IMMMATÉRIELLES, MES CREVETTES ?

Durant la première guerre
Durant la première guerre

 

Vous le savez,

l’Unesco développe

un clientélisme mondial

en attribuant

des labels PCI

à des activités,

plutôt qu’à des sites.

 

 

 

 

 

Le Patrimoine Culturel Immatériel ... allez voir ICI.

 

Moi qui critique tout, cela ne me convainc guère. Cela sert surtout à payer des voyages lointains aux ronds de cuir qui siègent dans les commissions. Cela permet à des pontes de se faire soudoyer par les élus locaux sur des fonds publics. Et cela rapporte : schnoll.

 

Villefranche-du-Conflent est patrimoine mondial (tout court, pas immatériel) depuis quelque temps et les restaurateurs ne s’en portent pas mieux. Peut-être vend-on un peu plus de Cola light et de pizzas surgelées, la deuxième gratuite.

 

 

Oostduinkerke, mon ami Lalau nous l’a rappelé, bénéficie depuis 3 mois du PCI pour ses pêcheurs de crevettes à cheval. Cette commune, deelgemeente de celle où est née ma mère, m’a vu passer des mois et des mois de ma vie et j’y retourne cinq ou six fois l’an. Je peux donc vous confirmer qu’au moins ... quelques kilos de crevettes proviennent de cette activité (largement subsidiée), que ce sont les pêcheurs qui opèrent à cheval et non les crevettes (fin) et qu’elles sont délicieuses.

 

Bon, assez de cynisme. Il est heureux, pour le folklore, que cette manière de faire garde un semblant d’existence, témoignage du passé, car elle peut permettre toute une série d’événements touristiques allant de la Garnalenstoet annuelle (procession à caractère carnavalesque, mais aussi religieux avec bénédiction, génuflexion, dégustation, indigestion ... etc) aux sorties multi-hebdomadaires des quelques équipages, qui attirent du monde. Moi-même, je suis ému lorsque je vois les Brabançons entrer dans l’eau jusqu’au poitrail. Durant les conflits mondiaux – notre Westhoek a été gâté sur ce plan, entre les gaz de l’Yser et le Mur de l’Atlantique – ce furent des mules qui les remplacèrent.

 

Mais surtout, c’est la riche iconographie qui m’emballe, des cartes postales d’époque, chic et pas toc, aux toiles et peintures qu’on pend aux murs, et même aux pixels actuels, ode au travail manuel.

 

J’aime nos garnaalvissers,

moi qui fus si souvent garnaalkruier,

avec mon petit filet à la con.

Leve Bachten de Kupe,

avec ou sans Unesco !

 

 

 

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