mar.

28

juil.

2015

ON TRANSFERE LE BLOG

A PARTIR DE MAINTENANT, LE BLOG DE LUC CHARLIER EST TRANSFERE SUR UN NOUVEAU SUPPORT.


LE MEME HEBERGEUR M'ACCUEILLE MAIS J'AI DEPASSE LA LIMITE DE 500 MB AUTORISEE SUR LA VERSION GRATUITE.

RENDEZ-VOUS DONC SUR:    LE BLOG DE LUC

 

 

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mar.

28

juil.

2015

POQUELIN A PEZENAS





En août 1645,

Molière est envoyé

en prison pour dettes

car son "Illustre Théâtre"

ne peut rembourser

ses créanciers.







Il suit alors la troupe itinérante de Charles Dufresne qui sillonne le sud de la France. Il prend la direction des acteurs et doit faire évoluer son propre jeu scénique, car il se produit souvent devant un public qui ne comprend que mal le parler pointu de la capitale.


En 1650, il a l'occasion de jouer pour les Etats Gnéréraux du Languedoc et se fait si bien remarquer qu'on l'engage à la solde du Prince de Conti. Cette période, faste pour le comédien, se terminera hélas lors de la grande crise de foi (sans "e" final ) de son altesse.


Pézenas aura marqué Molière et lui aura inspiré certains personnages, apparemment: Dom Juan (Conti lui-même), Tartuffe, la Comtesse d'Escarbagnas et c'est ici également qu'il s'est lié d'amitié avec le barbier Gély. 


A l'inverse, les Piscénois vénèrent toujours le grand dramaturge et de nombreux établissements font allusion à sa mémoire, dont le joli petit square où un monument  a été érigé en son honneur.


C'est là que Maître Goossens et moi-même nous donâmes rendez-vous samedi, avant que de faire un tour extensif du marché hebdomadaire qui se tient tout au long de l'artère principale de la bourgade. 


Nous y avons fait quelques emplettes vivandières,

tant il est vrai que: 

" On vit de bonne soupe et pas de beau langage.". 



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mar.

28

juil.

2015

LE PIC DE VISSOU ET UNE PENSEE POUR IRIS



Je n'ai jamais

rencontré Iris

( Rutz-Rudel)

"en vrai".




Nos premiers contacts se firent par le biais de réponses sur des blogs amis, où nous avons constaté des points de vue souvent similaires sur la vie, sur le vin, sur la société ... 


Mais ma close encounter fut celle of the wine kind. Nous étions attablés - en clientèle car l'établissement nous référençait - chez Laurent Crouzet à La Table de Roueïre. Je vous racontais tout cela ICI. Et la bouteille que le chef m'avait recommandée n'était autre que "Les Echelles de Lisson" (1999). J'admets que, sur table, elle sortait un peu de mon budget mais je ne l'ai pas regretté. 


Ce cuisinier inventif, issu de très belles maisons, est devenu travailleur agricole pour nourrir sa famille depuis lors: la clientèle de Quarante, pas plus que les Biterrois, ne lui ont pas permis de supporter les charges. Même les ténors de la région, à Magalas ou à l'Octopus, ne font pas non plus salle pleine depuis quelque temps.


Ensuite, nous avons continué à entretenir quelques échanges épistolaires, au gré de l'actualité. Ensuite, Iris a connu la douleur de la perte d'un être cher et a dû surmonter l'épreuve, rendue plus pénible encore par la nécessité de redoubler d'activité physique. Vivre dans la nature au-dessus d'Olargues, comme elle le fait, possède certes un charme romantique indiscible, mais impose aux organismes et à l'âme des contraintes importantes. Non licet omnibus vivere in Lissono


Chaque fois que je me rends dans cette région, que ce soit "par en haut" en longeant le pied de l'Espinouse et les chemins chers à Jean-Claude Carrière, ou "par en bas" en venant de Pézenas, je me dis: "J'aurais dû prendre rendez-vous avec Iris". Il faudra sans doute une roue crevée ou un réservoir à gasoil vide pour que cela se passe, une Fehlleistung manifeste.


Cette fois encore, avisant le promontoir "en dent de requin" de Vissou, j'ai pensé à notre soeur en viticulture, comme il y a des brothers in arms. Ce sera pour la prochaine fois, c'est sûr.


Je vous ai dit que nous avions gravi le petit raidillon (1,4 km) jusqu'à Trescol au-dessus de Cabrières et de Péret et voilà la vue qu'on y découvre. Le sol est fait de gros cailloux brun foncé, de la pierre ponce et du basalt bien dur, alors que plus bas c'est du granit et aussi un peu de schiste: cela a pas mal remué, par ici! 


Le Pic de Vissou (but d'une prochaine mini-randonnée, encore à ma portée de vieillard diabétique à la fonction diastolique défaillante) culmine à 482 mètres. Il est comme le témoin de la hauteur arrogante de la chaîne hercynienne, avant que l'érosion ne la rabotât à des niveaux plus bas que ceux des Pyrénées. Ce massif, vieux de 330 millions d'années (and a day ...) s'est formé suite au plissement de dépôts marins encore plus anciens (500 millions d'années).


Le sol de la zone autour de Cabrières est bien sûr un résumé de ces événements tectoniques. On y trouve de fréquentes inversions de strates géologiques, qui sont connues des spécialistes comme les "écailles de Cabrières". Parmi les curiosités, on ne peut manquer les trilobites, seuls fossiles dont les potaches retiennent aisément le nom (!), mais il convient également de citer les mines de cuivre - je ne parle pas des équipements de la SNCF ravagés par les pillards venus de l'est - les plus anciennes de France et des vestiges préhistoriques (Pioch Farrus) montrant la plus vieille activité de traitement de ce minerai connue en Europe ... d'après le syndicat d'initiatives local. Enfin, comme sur le flanc de Saint-Pons, on trouve une carrière de marbre rose, la "pierre à griottes".


Oui, c'est sûr, Iris, on montera là-haut bientôt

et on viendra te faire goûter nos vins.

Si tu y consens, on échangera même quelques flacons,

sans piller ton stock, car je sais que

tes bouteilles sont TRES demandées.




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lun.

27

juil.

2015

RELAX, JUST DO IT !

Christine, Anna and Herman, enjoying the shade
Christine, Anna and Herman, enjoying the shade

 

 

For the first time

in ages, probably

ever since I arrived

in the south,

we've been able to take a week-end off

to our own, 

in order to chill out

a bit.

 

 

 

If Frankie needed to go to Hollywood, we preferred Herman and Anna's place in Péret. Thank you my friends.

 

The event was a total success. We met at lovely Pézenas' Saturday market - more about that later - and then made it to their neighbouring commune in the beginning of the afternoon. And lunchtime it was, with quaffable local rosé wine, accompanied with water from the well ("Non Contrôlée" says a sign). 

 

I had a wee nap and we then went for a hike direction Le Trescol.

This pleasant pass above the village offers a good view to the

"Pic de Vissou", a hill top (480 m above sea level) in the distance, and to the Mont Saint Loup above Agde in the direction of the Mediterranean. The nature is beautiful over there, albeit quite dry this period of the year. We walk along hundreds of olive trees (growing wild), micocouliers (hackberry trees); green and kermès oaks, all interspersed with the passage tracks of as many wild boars, scaringly numerous, in spite of the "battues adlministratives" (official obligatory hunting beats) which are regularly held to keep their number in check.

 

On the other hand, hardly any bird is seen: no "martinet" (similar to a large breed of swallow, which they are not*), no kite, no buzzard and no sea birds coming in from the waterside. 

 

Thereafter, a plundge in the welcoming pool and hop, dinner. The plantxa is expertly handled by our landlord, after such delicacies as oysters straigth from the Etang de Thau and pasta a la vongole have made their way to our digestive tract. Our Christine came complete with a very savoury "Baba au rhum", actually a savarin-biscuit drenched with a generously rum-aromatized syrup, one of her most succesful favorites.

 

The rest of the evening was spent watching the rising stars: I don't smoke the cigar any longer, and the rosé wine from neighbouring Cabrières had made any cordial totally redundant afterwards. Moreover, our guests belong rather to the "fit" type, like to jog regularly and don't abuse alcohol (to any great extent). 

 

I think it took me the best part of ... half a second to fall asleep after I had put my head on the pillow. Le sommeil du juste ! 

 

Sunday saw us lazying around the swimming-pool, generally getting sun-burnt to a preposterous extent, and, as far as I'm concerned, completing my reading of Stevenson's donkey-trip in the Lozère. 

 

Lunch - again - caught us unexpecting and paté it was, plus ensalata caprese, to top it up with gorgeously ripe melon. 

 

A second trip to the well had been necessary, with slightly more water coming out of the moutain than the day before. I couldn't help thinking of Papet and Hugolin. 

 

Meanwhile, the poor professional racers from the TdF  were lapping the Champs Elysées track under a heavy rain. I couldn't care less.

 

Thank you, Anna and Herman, for this Harbour of Peace,

and for your warm (indeed) hospitality.

We hope to see you back soon.

 


* a "martinet" is actually called a swift in English, close to the family

  of hummingbirds, and not passerines. They are highly aerial birds,

  ranking among the fastest flyers. 


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lun.

27

juil.

2015

ACETUM MAURYNATUM

Notre vinaigre de Maury
Notre vinaigre de Maury



Ca y est !

Nous avons pris livraison 

du premier vinaigre

élaboré au départ 

du VDN de Maury

- version Quintessence! -

de la Coume Majou.






Nous avons confié à Sylvain Vivès, l'ancien assistant de Nathalie à la la vinaigrerie La Guinelle de Cosprons, le soin de réaliser pour nous un vinaigre de TRES HAUTE GAMME à partir de notre Maury le plus prestigieux, le Quintessence de 2011.


Je viens de prendre livraison du résultat, surprenant - il n'est pas doux du tout - et extrêmement complexe au goût. Je cherchais le mot pour un de ses arômes depuis que j'en avais reçu un échantillon, à la fin du printemps. J'ai trouvé: il me fait penser à de la brioche ! Il s'agit d'un subtil mélange, une fois la vivacité des acétates passés, de fruit rouge, de miel (qui serait sec), de cidre et réellement de brioche bien fondante et levuréeà souhait.


Nous avons fait mettre la majorité du volume disponible en flacons de 25 cl, destinés à la ménagère ou au cuisinier souhaitant une touche originale, pour un prix raisonnable. Nous avons également conditionnés des 50 cl à l'intention des cordons bleus au quotidien et pour les amateurs de salades. Enfin, nous avons quelques bidons de trois litres pour les cuisiniers professionnels.


Christine va commencer la prospection avec ce produit de haute gastronomie et elle m'a en plus dessiné une dizaine d'ébauches pour une étiquette originale. Nous sommes en train de choisir la plus réussie et de la finaliser.


Vous qui avez la bouche acide - comme les vrais gastronomes -

voici venu le moment de nous rejoindre.


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lun.

27

juil.

2015

FIVE IN A ROW


Après la

Cuvée Miquelet 2005

(une * ) et la 

Cuvée du Casot 2005 (trois *) dans le

Guide 2008, après la 

Cuvée du Casot 2006

dans le Guide 2009,

voici ... 



... la cinquième année sans interruption - 2012 / 2013 / 2014 / 2015 / 2016 - que nous figurons parmi la sélection du Guide Hachette, seule publication à laquelle nous envoyons des échantillons, par ailleurs.


Comme je joue le jeu à fond, je ne vous dirai pas quel vin a été ainsi honoré, vous devrez attendre la parution de l'ouvrage, le 2 septembre prochain.


Pour être franc, je n'en sais rien moi-même: j'avais envoyé un vin doux et une Cuvée Majou, tous deux du même millésime. Suspense.


Entendons-nous bien, je n'attache pas plus d'importance que cela aux distinctions - les "médailles" de Paris ou de Mâcon, par exemple, sont du pipeau total, que ce soit or, argent ou bronze, de même que les sélections des Bacchus chez nous - mais le renouvellement de ces reconnaissances chez Hachette finit par vouloir dire quelque chose. En plus, leurs jurys sont vraiment indépendants et on ne nous demande aucune participation financière ni publicitaire. Par correction, j'achète la "plaque" émaillée et un millier de collerettes chaque fois que nous sommes retenus. Leur prix n'est d'ailleurs pas exorbitant. 


Vins "primés" à ce jour (tous encore disponibles,

mais certains en très petite quantité seulement):

. Guide 2008: Miquelet 2005 et Casot 2005

. Guide 2009: Casot 2006

. Guide 2012: Majou 2008

. Guide 2013: Majou 2009

. Guide 2014: Casot 2009

. Guide 2015: Roc Blanc 2011


Faites votre choix ! 




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lun.

27

juil.

2015

AVEC MODESTINE

 

 

 

Curieux personnage que ce Robert Louis Stevenson.

Né dans une famille de

concepteurs de phares, dont le célèbre Robert Stevenson,

son grand-père, il se mit très tôt à voyager et à écrire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa vie fut remplie d'ennuis de santé et de peines de coeur jusqu'à ce qu'une hémorragie cérébrale l'emportât à l'âge de 44 ans.

 

Protestant de formation, athée sans doute dans l'âme, il fut un vrai conservateur, même si le terme n'avait pas la même valeur alors. Son style est alerte et précis, émaillé de peu de particularismes écossais.

 

On a tous lu son Treasure Island, et aussi le Strange Case of

Dr Jekyll and Mr Hyde. Mais pour un amateur de la Lozère comme moi, ce petit opuscule de même pas cent pages est une merveille. Un périple le conduira de Le Monastier (dans le Velay) à Saint-Jean-du-Gard (sous le Mont Aigoual) en passant par Langogne, Luc, Notre-Dame-des Neiges, Chasseradès, Cocurès, Florac ...  Tout ce voyage, 120 miles en 12 jours, entrepris surtout pour se changer les idées d'un dépit amoureux, est prétexte à digression: sur l'ânesse qui porte ses impedimenta, sur l'Allier, sur la Lozère, sur le Gévaudan, sur les Cévennes, sur les convictions religieuses, sur l'épopée des Camisards ...

 

J'en retiens deux citations significatives: 

- "For my part, I travel not to go anywhere, but to go. I travel for travel's sake. The great affair si to move (...)"

- "Black Camisard and white Camisard, Militiaman and Miquelet and Dragoon, Protestant prophet and Catholic cadet of the White Cross, they had all been sabring and shooting, burning, pillaging and murdering, their hearts hot with indignant passion (...)"

 

Magnifique évocation de la nature, à la mode de Virgile ou parfois même de Giono, et portraits pleins d'humour des gens qu'il rencontre, des choses qu'on lui rapporte, des situations qu'il vit lui-même.

 

Une lecture très vivement recommandée.


 

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lun.

27

juil.

2015

CHRISTINE & JOSE: THE NEW KIDS AT THE POOL 

Christine et Christine, José et le "pata negra"
Christine et Christine, José et le "pata negra"

 

 

 

Christine Isidro 

et son mari, José,

ont cessé leurs activités cerdanes

du Luvintia.

 

 

 

 

 

 


 

Malgré les talents de cette chef autodidacte et l'appoint de son mari, commis de salle à ses moments "perdus" et représentant en vins le reste du temps, il était devenu difficile de faire "bouillir la marmite", là-haut. Les hauts cantons éprouvent du mal à faire le plein depuis quelques années.


Au moment d'acter la fin de l'affaire et de mettre un terme à leurs carrières de restaurateurs, on leur a proposé de reprendre une "vieille gloire" de la plaine d'en-bas. Christine - la mienne - m'a expliqué que "le Malibu" était jadis une véritable institution de la vie roussillonaise.

 

Cet ensemble pavillonnaire compte trois grandes piscines, un restaurant aux larges dimensions, des snacks, un hôtel, des bungalows, des équipement sportifs .... le tout dans une enceinte hautement sécurisée. Des propriétaires - aisés - de toute nationalité occupaient alors les lieux, qu'ils partageaient avec des sportifs de haut niveau, venus s'oxygéner à la piscine olympique toute proche. L'établissement, très sélect, était fermé au grand public mais "la haute" de Perpignan y avait accès.

 

Pourtant, sic transit gloria mundi, le tout a fermé ses portes l'an passé, envoyant au chômage un nombreux personnel.

 

Un repreneur a changé le concept cette année et les grilles se sont entrouvertes au public à présent. Toutefois, un veilleur manie le pont-levis une fois la nuit tombée. Je ne l'avais pas remarqué au moment de quitter les lieux, installé qu'il était dans la pénombre de sa conciergerie informatisée, et j'empêchais de l'épaule le portail automatique de se refermer. Ce malabar est venu dare-dare pour me "checker" et, en constatant que j'avais la peau claire, le langage d'un bachelier et une tenue correcte, il m'a aimablement ouvert la porte vers la liberté en ajoutant que, tant que je ne crierais pas "Allahou Akbar", il ne m'arriverait rien de grave! Les prolos de droite ont de l'humour, à présent. En même temps, les employés des compagnies de surveillance sont rarement des humanitaires tendance gandho-marxiste. Ce n'est pas dans l'ahimsa qu'il espèrent accumuler de bons karmas.

 

Vous vous en doutez, Christine et votre Léon ont voulu aller voir le nouvel instrument de travail de l'autre Christine, de José et ... de Luc. En effet, un de leur fils a rejoint l'équipe, ainsi qu'un second de cuisine attitré. On a également embauché du personnel de salle, sous la direction de José. Le tout s'appelle à présent "Le Village"

(voir leur page FB) et consiste en deux grandes salles climatisées, une jolie terrasse couverte au bord de la piscine faisant face au pavillon dorique, un bar de grande taille à la façon d'un pub et, surtout, une cuisine jumbo très bien équipée. Si Gilles Goujon se languit à Fontjoncouse, il peut venir faire un stage à Canet-en-Roussillon.

 

La carte a repris quelques-uns des "must" mis à l'honneur à

Bourg-Madame - dont le "mille-feuilles de Christine", évidemment - mais s'est considérablement épurée. Dame, le public n'est pas le même, surtout en été. Par contre, chose rare sur le littoral, José va aux approvisionnements dans le petit commerce. Il  a déjà son fournisseur de tomates, son maraîcher, ses producteurs pour la viande et son "petit métier" pour la marée. Plutôt que faire "Dodo, Métro, Pernod", il passe sa matinée à faire les courses. En tout cas, il est arrivé à nous le faire croire, aux DEUX Christine et à moi! 

 

La carte des  vins est simple et aux prix doux (sorti de quelques premiers crus classés du Médoc et des Graves pour les dîneurs VIP). Je suppose qu'elle s'étoffera avec le temps (José est un fin connaisseur). Notez que vous ne nous y trouverez pas. Je lis la déception sur votre visage, mais ni eux ni nous ne pouvons tout faire en même temps.

 

Nous avons jeté notre dévolu, et ensuite nos couteaux, sur une suggestion du jour: la daurade royale, cuite au four à bois, chargé chaque jour de charbon: "Josper, youp-la-boum ... ". Le résultat fut conforme et non-conforme à la fois. Je m'explique: le poisson (800 gr la bête), sauvage bien sûr, avait gardé un moelleux idéal, alors que la chair était cuite à la perfection et la peau, écaillée, presque craquante, se radoucissait sous mon trait de jus de citron. On sait que la Toque Blanche Isidro possède son sujet. Par contre, là-haut, c'était résolument "gastro" et Christine aurait rajouté du ... complément à son sujet. Nous avons eu droit ici à des frites - très correctes pour une réalisation ne sortant pas de la friteuse d'un Belge! - et à une ratatouille savoureuse. 

 

Vous m'avez compris: la carte d'été a choisi de réaliser avec de très bons produits (frais) une cuisine de vacances, saine et sans chichi. C'est certainement la bonne option. Une fois les estivants partis, je suis certain que le tam-tam aura fonctionné et que la clientèle locale

prendra leur place: il sera temps de revenir aux carpaccios originaux, aux tartares osés, aux samosas exotiques, aux variations sur la cuisine ibérique qu'affectionnait ce couple hispano-lusitanien. 

 

J'avais oublié de vous le signaler, chez les Isidro, c'est l'amicale luso-espagnole au sein du foyer, un peu comme si un Belge épousait une Hollandaise. Parfois, ça marche.

 

Christine et José, nous vous souhaitons plein de succès dans votre nouveau challenge: vous avez le savoir-faire, la volonté, l'endroit et l'outil qu'il faut. Il suffit maintenant que la clientèle suive. 

 

Nous ferons tout notre possible pour le faire savoir.

 



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ven.

24

juil.

2015

UN FORGERON PRESQUE VIGNERON 

Jolie photo de notre ami Michel
Jolie photo de notre ami Michel

 

Michel Smith,

que je dois être 

le seul à rebaptiser

"Forgeron", 

à la mode des ados,

se trouve être en fait

également un peu

Vigneron.

 

 

 

En effet, avec ses associés - certains viticulteurs professionnels renommés, d'autres gentils bobos (ils ne vont pas aimer cette qualification) - il cultive une parcelle de carignan sur Tresserre, dans l'Aspres, et participe à la promotion de son vin sous le nom de Puch.

 

Depuis des temps immémoriaux - Michel a une toute petite dizaine d'années de plus que moi - il a contribué aux rubriques "Vin" de périodiques parisiens célèbres et a même été un des "collaborateurs occasionnels" de MB. C'est vous dire.

 

Pour lui, il a fallu que les mots aient un certain poids et que les photos choquent.

 

Quand, pauvre petit "Résident étranger des Hôpitaux de Paris" je battais le pavé de votre capitale, en 1985-86, c'était un de ses guides à la couverture noire qui m'indiquait les bonnes adresses ... souvent un peu chères hélas pour le modeste boursier que j'étais.

 

Dans les années '90, nous nous sommes croisés lors de voyages de presse. J'étais arrogant, assez sûr de moi, et beaucoup plus qualifié

- persiste et signe sans vergogne ni fausse modestie - que la majorité des ténors de la plume français que j'y côtoyais. A l'inverse de ses collègues, Michel n'en a jamais pris ombrage et nous avons toujours eu une relation courtoise. Il n'en va pas de même avec certains vieux de la vieille de la chronique vinicole hexagonale. Pour être franc, je tenais pas mal d'entre eux pour de vrais connards et des profiteurs, et ne l'ai jamais caché. Cela ne m'a pas rendu sympathique à leurs yeux, et je le comprends. Tant pis. Ils me le font payer à présent et ce n'est que justice. Leur pouvoir de nuisance n'est pas énorme en plus. 

 

Bizarrement, ce genre de "conflit", je ne l'ai jamais eu avec les Britanniques, ou les Allemands, pas même  les Hollandais ! 

 

L'autre personnage que j'appréciais beaucoup, mais il est oenologue de formation, je crois, c'est Pierre Casamayor: bon dégustateur, courtois, curieux et très attentif.

 

Et voilà que je retrouve Michel Smith en 2006 au dégustoir à Calce, et aussi dans une petite maison au fond de Pézilla-la-Rivière. Nous y avons resympathisé.

 

Oh, l'homme n'est pas "facile". M. Mauss, l'animateur du Grand Jury Européen, l'appelle "le Grincheux". Ce n'est pas rigoureusement exact car Michel présente de grands enthousiasmes et des élans puissants pour ce / ceux qu'il aime. Mais il manifeste souvent ses mécontentements et dans le milieu feutré et politiquement correct des affidés du Gotha vineux français, cela fait tache! 

 

Moi, je lui trouve deux qualités rares - en plus de sa grande expérience du vin - il est capable de beaucoup d'humour et d'auto-dérision, d'une part, et il est aussi doué d'un grand sens critique et auto-critique d'autre part. Il y a du sang anglais en lui, d'où son patronyme, et ceci explique sans doute cela. Les Latins ne versent que rarement dans l'introspection et l'humilité.

 

Mardi dernier, après avoir entonné "Le roi, la reine et son bébé, Schele Maree" pour l'inauguration par le maire de Perpignan et ses édiles de la "Place de Belgique" le jour de notre Fête Nationale fédérale, c'est chez lui que Dierik Verbeelen, sa femme et son

petit-fils, plus Christine et moi, avons été vider des Manzanillas

bien frappées.

 

De là ma photo.

 

Merci, Michel.

 


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ven.

24

juil.

2015

BONNE FÊTE PAULETTE

Ste Christine de Corneilla, devant la Tour Barberousse à Gruissan-village
Ste Christine de Corneilla, devant la Tour Barberousse à Gruissan-village








Parmi les Christine

que la chrétienté

a honorées,

deux sont fêtées 

le 24 juillet.












Christine de Tyr fut martyrisée sous Septime Sévère et fut une des vierges légendaires de Phénicie au 3ème siècle. Ses reliques reposent à Palerme, pas loin de la côte amalfitaine d'où provient la famille Civale. En même temps, la Christine que les lecteurs de ce blog connaissent sera grand-mère - Inch Allah - dans 3 mois et des vierges qui deviennent grand-mère ...


L'autre, Christine l'Admirable, morte au treizième siècle, était une mystique au couvent hesbignon de Saint-Trond. That's my girl ... 


Bonne Fête, Christine 




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ven.

24

juil.

2015

ON SE FOUT DE NOUS

Notre astre du jour se couche sur l'étang de Gruissan
Notre astre du jour se couche sur l'étang de Gruissan



Je préfère,

quant à moi,

appréhender

les beautés terrestres.




La NASA, toujours aussi soucieuse d'extorquer des fonds aux contribuables étatsuniens, vient de faire un peu de bruit autour de la "découverte" d'une nouvelle exoplanète dont la configuration pourrait impliquer des similitudes avec notre terre à nous et donc une possibilité d'autre "vie". En même temps, elle a pu tellement se réchauffer depuis que son image - celle que Kepler analyse - a été formée que ... badaboum.


