ATTENTION : QUI DIT RÉSEAU SOCIAL DIT DOMAINE PUBLIC !

Chevaux Mérens "chipotant" le long d'une route ariégeoise
Chevaux Mérens "chipotant" le long d'une route ariégeoise

Ces chevaux Mérens ont 2 mérites à mes yeux :

(i) ils m’ont permis de m’arrêter au bord de la

D 117 pour soulager ma vessie en prétextant de les prendre en photo

(ii) ils illustrent mon billet du jour, pas facile à rendre attrayant visuellement

 

 

 

En effet, nos deux équidés se font des confidences, en aparté : je pense qu’ils médisent de moi, se moquant sans doute de la taille de mon sexe, qu’ils ont quand même aperçu de l’autre côté de la chaussée, malgré l’éloignement.

Bien sûr, c’est facile de faire le fier, quand on est un cheval ....

 

Récemment, un journaliste s’est fait lourder d’une station périphérique suite à des appréciations concernant la compagne de M. Hollande, faites sur Tweeter. Il faut dire que ses propos ne volaient pas très haut, même s’il doit m’arriver de temps à autre de ne guère faire preuve de plus de délicatesse. Christine vous le confirmera avec empressement.

 

Un rugbyman professionnel d’une équipe treiziste a traité, sur le même réseau social, un arbitre de retarded. Il n’avait pas participé au match, étant en « arrêt infirmerie ». Ce n’est pas gentil mais il n’y pas de quoi étrangler un chat. Il a écopé de 2.000 € d’amende de son club en attendant la sanction disiciplinaire des instance sportives.

 

Au-delà du caractère bénin de ces propos, et du caractère anecdotique de ces péripéties, on doit se rendre à l’évidence : les chevaux ne risquent rien à se moquer de moi en privé, tandis que nous tous, devant notre clavier et notre écran – car quand on est derrière on ne voit plus rien – touchons des centaines de personnes (voir des milliers quand on a du succès) avec nos petites bêtises. Moi qui m’efforce de rester courtois, mais émets parfois des jugements très tranchés, discutables et pas forcément « politiquement corrects », je suis conscient du risque pris.

 

Ce qu’on tolère d’un humoriste – sauf si c’est Dieudonné – on ne le tolère plus d’un blogueur, d’un twitteur, d’un face-de-bouqueur ...

Je ne sais pas pourquoi, mais c’est ainsi.

Quand M. JM Bigard dit : - « Bite », tout le monde s’esclaffe.

Si c’est Mme C. Boutin, elle n’en a pas le droit ... à supposer qu’elle connût ce mot, bien sûr !

 

 

Vous avez remarqué que j’utilise le subjonctif imparfait, qui signe bien entendu le caractère IRREEL de ma comparaison. Les avocats de l’ancienne ministre ne m’attaqueront donc pas pour insolence envers personne connue. Jamais je n’ai pensé qu’elle pût prononcer une telle grossièreté et présente par avance mes excuses publiques à tout lecteur qui aurait mal saisi le sens de ma phrase.

 

 

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Commentaires: 4
  • #1

    Patou (jeudi, 10 mai 2012 11:02)

    J'aime l'usage du subjonctif. Moi-même, j'en use et abuse. Plus rien à voir hélàs avec le language(?) utilisé par les facebookeurs actuels (un mot - 3 fautes), dont certains sont... enseignants. Aaaaargh!!!

  • #2

    Luc Charlier (jeudi, 10 mai 2012 11:33)

    Ah mon ex-femme, tu parles d’or, même si jadis ton silence m’eût été si précieux !
    Tu vois que je sais faire dans la finesse aussi.
    Cela étant, depuis quand attend-on des enseignants qu’ils sussent écrire ? Te souviens-tu du « polycop » (= stencil) que Johan avait dû remplir au cours de français à la KAK : « mon papa danse formidable » (en français dans le texte ) ! Outre l’inexactitude du propos – je reconnais que comme cavalier je ne valais pas mon pesant de cacahuètes – la rectitude grammaticale ne crève pas les yeux non plus.

  • #3

    EmbusCad (jeudi, 10 mai 2012 13:13)

    Si Jean Marie Bigard disait "Bite", ça ne me ferait pas rire, sauf bien sûr s'il racontait une histoire selon laquelle les chevaux Merens, impressionnés par ta virilité fussent pris de sanglots jusqu’à en devenir suicidaires – car le cheval, tout comme l'âne, est susceptible par nature.

    Le cavalier émérite dit à qui veut l’entendre : « mon cheval est bien monté », affirmation qui bien entendu est sans rapport avec un quelconque détail morphologique

    Quant à Madame Boutin, elle connaît probablement celle d’amarrage, qui s’écrit avec deux « T » : je ne sache pas qu’elle fût cavalière, ni dans ses propos ni pour le plaisir. Et quand je parle de plaisir j’entends évidemment les plaisirs simples de l’équitation.

    Enfin, les « modérations » sur les réseaux sociaux n’existent à ma connaissance que sur « dénonciation ». Une petite case est en effet prévue pour signaler un commentaire choquant ou illicite. Il est bon de savoir que ce signalement est fait sous couvert d’anonymat, ce qui garantit l’impunité du dénonciateur. Le Corbeau a donc encore de beaux jours devant lui : une chose est sûre c’est qu’outre le fait de ne pas avoir assez de couilles pour laisser son nom et son adresse, il a en plus une petite bite.

  • #4

    Luc Charlier (jeudi, 10 mai 2012 13:35)

    Chère Sylvie, c’est un plaisir de faire la lecture de ton intervention.
    Je la tiens pour un véritable .... cadieau et j’en fais grand cas..de.
    Toutefois, j’aime trop les chevaux que pour les vouloir suicidaires. Je les apprécie surtout sous forme de « filet d’Anvers », quand il est tendre. Il s’agit d’une salaison belge très savoureuse, réalisée à base de viande de cheval exclusivement, à l’inverse de ce que nous appelons du « Cobourg », un jambon d’Ardennes fumé et désossé, ainsi baptisé en l’honneur de la famille régnante, les Sachsen-Coburg-Saalfeld. Toute analogie avec une race animale omnivore fort prisée par les charcutiers serait bien entendu fortuite.