ENFIN DES TOMATES

Les pomodori arrivent enfin à maturité
Les pomodori arrivent enfin à maturité

 

 

Je sais que pour vous,

les septentrionaux,

c’est à peine croyable

mais chez nous

la saison des tomates

ne dure même

pas trois mois.

 

 

 

Bien sûr, on en trouve toute l’année mais alors elle ont le même goût qu’ailleurs : celui des bulbes de tulipe, car elles poussent de la même manière, hors sol, dans le gel qui les alimente en nutriments, facteurs de croissance et électrolytes. Non, je parle ici de tomates de pleine terre, parfois recouvertte d’une serre de plastique mais cela ne change rien au goût, ça permet seulement au chaud soleil d’agir un peu plus vite, un peu plus précocement. Depuis cette semaine, ça y est, elles sont là, et sans cette odeur de cabernet pas mûr (poivron) ou de basilic synthétique qu’on trouve douze mois sur douze dans les tomates de la GD. Je n’en mange jamais.

 

On a les « tomates anciennes » aux formes biscornues, les tomates-ananas presque jaunes, les noires de Crimée, les coeurs de boeuf, les Roma allongées, les Marmande, les Mikado ...

Ici, dans mon ensalada caprese, je m’en suis tenu aux « basics » : une bonne huile (de l’andalouse très verte), origan et basilic, un trait de vinaigre balsamique et deux mozarelles de bufflonne de marque différente.

 

Par contre, si notre ami adepte de Vulcain, le Forgeron, est venu déguster 8 millésimes de vieux carignan – lui qui déplore que peu de vignerons sont capables de lui aligner une verticale sur quelques années, voilà un semi-débutant qui comble ses voeux – il m’a aussi apporté une bouteille de « son » Puch 2011.

 

Vous lirez ailleurs (notamment ICI) et sur l’étiquette ce que MM. Smith (Christophe et Michel), Levy, Nivet, Aïssa et Cazes ont fait à cette bouteille, issue des carignans âgés des ondulations de l’Aspre. Manifestement, le climat a été moins tendre avec cette zone que sur les coteaux d’Estagel car là nous avons pu rentrer une quantité « normale » (moins de 10 hl/ha néanmoins) de carignan très sain. En tout cas, la macération traditionnelle, pour laquelle je plaide toujours, sur des baies triées et à niveau de maturité ma foi correcte leur a permis de sortir un vin qui me paraît plus accompli que les deux précédents, pour être honnête : un fruit très présent, avec une pointe de volatile agréable, une bouche grasse et même un peu sucrée (quelques grammes de résiduel je suppose) et une finale sans amertume. Voilà un carignan de copains, sympa, « à la va comme je te Puch » et qu’on descend facilement.

 

Je n’ai évidemment aucun conseil à donner à personne, et sûrement pas à un membre de la « Maison Cazes » ni aux Demoiselles qui prêtent leurs installations, mais il me semble que c’est là la voie à suivre. Je suis désolé mais les carignans « à la beaujolaise », ce n’est pas mon truc à moi.

 

Bien plus, il existe des Beaujolais de cru vinifiés comme ma Loute.

On leur attribue difficilement l’étiquette de la région à l’aveugle mais moi,

ce sont ceux-là que je préfère : un Moulin-à-Vent qui a le vent en poupe

et peu de plomb dans l’aile, un Morgon qui morgonne un maximum,

un Côtes-de-Brouilly massif de chez costaud,

toute l’écurie des Juliénas de M. Aujas ...

Atypiques, me direz-vous. Peut-être, mais diablement bons !

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Michel Smith (dimanche, 07 juillet 2013 18:40)

    Eh ben merci, cher Léon. Encore quelques millésimes et tu prendras notre Puch pour un Juliénas ;-) lol, bien sûr !