Seulement une infime minorité d'entre nous possède le bagage nécessaire à comprendre les démonstrations d'astronomes ou d'astro-physiciens, et quasiment aucun journaliste, cette engeance dont le métier consiste à expliquer aux autres ce qu'ils n'ont absolument pas compris eux-même.


J'ai déjà entendu qu'on y avait - ou pourrait y avoir - détecté de l'oxygène ou de l'ozone, signe indiscutable de "vie" (sic).


Fuck-off, man ! 


Mon coucher de soleil, presque plein ouest à Gruissan, me semble autrement plus porteur de poésie et d'intérêt  que la conquête de l'espace des industriels des "matériaux de pointe", de l'électronique, du nucléaire et de la technologie guerrière.


Ce n'est pas l'étude du ciel que je condamne, c'est le budget qu'on lui attribue - comme si il n'y avait pas mieux à faire de l'argent des impôts - et surtout les commentaires de science-fiction qu'en font les professionnels de l'info.


La preuve: nous sommes encore éloignés de l'équinoxe,

et c'est pour cela que j'ai écrit "presque" plein ouest.

Vous voyez que la position des planètes m'intéresse.




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mer.

22

juil.

2015

MIJN LEVEN IN HET KORT

Michel (en zijn hoed), Annemie, Elliot, Dierik
Michel (en zijn hoed), Annemie, Elliot, Dierik


Deze foto stelt 

- bij wijze van spreken -

een samenvatting voor 

van mijn levensgeschiedenis.




Dierik en Annemie Verbeelen zijn thans full-time wijnboeren in "Les Aspres", en Michel Smith is een gepensionneerde wijn- en gastronomie joernalist, die in Perpignan woont en, samen met enkele associé's, een cuvée carignanwijn In Tresserre produceert.


So what?


Wel, in 1980 ben ik twee maanden stagiair op de dienst van ...

Prof. Verbeelen (identiek dezelfde man) als laatste-jaarstudent in de geneeskunde geweest en in 1983 heb ik zes volle maanden als assistent in opleiding (nierziekten) op dezelfde dienst doorgebracht, voor mijn vertrek naar het Brugmann Ziekenhuis en nadien naar Parijs.


Toen ik, enkele jaren later, een baan in de farmaceutische industrie had, is "men" mij komen opzoeken om de klinische ontwikkeling van ... EPO (erythropoietine) in Benelux te leiden. En bij wie is "men" inlichtingen over mij gaan inwinnen? ... bij dezelfde man. Ik moet meteen toevoegen dat dit projekt niet doorgegaan is: "zij" zochten eigenlijk een profiel dat mijlen onder mijn vormingsniveau lag, ook al zeg ik het zelf. Op de koop toe is mijn karakter niet echt geschikt om voor een bedrijf als Cilag Chemie (eigenlijk Johnson &Johnson) werkzaam te zijn.


En, in de jaren '90, later dus,  heb ik tamelijk veel persreizen gemaakt naar verschillende wijnstreken Europa's, waarbij ik dikwijls in kontakt gekomen ben met ... Michel Smith. Hij was een vooraanstaande reporter, chroniekschrijver en gidsenauteur (o.m. bij Paris Match, Revue du Vin de France ...) en ik een bescheiden medewerker van

In Vino Veritas ... maar docent wijnproeven op het CERIA in Brussel. 


Deceniums later vindt men dus drie uiteenlopende

carrière's terug, die "pertang" een gemeenschappelijk

eindpunt (?) vertonen: een cuvée carignanwijn! 



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mer.

22

juil.

2015

NON JEF, T'ES PAS TOUT SEUL ....

Christine, Michel, Annemie, Elliot et Dierik
Christine, Michel, Annemie, Elliot et Dierik


Et on ira manger

des moules et puis

des frites, Jef, 

et du vin 

de Mosèèèèèle ! 




Lou Grilladou accueillit ce jour-là pus de 150 dîneurs, dont les officiels. Pour faciliter le service, nous avons choisi le même plat: moules et frites. Michel nous a commandé un ... carignan. Première fois de ma vie que je bois du vin rouge en mangeant des moules "casseroles".


C'est le moment de lever un coin du voile qui recouvre l'élevage de la moule, la mytiliculture. 


"Notre" moule, la moule commune, celle qui "pousse" dans le Oosterschelde ou la Waddenzee et que les Belges vont vénérer à Yerzeke, s'appelle Mytilus edulis et se trouve dans une zone qui fait le tour des îles britanniques, le sud de la Scandinavie et un bout de Mer Baltique. En Hollande, il s'en produit 57 millions de kg par an, mais la majorité de cette manne disparaît dans des gosiers belges.


La moule de Méditerranée (M. galloprovincialis), si elle remonte parfois jusqu'à la Baie de Saint Brieux - célèbre pour ses coquilles Saint-Jacques et son homard bleu - réside elle au large du Golfe du Lion, la côte ligure, le nord de l'Adriatique, et puis le long de l'ancienne Yougoslavie et la Grèce. 


Ces deux espèces sont capables d'hybrisation.


On "capte" (c'est le terme consacré) les juvéniles sur des cordes en coco et le naissain est ensuite envoyé vers les bassins d'élevage. On le maintient dans un filet (contre les attaques des tourteaux, notamment) plaqué soit sur des cordes appelées filières, soit sur des poteaux de bois (bouchots), soit sous des "tables". Ces techniques s'appliquent en pleine eau.


On peut aussi "parquer" les moules, comme on le fait avec les huîtres: à plat sur l'estran, ou bien en eau peu profonde. J'en profite pour faire remarquer que le néerlandais "ondiep" et l'anglais "shallow" n'ont pas d'équivalent français. L'antonyme de profond n'existe pas.


En Hollande, c'est cette dernière technique qui est pratiquée. Si on y met le temps, on obtient alors la belle grosse moule "Jumbo". La couleur (blanche ou orangée) est indifférente: c'est une affaire de génétique et ne change pas le goût du mollusque.


Mes amis qui ont connu des Irlandaises ou des Ecossaises vous diront que ce n'est pas vrai dans l'espèce humaine: elles ont un "petit je ne sais quoi". 


Comparaison n'est pas raison. 



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mer.

22

juil.

2015

"DEVOILEMENT"

 

 

 

Je n'utilisais pas

ce terme,

pourtant correct,

dans cette acception.

En Belgique,

on dit plutôt

"mise à nu"

ou "inauguration ".

 

 

 

 

 

 

Les élus - de droite, ô combien - municipaux, en présence de la Présidente du Conseil régional tout de même, habillée de rouge, ont donc "dévoilé" hier la plaque qui orne les coins de la Place de Belgique à Perpignan.

 

Pour l'occasion, Michel Smith nous avait proposé de se retrouver autour du "moules et frites" de la cantine locale. Et ainsi fut fait. Dierik Verbeelen et Annemie (voir ici), mais aussi le cadet de leurs petits-enfants, Elliot, furent de la partie. Nous en reparlerons.

 

Que ce jour me permette de rappeler quelques données de l'histoire.

Albert 1er de Belgique, un prince de Saxe-Cobourg-Gotha, est arrivé sur le trône après une série de péripéties, dont le décès de son oncle d'abord (Léopold), le seul fils de Léopold II, et ensuite de son frère aîné Baudouin, suivi de celui de son père, Philippe. On pourrait dire que cette accession se fit "par défaut".

 

Mais le hasard a bien fait les choses. On connaît à Albert 1er pas mal d'aventures féminines - c'est une constante dans sa famille - mais son règne fut par ailleurs constellé de prises de position courageuses et d'un côté "visionnaire". Il fit preuve de courage et de détermination lors du passage en force des troupes impériales allemandes en 1914. Il fit preuve d'un certain penchant "démocrate" ensuite, si ce vocable a un sens à cette période de l'histoire et dans le chef d'un monarque régnant. On pourrait dire que cet Allemand de sang a pris à coeur sa fonction héréditaire, avait une certaine idée de l'Europe et du multi-linguisme. Et ce n'était pas un "calotain". 

 

On ne sait toujours pas si cet alpiniste chevronné a réellement commis une erreur sur une paroi peu difficile (à son niveau) de rocher, ou si des assassins ont provoqué sa chute. Il avait des ennemis: maris jaloux, nazis de tout poil, politiciens belges de l'extrême frange francophone et/ou catholique. 

 

Or donc, la France a toujours aimé ce "Roi-Chevalier", et a donné son nom à des rues ou des places publiques, à des salles de réunion dans les bâtiments officiels et même à une promotion militaire.

 

En 1918, la Place de la Gendarmerie, devenue place de la Liberté (1910) par après, changea encore de nom pour s'appeler "Place Albert 1er de Belgique".

 

Au début des années 2010, une rumeur - mais dans le "système Alduy" on sait que tout peut aller vite - fit état de projets visant à refondre complètement cette zone du quartier de la gare, dont la rue Lefranc où habite Michel Smith. C'est ainsi que j'en ai eu vent.

 

De comité de quartier en réunion de conciliation, on arriva à préserver à peu près intact ce coin typique, presque champêtre, du vieux Perpignan et un marché hebdomadaire s'y tient même le jeudi à présent. La place est piétonnière, compte quelques commerces et un restaurant avec une jolie terrasse.

 

Je ne suis pas au courant du cheminement qui conduisit aux festivités d'hier, avec Brabançonne et Marseillaise - Yves Leterme aurait bien aimé - mais cela nous donna l'occasion de mettre en présence le carignaniste Smith et le producteur Verbeelen.

 

Une bien agréable soirée.

 


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mar.

21

juil.

2015

INAUGURATION

 


Ce soir à 18 heures,

on "dévoile" la nouvelle

plaque pour la 

Place de Belgique 

de Perpignan.





Notre consul honoraire, un ancien ambassadeur si j'ai bien compris, sera sur les lieux. Jadis, l'endroit s'appelait Place Albert de Belgique mais il n'a pas bougé, dans l'espace géographique.


Notre ami Michel Smith, qui habite le voisinage, m'a proposé de le rejoindre à cette occasion. En effet, le cavitche de la place propose un "menu belge" ... des moules et puis des frites. Mais je ne sais pas s'il y aura du vin de Moselle, Jef ... 


En outre, mon ancien patron à la VUB,  le Prof. Verbeelen et sa charmante femme Annemie (plus leur petit-fils) seront des nôtres.


O liebes Land, o Belgiens Erde,
Dir unser Herz, Dir unsere Hand,
Dir unser Blut, o Heimaterde,
wir schwören's Dir, o Vaterland!


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mar.

21

juil.

2015

L'ANNIVERSAIRE D'UN MENSONGE 





C'était en 1969,

année humoristique.






En ce « jour anniversaire », je me sens obligé de résumer à votre intention pourquoi j’ai l’intime conviction que l’homme ne s’est pas posé sur la lune, ou en tout cas n’en est jamais revenu.

 

Pourtant, j’étais devant la petite télévision dans la salle à manger de Coxyde, cette nuit-là : j’avais presque 13 ans.

 

Commençons par les images : fausses, archi-fausses. Rien n’est réel, ni les ombres, ni les angles de prise de vue, ni le mouvement des personnages, ni le ciel sans étoile, ni le comportement du drapeau. Rien. En plus, les pellicules n’auraient pas supporté les écarts de températures (elles auraient été externes aux scaphandres) et elles auraient été grillées lors du passage au travers de la ceinture de Van Halen. Ernfin, la similitude avec des images tournées par Kubrick, et d’autres, dans des studios qu’on ne laisse pas visiter à présent, est criante. J’arrête là mais vous pouvez surfer : il y a des pages et des pages de détails.

 

Toutefois, on pourrait accepter l’idée que le voyage lunaire a bien eu lieu alors que le film « publicitaire » était effectivement une tromperie.

 

Un premier point, majeur : comment croire qu’un « exploit technologique » réalisé en 1969 n’est plus dans les possibilités techniques 45 ans plus tard ? Notre capacité technique a donc régressé ?

 

Un deuxième point, très troublant car il y a mort d’homme en plus : tous les astronautes (ou assimilés) suivants sont décédés de mort violente (accident de T-38, de X-15,de F-104, de la route et d’Apollo), T. Freeman, E. See, C. Basset, V. Grissom, E. White, R. Chaffee, E. Givens, C. Williams, M. Adams, R. Lawrence, T. Baron.

 

Un troisième point, très précis : les ceintures de Van Allen. Les avis de spécialistes divergent, j’en conviens. Personnellement, je pense qu’un organisme humain (ou animal d’ailleurs) ne peut les traverser impunément.

 

Un quatrème point tient à toutes les improbabilités techniques de la mission elle-même : le « module lunaire » grotesquement instable et fragile, la poussée nécessaire à le faire redémarrer etc ...

 

Un cinquième point est encore plus troublant. Aucune découverte majeure n’a été faite sur les « pierres lunaires » rapportées (plus de 300 kg paraît-il), alors que des centaines d’articles ont été publiés.

 

Non réellement, il faut être d’une naïveté incroyable

pour croire à ces sornettes.

It’s a hoax.


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lun.

20

juil.

2015

SCANDALE, PEUT-ÊTRE, MAIS ON SE TROMPE DE CIBLE



Je ne suis pas

les événements sportifs

dans les medias.




Mais on ne peut  échapper aux commentaires car la radio me parvient quelquefois. Je ne sais pas qui a gagné Roland Garros ni Wimbledon, ni quel club est champion d'Espagne de football cette année.


Mais j'ai entendu que le maillot jaune du TdF fait preuve d'une supériorité écrasante et que même d'anciennes gloires, sur lesquelles des suspicions de dopage à l'EPO au début de l'apparition de cette molécule n'ont jamais été levées, émettent des doutes quant à son côté clean. Honnêtement, je ne dispose pas d'élements spécifiques pour ce coureur. 


Mais aujourd'hui, ou bien hier, on lui a craché dessus et on l'a aspergé d'urine. C'est totalement indigne. Le pauvre garçon ne mérite nullement cela.


Par contre, on se trompe de cible. Son entourage veut qu'il reste le meilleur, et fait "tout ce qu'il faut" pour cela. C'est leur métier, à ces gens. Ils gagnent leur vie et nourrissent leurs enfants en faisant gagner leur équipe. Je ne cautionne nullement ce système mais le capitalisme veut ça. Il a besoin d'une "grosse part de marché" , voire d'un monopole, et met tout en oeuvre pour l'obtenir. La publicité l'y aide et il n'existe de sport professionnel que pour SERVIR la publicité. Full stop.


Par contre, le vrai coupable, la racaille, c'est le médecin sportif des équipes. Et ce n'est pas propre au cyclisme: tous les sportifs pro, et certains amateurs aussi, "prennent quelque chose". Je ne parle pas uniquement des anabolisants, des "oxygénateurs" mais aussi des anti-douleurs, des agents cicatrisants miracles, de anxiolytiques, des "suppléments" en tout genre, y compris la créatine, pourtant en vente libre.


Le médecin sportif devrait permettre d'optimiser l'entraînement en empêchant les organismes d'aller trop loin, et devrait mettre ses protégés "au vert" en cas de blessure évolutive ou de fatigue exagérée. 


Et que fait-il? Le contraire exact.


Il combat la douleur, qui est un signal d'alerte.

Il supprime la fatigue, qui nous invite à lever le pied.

Il favorise le développement d'une masse musculaire anormale, au pris d'un effort cardiaque démesuré, d'un épuisement et d'une dérégulation de l'axe hypophyso-surrénalien et il surcharge les articulations et les tendons. Enfin, il perturbe l'équilibre neuro-endocrine (système de la dopamine, de la sérotonine, des endorphines  ...). 


Pourquoi? Parce qu'on le paie pour cela et car il gagne de l'argent en vendant ses poisons.


Honte sur les médecins du sport, dès lors qu'il transgressent cette obligation inaliénable de tout médecin: défendre AVANT TOUT l'intérêt physique, moral, psychologique du patient, envers et contre tous et tout, même la justice si le cas se présente. 


Ne prêtez pas votre concours à cette tuerie.

Boycottez tous les événemens du sport professionnel. 



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dim.

19

juil.

2015

CHEZ PLANES, SOUS LE SOLEIL

Votre Léon en plein roupillon
Votre Léon en plein roupillon

Je vous disais bien que la météo officielle

présente fréquemment

des biais d'origine

"économique" dans les

Pyrénées Orientales.




Les journalistes de la radio publique sont évidemment à la botte des acteurs économiques les plus influents. Afin de nous diriger vers la côte et ses attrape-touristes, on nous avait annoncé le déluge en Cerdagne. Pourtant, c'est finalement sub tegmine fagi, comme le Tityre de Virgile, que contre le soleil j'ai trouvé refuge.


Nous sommes arrivés au plateau cerdan sur le coup de onze heures et il y faisait un soleil radieux. Petite visite au marché des producteurs de Saillagouse: boudin de canard en provenance d'Err, tomates parfaites et brugnons blancs venant de Vinça, tome de vache d'Eyne, pain de mie de la boulangerie locale, charcuterie et viande fraîche chez Bonzom ... les courses sont faites pour toute la semaine. Et puis, faisant route vers la glaciaire restée au fond de la voiture, patatra, je me suis pris le pied dans une dalle de schiste devant l'église (punition pour mon impiété?) et me suis étalé de tout mon long devant le parvis, la sandalette gauche dégoulinant bientôt de mon sang frais. Il ne s'agit que d'un gros "coup de rabot" mais les pieds d'un diabétique sont chose à ne pas négliger. Grâce à la générosité de mon frère, qui nous a confectionné une trousse de secours très bien fournie pour chacun de nos véhicules, Christine eut tôt fait - elle voulait débrider mais je m'y suis opposé - d'appliquer de la gaze, de la mupirocine en quantité et un beau pansement un rien compressif. 


Elle prétend que c'est un "acte manqué" pour éviter la randonnée de l'après-midi, par 31-32 °C malgré l'altitude. Quoiqu'il en soit, nous étions attablés chez notre client favori des hauts cantons avant l'heure prévue. La Vieille Maison Cerdane, alias l'Hôtel Planes, fête en effet ses 120 ans d'existence (débuts en 1895) et nous avons marqué le coup en commandant, contre l'avis de mon diabétologue, leur omelette norvégienne, le seul dessert à la carte que je n'avais pas encore mangé chez eux. Par-fait. 

Vous voyez le résultat sur mon illustration: petit somme au bord de l'étang d'Osséja tandis que Christine drague les colverts et les cygnes.


Je vous reparlerai du pédigrée de la famille Planes dans les jours qui viennent. Pour l'instant, il suffit de constater que le Blanc de la Coume Majou (Cuvée Civale) et la Cuvée Miquelet 2005 ont pris place sur la carte "habituelle" du restaurant. Jusqu'à présent, différentes cuvées de notre domaine avaient été proposées en suggestion, et pour les banquets mais là, nous "faisons partie des meubles". A nous de ne pas décevoir. Notez bien que cette position flatteuse - car elle signe la confiance - ne s'accompagne pas toujours d'une augmentation des ventes à la clientèle. En effet, quand le patron (ou son personnel de confiance) recommande lui-même un vin, il est souvent suivi. Ici, c'est le client lui-même, de sa propre initiative, qui doit porter son choix sur nous. Challenge ! 


En boitant un peu - j'essaie de ne pas prendre appui sur le gros orteil gauche - j'ai rejoint la pelouse autour de l'étang, qui nous a accueillis jusqu'au retour vers Perpignan, par une magnifique route qui serpente dans tout le Haut-Conflent au départ des Angles environ et jusqu'à Olette, en passant au large d'Evol (la D4a). 


Allez, je me souhaite ... bon pied bon oeil! 


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dim.

19

juil.

2015

TRILLA : QUEL TALENT !

Christine Civale devant sa cuvée + La Loute
Christine Civale devant sa cuvée + La Loute






Je vous fais

ce compte-rendu

plein d'enthousiasme

"avant de monter 

à la montagne".











Comme toujours, la radio du service public qui souhaite attirer la foule vers les investisseurs infâmes de la côte catalane, les vendeurs de pizzas cracras, les fourgueurs de tapas dégueulasses et de cocaïne à la mescaline, nous prédit une matinée ensoleillée mais des orages et beaucoup de pluie sur les hauts cantons cet après-midi. Je n'en crois rien et nous alllons de ce pas rendre visite à notre client chéri de Saillagouse, puis à l'excellente charcuterie du village, pour ensuite nous réapprovisionner en fromage fermier de Cerdagne, le tout agrémenté de belles balades en altitude.


Mais hier, hier: full marks pour toute l'équipe municipale de Trilla! La fête du village et son salon des vieux cépages a fait carton plein.


Vingt-cinq viticulteurs avaient répondu à l'appel, dont Matthieu Deiss venu de son lointain Bergheim. Je n'ai malheureusement pu qu'échanger quelques mots avec lui, évoquant les facéties de sa merveilleuse maman, Clarysse. Il était conférencier-exposant et nous avons tous deux répondu à la foule dense des visiteurs (tant mieux) plutôt que de vaquer à nos petits plaisirs personnels.


Or donc, plus de 260 visiteurs, et tous très intéressés.


J'ai quand même eu l'occasion de déguster les vins de pas mal de collègues, dont mon voisin de table, Raymond Manchon. Ce excellent coopérateur d'Estagel, sympathique et de convictions politiques très proches des miennes, vinifie à présent à son compte de jolis carignans, en parallèle avec ses activités collectivistes: l'économie de marché au service de la lutte des classes! Il possède un des domaines les mieux entretenus du village et se montre aussi un vinificateur très pointu. Cela me fait grand plaisir. Je peux ainsi le taquiner encore plus facilement, sans exagérer car il possède de solides biceps, le gredin! 


Une mini-troupe théâtrale saint-ponaise est venue faire de l'animation et a au passage salué notre Christine, une "païs" à eux. Avant cela, un commerçant (meubles haute gamme) en vue de la place de Perpignan avait aspergé la jolie robe en lin blanc d'icelle de moult carignan mauve bien soutenu. Il était gris, quant à lui, pôvrette. On ne lui en veut pas - je crois qu'il souhaitait en fait frotter les souillures - mais il aurait pu au moins proposer de régler le teinturier (on dit "pressing" en France). 


Le buffet offert aux participants était, comme d'hab', irréprochable. Nous n'avons pas eu le temps de visiter les attractions proposées au fil des rues du hameau, boulot oblige, mais les visiteurs s'en sont déclarés ravis.


Que vous dire de plus: 3 bouteilles de Cuvée Civale dégustées prouvent l'intérêt du public, qui s'est vu offrir une mini-verticale de

La Loute. Michel Smith, qui tient salon chaque année avec son "Carignan Corner", montrait le millésime 2011, qu'il a sacré "champion du monde " (médaille en fer blanc) et moi, de manière plus roturière, j'ai proposé les 2010, 2012 et 2013. La réaction fut très encourageante, tout le monde appréciant la fraîcheur du vin, son élégance et s'étonnant de la jeunesse de ces cuvées. Vive les mises sans sulfite et le bouchage hermétique! 


Bravo aux bénévoles de Trilla,

bravo à la conseillère municipale Mechtheld

et bravo à André Dominé.

A l'année prochaine.




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jeu.

16

juil.

2015

AFICIONADOS, TOUS A TRILLA

Six millésimes montrables
Six millésimes montrables



Petit à petit 

la Loute 

se construit

une bande 

d'aficionados.






Je leur rappelle que nous serons le samedi18 juillet, après-demain donc à partir de 11 heures, dans le sympathique village de Trilla en liesse, pour honorer la "Fête des Vieux Cépages".


Fidèles au thème du jour, nous emporterons avec nous plusieurs millésimes de notre vieux carignan, La Loute de Coume Majou. Michel Smith et son "carignan corner" vous en présentera un également.


Pour les amateurs, j'ai constitué un petit nombre de cartons panachés comprenant une bouteille à chaque fois des millésimes

2010 - 2011 - 2012 - 2013. Ca, c'est vraiment collector et nous avons fait un gros effort sur le prix. 


Enfin, pour les boit-sans-soif, car il fera chaud, j'ai aussi prévu de faire déguster notre rare vin blanc de pur macabeu,

la Cuvée Civale 2014. Celle-ci ne figure quasiment que sur les belles tables du sud de la France, et chez mon ami Inada, l'excellent restaurateur bruxellois du quartier Louise.


J'espère vous y accueillir.



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mer.

15

juil.

2015

PAS LE QUATORZE JUILLET 

 

Peu de monde 

sur le front de mer ...

 

 

 

L'avenue du Languedoc, artère centrale de La Franqui, n'est pas déserte, mais il n'y a pas la grande foule non plus. Le front de mer n'est guère plus peuplé à 22h25'. Bizarre pour un 14 juillet dont le feu d'artifice débute à 22h30'. 

 

En fait, la municipalité n'a rien budgeté ce jour-là et les commerçants locaux ont prévu de financer "leur" pyrotechnie le ... 16 juillet, demain donc.

 

"Alors on regardait les bateaux, on mangeait des glaces à l'eau ..." et nous avons vu de loin les festivités artificiaires de Port-la-Nouvelle, de Vendres ou Valras et même du Cap d'Agde. Le son nous parvenait longtemps après que les éclairs de magnésium se fussent éteints.

 

Next time better.

 

 

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mar.

14

juil.

2015

UNE BELLE GARCE, CETTE BERCE




Vous souvenez-vous 

de l'antienne du "Gab'"

et de ses petits copains,

en 1971, "The return of

the giant hogweed" ?







C'était elle, la berce du Caucase (Heracleum mantegazziani) mais je n'avais pas établi le ... lien. Christine vient d'attirer mon attention sur la plante qui envahit nos berges, au moment même où la recluse brune, ainsi que les hourris promises à certains de nos contemporains vertueux, lui pourrissent la vie.


