TROISIÈME FÊTE DES VENDANGES DE CORNEILLA

  

  

Du 5 au 7 octobre,

les commerçants de Corneilla organisent la troisième édition de

la « Fête des Vendanges »

de la commune. Nous avions été associés aux deux premières, par solidarité avec les autres caves vigneronnes du village, même si notre position sur le marché du département – inexistante – nous plaçait un peu en porte-à-faux. Cette fois, c’est en spectateur que nous souhaiterons beaucoup de succès à cette manifestation.

 

 

En effet, certains ont fait remarquer, à juste titre, que je n’étais pas très disponible pour les réunions préparatoires et pour l’organisation des différents événements. Ne voulant pas que l’on me soupçonne d’essayer de tirer profit de l’engagement des autres – ce qui n’a jamais été le cas – j’ai prévenu dès l’automne dernier de mon souhait d’être tenu en marge de cet événement à l’avenir.

 

Les trois autres domaines établis sur la commune, avec qui je continue d’entretenir des relations de camaraderie, l’ont fort bien compris d’autant qu’il savent que ma clientèle n’est pas locale, d’une part, et que l’association Força Corneilla entendait donner un caractère moins spécifiquement corneillanais à la fête en invitant également des vignerons de Millas et de Pézilla à se joindre à nous, d’autre part. Dès lors, mon absence passerait inaperçue et ne risque pas d’être prise pour de l’animosité, ce qu’elle n’est évidemment pas. Il se peut même, si mes activités le permettent, que nous ouvrions la porte de la cave le samedi 6 octobre, pour une dégustation gratuite accessible aux visiteurs. Nous ne pourrons cependant pas organiser de vente sur place, si ce n’est pour l’un ou l’autre carton occasionnel.

 

En outre, la fête prend une tournure plus institutionnelle, avec notamment l’intervention de sponsors très médiatisés, comme une équipe de rugby professionnelle de haut niveau. Je comprends l’engouement local pour le sport – et le partage – mais n’ai que peu d’atomes crochus avec le « sport-business » et encore moins avec le partenaire retenu, établi en situation de quasi-monopole sur la viande de boucherie et l’élevage local, connu pour ses sympathies ultra-libérales et ses pratiques hégémoniques. C’est un monde trop éloigné du mien, où je me sens mal à l'aise et que je préfère éviter.

 

Que cela ne vous empêche pas de venir rendre visite aux nombreuses animations prévues et de participer au banquet toujours haut en couleur. Si le temps sourit aux organisateurs, j’espère que vous serez nombreux à passer un bon week-end à Corneilla.

 

En outre, vous pourrez déguster les excellents vins du Domaine Lafforgue, remis au goût du jour par le séduisant Noël, dont la définition est de plus en plus précise d’année en année depuis qu’il l’a repris.

Vous pourrez aussi découvrir les vins bien typés du Domaine La Beille, où Agathe et Ashley transforment petit-à-petit l'entreprise familiale, jadis important apporteur de raisin de qualité, en cave recherchée pour son approche du joli terroir local sur le piémont de Força Réal.

Enfin, vous aurez l’occasion de boire les expressifs « Roussillon » du Domaine Boucabeille, où Jean fait renaître, depuis qu’il a créé sa cave, les fortes saveurs de la colline schisteuse dégoulinant de soleil qui domine

notre clocher, et notamment des grenaches d'anthologie.

 

Ah oui, n’oubliez pas, c’est aussi ici que je vinifie les raisins venant de l’autre versant du Col de la Dona, sur le finage d’Estagel, et même ceux de la vraie porte du Fenouillèdes, Maury et Saint-Paul, plus loin sur la route qui mène vers la Haute Vallée de l’Aude et vers l’Ariège.

On dit qu’ils sont pas mal ....

 

 

 

 

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