AOÛT A LA FROMAGERIE DES CHÊNES (PART 1)

Stivo (allusion à Stephen Biko)
Stivo (allusion à Stephen Biko)

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici l'animal.

(Ecce Bestia)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous expliqué en long et en large les tribulations de la Chèvrerie des Chênes. A présent, Alison a réorienté son troupeau, et son activité, pour partie, en conséquence. En plus des "vraies" alpines, si on veut, elle dispose de chèvres plus viandeuses, les "boers". Notre Stivo en est le parfait exemple, sauf que c'est un bouc, LE bouc du troupeau, pour l'instant. 

 

Voilà donc la série d'équations qui s'offrent à elle:

. je suis seule sur l'exploitation, avec la possibilité de disposer de temps à autre d'un peu de main d'oeuvre complémentaire et d'un peu de main d'oeuvre de remplacement (avec aide officielle)

. je vends à présent toute la production en direct (marchés et amap) et pourrais même transformer un peu de lait additionnel, s'il venait à m'échoir

. je souhaite mieux valoriser les chevreaux, en améliorant et leur qualité bouchère, et leur productivité et le service proposé

. je souhaite gérer encore mieux les problèmes infectieux propres à l'élevage caprin (parasites, virus, pasteurelles et autre bactéries), notamment par sélection génétique d'individus plus résistants et par surveillance accrue des lieux d'alimentation

 

Devant ce système, elle - qui sait beaucoup de choses - a tendance à vouloir TOUT savoir et apporter une solution à tout. Elle vous (me) l'explique donc avec force détails. Moi, qui sais moins de choses, certainement en toute matière caprine, la suis parfois, mais me laisse "lâcher" sur certains raisonnements. En fin de compte, tout revient à ... mieux sélectionner, c'est à dire à faire ce que les éleveurs ont compris depuis qu'Homo sapiens (et Mulier sapiens en l'occurence) s'est peu ou prou sédentarisé. Et la voilà qui compare les pis (aller ou retour), vérifie les tailles et les poids, suppute les capacités "bouquines" des reproducteurs comme elle le faisait des capacités viriles de ses admirateurs, à sa période citadine. Bientôt, elle va me faire le coup de la "fivet" à Bonnanech ! 

 

A ce propos, mon frère, dottore veterinario, m'a signalé que plutôt que d'importer du boeuf de Kobé directement du Japon, ce qui coûte cher en transport et stresse les animaux, on se fournit en embryons de wagyu, qui sont alors réimplantés ici dans l'utérus de nos vaches; des Boerenbond porteuses, en quelque sorte. Mais que fait Brigitte Bardot ? 

 

Je suis passé devant la boucherie Dierendonck (atelier de Saint Idesbald), lundi dernier, et ai vu à l'étalage un train de côtes de boeuf wagyu rassies 28 jour en frigo ... au prix de 150 € le kilo! J'asticote parfois l'excellent Jacques Berthomeau lorqu'il présente sur son blog des pièces de génisse frôlant les 80 € du kilo dans les boucheries chicos de Paname, mais là, chapeau (à propos de Panama, bien sûr) ! Ce qu'il y a de bien, avec les bourgeois trop aisés en week-end sur la Côte belge, c'est que leur bêtise est sans limite, plus étendue encore que leur bien-être matériel. Il a raison, "durendonk", faut les exploiter. 

 

Deep down Tarn & Garonna, and close to Montaubans, 

Way back up in the woods among the pelicans, 

There stood a log cabin made of earth and wood

Where lived a country girl named Ali B. Goode

Who had learned early to read and write so well 

And could play the guitar just like digging a well

Go Ali, go go, Ali B. Goode ! 

 

 

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