Jugez plutôt:: 


Turn and run! Nothing can stop them,
Around every river and canal their power is growing.
Stamp them out! We must destroy them,
They infiltrate each city with their thick dark warning odour.
They are invincible.They seem immune to all our herbicidal battering.
Long ago in the Russian hills,
A Victorian explorer found the regal Hogweed by a marsh,
He captured it and brought it home.
Botanical creature stirs, seeking revenge.
Royal beast did not forget.He came home to London,
And made a present of the Hogweed to the Royal Gardens at Kew.
Waste no time! They are approaching.
Hurry now, we must protect ourselves and find some shelter
Strike by night!They are defenceless.
They all need the sun to photosensitize their venom.

Still they're invincible,
Still they're immune to all our herbicidal battering.
Fashionable country gentlemen had some cultivated wild gardens,
In which they innocently planted the Giant Hogweed throughout the land.
Botanical creature stirs, seeking revenge.
Royal beast did not forget. Soon they escaped, spreading their seed,
Preparing for an onslaught, threatening the human race.
The Dance Of The Giant Hogweed
Mighty Hogweed is avenged.
Human bodies soon will know our anger.
Kill them with your Hogweed hairs


HERACLEUM MANTEGAZZIANI



Beware, dear Brethren, beware;

the hand of God lies on everything.



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mar.

14

juil.

2015

LE PROBLEME DES EAUX DE TABLE

La très jolie " Cascade à la naïade" de Muret (Aveyron)
La très jolie " Cascade à la naïade" de Muret (Aveyron)










Je bois

beaucoup d'eau

(aussi).














Tout d'abord par conviction sanitaire, ensuite pour éviter les ennuis liés à la déshydratation intracellulaire lorsque j'abuse des boissons alcoolisées et enfin car je suis goutteux, sans circomflexe et avec deux "t". 


A Corneilla, l'ancien responsable municipal de tout ce qui touche à l'eau de distribution m'a un jour menacé de procès en diffamation car j'avais osé écrire dans un mail privé (dont il a reçu une copie par erreur) que l'eau de ville n'était pas buvable. En effet, elle me rend systématiquement malade, moi (coliques, transit accéléré et surtout, goût infâme). Cela ne veut pas dire qu'elle est impropre à la consommation humaine ... mais tout juste.


Donc: bouteilles, systématiquement, y compris pour préparer les infusions et le petit expresso du matin, les soupes et les fonds. C'est pour moi l'occasion d'aller dans la GD (celle des deux frères allemands) faire le plein de tout ce que j'y achète: l'eau, le papier alu, le papier Q, la lessive liquide, les tablettes pour le lave-vaisselle, les brosses à dent (4 par an, soit autant qu'un Français moyen sur toute une vie) et parfois même un appareil électro-ménager de leur marque de distributeur.


Par contre, au restaurant, que faire ?

Les deux eaux que je préfère appartiennent, l'une à Danone (beurk) et elle contient pas mal de bicar', ce qui me convient quand le repas est un peu copieux, l'autre à Nestlé (encore plus beurk) mais elle contient beaucoup de sel et parcourt 1.000 km jusqu'à nos tables.

Parfois, on vous propose des eaux locales ou régionales: Sémillante, Salvetat, Queyzac, Carola, Soulzmatt, Bru, Chaudfontaine, Spontin ... et généralement ce sont elles que je retiens. Mais qui les vend, et que contiennent-elles ? 

Enfin, il y a les eaux "chic", dont celle de Louis XIV (!). Généralement, on vous les facture à 10 € sur table (Chaudfontaine aussi), un véritable SCANDALE qui mériterait une mention de blog à chaque fois, alors que vous savez que je n'approuve pas du tout cette attitude d'ordinaire. Mais là, il n'y a qu'un mot: du VOL.


Non, ce que je préfère, ce sont les établissements qui vous proposent une eau conditionnée sur place au départ de l'eau de ville. Par contre, je ne vois pas pourquoi certains clients s'attendent à ne pas la payer.

L'installation coûte cher, la vaisselle des flacons prend du temps et le service est le même. Ou alors, il faut qu'elle soit gratuite (et à volonté) mais que son coût soit répercuté sur le tarif de la carte.


Il existe à présent des "goûteurs d'eau" et certains sommeliers se prêtent à ce jeu. Loin de moi l'idée de nier que le goût de l'eau varie fort en fonction de sa composition, mais en faire une "discipline " en soi tient, au mieux, du snobisme ou de la pédanterie, et, au pire, de la névrose obsessionnelle.


Une bonne règle: un verre d'eau pour chaque verre de vin.

Cela vous fait donc 1,5 litre d'eau à table par jour .... 


 PS: Je précise que mon gobelet à eau contient un volume plus

         important que mes verres à vin ! 




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lun.

13

juil.

2015

DELICIEUSE ARNAQUE

Vous pouvez compter, il y en a dix en tout. Mais elles n'étaient pas grosses!
Vous pouvez compter, il y en a dix en tout. Mais elles n'étaient pas grosses!

 

 

 

 

La cuisine cantonaise

et la cuisine française

ont porté la cuisse

aux nues.

Ne cherchez pas, 

cette affirmation

ne contient

aucune contrepétrie.

 

 

 

 

 

 

 



 

Aussi écologiquement incorrect que soit ce penchant, voilà bien un mets que j'adore. Et je crois savoir pourquoi. Ma grand-mère m'en commandait souvent au cours des nombreux repas que nous prenions au restaurant et notamment chez Marcel au "Sevilla", dans une strotje près de la rue des Colonies à Bruxelles. Elles étaient toujours préparées à l'ail (en persillade en fait), souvent après un léger panage. En Belgique, on appelle cette recette "à la provençale", alors qu'elle ne renferme pas de tomate. Paradoxe.

 

La première fois que j'en ai dégusté autrement, c'était dans la magnifique salle à manger dominant les canaux des "Ducs de Bourgogne" sur la Huidenvettersplein de Bruges, et je devais avoir dix ans. Ce fut alors "aux aromates", càd avec un coulis de tomates, de l'estragon, du cerfeuil, du paprika doux, du piment de Cayenne et - beaucoup - de crème fraîche. Dé-li-cieux. 

 

La troisième "excentricité" fut bien sûr la célèbre mousseline de grenouilles de Paul Haeberlin. Je l'ai refaite moi-même à plusieurs reprises mais sans jamais arriver à retrouver la subtilité dont j'avais gardé le souvenir à Illaheusern. Pourtant, la recette n'est pas trop compliquée. Affaire de talent sans doute, je n'ai pas la tête ...

dans les étoiles (Michelin).

 

Sinon, je les prépare indifféremment à l'anisette, au curry, avec une sauce Soubise légèrement tomatée, aux cinq parfums ... En fait, cette chair est délicate, beaucoup plus savoureuse que celle du serpent à sonnette ou de l'aligator de la cuisine Cajun, auquelles elle ressemble un peu. 

 

Et l'arnaque, dans tout cela?

Fastoche: en France, la "saison " du frais va de fin janvier au début mai, et la "récolte" a surtout lieu dans les départements du "grand est" de la France. Même ainsi, l'énoooorme majorité des cuisses provient de Turquie, le plus souvent en produit congelé donc. Sinon, dans la GD, c'est l'Asie du sud-ouest. Pourtant, pas mal de restaurants les gardent toute l'année à la carte, en dépit de l'affirmation de ne travailler que du produit frais.

 

Quand j'étais hébergé dans le petit studio de Pierre Fontaneil au début de l'année 2005, j'allais parfois me promener au gué de l'Agly, devant la cave coop d'Estagel, à la fresca. Les "gens du voyage", comme l'hypocrisie de la vie publique appelle ces Gitans complètement sédentarisés, aimaient à y prélever leur butin de Rana rana. Je ne sais pas ce que cela donne avec du sagi ! 

 

Pour tout vous dire, je n'en ai jamais acheté moi-même autrement que surgelées. Un bref instant dans l'eau chaude, et hop, on les démoule de leur emballage individuel. Elles possèdent alors ce petit relent mi-poulet mi-abats (in a rich men's world), avec une pointe de sulfureux, exactement comme quand on écrase un coquelet du plat de la main pour obtenir ... la crapaudine, justement.

 

Cette fois-ci, l'occasion a fait le larron: un léger enfarinage, du beurre très chaud (et 20 % d'huile d'arachide environ, qui le rend plus fluide) et quelques minutes dans la sauteuse de chaque côté (sel, poivre et gingembre en poudre, avec modération). Ensuite, j'ai fait suer un quart de petit oignon jeune taillé très fin, j'ai déglacé le suc avec ... le Vouvray moelleux entamé la veille, sans trop pousser la température et j'ai ... enrichi de bonne crème de la Vire, qui a pris un petit bouillon pour réduire, réduire, réduire.

 

Ensuite, on nappe, on sert, on prend la photo

et on ... torche le restant du Vouvray.

 


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lun.

13

juil.

2015

UN LOGIS DE 10 ANS 

Il y a dix ans, je prenais possession des lieux
Il y a dix ans, je prenais possession des lieux

 

 

 


 

 

Hier, des milliers

de personnes 

ont souhaité

"Bon Anniversaire"

à

Jacques Berthomeau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Il devait même y en avoir de sincères. Moi, rentré tard de livraisons hier, j'ai préféré attendre pour faire coup double:

"Bon Anniversaire, Jacques, avec un jour de retard" et aussi

"Bon Anniversaire, vigneron Charlier" qui reçut les clés du

N° 11 de la rue de l'Eglise le 13 juillet 2005, il y a tout juste dix ans.

 

La période est un peu stressée et ne se prête pas aux réjouissances.

 

Nous avons bien développé les ventes sur l'exercice comptable précédent, et avons fait notre possible pour ne pas garder trop de vin en stock, en tout cas pour ce qui concerne le vrac, difficile à valoriser correctement sur notre appellation. Du coup; il y a eu un déstockage important. Tout cela était voulu.

 

Oui mais voilà, les banquiers sont avant tout des comptables. Une diminution d'inventaire peut entraîner, par le jeu des écritures, un résultat d'exploitation.en déficit.  Et ils n'aiment pas cela.

 

Je me retrouve donc devant le paradoxe d'avoir fort augmenté mon chiffre d'affaires et le prix moyen de la bouteille vendue, en dehors de "bradage" donc, sans que les charges ne grimpent, en compensant toute la vente de vin en bouteilles par des nouvelles mises (à une hauteur équivalente aux sorties), d'avoir également "écoulé" une bonne partie du vrac qui m'encombrait et pour lequel je n'ai pas de marché en vue, et d'avoir rentré une petite récolte de raisin sain (malgré le mildiou omniprésent en 2014), mais de ne pas satisfaire mon organisme financier malgré cela.

 

Que voulez-vous que je vous dise?


 

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dim.

12

juil.

2015

RENCONTRE AVEC UN "BOHAIRE"




D'habitude c'est un Highlander ou un

Royal Scots Fusilier qui gonfle la besace 

de la cornemuse.






Ici, il s'agit d'un Gascon ayant vécu à Toulouse mais habitant le Quartier des Platanes à Perpignan que nous avons rencontré à la "Maison du Parc". Il a sorti son instrument: une peau de chèvre formant outre, une embouchure permettant de la gonfler et deux perces parallèles en bois de buis qui vibrent grâce à une paire d'anches simples. Elles sont actuellement fabriquées en fibre de carbone et reposent sur une base en polymère. Elles permettent ainsi de former un bourdon (modulable dans une certaine mesure) et un tube mélodique. Il couvre environ une octave.


Christine n'a pas cherché à savoir ce que cachait son pantacourt, sans doute "l'avenir du pays gascon (cong)". Il nous a joué des airs traditionnels de musique des Landes. En effet, cet instrument avait totalement disparu au début du 20ème siècle jusqu'à ce que des facteurs le remissent à la mode dans les années '70, au départ de vestiges retrouvés. Ces sonneurs s'appellent "bohaires", du verbe bohar qui signifie souffler, leur "biniou" devenant donc une boha.

Quelques analogies (sans garantie étymologique avérée mais je tente le coup): to blow en anglais et aussi βοή en grec ancien.


Je me souviens d'un passage de l'Anabase où les "amis" de Xénophon atteignent enfin la falaise qui surplombe l'Hellespont et hurlent de joie car la patrie se rapproche. Les Dix Mille viennent de traverser à pied l'Arménie en faisant retraite devant les forces d'Artaxerxès. En "dialecte" attique, si je me souviens bien, βοή prend un alpha final - ou bien l'inverse, c'est l'alpha qui est altéré, peu importe - et cela avait amené mon unique condisciple à confondre ce petit mot avec βοῦς, la vache (voir boeuf). Il avait fait des pieds et des mains pour donner un sens à sa traduction, avec peu de succès, il faut bien le dire. Au fur et à mesure de l'agglutination des troupes au sommet de la colline, ce qui engendrait une clameur de plus en plus puissante bien sûr, chez lui, c'est une vache énorme qui grandissait! Je me souviens de mes railleries peu amicales à son encontre: durant une page entière, il dissertait sur la grosse vache qui enflait à l'arrivée de troupes de plus en plus nombreuses.


Merci à notre mélomane de rencontre.




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dim.

12

juil.

2015

ESPIEGLE ARIEGE

 

 

Nous avions

quelque chose

à fêter, je vous

en reparlerai.

 

 

 

 

 

 

Il nous fallait aussi livrer des clients dans le Couserans et sur les hauteurs de la vallée de la Lèze. Fuyant la chaleur catalane, c'est via la Haute Vallée de l'Aude à son tout début, puis Lavelanet, Foix et Saint-Girons, que nous avons débarqué à Lacave hier soir, chez Michel Caujolle et ses femmes, à "La Maison du Parc", des chambres d'hôtes en style napoléonien - je les ai déjà évoquées dans ces billets. Séjour aussi idyllique que d'habitude, nous y reviendrons.

 

J'ai pris l'habitude de lui monter quelques bouteilles, et notamment des "vieux" Saint Julien issus de ma cave. Il en raffole tandis que moi, les goûts changent, je les bois certes avec plaisir mais ... je peux m'en passer. J'ai besoin à présent de plus de fruit, de plus d'alcool et surtout de tannins plus mûrs.

 

La dernière fois, il m'a offert en échange - de manière spontanée, nous sommes tous deux partisans du troc, mais pas du donnant-donnant matérialiste et calculateur - une bouteille de Savennières et une bouteille de Vouvray: là, je suis preneur.

 

Le hasard des routes - je ne m'y attendais pas - nous a amenés devant la pâtisserie de Michel Mauret, ouverte en plein dimanche après-midi. Ce spécialiste de la croustade (ariégeoise) avait laissé à un ancien (son père peut-être) le soin de la vente aujourd'hui et c'est donc bâté d'une belle galette aux pommes ET d'une autre aux pruneaux que votre Léon,  tel la Clémentine de Stevenson, a repris sa route vers le Carla Bayle (on met l'article), notre destination suivante.

 

Sainte insuline, mère des pécheurs par gourmandise, ayez pitié de moi: Haut-Lieu 1985 et une part de chacun des deux gâteaux, tel fut mon dîner. 

 

L'accord se fait beaucoup mieux sur la version aux pruneaux, pourtant nettement plus sucrée, que sur celle aux pommes. Le vin est clair encore, au nez d'agrumes plus que d'encaustique ou de mangues. Les fleurs blanches (lys, fleurs d'acacia ...) pointent leur petite tête. Et quelle acidité ! Voilà un Vouvray moelleux surprenant: pas d'opulence, mais une grande distinction et une vivacité implacable. 

 

Je précise que le bouchon - extrait en 3 fois - était une fois encore dans un état de durcissement épouvantable, mais que le vin n'avait pas coulé ni pris l'air de manière exagérée. Je pense même que cette espèce de caillou en liège a cette fois très bien obstrué le col, perdant toute perméabilité. Tant mieux, vous connaissez mon avis quant aux échanges gazeux nécessaires au développement harmonieux d'un vin en bouteille: aucun! 

 

Merci Michel pour ce joli flacon. J'en reprendrai la moitié demain (bouteille bouchée Vinolok à présent et dans la porte de mon réfrigérateur), car je subodore qu'il va encore s'ouvrir un peu, telle Pénélope au retour de son Ulysse en Ithaque.

 

D'ailleurs, j'entends aboyer Argos.

 


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ven.

10

juil.

2015

COLLIOURE ... CLICHE







Cliché ?


Bien sûr,

et cent fois répété.












Mais c'est beau quand même.



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ven.

10

juil.

2015

ET LE FRONT DE MER COLLIOURENQUE ... 

Depuis la promenade le long de la plage

de galets, au-delà de la rade, les lumières de l'autre moitié de la bourgade scintillent.

 

 

Tout en haut, à l'arrière-plan, la Tour Madeloc surveille la scène.

 

L'air est doux et c'est à peine si un fifrelin de tramontane - qu'on avait promise pour la nuit - vient contrarier la fine brume des entrées maritimes.

 

Nous venons de terminer un cornet de glace - 2 boules, mon repas ce soir-là - acheté "Aux Saveurs d'Antan", un glacier artisanal dont la qualité ne se dément pas depuis que je connais Collioure . 

 

Grande paix sur la baie.

 

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ven.

10

juil.

2015

COLLIOURE, CA PEUT ÊTRE CA







Sensibilité du capteur

sur le maximum,

petit arrêt dans ma marche

et clic, dans la boîte.









Christine marchait à mes côtés et je lui ai lâché un instant la main. Elle ne m'a pas réprimandé: ce n'était pas du voyeurisme, juste le témoignage de la rencontre d'une jeune fermme élancée, silhouette élégante dans une rue de Collioure.


Pas la moindre trace des névroses de Carl Lagerfeld, qui fait encore beaucoup parler de lui pour le moment. Mais Dieu (?) m'a donné de beaux yeux, et il lui est certainement doux que je m'en serve.


L'anonymat n'est pas trahi.


Qui y trouvera à redire? 


Tous les commentaires sont les bienvenus,

sauf ceux en provenance de lecteurs anonymes.



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ven.

10

juil.

2015

MAJOU MAKES IT TO THE "MARKET"

Je suis responsable de cette déformation "psychédélique"
Je suis responsable de cette déformation "psychédélique"

 


Notre premier restaurateur

parisien:

 

YES ! 

 

 

 

 

 

 

Allez voir le site ICI. Les images sont très belles.

 

Vous savez que je critique beaucoup l'activité des gens, et j'accepte aussi les remontrances quant à la mienne.

 

Cette fois, c'est un grand MERCI que j'adresse à deux personnes: Yves Zier du CIVR et Patrice Aignan-Lassagne du restaurant MARKET.

 

Un pauvre petit plumitif à la noix (Quarin, il me semble) et une revue anglaise d'habitude mieux inspirée (Decanter, j'en suis sûr) ont éprouvé le besoin d'éreinter les vins du Languedoc-Roussillon, et notamment deux ténors d'entre-eux - que je chéris comme étant des monuments de culture et de plaisir gustatif. 

 

Je ne comprends pas / ne veux pas comprendre les motifs qui ont suscité ces papiers mais la réaction de notre interprofessionnelle - que je ne ménage pas d'habitude - a été rapide, intelligente et sensée. 

 

"On" est monté à Paris. "On" ce sont 60 domaines, prestigieux ou de l'ombre, comme votre serviteur, et même quelques "grosses machines ", un peu hors de propos, mais bon, je ne boude pas mon plaisir. Nous avons disposé du pavillon de la Porte Dauphine, récemment remis à neuf, magnifique. Nous avons goûté les merveilles de son service traiteur, délicieux. Nous avons joui d'une intendance parfaite. Et nous avons eu un Yves Zier radieux. Il a tout organisé et avec le sourire, comme d'habitude. Merci, Yves, tu sais qu'on t'apprécie BEAUCOUP. 

 

Hélas, il y avait au moins dix manifestations à Paris ce jour-là et l'agence de comm' a MAL FAIT son travail, comme souvent: Je persiste et signe, moi dont la mission dans une vie passée a régulièrement été de guider des scientifiques dans les congrès internationaux vers les panneaux qui intéressaient mes employeurs, les leur expliquer et m'occuper d'eux: "betreuen" en allemand.

 

En guise de betreuen, on a eu très peu de visiteurs, mais tous de qualité. 

 

A notre table (ornée de Christine sur son trente-et-un), deux visiteurs se sont réellement manifestés de manière très positive, en dehors de quelques contacts franciliens que je possédais déjà. Et l'un d'eux a goûté tout ce que j'avais amené, avec application et sans trop de commentaires superflus. Je me retrouvais dans TOUT ce qu'il m'a dit. Il a fini par me demander si nous pouvions travailler ensemble. 

 

"Il", c'est Patrice, le dynamique sommelier du chef Jean-Georges, à deux pas des Champs Elysées, au Market. Il nous a demandé de le livrer en juin, et a tenu parole.  Vous pouvez à présent boire de  la Coume Majou à l'avenue Matignon! 

 

Cet homme jeune, fin palais, au geste économe, me fait penser à

M. Pouzerate, de chez Chavant à Grenoble. Il cherche à découvrir des vins de qualité, au-delà du bling-bling, et voit aussi le côté pratique.

Nous sommes encore peu connus, les vins sont denses et de garde, nos prix raisonnables (je n'ai pas dit anormalement bas) et la capsule à vis lui assure un service facile et sans mauvaise surprise. En plus, nous vendons des millésimes prêts à boire.

 

Merci à toi, Yves.

Merci à vous, Patrice.

Et zou, tous au MARKET.

 

 

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ven.

10

juil.

2015

ELITISME POUR TOUS : SO TRUE 








La formule est

tellement éculée

qu'on ne sait plus

qui l'a inventée.












Néanmoins, elle continue à me plaire et, au prix d'adaptations mineures, elle peut souvent s'appliquer.


J'ai déjà eu l'occasion d'exprimer mon peu d'attrait pour le personnage démagogique, faussement "hypercatalanisé" et "peuple" du député-maire de la ville, où je n'aimais pas du tout à me rendre jusqu'il y a 3-4 ans à peine.


L'honnêteté me pousse à avouer que, sous ses mandats successifs, on constate une évolution marquée. Tant la partie citadine, avec sa réorganisation certes contraignante du trafic, fort agréable à pratiquer, que la partie "maritime" (promenade de front de mer, marina, ensemble du nouveau port) exercent à présent un attrait réel.


Ce qui reste épouvantable, c'est la partie centrale de la zone touristique, avec son "marché" permanent de chalets à attrape-touristes, ses mauvais snacks (kebabs, asiatiques, panninis, moules et autres ...) son parking hideux et bondé, et j'en passe. En fait, c'est la zone créée pour les campings d'il y a 20-30 ans et elle n'a pas évolué, si ce n'est en empirant. 


Qu'est-ce que je suis en train d'exprimer, de manière de plus en plus consciente? C'est mon souhait de voir un peu de "beau" s'installer, à la place du faux tourisme de masse.


Ce tourisme-là, s'il s'adresse effectivement à une "masse", n'est en fait pas du tourisme. C'est une tentative d'extorquer le plus d'argent possible à une foule importante de gens pourtant un peu inpécuniers, en leur offrant une seule chose en échange: le soleil.


Même ici, les dirigeants ont dû faire marche arrière, sans doute sous la poussée de quelques promoteurs il est vrai. Et la mutation est réussie, ne boudons pas notre plaisir, d'autant que Canet suit une courbe inverse.


Sur la côte catalane, en commençant au Barcarès

(ou "à Le Barcares") qui fut créé de toute pièce sur une zone improbable - le fallait-il ? - on glisse ensuite vers les autres plages artificielles cum bronzarium au large de Saint-Laurent de la Salanque, qui n'ont aucun attrait culturel, historique, architectural mais remplissent paillotes de plage, campings, mini-parcs d'attraction, faux ranchs etc  ...


Ensuite arrive Canet-Plage , dont les jolies petites ... canétoises, répliques des maisons de pêcheur de jadis, ont fait place à un front de mer hideux. Mais au moins la marina est attirante et l'enchevêtrement de constructions, certes modernes et "cheap", au bord des basssins, jetées, pontons, forme un ensemble où il fait bon flâner et, sans doute, louer un appartement.


Puis, vous avez Saint-Cyprien. Après la tourmente qui a suivi les affaires liées au "scandale des oeuvres d'art", la ville reprend son train-train. Elle ressemble malheureusement de plus en plus à un "Cap d'Agde en plus petit", avec un peuplement à deux vitesses: celui des 2.000 anneaux et le pouvoir d'achat (relatif, car pas mal passe dans le bateau pour certains) des plaisanciers, et celui de ceux qui viennent les admirer. Ah oui, j'oubliais l'aire de parquage des camping-cars au bord de la zone technique du port: 12 € par 24 heures. 


Ensuite vient Argelès dont je vous parle à l'entame de ce billet, car vous l'aviez reconnue, n'est-ce pas? Avouez que le ketch que je vous montre (en bois) ne manque pas de charme. 


Et puis vous entrez dans les stations balnéaires qui se sont développées autour d'un "vrai" village, le long de la Côte Rocheuse: Collioure la magnifique (Je "like" Collioure) mais aussi Port-Vendres l'industrieuse (enfin, avant), Banyuls la vineuse, et même Cerbère, si loin, si discrète mais au charme désuet. On la vide petit-à-petit de tous ses emplois, délocalisés vers Perpignan ou simplement perdus.



Oui, un élitisme à visage humain est à notre portée,

car le littoral des Pyrénées Orientales est

NATURELLEMENT magnifique.

"Yaka" le mettre en valeur.



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jeu.

09

juil.

2015

DEUX POINTS (TRES) LUMINEUX

 


 

"Il aurait fallu ..."







Oui mais je n'en avais pas emporté. 


Arrivés au parking qui a avantageusement remplacé la "Plaza de Toros" de Collioure, hier, il faisait presque nuit noire. Et là, face à nous, deux spots lumineux, sur la même ligne horizontale, celui de gauche beaucoup plus brillant, et encore aucune autre étoile visible au firmament.


