HABEMUS PIZZAM

Quindici staggione
Quindici staggione

 

 

 

La petite fumerolle

gris foncé

quitte le conduit de

mise à l’air du four :

nous avons une pizza !

 

 

 

 

 

Non, je ne vais pas vous faire croire que je dispose d’un vrai four à bois. Mais, lorsqu’on donne un coup de salamandre, en fin de cuisson, et que le fromage prend un léger brunicar la mozarelle fonce sous la chaleur – vous pouvez apercevoir un panache éphémère au-dessus de la plaque de cuisson en fonte massive qui recouvre le fourneau électrique.

 

La tension monte avant notre mise en bouteilles. Il y a encore 100.000 choses à faire et je sais que la moitié ne le sera pas. Mais c’est toujours comme ça et cela finira par bien se passer. Donc, je tente de me détendre en vous expliquant comment Christine m’a fait une pâte onctueuse, légèrement huilée et trop peu salée cette fois, et comment nous l’avons laissée monter pendant un jour à température ambiante avant de la mettre au frigo jusqu’à son utilisation. Oui : "Dès que c’est farine, c’est Christine", chez nous.

 

Et puis comment je l’ai amoureusement garnie d’ingrédients frais – sauf les coeurs d’artichauts, ceux d’ici n’étant pas encore sortis – et comment nous l’avons copieusement arrosée d’un Marcillac parfait. Le fer (appelé Mansois par ici) peut donner de très bons vins sur les coteaux rouges de ce coin d’Aveyron, si on le laisse mûrir, si on maîtrise son rendement et si on le vinifie dans la propreté. C’est le cas de la Cuvée Pèirafi de Jean-Luc Matha à Bruéjouls. Je me fournis parfois au Domaine du Cros aussi, chez les Teulier à Goutrens.

 

Je me suis dit que la galette obtenue pourrait bien nourrir six bouches. En fait, nous lui avons fait un sort, sans coup férir : je n’avais rien avalé de la journée. Malgré une dose de rapide bien adaptée, j’avais encore un peu trop de sucre le lendemain matin.

 

Le ferai plus, M’sieur, mais c’était bon !

 

 

 

 

 

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