MON BILLET LE PLUS DIFFICILE

La Civale et le pot-à-engrais
La Civale et le pot-à-engrais

Comment ne pas tomber dans l’autosatisfaction après les éloges

– sincères –

d’un réel connaisseur?

Lisez la

Chronique Vineuse

du jour d’Hervé Lalau,

journaliste français vivant en Belgique et Chevalier dans l’Ordre du Mérite Agricole en France.

 

 

 

La réponse est très simple: en revoyant tous ceux qui n’aiment pas mes vins (et c’est leur droit), en contemplant le compte de résultats et en se rappelant le nom des marchands de vin ou bien des restaurateurs qui n’ont pas continué à croire en moi. On ne peut pas plaire à tout le monde.

 

Toutefois, les encouragements continuels d’un nombre croissant de personnes, dont beaucoup d’amateurs avertis et de professionnels compétents, sont comme un caillé de qualité pour notre fromagère préférée, comme de la propolis pour une abeille ouvrière, comme un bloc de marbre brut pour Camille Claudel : une promesse de bonheur, une chaleur saine au niveau de l’épigastre et une dose d’énergie immense pour le futur.

 

On arrête ici le pathos : merci Hervé.

 

Mais on reparle de la Cuvée du Casot, d’une manière nouvelle et sous un angle inconnu de vous. Actuellement, il reste un peu moins de 200 bouteilles du millésime 2005, qui fut un « formidable accident » et obtint trois *** au Guide Hachette de 2008, alors que cela a été ma toute première mise en bouteille.

 

Il reste un millier de bouteilles de son successeur, le millésime 2006 (une * au Guide Hachette 2009), qui renferme une grande quantité du jus de carignan qui allait ensuite devenir La Loute en 2007 ! C’est ce vin-là que je recommande de boire pour l’instant et que Christine montre en fin de dégustation à nos restaurateurs « haut de gamme ».

 

Il reste un bon millier de bouteilles du 2007 également, supérieur d’après moi mais dont les tannins demandent encore à se fondre un peu. Vous savez que mon choix des capsules à vis protège beaucoup mieux le vin des excès d’une oxydation trop rapide, mais ralentit un peu le mûrissement de la trame tannique. Par contre, le fruité est magnifiquement préservé, dans le même temps. Nos restaurateurs d’ici qui élaborent surtout une cuisine « du soleil » l’apprécient beaucoup, car Christine le fait découvir aussi.

 

J’ai élaboré – et pas encore mis en vente – un Casot 2008 très particulier, où le grenache domine outrageusement. J’en raffole personnellement et son côte « Vin Doux Naturel .... Sec » (pas du tout de sucre résiduel et 16,3 vol % d’alcool) me comble dès qu’une belle pièce de viande très rouge (boeuf mais aussi biche, cerf, chevreuil, canard, pigeon, autruche ...) lui sert de compagnon.

 

Enfin, il y a le 2009 (une * au Guide Hachette 2014) dont Hervé parle. Pas de Loute en 2009 (moins de 500 l de jus !) et donc disponibilité de tout ce carignan sensationnel pour équilibrer et nuancer mon grenache. J’ai quasiment 2.000 cols à vendre mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour, sauf commande spéciale, que je suis prêt à considérer avec attention, mes Seigneurs !

 

Et puis, il y a eu le 16 juin 2010 : un orage de grêle est passé d’abord sur un versant de la Coumo d’en Miquelet à Saint-Paul-de-Fenouillet et est ensuite repassé sur l’autre versant, en débordant sur le Clots d’en Couloms. En 20 minutes, il a ravagé tout mon vignoble maurynate (4 ha, alors que j’en exploite 10 au total). J’ai perdu toute ma récolte et la taille de 2011 a été hypothéquée dans une large mesure. Actuellement, après avoir craint de perdre cette vigne, nous sommes en phase de remise sur pied lente.

 

Suivez mes chroniques à venir,

on va détailler cette cuvée-phare du

Domaine de la Coume Majou

dans les jours qui viennent.

 

 

PS : Notre photo du jour montre bien la difficulté qu’il y a à manier cette vigne, plantée en pleine pente en 1982, avec simplement un mètre d’écart en largeur. On est le lundi 4 mai 2009, nous rajoutons, poignée par poignée, un rien d’engrais organique sur chaque pied. Il n’a pas plu de toute l’année, la vigne est au stade « 3 feuilles » ou à peine plus mais l’herbe sort (chiendent, graminées), l’inule visqueuse aussi, ainsi que le séneçon du Cap. Pourtant, c’est elle qui nous « offre » ce nectar.

 

 

 

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