Bon sang, mais c'est bien sûr: la plus lumineuse des étoiles de notre ciel, Vénus, salue pour quelque temps encore le passage de sa dauphine, Jupiter. Il faut s'entendre, notre satellite à nous, la lune, brille plus encore grâce à sa proximité. Enfin, la nuit ... 


J'avais bien emporté une focale assez longue, mais pas de pied photographique. Appui ou pas d"appui, une pose plus longue que la seconde avec un objectif encombrant entraîne ce genre de situation.


Et c'est  un petit mouvement circulaire que j'ai imprimé à l'équipement: Vénus à gauche et Jupiter à droite.


Amusant, non ? 





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mer.

08

juil.

2015

EGON MÜLLER : TOUTE UNE DYNASTIE

E. Müller, M. Ingels, X. Vanderghinst
E. Müller, M. Ingels, X. Vanderghinst

 

 

Mon billet précédent évoquait les visites

que nous faisions

au beau vignoble

autour de Trêves, l'un des meilleurs au monde

selon moi.

 

 

 

 

Son fleuron incontesté, et sans doute le domaine le plus célèbre de toute l'Allemagne, se trouve au Scharzhof à Wiltingen, chez Egon Müller (sur 5 générations). 

 

Celui des Egon que nous avons le mieux connu, parti vers les vignes éternelles il y a une bonne dizaine d'années, était un personnage hors du commun et fort sympathique. Il nous recevait dans une espèce de petite antichambre de l'entrée de la belle propriété, où un guéridon attendait, à côté de tout petits verres et d'un nombre impressionnant de bouteilles, du dernier millésime, prêtes à être dégustées. Il ne disait rien, mais attendait avec un réel intérêt l'avis de ses visiteurs. Souvent, on apercevait un léger sourire quand nous avions sorti du lot (et essayé de commander) un des vins que lui-même préférait. Mais c'est son courtier aux Ersteigerungen de Trêves qui détenait le Sésame à nos désirs.

 

Par contre, rituel absolu, on partait ensuite dans la bibliothèque avec vue sur le Scharzhofberg où il avait son fauteuil favori et il nous offrait un Auslese 1959, année de naissance de son fils Egon, qui dirige le domaine à présent. Il le partageait avec nous.

 

En fait, un médecin à la vue étroite avait prétendu qu'il souffrait d'une forme heureusement peu accentuée de pancréatite chronique, et lui interdisait l'alcool. En vérité, il était sujet à des rhumes et bronchites récidivantes - il fait froid et humide sur les hauteurs de la Saar - pour lesquelles ont lui prescrivait un sirop contenant ... des dérivés de la codéine. Et c'est ce foutu opiacé qui "coinçait" sa fonction pancréatique. Il ne le découvrit que très tard. Un des plus illustres vinificateurs de son époque s'est donc vu interdire pour une large part de pouvoir jouir du bon vin suite à une ... erreur médicale.

 

Nous, heureusement, n'étions soumis à aucun interdit de ce genre. Il en reste encore un témoignage dans ma cave corneillanaise, qui se réduit malheureusment à moins de 50 bouteilles à présent. Chez les Müller également, la capsule à vis a réglé le problème des trop fréquents "goûts de bouchon", véritable plaie des vénérables vieilles bouteilles, d'autant que le riesling ne supporte absolument pas une oxydation excessive, en plus. 

 

J'espère bien qu'un 15 août me reverra un jour, avec Michel,

traverser la Moselle à Konz et remonter la colline

qui monte au Scharzhof, comme nous l'avons fait si souvent. 

 

Par contre, je pense que le restaurant Scheid, à Wasserliesch, où nous avions de temps à autre satisfait notre appétit (excellent foie gras à la gelée d'Eiswein) a été fermé entretemps, avant de réouvrir sous une autre direction. 

 

Voilà un sujet à investiguer.

 


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mer.

08

juil.

2015

AU MOINS 40 ANS DE FIDELITE SANS FAILLE

Michel Ingels et Carl von Schubert au dégustoir
Michel Ingels et Carl von Schubert au dégustoir

Cette image

remonte au 15 août (ça, c'est sûr).

Quant a l'année,

il y a entre 

20 et 25 ans 

de cela.

 

 

 

Cette partie de l'Allemagne, qui resta pourtant sous administration française jusqu'en 1810, est majoritairement de confession protestante. On n'y fête pas Marie et l'Assomption n'est donc pas un jour férié. Mon ami Michel et moi, qui ne ressentons pas une dévotion mariale hypertrophique non plus, en profitions souvent pour aller rendre visite à deux des plus célèbres domaines viticoles d'Allemagne: Maximin Grünhaus à Mertesdorf dans la vallée de la Ruwer (un affluent de la Moselle) et le Scharzhofberg à Wiltingen dans la Sarre.

 

Cela reste parmi mes meilleurs souvenirs - ever - de dégustation et ma cave, après dix ans d'émigration vers le rude pays catalan, regorge encore de ces bijoux mosellans. C'est dire si elle était bien fournie à l'origine, car je lui mets encore régulièrement "une claque". 

 

Je viens de ranger "à rafraîchir" un Spätlese 1990 de l'Abstberg, d'ailleurs. Je prie pour que son bouchon soit intact (gros pourcentage de déchet) et ai remarqué avec bonheur que les millésimes récents sont passés au bouchage par Drehverschluss, cette même capsule à vis que j'ai choisie moi-même.

 

Mon ami Michel et Patrick, un autre très bon copain même si notre rencontre fut plus tardive, se sont rejoints récemment dans le magnifique village de Traben-Trarbach, sur la Moselle, là même où habite et tient restaurant Harry Deschepper. Ce dernier était un des piliers du COOVI, l'équivalent flamand du CERIA, au moment où j'y étais chargé de cours. Christine et moi avons loué un de ses confortables B&B vers l'année 2007 et fait un excellent repas à sa table. Son épouse, Silvia Diemer, avocate de formation, est une grande amatrice de bon vin. Ce n'est pas pour rien si elle est d'ailleurs chargée de la communication de la région viticole du Rheingau, toute proche.


J'avais passé  un court séjour au Bellevue dix ans plus tôt, un incroyable hôtel-restaurant en Jugendstil avec terrasse sur le fleuve. A l'époque - car ma vie de voyageur a rarement été solitaire - c'est notre chèvrière préférée qui m'accompagnait le long des méandres de ce cours d'eau viticole, et surtout de cave en cave. C'était là son "incentive" et le prétexte à me supporter. 

 

Fort de la proximité, Michel avait pofité de quelques heures de liberté pour honorer un rendez-vous trop longtemps reporté dans les caves de ... Maximin Grünhaus. Ce n'est pas Carl von Schubert lui-même qui l'a reçu, et la communication verbale a été plus restreinte - lui-même parle le français à la quasi-perfection, fort bien l'anglais et un allemand ... plus que correct (!) - mais la dégustation, d'après ce que j'ai entendu, fut à nouveau de toute beauté.

 

Non, tu n'as pas changé ...


Depuis 1985 environ (voire plus tôt encore pour Michel), nous avons l'occasion de suivre les ors de ce domaine et à chaque fois c'est le même plaisir, intense. Les premiers millésimes que j'aie engrangés furent les 1976, mais nous avons eu l'honneur de déguster sur place des choses plus anciennes encore. Le riesling prend avec le temps des arômes d'hydrocarbures certes, mais sans excès, et il développe un bouquet de cire d'abeille, d'encaustique, de fruits exotiques envoûtant.

 

J'aime cela.

Merci au duo de compères de s'être retrouvés

dans ce coin et de m'avoir ainsi

donné l'occasion de vous en parler et ...

d'aller dare-dare déboucher le Spätlese à votre santé,

tout seul comme un grand.

 

 

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mer.

08

juil.

2015

SAINT-CYPRIEN : UN MENSONGE DE PLUS



Nous allions volontiers

écouter les artistes

qui participaient

au festival de guitare

organisé chaque printemps par

la mairie de

Saint-Cyprien.






Hélas, les "affaires" qui ont rattrapé le premier magistrat municipal et ont mené à son incarcération et ensuite à sa disparition ont également signé l'arrêt de mort de ce bel événement culturel. Entre une équipe municipale divisée et corrompue (la justice en a décidé ainsi), une opposition qui ne valait pas mieux, un "homme d'affaires" suisse très impliqué mais qui ne fut pas inquiété et un suicide en prison sur lequel le doute est permis, pour le moins, on ne saura jamais la vérité.


En France, même les premiers ministres se suicident sous la cinquième république. Nous sommes dirigés par des gens au mental décidément bien fragile. 


Hier soir, tard mais pas "à la fresca" car il faisait encore étouffant, Christine et moi avons été faire les cent pas - et même plus - du côté de Saint-Cyprien. J'y ai "niqué" mes deux talons en marchant lontemps dans des godillots peu adaptés, ayant mis ce jour-là - malheureusement pas pour être plus agile - sandalettes simples et mauvais bas. J'en garde, outre une gêne franche à la marche, un ressentiment vif contre le plancher des vaches cyprianenque, et ma propre bêtise.


Une affiche, énorme rodomontade méridionale, annonçait: troisième port de plaisance européen. Cette affirmation m'a surpris, d'autant que le Cap d'Agde où vit la soeur de Christine n'est pas mal lotti et que, à Port-Camargue ou à La Rochelle, nous avions vu énormément d'anneaux. J'imaginais que la cité phocéenne ne devait "pas être triste non plus", et Nieuport ne tire pas sa poudre aux moineaux. 


Renseignements pris (internet), le port catalan peut s'enorgueillir de 2.200 anneaux, ce qui n'est pas mal. Mais, rien qu'en France, les marinas cumulées de Marseille en font 6.900, celle de La Rochelle 4.800, celle du Grau-du-Roi 4.600, le Cap d'Agde 4.100 ... 


Au temps pour la troisième place en Europe ...


Nieuport en compte 2.100 et je suppose que certaines rades portuaires italiennes ou espagnoles ne doivent pas être en reste.


Autre (petite) déception, le seul restaurant * où nous ayons bien mangé sur la station, et chez qui nous regrettions de ne pas avoir pu proposer nos vins, est à présent ... à l'abandon. Il s'agissait d'une belle terrasse, ombragée par des  mûriers platanes, du côté de la zone technique du port, tenue par deux associés (un en salle, l'autre en cuisine) qui proposaient des menus équilibrés, partagés entre des produits de la mer de qualité et aux cuissons impeccables et des viandes d'Aubrac très savoureuses. La carte des vins était belle et il y avait une sélection de digestifs rare (vieux armagnacs, grand cognacs ...). 


Je ne veux pas vous laisser sur des accents mélancholiques, eo nao seu fadisto, et la promenade le long des embarcadères parmi la foule des estivants arrivés tôt cette année (l'effet Tunisie?) fut enchanteresse. La tramontane annoncée ne s'est levée qu'au beau milieu de la nuit et, même à 23h30', il devait faire pas loin de 30°C.


Nous avons regardé les auto-tamponeuses: "Christine préférait la sept, moi, j'aimais la deuze". Et puis, elle a voulu manger une "glace à l'italienne" ...


Ainsi se termina la soirée.

"Quel beau mardi, allez, pour la saison ...

Je vous ai apporté des bonbons."



* Exception faite d'une semaine passée à la Lagune  vers 1993-4,

  du temps de Jean-paul Hartmann à son apogée aux commandes

  de l'Almandin.




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mar.

07

juil.

2015

UNE TABLE DISTINGUEE, VRAIMENT 

La très paisible piscine donnant sur la baie
La très paisible piscine donnant sur la baie


Les

"Logis de France" font payer (cher?)

à leurs adhérents

la possibilité

d'être présents

dans un guide.




Celui-ci est précieux, fourni mais assez peu pratique d'usage, je trouve. En dehors de cela, leurs critères de notation m'ont paru fiables et je l'emporte toujours avec moi au cours de mes déplacements. Je m'arrête souvent, pour le couvert comme pour le lit, dans cette sélection et nous comptons pas mal de clients parmi eux.


En leur sein, une soixantaine de maisons ont été reconnues

"table distinguée". Celle de Gilles Goujon à Fontjoncouse est l'une d'elles: il ne manquerait plus que cela, il est le seul triple étoilé Michelin de toute la région LR. 


L'histoire que je vous raconte à présent se rapporte à une autre.


Xavier Mahaut, architecte liégeois d'origine, a repris peu avant notre arrivée à nous dans le Roussillon le joli hôtel qu'il tenait de famille, tout en haut de la route de corniche qui permet de rejoindre Banyuls en quittant Port-Vendres. Il a très tôt été notre client et il a apporté, d'année en année, d'importantes améliorations au lieu, en "montant" sans cesse le niveau de la cuisine aussi. En outre, nous avons sympathisé avec cette personnalité douce et volontaire à la fois, sereine et décidée, persévérante.


Il employait, il y a 5-6 ans, un couple chef de cuisine-pâtissière de grande compétence, qui ont préféré lancer leur propre restaurant au début de la saison 2011, je crois. Vous dire la galère pour les remplacer au pied levé, d'autant que l'hôtel compte pas mal de résidents à la semaine. 


L'année d'après, il avait engagé un très bon collaborateur mais celui-ci a eu le mal du pays et n'a pas pu s'adapter aux rudesses de la terre catalane. Les chefs ont souvent un caractère sensible. Enfin, à l'aube de la saison 2013 je crois, Patrice Bouthet a fait route vers le sud et a pris possession des fourneaux. 


La façade avait entretemps fait peau neuve, les alentours de la piscine, l'agencement de la terrasse extérieure (la plus belle sur la côte catalane à mon avis) et la décoration de l'intérieur de la salle de restaurant avaient été revus aussi.


Et la cuisine a suivi. Très vite, la télévision régionale est venue tourner un petit reportage à l'improviste, les inspecteurs du Michelin ont décerné deux fourchettes à la maison et le titre de "table distinguée" a rejoint les distinctions du lieu.


Ce n'est que justice. Nous avons l'occasion de nous asseoir à Port-Vendres de temps à autre et nos trois derniers repas complets ont été un sans faute. Ajoutez à cela un lunch en semaine à un prix imbattable et vous aurez compris l'attrait de ce Jardins du Cèdre. Vous pouvez tout retenir: les entrées faites de fraîcheur et d'originalité, la marée qui provient d'un des rares petits métiers survivants, les pigeons de bouche, la volaille fermière et les viandes de Cerdagne (porc, veau et bête bovine, agneau ...). Le dessert - silence pour mon diabétologue - n'est jamais en reste non plus.


Enfin, la carte des vins recouvre quasiment toutes les zones du département, de Collioure au sommet du Fenouillèdes.


L'assiette serait macaronée un jour 

qu'on ne trouverait rien à y redire.




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sam.

04

juil.

2015

EL VESTIT DE MENJAR FIDEUS

Léon sur son "Trentin" (trente-et-un)
Léon sur son "Trentin" (trente-et-un)





Gérard Jaquet est

animateur "sur" la

radio publique locale.

Il nous a livré ce matin

une expression savoureuse.










Musicien de qualité jouissant en outre d'une belle popularité en pays catalan, animateur enjoué, catalanophone de naissance, M. Jaquet est également un linguiste émérite.


Il distille chaque matin des petites perles dialectales à l'intention des nouveaux arrivants ... et de ses nombreux co-religionaires ne parlant pas la langue de leur pays. Ce point précis "me tue" : ici, c'est catalan par ci, catalan par là, jusqu'à l'écoeurement en fait. Cette insistance constitue même une posture totalement démagogique, dans les médias, chez les politiques, au sein des associations, dans le sport. Mais je parie que moins de 20 % des locaux parlent réellement la langue. Je trouve cela dommage: c'est un vecteur de culture et aussi un ciment social, c'est également un outil d'identité très fort. En outre, dans ce cas précis, il s'agit d'un idiome élaboré, fruit d'une histoire longue et riche, et non pas une petite dérive d'une langue maîtresse vers un "patois" plus ou moins pratiqué. Pour tout vous dire, la langue catalane me plaît beaucoup.


Ce matin donc, on traitait des pâtes alimentaires, et plus spécifiquement des plus fines d'entre elles, vermicelle ou cheveux d'ange, le fideus. C'est celui-là même que les "Catalans du sud" transforment peu ou prou en plat national (avec les Suquets) : la fideua


Traditionnellement, on mangeait le produit de son potager et de sa basse-cour, faisant exceptionnellement appel au boucher ou à l'épicier du coin. C'était notamment le cas le dimanche où, pour régaler ses invités, on préparait le bouillon au vermicelle. 


Ceux-ci, répondant à cette largesse par un soin particulier à leur mise, venaient ornés de leurs plus beaux atours. En français, cela correspond aux expressions "se mettre sur son trente-et-un" ou encore "être tiré à quatre épingles". En catalan, on parle de : el vestit de menjar fideus; le costume pour manger des pâtes. 


J'adore cette savoureuse expression. Merci Gérard.




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ven.

03

juil.

2015

UTRECHT, DEMAIN CA RECOMMENCE

Structure chimique de la nandrolone
Structure chimique de la nandrolone




Les avocats

adorent

la diffamation.






C'est pour eux une source de revenus importante, comme les procédures de divorce. 


Voici un attendu de la 17ème chambre du tribunal de grande instance de Paris, datant du 17 mars 2006: 


« Si les imputations diffamatoires sont réputées faites dans l’intention de nuire, le prévenu peut cependant justifier de sa bonne foi et doit, à cette fin, établir qu’il poursuivait, en diffusant les propos incriminés, un but légitime exclusif de toute animosité personnelle, qu’il a conservé dans l’expression une suffisante prudence et qu’il avait en sa possession des éléments lui permettant de s’exprimer comme il l’a fait »,


Il apparaît donc que, (i) je ne souhaite nuire à personne, que du contraire, j'agis pour le bien des sportifs concernés, (ii) je suis de bonne foi, (iii) je n'entretiens aucune animosité personnelle envers aucun individu en particulier, je ne les connais pas, (iiii) mes termes sont prudents et enfin (v) je prends à témoin le déroulement de toutes les années précédentes, ou d'autres courses similaires. Il me semble que les 7 (ou plus) victoires décernées à un Américain, en dépit de toutes les réserves émises et des nombreux contrôles effectués, et sa déchéance par après, montrent que le doute est plus que permis. 


Toutefois, le TdF reprend demain et avec lui les efforts surhumains de tous les participants, que j'admire du fond du coeur. J'aime l'effort sportif et ai fait moi-même de la compétition à un niveau acceptable dans différentes disciplines sportives. Du dernier équipier porteur d'eau, sous-payé et martyr, jusqu'au plus grand campionissimo adulé et bien rétribué, ils sont tous des athlètes confirmés, entraînés et disposant sans doute de qualités physiques hors du commun.


Il est d'autant plus dommage que, dans certains cas au moins (vous voyez ma prudence, qui ne traduit qu'imparfaitement ma pensée), leur "entourage" les incite ou bien les force à assimiler - peut-être à leur insu et souvent en les informant très mal des risques et des conditions - des substances anti-douleurs, ou dopantes, ou réparatrices. Celles-ci sont interdites par la loi, par la morale mais surtout par le bon sens: elles entraînent en effets des pathologies diverses, pouvant aller jusqu'au décès ou au développement de cancers, d'affections neurologiques ou cardiaques et autres, avec une fréquence élevée. 


Ces produits sont fabriqués par les grands groupes pharmaceutiques mondiaux, souvent dans un autre but bien entendu (pas forcément), ou bien par d'anciens collaborateurs de ceux-ci ayant fait défection. En effet, la connaissance chimique nécessaire, le matériel et les capitaux sont considérables, en aucun cas à la portée d'un petit laboratoire clandestin. 


Ils sont obtenus dans un marché parallèle, de contrebande.


Leur détention, leur usage, leur vente et leur distributtion sont punis par la loi. 


On ne peut comprendre comment les proches des sportifs, et en premier lieu les médecins sportifs des équipes, s'abaissent à ce crime. Ils trahissent ainsi leur serment d'Hippocrate et nient la raison même de leur engagement: assurer au mieux l'intégrité et la forme physique de leurs patients.


Juste après eux dans l'ordre de l'ignominie viennent les soigneurs, masseurs, kinésistes, préparateurs physiques...  Ils sont moins bien informés scientifiquement mais sont tout-à-fait à même de connaître les dégâts causés et d'en pressentir les signes avant-coureurs.


Pour les team-managers et autres directeurs de course, sponsors, financiers, ils ne peuvent nier une certaine connaissance de la situation mais leur tâche première est de ... gagner: soit des places, soit des sous. Cela ne les disculpe pas entièrement mais ils font figure de complices beaucoup plus que de meurtriers. Pour moi, doper quelqu'un équivaut à " avoir administré des substances pouvant entraîner la mort sans intention de la donner".


Et enfin, les journalistes, brebis galeuses une fois de plus. Certains d'entre eux sont dans l'intimité des coureurs (et de leurs familles), ont accès à leur chambre (dans un but d'interview, d'information etc ... je n'implique rien d'autre). Or, leur métier même les oblige à savoir, à s'informer, à ne pas fermer les yeux ou détourner le regard. Et ils se conduisent mal, parfois très mal. Complicité par omission.


Je comprends donc l'engouement suscité par ce spectacle, l'enthousiasme pour la compétition et l'exploit et l'admiration pour les compétiteurs.


Mais il ne faut pas se voiler la face: tout ce qu'on a vu, prouvé, démontré par le passé, et les morts (Tom Simpson en tête),

les cancéreux, les angoreux, les opérés, les paralysés,

les psychotiques ... Tout cela n'appartient pas à un passé lointain.


Pensez-y.


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ven.

03

juil.

2015

QUAND VENUS A RENDEZ-VOUS AVEC JUPITER



Nous n'étions pas

au courant de

l'almanach du tendre planétaire.





C'est Christine qui a vu, au-dessus du bâtiment des Galeries Lafayette de Perpignan, deux taches lumineuses apparemment immobiles et ressemblant à des étoiles, sur le coup de 22 heures, par là, il y a 3 jours.


Après une réflexion longue et profonde, nous avons conclu à la présence de deux corps célestes de grande taille, et assez proches de la terre. Je suis souvent armé de ma boîte à pixels quand je me promène, et c'était le cas. Mais en ville, j'y mets un 24 mm (sur un petit capteur mais cela ne change pas grand chose dans ce cas-ci) et cet équipement n'est pas l'idéal pour servir de téléscope !


Hier soir, nous étions à nouveau en promenade de déstressage et j'avais emporté une focale bien plus longue et un pied photographique ... mais le vent marin provoquait des entrées maritimes (non ?) et le vrai plafond nuageux était dense lui aussi. Tegenslag!


La prochaine fois qu'une telle conjonction planétaire se présentera sera à l'automne 2016, si j'ai bien compris.


Donc, ce matin, dévolu à la surveillance de la confiture d'abricot en train de mijoter, j'ai résolu d'immortaliser l'opération à son stade précoce: clic. Nos rouges se confisent doucement, avec peu de sucre ajouté.


Vive les abricots ma mère, vive les abricots,

Ils ne collent pas sur les molaires,

Vive les abricots ...

(air connu) 


 

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jeu.

02

juil.

2015

DIEU QUE C'EST MOCHE! 

Le "grenat" et le "carré", un soir de brume légère
Le "grenat" et le "carré", un soir de brume légère

Je prends 

le contre-pied

de Balavoine,

le pote à Tonton

qui n'a pourtant

pas hésité à le faire disparaître 

- je le tiens

"de source sûre".



J'avais déjà eu l'occasion de vous montrer une face peu esthétique du complexe du Théâtre de l'Archipel (ICI) et de vous exprimer ma réprobation.


Ici, on aperçoit le "grenat", salle modulable pouvant accueillir 1100 personnes dans des conditions de confort déplorable: les genoux sont collés à la poitrine et les sièges ne sont pas ergonomiques. En outre, le remplissage et la sortie se font au compte-gouttes. Un peu en retrait sur la gauche, vous découvrez avec émerveillement le "carré", un espace de 400 places sans rien de remarquable: c'est carré et recouvert de métal rouillé. Mais ça, c'est voulu.


Six années de construction, plus de 40 millions d'euros à charge du contribuable, le plus grand théâtre de toute la région LR, dont Perpignan n'avait absolument pas besoin.


Le maire de Perpignan, Frédéric Miterrand et l'architecte étaient présents à l'inauguration, il y a 4 ans. A la première averse, d'importantes infiltrations d'eau avaient souillé les planchers.

Ce doit être la marque "Sud de France". 


Je m'y rends de temps à autre. La programmation vaut mieux que l'habillage, l'acoustique est bonne - en tout cas pour les événements amplifiés ou pour un grand orchestre, y compris avec un soliste - et les tarifs sont très raisonnables. Vous voyez que je pratique pas la critique systématique.


La prochaine fois que j'y mets les fesses,

vous aurez de mes ... Nouvel. 



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jeu.

02

juil.

2015

VENEZ DEGUSTER LA LOUTE






Après une première injection vaccinale

il y a dix jours,

voici la piqûre

de rappel.










Nous participerons pour la cinquième fois à la journée de dégustation organisée par André et Mechtild Dominé, avec tout le village de Trilla, le samedi 18 juillet. C'est bientôt.


Cette année, trois conférences vous seront présentées (M. Deiss,

P. Torrès et M. Smith) et un bon vingt-cinq domaines vous proposeront leurs vins de cépages anciens en dégustation.


Dès onze heures, la salle municipale accueille les visiteurs. D'habitude, nous assurons une présence non-stop jusque 18 heures environ et avons remarqué que nos amis prennent un malin plaisir à ne pas déserter les stands sur l'heure de midi, pour être bien sûrs que nous ne puissions pas nous restaurer. Il n'y a rien de plus pathétique qu'un vigneron affamé qui remplit encore des verres en fin d'après-midi, le regard hagard et la langue exsangue. Je ne vous parlerai pas 

de ses organes indécis. Sadiques, va!


