LE BICLOU À POUSSON

 

 

 

 

Vincent Pousson se déplace en vélo à Barcelone :

je comprends cela parfaitement.

 

 

 

 

 

Même à Bruxelles, ville beaucoup moins plate qu’on ne le pense et où il pleut souvent, je me déplaçais souvent en bicyclette. A l’époque, nous avions développé des « masses critiques », manifestations visant à obtenir des pistes cyclables, en site propre ou au moins prioritaires sur la chaussée, et des parkings à vélo un rien sécurisés.  

 

Je n’avais jamais détaillé un vélo comme celui de Vincent, seule la selle de marque Brooks m’était connue : la vraie frime anti-frime. Ce fabriquant de selles – de vélo, ce n’est pas Hermès – et de sacoches propose depuis très longtemps la selle classique, allongée sur son armature métallique à deux tiges principales, avec ou sans ressort amortisseur et dans un cuir ... en vrai cuir.

 

Le sien de vélo – hollandais, ce qui est grave en de nombreuses matières mais rassurant pour une bicyclette – répond à un désir de simplicité et de fiabilité, doublé d’une rusticité avant-gardiste !!!!

 

Imaginez des tubes en alu anodisé, aux très belles soudures, qui relient les moyeux à une poutrelle centrale creuse – l’ancienne « barre » des vélos pour homme - qui abrite un phare à LED blanc à l’avant et un feu rouge de conception similaire à l’arrière, noyés dans le tube et alimentés par énergie solaire. Le changement de vitesse à 7 démultiplications se situe dans le moyeu arrière, comme les anciens Sturmey Archer® de notre enfance. Un mécano de cycles m’a toutefois dit que ce modèle est une catastrophe à réparer quand il se dérègle, car cela ressemble à de la mécanique de cylindre de porte de sécurité, avec des petites pièces qui doivent parfaitement s’emboîter. Craint le sable comme la peste aussi.

 

Enfin, les freins sont dans le moyeu. A moins qu’il n’y ait un système d’amortissement central dans la colonne de direction de la fourche, pas de suspension à noter.

 

Ma surprise vient du guidon, genre cintre plat. En ville, j’aime bien des « cornes de vache » qui me permettent de garder le buste plus droit. On n’est pas obligé d’embrasser les divagations de la biodynamie pour autant.

 

Les manivelles sont sobres et joliment polies, les pédales en synthétique par contre. Cela dérape évidemment moins mais un alliage léger aurait fait plus « pro ». Il y a un petit carter de chaîne, mais un pantalon un peu lâche ou bien un lacet défait suffiraient à ... badaboum.

 

Les garde-boue (invariable, j’ai vérifié), enveloppants, sont de belle dimension et accolés aux pneumatiques, parfait.

 

Il me plaît, ton biclou, M’sieur Pousson.

Mais j’ai été voir le prix: quand j’étais petit,

c’était le montant exigé pour un scooter solide !

 

 

 

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0