VOUS AVEZ DIT IZARD ?

Le dimanche 16, après un passage à la Cave Gelly pour vérifier le mutage, c’est le plateau cerdan, et plus spécifiquement la « Borne 504 », qui accueillit notre petit groupe.

Depuis le Traité des Pyrénées des bornes séparent la France de l’Espagne : elles commencent sur la côte basque, près de St Jean de Luz, pour se terminer à Port Bou.

Les bornes 504 et 505 servent de point de repère à de très jolies balades, avec un seul « l » dans cette acception, sur les pentes qui mènent au Puigmal.

On y accède facilement en voiture au départ d’Osseja et notre vioque put s’y reposer tant que la chaleur de l’astre solaire le lui permit : un confortable fauteuil en teak et son coussin rembourré lui tendaient les bras.

Pour les plus alertes, une ascension de 3 heures (aller-retour), sous bonne garde aquiline, nous mena jusqu’à un troupeau d’izards fort de 15 têtes. Un couple d’aigles royaux, tantôt disparaissant dans les nuages en nous laissant comme seul indice de leur présence le cri perçant qu’ils s’envoient, tantôt planant à moins de 100 m au-dessus de nos têtes, s’amusa en effet à chasser en nous accompagnant pendant toute l’après-midi.

Les izards, d’abord inquiets de nous voir approcher car la chasse est ouverte, se rendirent vite compte de nos intentions pacifiques. Un ou deux individus nous tenaient ensuite à l’oeil, tandis que le reste vaquait à ses occupations, à un bon 200 mètres de nous. Le seul déclencheur qu’ils entendirent fut celui du réflex numérique de Marc et ils ne durent pas chercher de cachette face à nos gachettes.

Lorsque la couverture nuageuse venue d’Espagne eut dissimulé d’abord le sommet, puis les armatures des remontées mécaniques sur le Puigmal, nous regagnèrent le véhicule de collection direction la vallée, puis le chemin de Prades, avec un bref arrêt à Villefranche –de-Conflent. A Prades, chemin de traverse sur le flanc du Canigou et ... régal à la table de Gilles Bascou. Merci Marc !

Mais ceci est une autre histoire.