Michel Smith et son "Carignan Corner", version viticole de

l'Illustre Théâtre, disposera d'une Loute 2011 pour vous la faire goûter. Chez nous, ce sera d'autres millésimes et aussi notre rare vin blanc (100% macabeu) , la Cuvée Civale 2014. Fidèle à l'idée de cette organisation, nous n'emporterons pas les assemblages plus classiques du domaine*.


N'hésitez pas, venez nous importuner, nous empêcher de nous sustenter et nous poser toutes les questions saugrenues qui vous passent par la tête. Nous saurons y répondre, c'est notre vocation.


A bientôt.



*: j'aurai peut-être quand même un millésime de la Cuvée Majou

   sous le manteau, pour les acharnés.



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mer.

01

juil.

2015

SUITE ET FIN PROVISOIRE

Le même verre, une heure plus tard
Le même verre, une heure plus tard

 

 

 

 

 

Une photo du même verre,

prise après avoir attendu

une heure que le vin

se réchauffe, montre un dépôt d'un centimètre environ 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


J'ai récupéré le carton des semaines plus tard chez le client:

six bouteilles moins une, qui avait été bue. J'en ai porté six autres du millésime suivant en échange.

 

La bouteille entamée, remplie à nouveau par le vin décanté, n'a plus jamais fait de dépôt (conservée debout pendant plusieurs semaines), et a été dégustée par mon oenologue. En dehors d'un discret évent bien compréhensible (en léger creux pendant plusieurs semaines), elle ne présentait pas de défaut organoleptique. La suivante, "sacrifiée" en même temps, était parfaite à la dégustation et n'a pas fait de dépôt! Nous les avons gardées pour une éventuelle analyse ultérieure. Mais que chercher et dans quelle direction? 

 

J'en garde trois "sous le coude" et, d'ici un an ou deux,

je vais les glisser au fond de mon frigo pour un temps,

avant de les déguster ... pour voir.

 

 

PS: Je précise que je n'ai aucun doute quant à la sincérité de mon

       client et qu'il ne m'a pas fait "une farce". Parfois, on comprend

       l'expression, erronée bien entendu, qui veut que le vin soit "vivant" ! 

 

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mer.

01

juil.

2015

ET CA CONTINUE 

Fond de la deuxième bouteille
Fond de la deuxième bouteille

 

 

 

Une autre bouteille

sortie

du même carton ...

 

 

 

 

 

 

 

Renseignements pris, un client m'avait rendu visite et a ensuite emporté chez lui un carton de ce vin, goûté avec moi et très savoureux, je le confirme.

 

Il conserve son vin dans une armoire à vin à plusieurs niveaux de température. Lorsqu'il reçoit, il redresse la bouteille, généralement assez froide au sortir de son logement, et la laisse à température ambiante.

 

Après la mésaventure que je vous ai contée, il a prélevé un autre flacon et l'a décanté d'emblée, servant deux verres que je vous présente. Les robes sont belles, et denses.

 

Je n'explique pas la mésaventure de la première bouteille, car TOUTES mes mises se font en une seule fois, cuve par cuve et en les soldant. Le rythme est lent (900 bt de l'heure généralement) mais, même ainsi, les opérations ne durent jamais plus de quelques heures par cuvée. Le matériel est identique, les bouteilles aussi, et nous n'ajoutons jamais rien ni ne modifions jamais rien. Du temps où je faisais l'appoint de SO2, cela avait lieu quelques jours auparavant, juste après le dégazage éventuel.

 

Devant cette anecdote - unique je le précise - nous avons prélevé ici, à Corneilla, une ou deux bouteilles dans la même loge par semaine. Nous les avons conservées dans le frigo familial pendant quelques jours et les avons ensuite bues ... avec délectation. De même, aucun autre client, ni particulier, ni restaurateur, n'a mentionné pareil problème, en dépit des centaines de bouteilles vidées depuis lors.

 

Mais l'histoire ne s'arrête pas là.


 

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mer.

01

juil.

2015

UN TEMOIGNAGE CURIEUX

Dépôt, photo d'amateur
Dépôt, photo d'amateur



Voici l'image des trois verres

tirés du fond d'une bouteille

de vin rouge,

trouvée excellente par ailleurs par les convives .






Il va de soi qu'un vin non filtré peut parfois présenter un dépôt important. Un vin filtré aussi, si on opte pour une filtration assez lâche, ou bien si le dépôt se forme après la mise, et non simplement par sédimentation de particules fines en suspension dans le vin.


L'image n'est pas ragoûtante, pas très publicitaire non plus. On me l'a envoyée avec un point d'interrogation. Il s'agit d'une cuvée ancienne, qui comptait entre 4 et 5.000 bouteilles, dont la moitié ont été vendues et bues, notamment sur des tables étoilées, et sur la mienne propre.


Pour tout vous dire, il s'agit d'une bouteille à moi!


Mais l'histoire ne s'arrête pas là.



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mer.

01

juil.

2015

UNE EGLISE A LA PLACE SAINTE-CROIX

 


Studio 1 de la 

Place Flagey,

anciennement

connue comme

la "Place 

Sainte-Croix" 




C'est là que vous avez pu entendre la soliste Alexandra Lelek les 18 et 19 mai derniers. Elle a interprété une pièce pour violoncelle seul de Katchaturian, et des morceaux de Beethoven, Webern et Rachmaninov en duo avec le pianiste Craig White (sorti de la Royal Academy of Music). 


Cette jeune femme initialement formée à l'Académie de musique de Cracovie poursuit pour le moment son cursus au Conservatoire Royal de Bruxelles. Elle a obtenu de nombreuses distinctions tant dans son pays natal qu'en Autriche et en Allemagne, et s'est déjà produite en public au cours de concerts prestigieux des deux côtés de l'Atlantique.


Au cours du cocktail donné en son honneur à l'issue du concert, vous avez pu déguster trois vins de la Coume Majou: notre Rosé de la Coume Majou, une cuvée rare produite au nombre d'un millier de bouteilles environ à partir de syrah; la Cuvée Civale, vin blanc de macabeu non disponible dans le commerce en Belgique et un Côtes-du-Roussillon très typé, l'Eglise de Coume Majou.


Je suis très fier que les organisateurs du concert aient eu l'amabilité de retenir notre production pour la faire découvrir aux mélomanes présents.



Je me permets de leur exprimer toute ma gratitude.





PS: Vous pouvez trouver l'Eglise de Coume Majou en Belgique

       sur le site de vente en ligne Popsss.com. 

       Ces trois cuvées figurent également à la carte (en quantité  limitée pour le blanc et

      le rosé) du Temple des Délices, le  restaurant de cuisine asiatique haut de gamme

      du Jardin Pairi-Daiza.

      Enfin, le restaurant gastronomique Inada dans le quartier Louise de Bruxelles

      propose régulièrement ces cuvées à sa clientèle.






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mer.

01

juil.

2015

AU HASARD DES PROSPECTIONS

 

 

Après les "débats"

concernant le 

"mariage pour tous"

et après les

journées arc-en-ciel,

voici la pratique.

 

 

 

 

 

 

 

Vous savez que nous serions plutôt favorables (litote) à laisser aux couples homosexuels le libre choix: se marier s'ils le désirent, ou ne pas se marier dans le cas contraire. L'institution du mariage en elle-même a ses défenseurs, et je reçois bien leurs arguments, mais je n'en suis pas un inconditionnel moi-même. 

 

Par contre, si des gens le souhaitent, c'est bien leur droit d'officialiser de manière formelle, solennelle et légale leur union, qui qu'ils soient.

Fin de mon préambule.

 

Christine possédait une clientèle variée dans l'Hérault, son département de naissance. Malheureusement, suite à des changements de propriétaires, ou de style de certains restaurants, et suite à de nombreuses fermetures, nous nous trouvons à fournir uniquement les frères Pourcel, au Jardin des Sens de Montpellier et les adorables Evelyne et Olivier au Delphinium de Valras. 

 

Cela ne nous satisfait pas et elle prospecte. Après un travail préparatoire d'identification, elle souhaitait faire goûter nos vins dans un restaurant appartenant au style que nous recherchons: monsieur au fourneau et avec du produit frais et madame qui s'occupe des vins. Dring - dring ! 

 

Le patron répond à son coup de téléphone et elle lui explique notre démarche, le genre de vins que nous produisons et termine en signalant qu'elle a lu que c'est la patronne qui gère la cave et qu'elle aimerait prendre rendez-vous avec elle.

 

Sur ce, son interlocuteur lui signale avec gentillesse et beaucoup d'humour que c'est lui-même qui s'occupe des vins et qu'il n'a pas d'épouse mais bien un mari !

 

En fait, le restaurant a changé de mains après le départ des précédents gérants pour une ville côtière historique, mais internet n'a pas encore suivi. Il nous reste à identifier vers où s'est produit le déménagement.

 

Voilà le genre d'anecdote presque impensable il y a dix ans, en tout cas pas dans la même décontraction ni la même bonne humeur. La société évolue lentement. Malheureusement, d'autres avancées que nous pensions acquises sont remises perpétuellement en question.

 

Restons vigilants et ... bonne chance dans leur entreprise

aux deux maris du contact de Christine.

 


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mer.

01

juil.

2015

LA GOUTTE: QUE DE LEGENDES !




Beaucoup

de mes amis

souffrent de la goutte, même ceux qui

ne le savent pas.

Quant à moi,

elle m'a frappé

dès l'âge de 34 ans.







Il existe des milliers de fables concernant non pas son origine, mais bien son déclenchement. On va essayer d'y voir clair dans mes deux ou trois billets à venir. Par contre, la symptomatologie sera détaillée une autre fois. Pour le traitement, vous verrez votre médecin ou consulterez les textbooks.


La goutte, la vraie, trouve son origine dans la formation de cristaux microscopiques d'acide urique. Et ce dépôt déclenche une réaction inflammatoire locale qui provoque la douleur. Un autre versant de la maladie, moins connu du public mais en fait beaucoup plus dangereux, est la formation de calculs dans les reins, qui peuvent mener à l'insuffisance rénale.


Cette maladie est en train d'évoluer, ou peut-être en prend-on mieux conscience? Jusqu'au tournant du 19ème siècle, il y a certainement eu chevauchement entre des cas méconnus d'intoxication par le plomb et la goutte primitive. Ceci a donné naissance à l'image d'Epinal du bourgeois pléthorique et bon vivant souffrant de podagre. Il y a certes un peu de vrai dans cette perception, un peu seulement.


Actuellement; alors qu'on considère classiquement que 1 % de la population est touchée, certaines enquêtes évoquent une fréquence auto-déclarée de 4 %; oui, un citoyen sur 25 au cours de toute une vie. Il s'agit très majoritairement d'hommes. La goutte ne survient que rarement chez une femme, en tout cas avant la ménopause. En effet, les oestrogènes augmentent l'excrétion de l'acide urique par le rein.


Il faut cependant noter que la corrélation entre le taux d'acide urique dans le sang (l'uricémie) et l'apparition clinique de la maladie est très variable. Il y a des individus à uricémie élevée qui ne font jamais de crise de goutte. En fait, si on prend comme critère de "normalité" le chiffre de 7 mg/100 ml (ou 420 micromol/L), seuls 10 % des hyperuricémiques auront un jour des symptômes. Par contre, il est très fréquent de constater des chiffres supérieurs à la normale chez les patients atteints. Lorsqu'on diminue leur uricémie de manière sensible, la fréquence des crises chute également.


Pourquoi? En fait, la réaction inflammatoire se déclenche surtout dans des zones exposées au froid (pieds, coudes, lobe de

l'oreille ....), mais pas exclusivement. Les conditions de pH local jouent aussi un rôle, car l'acide urique est plus soluble en milieu alcalin. Enfin, la coexistence de traumatismes (accident ou frottements répétés) favorise le début d'une crise.


Donc, si "pas d'acide urique ", pas de crise (enfin, dans des limites raisonnables). Mais si vous présentez une hyperuricémie avérée, ceci n'implique pas forcément que vous en souffrirez.


Toutefois, devant une arthralgie d'origine peu claire,

un aphorisme médical veut que:

"When in doubt, think of gout"



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lun.

29

juin

2015

LA MEDITERRANEE EN PENSEE


Pour des raisons administratives,

je suis allé poster

du courrier

dans le quartier

Saint-Assiscle,

hier soir.




Ensuite, nous avons déambulé dans Perpignan la chaude (au-delà de 30 degrés jusque tard dans la soirée) et la déserte. Ce centre ville est une catastrophe, conséquence directe de la politique du clan Alduy et de ses successeurs. Ils ont tellement déplacé la vie commerciale vers des zones périphériques que plus personne n'a l'habitude de se promener en ville, sauf les populations gitanes de proximité,

Saint-Jacques et Bas-Vernet. Eux seuls savent encore profiter de la beauté pourtant intacte de la cité catalane.


La rue des Augustins, où notre ami Eric Planes tenait son excellent petit restaurant  et dans la continuation de laquelle Christine avait ouvert sa "Cave de Christine" (éphémère) fut la première à devenir une "zone". Aujourd'hui, il n'y a plus que rideaux tirés et immondices.


Mais, bien pire, même la rue Mailly commence à souffrir du même mal, en dépit de l'excellent libraire qui y tient boutique (Torcatis), des marchands de linge de maison de luxe, du dépositaire des cuirs Lancel ou d'une succursale de la marque Anaconda, chère aux djeuns - n'est-ce pas, Virginie? 


Et ensuite ce sera la rue de l'Ange. C'est infernal.


Au travers de la lourde grille médiévale en fer forgé qui barre l'accès à la cour intérieure de la mairie, j'ai saisi "La Méditerranée" d'Aristide Maillon (parfois appelée "Pensée" également). Elle reste aussi belle à chaque rencontre et cet éclairage la flatte, dans son écrin de pierres brutes.


Oui, "Pensée" ...




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lun.

29

juin

2015

YES, SADLY I MUST RELAY THIS INFORMATION: CHRIS SQUIRE IS THERE NO MORE


Il avait dix ans

de plus que moi,

environ, et son soutien rythmique a longtemps enchanté mes oreilles.



Il avait été, avec Jon Anderson, un des co-fondateurs d'un des groupes de "progressive rock" les plus marquants (avec Genesis). Justement, la musique de YES tendait à favoriser un peu les aigus et la voix du chanteur aussi. Il fallait donc la basse de Squire pour "assurer" un peu et pour ... rassurer aussi. 


On le savait atteint d'une forme rare de leucémie, qui touche particulièrement les formes jeunes de la lignée érythroblastique, le syndrome de Di Guglielmo. Ce cancer de la moelle osseuse atteint surtout les hommes de sa tranche d'âge et est de très mauvais pronostic. Cela s'est confirmé.


Il avait renoncé, pour la première fois dans l'histoire du groupe, à tenir sa place pour la tournée d'été prévue cette année et Billy Sherwood devait le remplacer.


Salut, l'artiste and good bye:

the show must go on. 



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dim.

28

juin

2015

LES SENNEURS SONT DE RETOUR

Thonniers à quai
Thonniers à quai


Même si ces unités ont

la ville phocéenne comme port d'attache, ces deux-ci sont d'ordinaire amarrées

à Port-Vendres.





Les "gens de la terre ferme" sont un peu con-con. J'appelais jadis ces bateaux des "chalutiers", à tort. Ils avaient disparu des quais de Port-Vendres depuis quelques semaines mais nous les avons retrouvés lors d'une livraison effectuée au bord du bassin le 24 juin.


J'ai essayé - imparfaitement sans doute - d'en savoir un peu plus et Christine m'a aidé. Elle connaît un marin-pêcheur faisant le "petit métier" à son compte, mais qui s'engage aussi sur un plus gros bateau pour partir au thon. A ce qu'elle croit savoir, il a alors droit  à une partie des prises et ceci représente une part substantielle de ses revenus annuels. En même temps, cela ne gagne pas lourd, un pêcheur.


Cette pêche ne dure à présent que quelques jours, car les quotas autorisés sont vite atteints. Ils sont de l'ordre de quelques dizaines de tonnes (sous les 100) de thon rouge par embarcation. Pour les unités quittant la côte catalane ou héraultaise, on va souvent pêcher du côté des Baléares si j'ai bien compris. 


Mais ce ne sont pas des chaluts que lancent et traînent les bateaux, mais bien des "sennes". Il s'agit de grands filets flottants suspendus à un cordon périphérique. Ils enserrent les bancs de poisson visés et ensuite on "serre" le cordon pour commencer à remonter les filets avec le poisson encerclé en son sein. Leur périphérie atteint un kilomètre de longueur et ils plongent à 100 ou 200 m de profondeur. On appâte le poisson, notamment avec la "rogue" ou des carcasses mortes.


Les embarcations "auxiliaires" servent je suppose à mettre quelques hommes à la mer pour effectuer cette manoeuvre, comme un Border Collie le fait avec son troupeau. .


Corrigez-moi si je me trompe

et que vous êtes versés

dans ce type de pêche.




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dim.

28

juin

2015

QUELQUES PETITS POTINS DE SAINT FELIX


Ayant quitté

la chaleur

de Llança,

nous avons trouvé

la fournaise

à Gerona.




Je me suis traîné du parking public à l'orée du parc de la Devesa jusqu'au pont ferroviaire enjambant la rivière Onyar et puis ... sur un banc à l'ombre. Ensuite, un effort majeur nous a fait traverser la vieille ville de l'autre côté du cours d'eau et ... trouver un banc pour ensuite retraverser en direction des quartiers commerciaux et prendre place à une terrasse ombragée sous les arcades de la jolie Plaça de Independènciaeau gazeuse bien fraîche! 


Au passage, la flèche de l'Eglise Sant Feliu est dépourvue de tout échaffaudage pour le moment (!) et la basilique a été entièrement ravalée. Ce saint vivait du temps de Dioclétien et serait originaire d'Afrique du nord. Il a été martyrisé par l'empereur romain en Catalogne (304 de notre ère) et fait l'objet d'une grande dévotion en plusieurs endroits d'Espagne. Je pense que lui aussi devait chercher un banc à l'ombre.


Bouclant la boucle, nous avons à nouveau longé la rivière en profitant de la jolie lumière du soleil déclinant, qui donne des air des "Ribeira" de Porto aux facades géronaises. Sur l'un des plus hauts toits, une grande bannière arc-en-ciel avait été hissée à la hampe, contrastant avec les nombreux drapeaux catalanistes (fond jaune, quatre bandes rouges et un triangle bleu ciel avec une étoile blanche à 5 branches), la estelada blava


Sur le chemin du retour, toutes vitres baissées, nous avons croisé beaucoup de jolies travailleuses assises sur leur petit tabouret le long de la nationale. Christine n'a pas jugé utile que je prenne place à côté d'elles sur un banc. Pour celles qui étaient debout, elles avaient quitté une partie de leurs vêtements (à cause de la chaleur) et permettaient ainsi aux clients potentiels ou aux simples voyeurs de passage (comme moi) de juger de la marchandise. Je ne suis pas expert en ces choses mais n'ai pu m'empêcher de remarquer la beauté plastique de ces demoiselles et le galbe de leurs fessiers.


Il semble que le "beau cul" est revenu à la mode dans le métier. 



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sam.

27

juin

2015

LLANCA, PORT DELS PESCADORS

Ceux-ci ne s'appellent plus "petits métiers"
Ceux-ci ne s'appellent plus "petits métiers"

Un restaurateur glauque s'est avisé de nous préparer un repas

"tout poisson",

sans tambour

ni trompette (!).

 

 

Non content de ce forfait, il a fait manger à trois Belges, dont un ayant du sang espagnol et l'autre de l'ADN transalpin, et à une demi-Ritale, la pêche des petits métiers de Llança, ôtant ainsi le pain de la bouche des Français ... qui ne ramènent pas assez de prises pour faire face à la demande. 

 

Comme la marée avait été bonne, et notre appétit repu, j'ai voulu visiter les lieux du crime. Ce matin, allant livrer un de nos clients chéris à Port-Vendres, nous avons mis le cap sur Cerbère, puis Port-Bou et enfin Llança, dans l'anse de ce petit bout de Costa Brava qui file ensuite vers Cap de Creus, Cadaquès et tout le Dali-Land.

Il y faisait torride. 

 

Si Palamos est célèbre pour ses gambas, on dit que les langoustines des alentours de Cap de Creus sont savoureuses à souhait. C'est ce que nous allions voir.

 

"A la una", me fit la serveuse au moment où je comptais m'installer, "tancat". C'est vrai que c'était encore l'heure du petit-déjeuner pour les Catalans: eren les dotze et un petit quelque chose à peine. 

 

Qu'à cela ne tienne, bravant l'astre du jour et frottant nos astragales à nous sur le macadam de la jetée, nous sommes allés inspecter les bateaux. Nous n'avons pas bu de menthe à l'eau, il ne faut pas toujours imiter Michel Jonasz, même s'il a du talent. Il y a effectivement les embarcations des marins qui font la navette quotidienne entre leurs zones de pêche et la vente à la criée sur le quai, mais aussi une flotille de chalutiers, de taille modérée il est vrai. Ils sont bien entretenus et seuls leurs filets présentent au soleil ces relents ... puissants qui me soulèvent un peu le coeur quand je ne l'ai pas trop lourd.


Bon, c'est bien beau le tourisme d'investigation

mais ... tinc gana

La suite vous empêcherait de dormir.

Bon Profit.


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ven.

26

juin

2015

MAILLOL ET LA STRATEGIE COMMERCIALE



Regardez comme

les ombres s'allongent.

Il est 19 heures environ 

et les "Allées Maillol",

les bien nommées,

de Perpignan 

sont vides de monde.

Pourtant, les "festivités"

de la Saint Jean

ont débuté depuis 

une heure.


Pathetic ! 






Un caviste, c'est comme cela que s'appellent les marchands de vin au détail en France, tient boutique à 8 heures sur le cadran d'une montre par rapport à ce point de prise de vue. il a fait défection d'une autre enseigne chez qui il était employé et ne se fournit pas chez le "grossiste" (une sorte d'association de producteurs ayant mis leur distribution en commun) le mieux représenté du département. 


C'est un choix. 


Il est copain avec Michel Smith, mais je crois que Michel a suffisamment de ... bouteille (hihi) au singulier que pour s'entendre avec tous les cavistes de notre région. Lors d'un divorce, certains croient qu'il faut prendre parti pour l'un des conjoints d'hier au moment de la séparation; moi pas. En commerce, c'est pareil: lorsque l'offre est plurielle, on peut panacher. 


Or donc, ce caviste, qui s'appelle Guillaume et c'est comme cela que nous le désignerons, est quelqu'un de sympathique. Il m'a avoué ne pas connaître mes vins - il n'est pas le seul - et je lui ai donc apporté une bouteille de Cuvée Majou pour qu'il la goûte. J'espère qu'elle lui a plu mais c'est sans incidence: nous ne livrons pas les détaillants de la moitié sud de la France. Pour tout dire, pas ceux de la moitié nord non plus, mais là nous aimerions bien que cela change. Pour eux, c'est affaire d'opportunité. Ainsi, en septembre une très belle cave du 20ème arrondissement tentera de proposer aux Parisiens trois références représentatives de notre gamme.


Pourquoi ce choix?

Je ferais un vendeur (salesman, VRP, camelot) pathétique mais crois avoir quelques notions de marketing, affutées par la formation du CEPAC en 1991-92. 


Christine visite un bon nombre de bons (nous pensons en fait TRES bons) restaurateurs dans 18 départements - and still growing - de la frange méditerranéenne, allant du nord de Cahors à l'ouest jusque Grenoble à l'est: 30 à 35.000 km par an, dont une partie en duo (avec votre serviteur). Elle n'a pas le temps de démarcher en même temps les cavistes sur cette zone.


Mais l'aurait-elle, ce temps, que nous ne le ferions pas cependant.

Je produis seulement 15.000 bt par an, souvent moins même. Et notre rendement est ridiculement bas, pour des raisons techniques, pas par volonté: rarement 15 h/ha et souvent beaucoup moins que cela sur des cuvées spécifiques. Or, le prix de vente d'un vin du Roussillon provenant d'un domaine dont la notoriété se développe à peine n'est pas dicté par la structure: prix de revient + marge bénéficiaire nécessaire. Il l'est par le prix du marché, bas et archi-bas.


Donc, nous vendons à nos restaurateurs les vins au prix le plus bas qu'il est possible de pratiquer pour ne pas faire de perte. Comme nous avons aussi d'autres débouchés (particuliers en direct et export), ceci nous permettrait de couvrir tous les frais (exploitation, production, financiers) et d'équilibrer les comptes à condition de vendre l'entièreté d'une récolte chaque année. Nous y étions environ il y a 3 ans, puis avons connu une baisse conjoncturelle et remontons doucement vers ce but. 


Ceci possède un autre avantage: le prix de nos vins reste concurrentiel à table, car ils sont de qualité reconnue et "passent bien" dès lors qu'un professionnel crédible les propose au client.


Ce tarif détermine aussi nos prix à la cave, qui sont sensiblement les mêmes que ceux de nos revendeurs en Belgique. Ce point est important aussi.


Or, les marges usuelles dans le sud de la France, et il ne m'appartient pas de les commenter, nous forceraient de vendre aux cavistes de la région, qui enlèvent quelques cartons à la fois, et au maximum une ou deux dizaines à l'année quand tout va bien, à un prix similaire voire inférieur à celui pratiqué à l'export, où on traîte par palette et où les frais d'expédition et d'importation sont également à prendre en compte. Cela n'a pas de sens.


Donc, l'option stratégique "dans le sud, nous ne servons QUE les restaurateurs" s'impose à nous. Mais elle a l'avantage collatéral de "protéger" ces mêmes restaurateurs d'autres approvisionnements. Je ne sais pas comment réagissent les clients qui voient un vin proposé à un prix X sur la table de leur restaurant préféré, et rencontrent ensuite ce même vin infiniment moins cher dans une vitrine, ou carrément dans la GD.


Bien sûr, si nos rendements à l'hectare étaient plus importants (marge meilleure à prix égal), ou si notre production était plus volumineuse (nécessité de volume de vente supérieur), ce raisonnement deviendrait boîteux.


Obtenir du bon raisin nécessite pas mal de travail 

(et une certaine dose de chance).

Le travail de cave pour élaborer du bon vin est facile.

Mais vendre ces satanées bouteilles s'avère beaucoup

plus compliqué que ce que j'avais envisagé dans mes

"worst case scenarios".



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ven.

26

juin

2015

ET PERPI COTE PILE 



Ceci a coûté 

42 millions d'euros

au contribuable,

du temps d'Alduy aussi.





On n'avait pas besoin de 1100 places de spectacle en plus: le Palais des Congrès et le théâtre municipal faisaient l'affaire.


C'est Nouvel qui a commis l'ensemble. En outre, je ne vous montre pas le plus moche. J'ai même renforcé un peu les teintes, qui sont plus fades encore en réalité.


Pour la partie appelée "Grenat", la salle principale en fait, qui ne figure pas sur mon cliché, il a fallu attendre plusieurs retouches après la mise en service pour qu'elle soit étanche à l'eau. Le maître d'oeuvre a expliqué que c'était normal pour un bâtiment de cette taille qu'il présente des fuites au moment de sa réception. Dont acte.


Actuellement, de longues bandes argentées, comme des "rustines", en barrent la partie visible sous la baie vitrée du haut: très joli. Pour être honnête,c'est vrai que tout ceci donne l'impression d'une ...

maison d'architecte.


Ce que vous avez planté là est laid, M. Nouvel, très laid.


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ven.

26

juin

2015

PERPIGNAN COTE FACE


Très chère

et avec un budget

de fonctionnement important,

la Fontaine Maillol

est belle, très belle.




Au cours de notre promenade de déstressage de l'autre jour, celle qui nous a menés à la Pizzeria de Luc, nous avons pris place sur un des bancs - trop éloignés et pas assez nombreux - qui donnent directement sur la fontaine.


Celle-ci a été construite par une équipe d'hydrauliciens universitaires de Catalogne du sud, du temps d'Alduy et dans le cadre du transfert subliminal de sous des P.O. vers la Generalitat, une des constantes de ses mandats. On a beaucoup polémiqué à l'époque sur le coût d'achat, sur les frais de fonctionnement et de maintenance, sur la complexité de la technologie. Je n'y reviens pas.


Au-delà de l'effrittement de la décoration externe, qui pourrait je crois se réparer à moindre frais, il faut bien avouer que tout fonctionne toujours très bien et que l'effet esthétique est magnifique. Tant que le jour ne s'est pas couché, il faut "se contenter" des nombreuses arabesques que l'ordinateur gigantesque (salle de contrôle de tout un étage sous le bassin)  et les innombrables gicleurs font décrire à l'eau sous pression. C'est déjà très joli, au point que je ne m'en lasse pas et dois m'arracher au spectacle à chaque fois, un peu comme devant un feu ouvert.  Y aurait-il du Gaston Bachelard en moi ? 


Une fois le crépuscule en route, on allume les spots multicolores et leur féérie décuple encore le plaisir: très beau.


Il ne manque alors que la parole à la Fontaine Maillol.



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jeu.

25

juin

2015

REMETS-TOI VITE, PIERRE




Prouhèze est vide 

depuis quelque temps!







Je viens d'apprendre que notre ami Pierre Roudgé nous avait fait un petit malaise, chez lui dans sa retraite gasconne. J'en parle car il est en voie de rétablissement. C'est le chien de la maison qui a attiré l'attention, en pleine nuit.


Votre Léon n'a pas connu ce monument de la gastronomie toulousaine (Vanel, Belle Epoque, Stade t. ...) dans la ville rose, mais plus tard, quand deux étoilés se côtoyaient à Aumont-Aubrac en l'espace de quelques centaines de mètres.


Et voici mon anecdote qui tue.

Son sommelier d'alors - il a ouvert une cave très réputée à Saint-Flour depuis lors - qui officiait aussi comme " Maître d' "  venait d'inciser la jolie papillote en papier d'argent qui servait de cocon à un morceau de foie gras. Il venait de nous servir le plat, l'air un peu circonspect et .... moi je venais de le goûter. Le foie était réellement trop cuit: Quelques secondes en plus suffisent pour faire foirer ce type de cuisson et la salle de restaurant était pleine. Nous nous sommes regardés et il m'a fait: "Oui, je sais, mais le chef n'est pas d'humeur à ce qu'on le lui dise"! 


Le reste du repas fut parfait. On peut donc parler d'un ... repas presque parfait. 


Par après, Pierre et Sylvie sont devenus clients, et copains. Je crois qu'il doit encore y avoir un peu de Coume Majou dans leur cave perso, comme il y en avait à la carte du Grand Hôtel Prouhèze avant qu'ils ne décident de mettre un point final à leur carrière.


Nous avons gardé une jolie clientèle en Lozère, et le néphrologue du centre de dialyse de Marvejols, le Dr Dilaver Erbilgin, est un ami à qui nous rendons visite de temps à autre. Nous passons donc souvent devant "Le Compostelle" où j'ai pris tant de "petits en-cas" lorsque j'effectuais de fréquents aller-retours vers la Belgique avant mon exil. Ses volets fermés ne me réjouissent pas. 


Retape-toi, Pierre.



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mer.

24

juin

2015

PROMENADE DU CAP LEUCATE A LA FRANQUI 

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mer.

24

juin

2015

CHEZ UN AUTRE LUC (PAS LEON)

Luc au labo, pizzas dans le fourneau
Luc au labo, pizzas dans le fourneau




L'offre perpignanaise

en matière de pizza

n'était pas terrible.







Depuis quelque temps toutefois, l'établissement à côté de notre restaurant asiatique habituel à l'av. du Gal Leclerc avait fait peau neuve et s'était agrandi d'une terrasse, souvent occupée.


Moitié par faim, moitié par curiosité, nous nous y sommes assis dernièrement. Nous avons été très satisfaits de cette tentative.


Hier soir, notre petite balade anti-stress - il y a quelques raisons d'en éprouver pour le moment - nous mena vers les "festivités" à l'occasion des feux de la Saint Jean à Perpignan. Tout y était lamentable, en dépit d'un temps favorable. 


Sur le coup de 19 heures, notre Christine avait "une petite faim" et je savais le frigo vide, en dehors d'un tout petit morceau de filet de cabillaud capable d'attendre 24 heures de plus.


Allez, zou, chez Luc le pizzaiolo et sa souriante compagne. Offre du jour: la pizza à la bresaola. Le patron fait sa pâte - et elle est bonne -, la garnit d'ingrédients frais et de qualité, et madame vous la sert, avec un petit commentaire descriptif, bien chaude, bien levée, légère et croustillante à l'extérieur mais moelleuse au centre. Il ne manque que le goût du four à bois pour qu'elle soit irréprochable, car l'électricité ne remplace pas cet aspect-là. 


La nôtre, juste comme il faut, ajoutait un rien de mozarella fraîche par-dessus le coulis de tomate, et ensuite la viande simplement posée, qui fondait légèrement sous la chaleur du pain, et quelques feuilles de ruchetta, la délicieuse roquette.


La "carte des vins", une ardoise en fait, est sommaire mais bien choisie et à prix doux. Nous avons bu - surtout moi car Christine allait prendre le volant au retour - un ripasso plus que correct. Vous savez que cette technique de la Valpolicella consiste à faire refermenter un vin rouge sur les peaux déjà utilisées d'un "passito" ayant servi aux amarone ou aux recioto. Le vin obtenu est plus costaud, et présente ce petit goût de raisins secs et de VDN qui me plaît beaucoup.


Pour la deuxième fois donc, excellente pizza,

bon vin et addition raisonnable.

Nous y retournerons.



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mar.

23

juin

2015

LA CAP LEUCATE :  A BOIRE ET A MANGER

 

Le phare du

plateau du

Cap Leucate, 

au-dessus

de La Franqui, 

chez "Tonton".

 

 

  

Le plateau du Cap Leucate est situé en  zone Natura 2000 visant à : 

 

maintenir dans la zone cœur, un bon état de conservation des habitats naturels pour la faune  et la  flore et  d’éviter  sur  ce  territoire  une  fragmentation  des milieux  naturels. Dans le  cœur  du parc, seules les activités agricoles, pastorales, forestières et touristiques 

sont tolérées. La zone est  ouverte  au  public  pour  être  un  lieu  de  découverte  de  la  nature,  de  ressourcement  et  de  tranquillité.

-  contribuer,  dans  la  zone  d’adhésion,  à  un  développement  local  qui  valorise  les  activités  traditionnelles tout en protégeant les paysages.

 

Il représente en fait pratiquement le seul éperon calcaire entre les Albères constitués de schiste - comme à Banyuls et Collioure - et l'Estaque à l'est du Rhône. Pipit rousseline et bruant ortolan en sont les vedettes parmi les passereaux.

 

Nos amis nous y accompagnent volontiers en promenade. On y accède côté Port Leucate par un chemin assez dégradé, qui décourage certains beaux messieurs en berline de luxe d'aller s'attabler dans le restaurant gastronomique installé là-haut. Au bout d'une heure de randonnée facile et enchanteresse, on aboutit ensuite au sommet des escaliers de la colline de La Franqui, où un rosé ou bien un riesling bien frais attendent nos visiteurs, chez André Hardouin.

 

La vue sur la mer - on n'aperçoit pas Tamanrasset mais rien n'obstruerait pourtant l'horizon  - est magnifique et on circule en garrigue, avec des restes de vignette ou d'oliveraie, quelques ruines de bergerie ou d'orris et l'architecture moderne du "Grand Cap", le restaurant d'Alexandre Klimenko.

 

Celui-ci a un peu de mal à réellement démarrer. Tous les locaux n'ont pas apprécié l'implantation de la structure "post-moderne", genre Johnny Stark mais en moins design et à la finition très approximative, dans cette zone de nature sensible. Je le comprends. L'intervention appuyée de la mairie - selon des rumeurs - a suscité des remous également, comme chaque fois qu'un projet économique ou immobilier voit le jour dans ces conditions. L'accès reste très "ordinaire" si on vise une clientèle aisée, du standing de la cuisine du chef, qui était auparavant étoilé à Perpignan et a récupéré son macaron assez rapidement ici aussi. Enfin, les abords - et cela je ne peux pas le comprendre car quelques heures de débroussailleuse suffiraient - tiennent plus du terrain vague que d'un jardin de maître, même "sauvage" ou "naturel". Là, il faudrait faire quelque chose, chef.

 

Je n'y ai jamais mangé moi-même mais tous les convives sont unanimes pour vanter la table, par contre, et c'est bien là l'essentiel. La carte affichée à l'extérieur est alléchante, même si elle paraît restreinte dans ses choix. Vous savez que pour moi c'est souvent synonyme de fraîcheur et je ne m'en formalise pas. La carte des vins fait appel à des fournisseurs incontournables du département et de la région. Très complète, nous n'avons pas essayé de nous y glisser. 

 

Un très bel endroit que ce plateau, qu'on souhaite

y passer une journée en famille, s'y envoler en aile delta

ou simplement effectuer une petite balade digestive. 

 


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mar.

23

juin

2015

CLIMAT INHABITUEL 


La plage de Canet,

hier vers 19 heures.

Calme plat,

brume sur la mer et grosse humidité tiède.




Il y a eu beaucoup de vent la semaine dernière. Le tonton de Christine avale volontiers le VDN de 6 ans d'âge de la coop' de Maury et, en allant lui acheter son cubi, elle est tombée sur le sympathique Paul Armengaud, l'ancien président, enseignant à la retraite. Il se plaignait des difficultés à trouver le bon créneau pour traiter.


Mon collaborateur José est allé aplanir encore quelques accès hier, parmi ceux endommagés l'hiver dernier durant les pluies torrentielles. Il ne rapporte pas de maladie mais toutes mes vignes de là-bas - il en est en fait le propriétaire, car je les lui loue à bail - sont sur le coteau. Il se peut que la plaine et surtout les bas-fonds ne soient pas épargnés par le mildiou, avec ce temps. Par contre, la pression d'oïdium a été raisonnable, cette année. Généralement, on le voit flamber vers la Saint-Jean, mais on sait qu'il s'est alors installé depuis plusieurs semaines, discrètement.


Là,  nous venons de "poser" un tour de soufre (poudre), troisième passage à certains endroits, deuxième seulement ailleurs.

So far so good. 


Revenons à Canet, où quelques baigneurs profitaient de la bonne température de l'eau. Les pêcheurs à la ligne - activité également interdite de manière incompréhensible - du bout de la jetée du port de plaisance pestaient tant et plus contre les jet-skis. Il faut dire que ceux-ci font la navette en grand nombre devant le chenal d'accès, apprentissage ou passage de permis en ce début de saison, et que les ondes émises par leur turbine perturbent grandement le poisson ... et nos tympans, même s'il ne s'agit probablement pas des mêmes fréquences. Un commentaire: "Ils ne font pas de sport durant toute l'année, et là ils posent leur gros ventre sur le guidon et s'éclatent à 100 dollars de l'heure".


Difficile de faire cohabiter le paisible et l'excité.



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mar.

23

juin

2015

IL EST DE PLUS EN PLUS PERMIS D'INTERDIRE


Un quinquagénaire

expérimenté et

ensuite une Suissesse

se sont tués

sur un spot de kite,

au Barcarès.




Aussitôt, le Préfète a pris un arrêté d'interdiction. Il semble, la cadette de Christine est une fervente de ce sport et connaît toutes les "news" du microcosme de la petite voile, que le vent soufflait à plus de

70 km/h, avec des rafales à 120, et que la taille de la voile des deux pratiquants était en plus totalement inadaptée aux conditions de notre littoral. On a donc transféré sur la responsabilité collective les erreurs d'appréciation de deux individus. Cette pratique est typique de la société française, où "on se couvre" en interdisant, plutôt que d'éduquer d'une part, et de laisser à chacun le libre-arbitre mais aussi les conséquences de ses attitudes.


Hier soir, une petite balade de "déstressage" sur le front de mer de Canet, et ensuite au bout de la jétée, nous a mis en présence de nouvelles pancartes "Baignade Interdite", grandes, rouges, immanquables.


Qu'on ne souhaite pas de baigneurs dans la marina elle-même me paraît frappé au coin du bon sens: pollution de l'eau par les rejets des bateaux, danger des hélices, gêne à la manoeuvre. Mais le même écriteau est apposé sur le bout de plage qui longe la jetée, où l'eau n'atteint qu'une faible profondeur et où les parents aiment à se trouver, près des manègues forains installés pour l'été en plus.


Notez, ma photo en fait foi, que cela n'empêche pas madame et sa fille de faire trempette, et je vous précise que vingt personnes au moins étaient dans l'eau sur l'autre zone interdite. Ceci illustre une caractéristique supplémentaire de la civilisation du coq gaulois: le non-respect des règles établies.


La France est un beau pays. Les Français, pris individuellement, ne sont pas plus désagréables que d'autres citoyens européens. On y trouve de bons produits agricoles et les vins élaborés par des émigrés venus de l'UE sont excellents. Mais cet état est malade de son Etat. La France en tant que nation organisée est une pieuvre qui enlace tout, un lierre qui étouffe, un boa qui constricte. Tout le monde le reconnaît, y compris les autochtones.


La machine de l'état républicain français emploie 3 millions de personnes. Celle de la fédération allemande compte 1,5 millions de fonctionnaires seulement, en considérant les mêmes catégories de personnel. Et les populations sont de taille similaire. Je ne suis pas sûr que la Bundesrepublik soit beaucoup plus mal gérée, moins sécuritaire, moins bien soignée, moins propre .... 


Arrêtez d'interdire, éduquez et

laissez les gens face à leurs devoirs.



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lun.

22

juin

2015

COUME MAJOU SERA A TRILLA POUR LA CINQUIEME FOIS

 

 

Même si l'affiche

annonce la "quatrième"

Fête des Vieux cépages de Trilla, 

il y a eu une "générale" avant la première,

en juillet 2011.

Ce sera notre

CINQUIEME présence, en autant d'éditions.

 

 

 

 

 

 

En plus des activités, nombreuses, offertes aux promeneurs par l'ensemble du village, nous aurons le plaisir d'assister à trois conférences de haut vol.

 

. Notre Pierre Torrès à nous, oenologue et agronome mais surtout mémoire du Roussillon. Depuis le décès de mon ex-confrère et ami André Parcé, c'est lui qui incarne à présent tous les efforts faits depuis 50 ans pour créer l'image d'une viticulture de qualité dans le département. Nous sommes tous ses enfants.

 

. L'homme du Puch (prononcez "poucheu"), Mister Carignan lui-même, le grincheux de François Mauss, celui qui décerne les titres de champion du monde: Michel Smith en personne.

 

. Mathieu Deiss, qui abandonne provisoirement les argiles haut-rhinoises pour venir porter la bonne parole en terre de schiste. J'ai un peu fréquenté Jean-Michel, et aussi Clarisse, mais ne le connais pas encore, lui. Sa Maman cachait subrepticement sous ses jupes les SGN qu'elle acceptait généreusement de nous faire déguster, pour que le "maître", plus ténébreux, ne le remarque pas. Notez que la famille est tellement espiègle et "expérimentée" - Mme Colette Faller utilisait un autre terme - que c'était peut-être une Spielerei

 

Et puis, vous aurez le CARIGNAN CORNER de Michel Smith, qui est partout. Je lui abandonnerai - c'est le vocable que j'ai retenu - une bouteille de notre Loute de Coume Majou 2011, qu'il vous fera déguster. Il en parle très bien.

 

Pour ma part, je pense vous proposer de redécouvrir le millésime 2010 et de vous offrir en avant-première le 2012 et le 2013. Nous ne réalisons généralement pas de vente ici, tout en haut du Fenouillèdes, mais je tiens à vous faire ce cadeau. Il n'est pas innocent: vous colporterez ensuite l'information que notre vieux carignan vaut le détour. Le reste de ma production aussi, j'espère, mais c'est un secret assez bien gardé, à mon corps défendant. 

 

Ensuite, la Cuvée Civale 2014, superbe macabeu 100 %, élevé sur ses lies jusque 8 jours avant la mise, sera dévoilée à vos palais éblouis par nulle autre que sa marraine: Christine Civale en personne.

 

Petits veinards ! 

 

 

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lun.

22

juin

2015

LES TRIBULATIONS D'UN ESPRIT LIBRE DANS L'EMPIRE DES RESEAUX SOCIAUX 

 

 

 

Il y a

de ces périodes

où on ne va

pas très bien

dans sa tête.

 

 

 

 


Jadis, je les subissais difficilement, m'accablant de tous les maux. Est-ce sagesse, est-ce vieillesse ?, je les laisse passer à présent.

 

Nous travaillons beaucoup et faisons beaucoup d'efforts pour le moment, et le résultat de cette industrie tarde à se manifester. 

 

L'écriture constitue pour moi un dérivatif et j'expose assez ouvertement mes vues sur le monde, sur l'entourage. Or, je déteste la "pensée positive", cette parodie de l'esprit qui nous vient des

US of A.

 

Pourtant, la France, parmi tant d'autres, cultive à l'envi le politiquement correct et l'art de surtout ne pas se montrer comme on est.

 

Dès lors, certaines de mes prises de position et de mes états d'âme, qui sont pourtant réfléchis et modérés à mes yeux, me valent beaucoup d'inimitié. Néanmoins, je reçois journellement des demandes pour devenir "ami" sur FB. Je pense que c'est le lot d'à peu près tout le monde.

 

J'ai donc entrepris de "dégraisser" le nombre de mes contacts, progressivement, et limite les nouveaux venus à des proches, même s'ils sont lointains géographiquement. Cela réduit d'autant ma visibilité publique.

 

Certains en ont pris ombrage, y voyant un désaveu personnel. En fait, ce n'est que la conséquence de mon incapacité à m'aligner sur l'air du temps. J'ai toujours été un rebelle, non violent mais révolté quand même. Je ne souhaite plus dépenser mon énergie mentale à lutter contre cette tendance.

 

Je me cache donc de ceux qui ne peuvent pas m'entendre

ni ne veulent me voir.

Je suis comme je suis, et tant pis si cela déplaît.

 


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dim.

21

juin

2015

UN WEEK-END CENTRE SUR "LES DUCS DE JOYEUSES"

André Hardouin et sa petite "fille"
André Hardouin et sa petite "fille"

 

 

Hier,

nous accueillions

des habitués de l'hôtel

à Corneilla;

aujourd'hui,

nous mangions au bord de la cour d'armes

à Couiza.

 

 

 

 

 

C'est vers 10 heures, samedi, que David - un chauffeur que je recommande vivement * - me "livra" dans son minibus Mr Cornwall et son groupe d'amis, devant la statue d'Arago à Estagel: ainsi commençait leur "scouting trip" du Fenouillèdes.

 

Nous sommes montés jusqu'au Roc Blanc, pour profiter de la vue magnifique sur le Quéribus et sur Maury à ses pieds, sur Latour-de-France, sur le village d'Estagel, sur la face arrière de Força Real et sur le désert abandonné derrière eux par les sbires de Depardieu. La clique au gros Gégé a en effet arraché une bonne dizaine d'hectares de vieux grenache sur le coteau de Montner, peu après son arrivée. Il faisait grand vent et l'azur immaculé résonnait du bruit d'un des bras - brisé et pantelant - des mâts de mesure installés là il y a plusieurs années dans le but de définir les conditons d'implantation d'un parc éolien de plus, une horreur de plus, un crime de plus contre l'esthétique et contre le bon sens. Merci encore, Madame la Préfète, si vous y donnez le feu vert!

 

Ensuite, ces enthousiastes visiteurs venus du Derbyshire ont dégusté chez nous, au frais, à peu près toutes les cuvées qu'ils ne trouveront pas facilement - il faut aussi laisser de la place aux collègues des appellations audoises - à la "Table des Ducs de Joyeuse" chez qui ils font régulièrement des petits séjours gourmands, oenologiques et culturels. En garçon sage, je les ai libérés vers 12 h 30' pour qu'ils continuent leur périple vers Maury. Il n'y a rien de pire qu'un conférencier qui dépasse son temps de parole, sinon un vigneron qui empêche ses visiteurs de poursuivre leur programme. J'en connais pourtant. Un Libournais - excellent garçon par ailleurs - m'a confié il y a très longtemps: "Mon grand-père disait toujours que tout le vin qu'ils boivent chez toi, ils ne l'achètent pas chez les autres". Comme Sting, "I don't subscribe to this point of view". 

 

Aujourd'hui, pour la Fête des Pères, nous avons emmené "Tonton", qui considère Christine comme "sa - petite - fille" faire un tour dans la Haute-Vallée de l'Aude. Le menu "Renaissance" du château lui a beaucoup plu. Il aurait été difficile!

 

Jugez plutôt: une mise en bouche consistant en une sorte de quenelle de truite très fine nappée d'un velouté Nantua, suivie d'un tartare de truite de l'Aude toute proche (Elevage de la Gesse) très bien épicé (gingembre, Espelette et pommes surettes) et enfin d'un filet de mulet de mer cuit sur sa peau, et à la perfection. Pour le dessert, vous savez que mon diabétologue - que la peste l'emporte ! - refuse que je le mentionne. Mais le pâtissier a fait du bon boulot ! 

 

Christine m'a offert la nuitée ici pour mon anniversaire, il y a 7 ou 8 ans, sous la direction précédente. Nous en avons gardé un très bon souvenir, et notamment le petit-déjeuner pris dans la cour, sous le doux soleil de la mi-octobre. Depuis lors, chaque passage a vu la table s'affiner davantage. Il s'agit du même chef depuis plusieurs années (tant mieux!), mais je crois que le management l'encourage dans ce sens et que la clientèle, diversifiée, est prête également à une cuisine qui privilégie l'élégance et l'originalité. Les deux fourchettes de Michelin ne sont certainement pas usurpées. 

 

La carte des vins est équilibrée: beaucoup de crus du Limouxin, bien sûr, et je ne m'en plais pas, mais les autres appellations du Languedoc ne sont pas oubliées. Pour les P.O., vous n'irez pas boire d'autres vins ailleurs car Monsieur Nourrisson vous propose le mien, mais pas que ....  Lol, comme disent les djeuns

 

Et Tonton s'est vu offrir la bouteille

de blanquette rosé(e) de l'apéritif.

Elégant. 




PS: Un jeune chauffeur indépendant, serviable et très aimable,

        peut vous emmener à peu près partout dans

        le piémont cévenol: www.chauffeurconfort.com

 

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ven.

19

juin

2015

RUWER JOLIE

Herrenberg 1993, Spätlese
Herrenberg 1993, Spätlese

 

 

 

 

Cet affluent de la Moselle

nous livre à nouveau 

un Spätlese d'anthologie, sorti des mains de

Carl von Schubert

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le millésime est grandiose autour de Trèves (Trier) et ses 22 ans lui confèrent la finesse de la maturité, sans enlever le fruité de sa jeunesse. A peine 8 vol % d'alcool et une acidité toute en suavité, sans tranchant. On ne sent pas les sulfites non plus (il y en a certainement un bon peu).

 

On revient sans cesse à ce nectar vieil or, comme vers un sachet de cerises bien mûres: impossible de ne pas enchaîner les gorgées.

 

Comment vous décrire la palette: cire et encaustique bien sûr, menthol et eucalyptus, mirabelle et mangue. Les agrumes ont disparu. Il pourrait s'agir d'un "abgestufter Auslese" ayant eu une pointe de botrytisation.

 

Je me régale.


 

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ven.

19

juin

2015

TOTOR DANS MA FAMILLE

L'Hôtel des Colonnes en 1870
L'Hôtel des Colonnes en 1870

" Je reprends mon travail.

Ma santé s'est rétablie. Je suis en Belgique, à Mont-Saint-Jean,

Hôtel des Colonnes,

chez Melle Dehaze.

Les deux fenêtres de la chambre donnent sur le champ de Waterloo. De mon lit, je vois le Lion ".

                                                            (22 mai1861)


Ainsi s'exprimait Victor Hugo, alors qu'il mettait la dernière main à ses "Misérables". En soi, rien de particulier, sauf que la façade de l'hôtel en question, qui a disparu depuis lors, arbore l'inscription "Dehaze".


Cette Mademoiselle/Madame Dehaze (suivant les sources) est en fait une proche parente de mon grand père, né lui-même à l'aube du 20ème siècle. Et ma propre mère professait encore sous son nom de jeune fille avant de prendre sa retraite: elle était connue comme Mme le Dr. Dehaze.


La demeure a disparu à présent: elle faisait face au fameux "Château Cheval" , sur la voie de Bruxelles à Charleroi, là où un chemin la reliait à la route de Nivelles. Au mois d'octobre 1963, sept années après ma naissance, les pioches des cantoniers détruisirent ce vestige du passage d'un des plus grands écrivains français, malgré les assurances données par le Ministre des Travaux Publics en 1954, en réponse à une question parlementaire. Il fallait élargir la chaussée. Déjà à ce moment-là, les "promoteurs" avaient tous les droits, et savaient laisser pourrir une situation et dormir un projet controversé. 


Le Château Cheval lui-même, dont je garde un souvenir précis, fut abattu en 1966. A sa place on trouve à présent un ... hypermarché Carouf'.


La HONTE! 

 


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ven.

19

juin

2015

REPAS ANGELIQUE A FONTANGES

 

Je triche, car ce n'est

pas mon cliché.

Mais la vue depuis

notre table se superpose

en tout point à celle-ci.

 

 

 

La belle Hostellerie de Fontanges appartient depuis une quarantaine d'années à Bernard Charrié et son épouse. Et depuis deux ou trois ans, on peut y boire notre vin. Pourtant, la carte est impressionnante et ne manque pas d'alternatives. Il faut dire que le patron, mon presque homonyme, est lui-même un amateur de vin et qu'il fréquente la famille Perrin. Le nombre de millésimes de Beaucastel - et de ses dauohins - répertoriés, dont beaucoup en magnum, se rencontre rarement (jamais ?), sauf peut-être à Gigondas. 

 

Je peste contre les moteurs de recherche, car ils vous donnent des pages et des pages d'offres promotionnelles en tout genre, mais très peu d'information ou d'articles d'auteur sur l'établissement. Le boss est discret lui-aussi, et d'un contact extrêmement agréable. Le site, quant à lui, coupe court à nos fantasmes: pas de favorite de Louis XIV ici, simplement la référence à une source (Font ou Fount) argileuse (colorée = tencha) qui sourd sur le Causse.

Maintenon(s) le mystère! 

 

Du parking, immense, jusqu'aux gouttières des toitures et aux bordures des pelouses, tout est immaculé. On se croirait en Suisse, au Pays Basque ou à Singapour tant cela respire le soin. Moi, j'aime assez cela et on sent la présence attentive des humains qui entretiennent un lieu historique. En outre, un soleil implacable saluait notre venue, amplifiant par son jeu de clarté aveuglante et d'ombres tranchées cette impression de netteté. En même temps (que quoi?), le musée dédié au peintre Soulages n'est pas loin. 

 

Nous avons choisi un menu original, par son idée (nous ne sommes pas chez les Barthélémy à Barbotan) et encore plus par sa composition: la formule "Santé" qui vous laisse choisir entre du saumon (ça, c'est logique) ou bien du canard (!), déclinés différemment pour l'entrée et pour le plat. Nous avons "fait canard" (avec une demi-bouteille, vroum-vroum oblige, de Madiran): les aiguillettes dans une espèce de court-bouillon rehaussé de succulents légumes, aux saveurs exotiques, et ensuite un magret présenté comme une brochette servie sans son fer, grillé "bleu" (moins que rosé, à notre demande) et extrêmement savoureux.

Framboisier très complexe comme dessert. Zut, je ne peux pas en parler, "de mon diabétologue".

 

L'établissement propose de nombreuses salles de séminaires et de banquets, et des salons gourmands à l'ancienne. Il y avait du monde un peu partout, sans que cela donne une impression de foule. Très agréable. D'ici peu, vous disposerez de trois références à nous, dont le rare Blanc de Coume Majou (la Cuvée Civale).

 

J'abandonne donc l'idée de filer vers Port-Royal

pour aller prendre les eaux - troubles -

quelque part sur le Causse Comtal.

Chacun étanche sa soif comme il peut.

 

 

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ven.

19

juin

2015

QU'EST-CE QUI M'ARRIVE ? 

Trop épais pour la fente de ma boîte aux lettres
Trop épais pour la fente de ma boîte aux lettres

 

 

 

 

Ce n'était que cela !

 

 

 

 

 

 

 

Notre factrice chérie - elle est très aimable et c'est une jolie femme souriante par dessus le marché - m'a laissé un avis de passage hier.

D'ordinaire - notre trésorerie n'est pas constamment "au top" - cela m'annonce un recommandé avec accusé de réception me priant soit de régler imédiatement une somme X, soit la raison qui s'oppose à son règlement. Ce n'est jamais allé jusqu'à la visite d'un huissier. Il faut dire que je ne dépends pas du redoutable  "RSI", l'organisme le plus incompétent, le plus inefficace, le plus coûteux et le plus agressif de toute l'administration française.

 

En tremblant, car je suis un petit être émotif, je me suis rendu au bureau de poste de Corneilla durant l'une de ses rares heures d'ouverture. Et on m'a remis une enveloppe assez banale contenant une lettre me vantant les produits, ainsi que le sachet que je vous reproduis ici: AMORIM ! 

 

J'ai renconré Americo Amorim lui-même, dans la Quinta de chasse qu'il possède en Alentejo, et nous avons déjeuné ensemble, José Telès - actuellement un des proches collaborateurs de Dirk Niepoort -Monsieur Amorim, un autre collaborateur à lui et moi-même. C'était vers l'an 2000, par-là, et je réalisais un reportage sur les charcuteries de porc noir produites par des ateliers - revendus depuis lors - du côté de Barrancos, qui lui appartenaient. 

 

Il a renvoyé le personnel, a fait le service lui-même, et a joué au chat et à la souris avec votre Léon, un tiers en français (qu'il manie fort bien), un tiers en anglais et le reste en portugais, dont j'ai des rudiments. Je garde un souvenir amusé de son hospitalité: royale, taquine, condescendante parfois et très manipulatrice. Quel personnage! On a avalé des dizaines de perdreaux, petits et succulents, quoique trop cuits (à la portugaise). 

 

Cela n'a pas changé mes vues: si on souhaite effectuer des mises en bouteilles qui protègent au maximum le vin d'un apport ultérieur d'oxygène - ce qui est mon cas - le liège est un mauvais matériau. 

 

Il est donc très ironique que la cause de mon déplacement au bureau de poste, qui m'a libéré d'une petite inquiétude - je n'aime pas avoir du mal à honorer mes dettes - soit un gimmick publicitaire de celui-là même qui occupe la place numéro un dans le monde du bouchon.

 

Salut à vous, Senhor Amorim.

 


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ven.

19

juin

2015

ON NE NOUS A PAS "ENVOYES A LA GARE"


En avril 2012,

je vous emmenais

à la 

Renaissance.





De passage en Rouergue, nous avons profité de l'occasion pour tomber sur le dos de Gilles et Isabelle Roumieux, à l'improviste. Le test a été concluant, cette fois encore.


Le hasard a voulu que nous finissions de déguster à quelques encâblures de là une heure avant de passer à table. Or, ce jour-là, un autre établissement fort fréquenté de Capdenac était fermé pour cause de congé annuel. Suite au "transfert" des convives, inutile de vous dire qu'on a à peine aperçu le chef, tantôt au fond de la cuisine, tantôt apportant des assiettes bien chaudes à une table de 10 personnes (ou plus). La salle de devant était comble, la salle de restaurant à l'arrière aussi. Et Isabelle orchestrait tout cela avec efficacité, s'excusant presque de ne pas être plus "disponible".


A midi, la maison, propose une formule (avec différentes options néanmoins). J'ai eu droit à des samossas de ris d'agneau sur un lit de salade: le beignet était croustillant à souhait et la viande encore bien spongieuse, savoureuse. Ensuite, le tartare de veau fermier (au couteau svp) m'a comblé. Ses frites (pas au blanc de boeuf, France oblige) n'ont pas choqué un Belge. Bon, en même temps, les miennes sont incomparables (hihi) mais là c'est l'ADN qui parle. Et comme dessert: pannacotta au café avec ... du pop-corn caramélisé par-dessus, original. Prix: sous les 15 € tout compris! Oui, madame. 


Nous avons bu le Saint-Chinian au pichet qui constituait le vin du mois. Rien à dire: nez fruité, puissant, tannins souples.


Et le volume du verre ballon du service de midi

permet de bien réhydrater son homme. Bueno! 


PS: Vous trouvez depuis au moins 4 ans l'Eglise de Coume Majou

        à la carte de l'établissement.


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ven.

19

juin

2015

TOUT VA BIEN CHEZ FABIENNE

Très bonne impression avec ce soleil couchant
Très bonne impression avec ce soleil couchant

Nous n'avions pas encore trouvé

(ni cherché en fait)

de point de chute rouergat, dans ce territoire coincé entre Gévaudan et Quercy, servant de tampon entre le Languedoc

et l'Auvergne.

 

 

C'est chose faite, chez Fabienne, à la Grange de la Bonaurie.


L'histoire est vieille de dix ans environ. Sa soeur et elle décident de remettre en état une grange qu'elles tiennent de famille - je vous passe les complications - à quelques encâblures de Rignac, entre Rodez et Villefranche-de-Rouergue. Plusieurs archis et autant de maçons plus tard, une splendide charpente dans le style local, avec ses toits très pointus, met "hors pluie" le bâtiment et une complète restauration de l'espace sous les lauzes commence, là où des enclos à porcs siégeaient auparavant. Avec ma venue, la boucle est bouclée! 


On nous dit que les faîtes très élevés permettaient de mieux répartir le poids de la couverture. En effet, les charpentes de la région supportent des lauzes, soit en pierre sèche, soit en schiste soit en véritable ardoise. Tout cela pèse le poids d'un âne mort (voire même de tout un troupeau de bourricots). En outre, lorsqu'on aménageait un petit courant d'air, cet espace servait de séchoir à châtaignes, de "sécadour".


Ce logis n'est affilié à aucune association, mais son hôtesse comble à elle seule tous les manques de catalogue. De cabinet de radiologie en cabinet de radiologie, elle a bourlingué de Toulouse la rose à Villefranche la grise avant de revenir au pays natal - sa soeur est même née dans ces murs, littéralement - et de prendre un emploi à Rodez. En été, elle pose un congé sans solde pour accueillir sa clientèle, faire table d'hôtes et raconter dans le détail le pays, les familles et les anecdotes de la reconstruction. Ecologiste convaincue, elle vous tiendra au courant des avatars des aéro-générateurs et vous renseignera toutes les bonnes petites adresses, colportant au passage les potins qui courent au sujet de telle crèmière, les histoires piquantes de la boulangère habitant deux villages plus loin, l'origine des cornes du forgeron du canton ... Il n'y a que sur le curé de la paroisse qu'elle ne nous a rien dit. Dame, catholique sincère, elle ne souhaite pas alourdir son dossier avant le jugement dernier.


Vous l'avez compris, si vous choisissez la formule de la chambre d'hôtes pour profiter de sa convivialité, vous serez à la bonne adresse. Elle dit elle-même qu'elle a besoin de ce contact et aime à "jouir des lieux". On est loin de la froideur des hôtels Accor ou du code digital des Formule Un.


Lieu très chaudement recommandé.



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jeu.

18

juin

2015

PAS ENCORE AU CHÂTEAU, MAIS DEJA A SON AUBERGE 

Christine devant "l'Auberge du Château"
Christine devant "l'Auberge du Château"

Certains fêtent

aujourd'hui le

"Grand  Charles"

et son appel,

ou au contraire commémorent l'éviction du

"Petit Caporal " 

près d'Ohain.



Nous, c'est dans le beau Rouergue que nous avons passé une demi-semaine. Tout avait très mal commencé, par la faute d'un indélicat, mais je laisse cela pour plus tard. Heureusement, ces quatre jours ne nous ont laissé par la suite que des moments de plaisir.


Vous aurez droit à tout, sans omettre un détail. Nous commençons ... par la fin. Ce matin, notre seul et unique échantillon de vin blanc est resté ... dans le frigo de la cuisine à la chambre d'hôtes, bien à l'abri sous son joli bouchon Vinolok. Et je n'ai même pas fait de remontrance à Christine! Pourtant, cette fois elle doit endosser toute la responsabilité de cette étourderie. Mais bon, nous sommes tellement satisfaits de notre déplacement que, bon prince, j'ai passé l'éponge. 


C'est donc nos vins rouges uniquement que nous avons montrés à Estelle et Marc Cordy: madame établit la carte et conseille les clients, monsieur sort de temps à autre de sa cuisine pour venir commenter ses choix. Leurs avis se complètent. In fine, ils se sont mis d'accord pour vous présenter très bientôt la Cuvée Majou 2006. Ici, la carte des vins n'est pas ordonnée de manière géographique. La patronne, une Pas-de-Calaisienne, range les vins par couleur, certes, mais surtout d'après des catégories d'usage: les vins copains, les vins coquins, les vins de fruit, ses coups de coeur etc ... Bien sûr, on fait la place belle aux crus du coin, des coteaux autour de Millau aux zones autour de Gaillac en passant par Marcillac et les crus des bords de la Truyère ou du Lot.  Je vais vous faire un aveu: parmi la sélection, j'ai rencontré au moins dix références que je possédais dans ma cave personnelle à Bruxelles, avant de devenir "vigneron plein temps". A l'inverse, j'ai relevé au moins dix vins que je ne connaissais pas. Il me reste donc une marge de progression.


Nous avons plié bagage pour aller visiter le village de Muret-le-Château, dont la belle pierre de taille "à la périgourdine" (des grès calcaires et sablonneux, jaunes ou ocres, comme dans le Gard aussi) tranche avec le grès rose/rouge de bourgades comme Clairvaux ou Buéjouls, pourtant proches. Nous avons passé un bon moment au pied de la cascade - "comme si on se trouvait en Guadeloupe" avait dit le chef. Pour ce qui est du riz, vous verrez bientôt que le nôtre ne fut toutefois pas ... créole.


Car, si si, lorsqu'on déguste vers les 10 h 30', et qu'on fait une balade ensuite, c'est le fumet de la cuisine qui vous accueille au retour. C'était notre dernière découverte avant les 350 km du retour et nous avons craqué: à table, à table! 


Un coteau de Millau nous a accompagnés, bien sous tout rapport sauf pour la casquette plombée qu'il a posée sur le crâne de Christine: elle ne supporte que très difficilement les sulfites et là, le vinificateur n'y a pas été de main morte. Moi, qui les crains moins, j'ai sifflé la bouteille: elle a pris le volant pour rentrer. J'ai quant à moi pris la position du chien qu'on caresse sur le ventre pour ... ronfler une bonne partie du chemin sur le siège du passager, fortement incliné vers l'arrière, après avoir entrouvert ma ceinture.  


Je vous donne le menu du jour?

Allez, zou:

. risotto à la truffe de printemps, où M. Cordy a glissé quelques      

  tranchouillettes d'asperges crues émincées. Pour ne pas renier son

  terroir - ni le riz ni la truffe ne sont aveyronnais - il nous a fait

  découvrir un vache ruthénien à la place du Parmiggiano ou du

  Pecorino: le vieux Rodez. 

. du jarret de veau - on est dans la zone du veau fermier - provenant

  de chez un voisin, en cuisson lente, et une multitude de légumes de

  saison: du petit pois bien ferme à la betterave terreuse à souhait, en

  passant par toutes les formes et couleurs de courgettes et de

  carottes ou navets. J'ai cru sentir pointer le clou de girofle dans la

  viande en partie "caramélisée" (confite en fait) , mais certains

  "poivres " des îles de l'Océan Indien en imposent parfois pour

  ce condiment. On s'en moque d'ailleurs, ce fut très bon.


En même temps, je vous répète à longueur d'année que je ne suis PAS chroniqueur gastronomique, juste un gourmand qui aime à vous faire partager ses excès ! Et mon diabétologue - qu'Allah lui prête longue vie - m'interdit de parler des desserts.


Je ne veux offenser ni mon toubib ni la Divinité:  Inch' Toubib ! 


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dim.

14

juin

2015

ENFIN DU VINAIGRE A MAJOU ! 

Barrique de Majou, à droite en bas
Barrique de Majou, à droite en bas



Sylvain Vives a

fait ses classes

à la vinaigrerie

La Guinelle,

chez Nathalie,

à Cosprons.






Jadis, on y élaborait à façon des vinaigres de toute sorte pour les domaines qui le souhaitaient. Devant la charge de travail - la production de cette vinaigrerie, de très grande qualité, rencontre un énorme succès - cette entreprise ne commercialise plus que sa propre production.


Par contre, Sylvain a créé l'an dernier son entreprise à lui, et nous avons été son tout premier client. Je lui ai "laissé" du Maury 2011, le fameux Quintessence, et il nous en a fait du vinaigre. Dit comme cela, ça semble simple. Dans la pratique, l'histoire fut tout autre.


Notre 2011 "pesait" ses 17 vol % d'alcool, avec environ 100 gr/L de sucre résiduel. Une bonne acétification exige des conditons de pH, d'alcoolométrie, de sucrosité ... etc bien particulières. En effet, les bactéries de la lignée acétique possèdent l'arsenal enzymatique (a bag full of enzymes, c'est bien connu) nécessaire à l'oxydation des alcools, en tout cas les alcools primaires et secondaires. Si le substrat oxydatif - in casu l'oxygène de l'air - est suffisamment disponible, la première oxydation des radicaux alcool en aldéhyde (pour les alcools primaires, ce qui est notre cas) ou en cétone (pour les alcools secondaires) se poursuivra jusqu'au stade de l'acide carboxylique correspondant (acétique pour ce qui concerne l'éthanol) sans rupture de la chaîne carbonée: le vinaigre est né. C'est ce qu'on appelle une "oxydation ménagée".


A partir des alcools tertiaires, il n'y a plus "d'oxydation ménagée" possible. Il va de soi que d'autres oxydants (permanganate, dichromate ...) peuvent servir à la réaction, mais pas dans l'élaboration de vinaigre fin, alimentaire.


Donc, dans un local non colonisé, notre gentil Maury s'est vu réduire à l'eau pure et a été entonné dans un fût de chêne (en creux) provenant de Cahors, sélectionné amicalement à ma demande par Jean-Hubert Verdaguer et nettoyé à mon intention par l'équipe de Jean Gardiés: un peu, les parrains ! 


Pendant trois ou quatre mois, il ne s'est rien passé. Ensuite, le liquide a bouillonné: il a refermenté, le bougre ! Cela terminé, on l'a remis dans les conditons propices et il a formé sa mère, gentiment, comme un grand. C'est donc à Coume Majou que les autres clients devront leur voile bactérien!


Nous sommes allés, Christine et moi, chercher un échantillon vendredi: un peu moins de 7 degrés d'acide (c'est parfait) et 3 degrés d'alcool pour l'équilibrer. Plus du tout de sucre résiduel.


Il est très difficile de bien décrire les sensations organoleptiques d'un vinaigre dégusté seul. La première petite cuiller donne une impression acide très marquée, au nez d'abord, et sur la langue ensuite. Dès la deuxième tentative, on fait abstraction de cet aspect, et les arômes apparaissent. Ils s'amplifient avec le temps et persistent beaucoup plus que dans le cas d'un vin.


Premières constations: le liquide, orange foncé à vermillon, est limpide (sans filtration). Les flaveurs rappellent à la fois la prune d'Ente, la tomate très mûre, la gousse de vanille - notre camarade Marc Vanhellemont préciserait si c'est celle de Madagascar, de Tahiti, du Belize ... - et comme de la muscade ou du clou de girofle. Très complexe en tout cas. Par contre, aucune sucrosité, pas la moindre impression de caramel: c'est sec de chez sec.


Le résultat me plaît énormément, et n'a aucun rapport avec les vinaigres balsamiques, ni les vinaigres de Jérèz ou de rancio, et encore moins les "vinaigres de miel". J'attends avec impatience la réaction des chefs, car je ne vous cache pas que c'est avant tout à eux que j'ai pensé.


Nous allons réaliser des bibs de 3 litres à leur intention et sinon embouteiller des petits formats pour les particuliers (de 25 cl à 50 cl, avec une majorité de 37,5 cl, je crois). On commence à réfléchir à l'étiquette.


Je vous tiendrai au courant.



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sam.

13

juin

2015

VOTRE LEON COMME UN VIEUX CON CHEZ ANTOINE DELMAS

 

 

 

La soirée d'hier

ne s'est

pas du tout

déroulée

comme prévu.

 

 

 

 

 

 

Je vais vous conter ça par le menu, façon de parler pour un restau qui n'en a pas, pas plus que de carte. Il ne les accepte pas non plus, les cartes. Je vais néanmoins jouer cartes sur table.

 

J'ai rencontré lors de ma - première - participation au "Salon de Patrick Böttcher" *, normal car c'en était aussi la première édition, deux personnages hors du commun. Want zoveel was meteen duidelijk.  (* Vini, Birre, Ribelli )

 

Le premier gagne sa vie grâce aux troncs. Il n'est pas débardeur mais sa famille fabrique depuis cinq générations des ... cierges et autres articles de culte. N'oubliez pas la désinence. Pour rire, il importe aussi depuis peu des vins peu conventionnels en Brabant wallon. 

 

Le deuxième élabore dans les Maremme un très bon vin toscan, avec des cépages toscans principalement. Super, non? Oui, cela arrive quelquefois.

 

Ce que fit le quatrième, n'est pas dit dans ma chanson.

 

Pourtant, vers 18 heures hier, un message à mon intention tombait sur le portable de Christine, sans le fracasser: "Est-ce que tu nous rejoins au Cabaret ce soir?". Signé: ta Lulu chérie. Je n'ai pas su tout de suite comment expliquer cette invitation sybilline à ma compagne, pourtant amalfitaine.

 

Renseignements pris, le message émanait d'Olivier et Pablo, mes quidams. Nous nous sommes donc retrouvés chez Antoine et Emilie (au bout d'un sentier) pour un impromptu gastronomique, en nocturne et à plusieurs mains.

 

La marée vient d'un fournisseur livrant surtout les professionnels, au Boulou, mais il s'approvisionne lui-même à la criée du port espagnol de Llança. Elle dégouline de fraîcheur. Un a priori régionaliste qui frise la monomanie règne ici, en phase avec mes préférences personnelles pour tout ce qui vient de la Mer du Nord et des eaux froides en général. Ceci prouve ce que je pressens depuis toujours: les esprits de clocher expriment la même étroitesse d'esprit partout dans le monde. Ma propre connerie rejoint celle des autres. Tout simplement, ceux qui recherchent le bon le trouvent souvent près de chez eux et développent une habitude de "voir midi à sa porte" qui n'est dérangeante que lorsqu'on n'en a pas conscience. Les palourdes de notre taulier (< taula) et ses sardines, la grosse crevette de la baie de Roses (et alentour) et le merlan de Galice, son riz noir parfaitement assaisonné et gonflé façon risotto, le dessert sous forme d'une petite pêche plate (dite "de vignes" mais c'est un misnomer) rôtie et puis les fromages (j'ai changé l'ordre d'apparition) cantalo-calvadosso-briards nous ont régalés, tout aussi parfaitement que s'ils eussent été plus septentrionaux.

 

On m'expliquera en passant par quelle translation géographique (la tectonique des plats, sans doute) les ports de pêche de Galice effectuent leurs prises en Méditerranée et puis, pour ergoter, je continue de penser que l'habitude britannique de déguster les douceurs avant le fromage est la meilleure: on peut ainsi profiter à l'envi des vins mutés. Mais ne boudons pas notre plaisir: partie grâce à la compagnie, partie sous l'emprise du maître des lieux (et des femmes qui, comme au lancer du couteau les yeux bandés, le mettent en valeur), partie par l'excellence de la table, partie par la Spielerei des vins servis, ma soirée de vieux con fut inhabituelle et réussie.

 

Ma'ame Civale a pris le guidon pour rentrer. Non, nous n'étions pas en deux-roues mais Prudence, plus que Moderaçion, nous a imposé une vitesse "raisonnable", du genre cyclo-touristes d'un club du troisième âge à l'assaut du Kemmelberg et c'est à deux heures du mat' bien sonnées que j'ai vu le pillow. Trop tard pour un talk.

 

Merci à vous tous, messieurs, mais encore plus à ces dames. Antoine, tu as raison de laisser les culs sur le zinc.

 

Adresse du jour: 04.68.83.34.57 entre Montesquieu-des-Albères

                             et Le Boulou. Téléphonez pour trouver votre chemin

                             jusqu'à ... Trompettes Hautes.

 

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ven.

12

juin

2015

COFFRAGES ?



J'espère pouvoir

vous annoncer

une très bonne nouvelle bientôt.

En attendant,

voici du trivial 




Mardi dernier, un engin de levage tentaculaire a pris possession du petit goulot que forme la rue de l'Eglise devant ma porte. Bruit et effervescence, comme de l'eau minérale venant en droite ligne de Bergame que l'on secoue avant d'ouvrir la bouteille. 


Les maçons du village, des frères, travaillent depuis plusieurs jours sur un toit du voisinage, posant ça et là leurs échaffaudages et leurs outils. Ce ne sont pas mes affaires.


Je pense que là, ils essaient de faire passer le faîte du "courtil" (lisez la remise) d'en face à un coffrage en bois devant sans doute permettre de couler soit une poutrelle en béton, soit le soubassement d'une gouttière. Les chats du village auront leur palace.


J'ai craint un temps que tout ceci ne se termine sur le balconet où Christine tente avec acharnement d'installer un semblant de jardin des simples. La menthe est d'ores et déjà une réussite. 


Je pense que les frères ont eu le nez creux car mercredi, badaboum, ce fut une grosse averse, causant d'importants dégâts plus loin dans le département: foudre (des milliers d'impacts paraît-il), grêle et des cumuls d'eau à passé 50 mm en quelques heures. Les abricotiers de la plaine autour de Rivesaltes auraient perdu 40 % de leur sortie, notamment à cause de grêlons arrivant à rebondir sur le sol et à causer du tort à la face inférieure des fruits également. Je n'avais jamais entendu cela.


Pour les raisins, certains responsables des caves de Baixas et de Rivesaltes annoncent le chiffre de 25 % de perte pour leurs adhérents. Bien sûr, les déclarations de sinistre devant encore suivre, ce pourcentage va maintenant se préciser, d'autant que l'état sanitaire des jours qui suivent sera déterminant. D'une part - aspect positif - les baies qui restent grossissent quand tout va bien, d'autre part - vision pessimiste - des grappes entières peuvent s'abîmer en cas d'infection.


Ce métier est quand même plein d'aléas.



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mar.

09

juin

2015

SAINT-ANTONIN ANTI-STRESS

 

Suite

au stress  météorologique d'hier, j'ai besoin

d'un peu de sérénité pour "évacuer".

 

 

 

 

Nous sommes dans le Tarn & Garonne, et c'est pour cette raison que je vous montre le pont sur l'Aveyron de Saint-Antonin-Noble-Val. Tandis que notre amie Alison faisait un stage de formation caprine chez Léonore et Mao, à Vaour, au début des années 2000, ses visiteurs et elle allaient parfois tremper leurs pieds (et plus) dans la rivière un peu plus loin. Gageons que certains d'entre nous auraient aussi aimé se mouiller les fesses dimanche dernier, "tant chaud il faisait". J'en garde le meilleur des souvenirs et, justement, j'ai pu aller saluer Frau Strauch à son étal. Nous avons à présent tous deux les cheveux de la même couleur. 

 

Si vous voulez tout savoir sur le joli village dédié à l'évangélisateur du Rouergue puis rebaptisé Noble-Val par les Révolutionaires, allez voir sur le net. Moi, je vous en décris l'approche par la nationale qui borde la rivière, traversant plusieurs tunnels sous le Roc d'Anglars, puis le passage sur le pont et ensuite la quête d'un emplacement - à l'ombre pour Christine qui prend soin des caoutchoucs vieillissants de la fourgonnette - où garer la voiture. Après, c'est pedibus cum jambis qu'il faut arpenter les ruelles médiévales. Le marché dominical occupe une partie de la place externe et de la route d'accès principale, mais aussi l'intérieur de la ville historique.

 

Comme beaucoup de ses semblables, il a perdu sa vocation de lieu d'approvisonnement privilégié (et hebdomadaire) pour devenir une attraction touristique. Les dépenses alimentaires y sont moins abondantes que jadis, au détriment des producteurs, alors que les achats de "petites bêtises" ou d'artisanat d'art sont en croissance.

 

Il s'y parle beaucoup en anglais, car même les locaux font l'effort. Généralement, le dialecte anglo-saxon pratiqué dans le Quercy consiste à garder la place des mots de la phrase française en remplaçant chaque élément par son équivalent anglais, prononcé avec des intonations rappelant le cassoulet. Moi qui aime les parlers régionaux, je m'en suis mis plein les tympans. Nous avons même trouvé une brasseuse locale dont la langue maternelle doit prendre ses racines du côté de la rivière Tyne ou Mersey. 

 

Une fois midi passé au cadran, ces dames ont faim, je le sais. Ma première idée était d'acquérir un poulet rôti et quelques autres babioles, puis de rentrer le compléter à la table de Bonnanech. Hélas, nous avons choisi d'aller croquer un petit bout dans une "Guinguette" locale. Par charité - c'est comme cela que l'établissement se nomme - je ne vous donnerai pas la référence en entier. L'endroit est adorable, l'accueil de la serveuse (étudiante sans doute) aussi et le gaillac (100% braucol) que nous avons bu a fait l'affaire. Et la blanche, qui affichait Hoegaarden, avait dépassé sa péremption mais on s'en fout, de cela. Par contre, près de quatre heures à table pour un magret de canard demandé rosé avec insistance et qui est arrivé gris, accompagné de deux ou trois garnitures sorties tout droit du freezer, cela fait long, même en bonne compagnie. Moi, j'ai eu en plus un nougat glacé à la pistache assez goûteux, car je souhaite tester une nouvelle insuline. Mais là, je crois qu'on était dans une spécialité maison: les congelés.

 

Il semblerait (internet) que l'endroit vient d'être repris par une nouvelle équipe et il propose pas mal d'animations. Ou bien ils sont encore en période de rodage, ou bien le jeune homme habillé en cuistot que nous avons vu était un figurant venu remplacer le chef indisponible ce jour-là, mais ils DOIVENT faire quelque chose, et vite.

 

Vous savez que je n'aime pas "casser" les lieux de bouche

et je ne crois pas que vous pourrez remonter jusqu'à

la raison sociale (sauf si vous y tenez vraiment),

mais là, ce fut .... du gratiné.

 


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lun.

08

juin

2015

JE VOUS LIVRE UN PORTRAIT TRES "NATURE"

Le (nouveau) papa de Lyuba, avec ces dames
Le (nouveau) papa de Lyuba, avec ces dames

 

Trois couples, dont celui du chef

Sylvain Joffre,

font tourner le

récent (2014)

étoilé Michelin de 

Quint-Fonsegrives.

 

 

 

 

Parmi eux, seul Alexandre Thellier, le sommelier - chef de salle, n'avait pas encore assuré sa progéniture. Je suppose que, entre la cave et le service en surface, il ne croisait pas assez souvent son épouse. Je crois que, profitant d'une RTT un peu plus longue, ils sont arrivés à se voir car Lyuba est née il y a un peu plus de quinze jours. Pour gagner du temps, sa maman ne l'a portée que 8 mois en son sein. Et la petite, reconnaissante, n'a mis que quelques jours pour atteindre les 4 kilos qui font tant plaisir aux sages-femmes. Joli petit boulot.

 

Plus sérieusement, je vous ai décrit comment Christine avait "dégotté" cet improbable restaurant "champêtre" à cinq lieues du centre de la ville rose, comment nous y avons livré un peu de vin, timidement, et puis un peu plus de cuvées, toujours avec retenue. Ensuite, comment nous y avons pris le lunch - probablement la "meilleure affaire" de tout le Sud-Ouest de la France mais il se peut que j'en ai loupée une autre - et également le repas du soir. Enfin, comment nous y avons fêté mon anniversaire à l'automne 2013.

 

Je souhaite à présent retracer le parcours de cette équipe si soudée, tellement que c'est ensemble qu'ils rendent visite à certains de leurs fournisseurs, une fois l'été venu. J'espère les recevoir, avec leur grand copain François et sa femme (Restaurant François Bassas à Pamiers), durant cet été.

 

Sylvain avait fait un stage de 3 mois chez Michel Bras. Celui-ci a duré quatre ans. Il a ensuite fait un petit passage amical chez son frère au Mas de Dardagna, à Rangeuil ... pendant 7 ans je crois! Il ne s'agit pas du mas de M. Saramanga, celui-là est situé dans la Baie de Ha Long et ne reçoit que 007, dans "The Man with the Golden Gun". Après, préférant laisser libre cours à sa propre créativité, il a transformé de ses mains - marteau-piqueur compris m'a-t-il confié - un bâtiment pittoresque en face de la mairie, stalinienne d'inspiration quant à elle pour son architecture, de Quint-Fonsegrives. On y trouve une salle au goût sobre entourant un concept de "cuisine ouverte" et un second salon à l'étage. J'ai rencontré M. Joffre père, aveyronnais de souche, et je comprends maintenant, surtout après le passage sur les hauteurs de Laguiole et dans la précipitation toulousaine, les influences qui poussent ce chef à rechercher le "calme actif", ce qui n'est pas la même chose que l'isolement ni l'oisiveté.

 

A peine ouvert, le restaurant a commencé à refuser du monde, tant à midi qu'au soir et, pour une table au week-end, il fallait des semaines d'attente. La recette: un menu unique au rapport qualité-prix imbattable (tant grâce à la qualité qu'au prix, pas à cause d'un compromis), un nombre de couverts contrôlé, une équipe très réduite mais soudée et ... qui bosse, des stagiaires de qualité et encadrés. La carte des vins n'est pas énorme, ses prix sont justes et le sommelier la compose lui-même à 100%, tant chez les producteurs que par l'entremise de quelques intermédiaires choisis. Résultat, le premier macaron est arrivé très vite et il est amplement mérité.

 

Comme il faut quand même deux jours d'activité pour remplir trente-cinq heures de travail dans ce métier, l'équipe a décidé de lancer en supplément, comme un satellite, une boulangerie-viennoiserie artisanale (four à bois hyper-moderne à chargement extérieur) et un petit point de vente de denrées alimentaires de qualité.

 

Le samedi midi, c'était relâche: quel gâchis. Donc, on invite régulièrement un vigneron à venir montrer sa production aux clients, ainsi qu'aux chalands du marché hebdomadaire, qui se tient juste en face. Le 6 juin, c'était notre tour. Oh, il n'y a pas eu la grande foule des buveurs d'apéritifs, mais nous avons reçu entre 20 et 30 personnes en deux heures de présence et quasiment chaque dégustation s'est soldée par la vente de quelques bouteilles, sans forcer. Ma'ame Civale et votre Léon ne sont en effet pas des champions de la vente à l'arraché, façon "sommelier d'un palace parisien ou quatari". Nous ne sommes pas spécialistes du vol à la roulotte non plus. Nous avons eu le plaisir, ainsi que la surprise, de trouver uniquement en face de nous des amateurs de vin, parfois même des connaisseurs, venus à notre rencontre pour NOUS découvrir, pas pour parler d'eux-même, de leur cave formidable (et luxueuse) et nous donner des leçons de vinification, comme c'est si souvent le cas. Il faut dire qu'il n'y avait pas de "journaliste" (ou d'individu se prenant pour tel).

 

Et enfin, un scoop. La plupart des restaurants dignes de ce nom, je ne parle pas des décongeleurs de Findus ou des dilueurs de Givaudan, éprouvent pour l'instant des difficultés à remplir leur salle à chaque service et à occuper suffisamment leur personnel en permanence. Ils maintiennent des semaines longues pour essayer d'assurer un chifrre d'affaires malgré tout.  Et cela ne tient pas à leur excellence: les "gens" n'ont plus autant d'argent à dépenser, point barre. "En Pleine Nature", tout au contraire, a eu le courage de décider de fermer également le restaurant le samedi soir à partir de la rentrée. Les couples et leurs enfants auront ainsi trois jours consécutifs (samedi-dimanche-lundi) pour profiter l'un de l'autre, et les clients disposeront de quatre jours de soins aux petits oignons et d'excellence, sans interruption (midi et soir), pour se régaler. Cela suffira pour remplir copieusement les horaires des collaborateurs et pour optimiser les frais de fonctionnement, tout en assurant une trésorerie adéquate. La partie boulangerie garde ses horaires plus étendus, dimanche matin compris.

 

N'en déplaise aux fâcheux du net, l'établissement n'est pas une cantine, mais une maison de bouche où l'on se rend pour se faire plaisir d'abord, pour se nourrir ensuite, pour profiter de la convivialité de la table enfin.

 

Moi, j'adhère! 

 

Pour info: http://www.en-pleine-nature.com/

 

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lun.

08

juin

2015

MA'AME CIVALE ET LE VENDEUR (FABLE EDIFIANTE)

 

 

 

Nous avons fait

une razzia sur 

les cerises bio

d'un producteur

situé à Mirabel.

 

 

 

 

 

 

Connaissance de notre fromagère favorite, il vend ses cerises le dimanche sur le marché de Saint-Antonin (Tarn & Garonne). Voici l'édifiant récit de notre rencontre, façon Maître Jean.

 

Ma’ame Civale, à l’étale appuyée,

prenait dans ses doigts des cerises.
Le producteur, par la vente attiré,

lui soutint qu’elles seraient bien exquises.
« Et bonjour, Ma’ame la cliente.

Que vous êtes jolie! Que vous voilà charmante!
Sans mentir, si votre beau nez

se rapporte à votre décolleté,
Vous êtes la chérie des chalands d’ici-bas. »
À ces mots, Ma’ame Civale s’empourpre sous l’émoi.
Pour montrer sa bonne foi,

elle entrouvre sa bourse, pleine de livres tournois.
Le marchand s'en saisit, et dit : « Ma belle citoyenne,
Apprenez que tout vendeur

vit aux dépens des cochons de payeurs.
Cet échange vaut bien quelques sous, qu’à cela ne tienne. »
Ma’ame Civale, aux lèvres rosies de jus,

cracha en plein trottoir ces noyaux de malheur.

 

 

PS: j'apprends à l'instant que ce producteur a un cousin

      qui vend des mirabelles à ... Kirschenheim ! 

 

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lun.

08

juin

2015

LE PEAGE, LA ZAD ET LA VIOLONISTE

 

 

 

 

Pour les sbires

- pourtant producteurs -

de la FNSEA, 

cette sympathique quinqua

est "persona non grata" sur le marché des producteurs

de Montauban.

 

 

 

 

 

 

C'est sur celui de Saint-Antonin-Noble-Val que je l'ai immortalisée, elle et sa marionette vivaldienne. Elle a même eu droit à son ECU, puisque c'est ainsi que l'euro a failli s'appeler : European Currency Unit, qui me plaisait. Mais les francophones obstinés ne comprenaient pas.

 

De source sûre (et fromagère), les trois refrains qu'elle entonne inlassablement  finissent par agasser quelque peu, à la longue, même si un séjour dans les plaines du Don, un autre dans Florence la renaissante et quelques journées dans les cabarets de Dublin lui ont donné ses accents cosaquo-vivaldo-gaéliques. Pas de couac en tout cas venant de sa boîte à cordes et beaucoup d'entrain dans son pantin, pratique pour le porte-à-porte.

 

Sinon, sa sympathique présence égaie l'atmosphère. Alors, pourquoi cet ostracisme montalbanais? Diable, c'est qu'elle soutient les "zadistes" et ça, les fachos de la terre ne le supportent pas. Comment je le sais? Devinez.

 

A propos, le péage de Toulouse sud, exploité - au même titre que les usagers - par la multinationale capitaliste Vinci, était devenu gratuit dimanche après-midi; en tout cas jusqu'à ce que l'arrivée de keuf n'en chassât les téméraires (simplement courageux?) sympathisants qui entendaient protester ainsi contre certains projets allant à contresens du bien public: le Barrage de Sivens, le Technopôle d'Agen-Garonne, le champ d'aviation de Notre-dame-des-Landes ...  

 

La petite économie réalisée nous a permis

de glisser la pièce aussi aux manifestants,

en nous disant: "Vinci, ainsi il l'auront dans l' ECU".

 

 

PS: Pour le pouvoir, une ZAD - zone d'aménagement différé - sert à

       établir des sociétés commerciales bien en cour dans des

       conditions favorables (pour elles) et grâce aux deniers publics    

       dans des environnements soustraits à la jouissance de la

       population en général, c'est à dire NOUS.

       Nous en avons fait des Zones A Défendre.

 

 

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jeu.

04

juin

2015

ENCORE UN LABEL DE CADUQUE ! 

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jeu.

04

juin

2015

QUE C'EST MOCHE ...

Etiquettes 2007-8-10-11-12 et 13
Etiquettes 2007-8-10-11-12 et 13

 

 

 

 

 

 

... de critiquer sans cesse.

 

 

 

 

 

 

 

 

De retour d'un éprouvant voyage - je vous le décrirai plus tard - j'ai survolé les interventions diverses concernant mon domaine sur le net. Dans le microcosme auquel j'ai accès le plus immédiatement, on parle beaucoup de nous, pour le moment.

 

La plupart du temps, on utilise des termes élogieux pour décrire

nos vins, et des qualificatifs souvent plus mitigés pour commenter mon approche de leur "commercialisation". En gros, je serais peu habile, difficile d'accès, mal avisé ... Je pense que tout cela n'est pas faux mais n'oublie pas non plus un certain adage qui voudrait que les conseilleurs ne sont pas souvent les payeurs. 

 

L'imbécile est celui qui ne tient nul compte des opinions qu'il entend. Son compère serait celui qui changerait constamment d'attitude à cause d'elles. Je pense, quant à moi, que "goede wijn behoeft geen krans" mais, bien sûr, si le ramage se rapporte au plumage il n'en deviendra que plus facile de se faire connaître, avant que de se faire apprécier. A la Coume Majou, on a été capable de se faire apprécier - par un petit nombre - assez vite et au-delà de toutes les espérances raisonnables, mais il faut du temps pour se faire connaître. Quant à se faire RE-connaître, honnêtement, on s'en tape.

 

Cet épiphénomène délicieux - et je n'y suis pas pour grand chose, tout au plus le soin attentif que j'y apporte - que constitue notre vieux carignan, La Loute de Coume Majou, commence à gagner des adeptes dans le milieu des connaisseurs en vin de l'hexagone. Il a fallu cinq ans de moins aux amateurs belges et à la belle restauration du sud de la France pour arriver au même résultat. C'est ce qu'on appelle l'influence du facteur "proximité", tant il est vrai que la Flandre est voisine du Fenouillèdes.

 

Sa suavité fait je pense l'unanimité et c'est aussi la qualité principale que je lui reconnais: mon contraire parfait en quelque sorte. Pour nos lecteurs habitués, qui connaissent mon penchant pour les anecdotes, je vais vous narrer celles qui concernent le choix de l'étiquette, en gardant uniquement les avis les plus savoureux.

 

L'original, assez proche de la version 2011, est un fusain réalisé à la Place du Tertre par une artiste asiatique, en novembre 2004. Virginie avait alors 13 ans et c'est elle qui a sélectionné cette dessinatrice parmi les dizaines d'autres présentes ce jour-là. Elle a bien fait, j'adore le résultat.

 

En 2005, cette parcelle de vigne a été frappée par l'oïdium. Je ne suis arrivé à Estagel que le 12 février, avec tout restant à faire et je suppose que les spores étaient dans le bois. La vigne appartenait à deux papys de 78 et 80 ans, ne possédant pas de tracteur. Je n'ai pas ramassé les raisins, qui ont fini leur carrière dans la benne d'une connaissance d'un de mes vendangeurs. Vous n'en saurez pas plus (de ma bouche en tout cas).

 

En 2006, tout avait été fait pour garantir l'état sanitaire du raisin, avec à l'époque encore un peu de produits phytos de synthèse. Le raisin était magnifique, le jus le fut aussi et il participe pour une part importante à la Cuvée du Casot 2006, un vin que j'apprécie énormément pour le moment et que vous pouvez boire, par exemple, dans le restaurant du Bocuse d'Or 2005, Serge Vieira, à Chaudes-Aigues: le Château de Couffour, deux macarons chez bibendum.

 

En 2007, le scénario s'est répété et nous avons partagé ce jus entre la Cuvée du Casot 2007 et le premier millésime de La Loute (2007 comme vous l'aurez compris). L'étiquette, bleu de Prusse, ressemble paraît-il à une "affiche de propagande" pour le parti d'extrême droite français ou, selon un autre avis: " 't is percies en horrorfilm" ...


En 2008, après un traitement hivernal à 5% de bouillie nantaise (NB: pas bordelaise), la vigne nous a donné un jus splendide et donc une petite quantité de La Loute 2008, avec son étiquette vert olive; des ... lucques, bien évidemment.

 

En 2009, année de grande sécheresse chez nous, que le vieux carignan a géré en offrant une matière phénoménale mais à hauteur de ... 300 litres seulement, j'ai intégralement sacrifié cet or liquide à l'assemblage de la Cuvée du Casot 2009, sans doute le vin le plus subtil et le plus élégant que mes vignes m'ont donné depuis mon installation.

 

En 2010, la grêle a frappé le 16 juin et j'ai perdu presque tous mes grenaches. J'ai assemblé la meilleure partie du carignan (1950) du lieu-dit Rec d'en Cruels (à l'arrachage partiel pour le moment) et le jus de la parcelle de la Loute, pour vous concocter La Loute 2010. L'étiquette en est sanguine et j'ai abandonné pour de bon les appellations géographiques. Nous sommes depuis lors un Vin de France (VDF).

 

La cuvée de 2011 constitue celle des 20 ans de ma fille Virginie, d'où son épithète de "Jubilé" en lettrage métallisé. Ici entre aussi du jus de mon magnifique vignoble du Roc Blanc, menacé à plus d'un titre et proche de l'arrachage. Je pense que c'est un vin extrêmement jouissif. La mise est faite sans sulfite (depuis l'unique dose à l'encuvage), dans une bouteille allongée et avec un bouchon Vinolok. Il nous en reste malheureusement très peu et j'ai mis le solde "en réserve", à l'intention de quelques restaurateurs fidèles, de quelques habitués et ... de la génération suivante. Néanmoins, j'en "lâche" encore au compte-gouttes.

 

La Loute 2012 s'inscrit totalement dans la même ligne que celle de 2011, avec peut-être encore plus de fruit mais un rien moins de gras. C'est elle que vous pouvez acquérir cette année et c'est elle que nous faisons déguster en restauration. Un journaliste belge de mes amis a insisté pour en acheter quelques magnums, des collectors que nous avons conditionnés à son intention spéciale. Nous rompons avec l'étiquette naïve. Son modèle a trouvé que "je ne suis plus une petite fille" et m'a refilé une photo, un peu floue d'ailleurs, qui a servi de base à la maquette. Les grincheux n'apprécieront pas, les génies du packaging non plus. Tous les autres s'en foutent.

 

La Loute 2013, un peu plus fluide et avec un degré de moins, gagne en finesse ce qu'elle perd en "sauvagerie". A Bordeaux, on appelle élégant ce qui est dilué et peu mûr. Ici, il ne s'agit pas de cela, mais mon vieux carignan se la joue sur le mode "starlette évaporée", une Isabelle Adjani en période d'instrospection plutôt que la tornade talentueuse du temps de "Un été meurtrier" ou de "Mortelle Randonnée". L'étiquette reprend une photo récente de ma star a moi, à peine retouchée. 

 

En 2014, "kinnen-kloppen": pour la première fois en 10 ans, le mildiou a frappé et je n'ai pas pu maintenir le raisin sur les souches aussi longtemps que je le souhaitais (chute des feuilles). Mes carignans sont fruités mais sans ce gras qui constitue la sève de la Loute. Il n'y en aura pas.

 

Pour en savoir plus sur la galerie que

le billet suivant vous offre, allez voir ce lien-ci.

 


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dim.

24

mai

2015

BOURRIDE DE POISSON FACON ... DEROCHE, EVIDEMMENT

Olivier Piau, une Civale, un Charlier et une Pierre
Olivier Piau, une Civale, un Charlier et une Pierre



La recette occitane, revisitée

"à la limousine",

nous a privés du traditionnel cabillaud.

On ne s'en plaint pas,

pour une fois.





Evelyne Deroche n'aime pas qu'on lui tire le portrait. J'y étais arrivé en 2014 mais je n'ai pas voulu lui faire violence, même douce, cette fois-ci.


Elle est la chef du Delphinium, une des meilleures adresses de la côte entre le Canal de la Robine et le delta du Rhône. Mon fils cadet et sa compagne, plus souriante d'année en année - cela vous rend une femme heureuse, de vivre avec un Charlier ! - nous ont fait une brêve visite. Comme sa grand-mère a co-sponsorisé nos sorties, il me restait une queue de budget pour terminer dignement, à table, notre séjour en commun. Je n'aime pas finir en eau-de-boudin, ni en queue-de-poisson, les bons moments et nous avions donc vanté aux tourtereaux la qualité du pavé de cabillaud, de son écrasée de pommes de terre et des vins qui sont proposés par Olivier Piau. 


Hélas, notre hôte a prononcé la phrase qui tue: spécialement ce jour-là, on pouvait aussi goûter à la borrida occitane. Ce furent donc trois portions de ce plat typique de la Méditerranée qui arrivèrent sur table, une seule morue sauvant l'honneur de l'Atlantique. Et puis, Chablis pour tout le monde (Droin, une valeur sûre). Je précise que son prix sur table dépasse à peine celui qu'on paierait chez un caviste un peu gourmand. La sélection de la maison s'étend jusqu'aux beaux chardonnays d'Etienne Sauzet, dans le nord, jusqu'aux rolles de l'île de Beauté et jusqu'à certains coteaux de ma connaissance bordant le Fenouillèdes, en direction de l'Espagne.


Une confidence: avec le joli restaurant de Xavier Mahaux à Port-Vendres, l'adresse qui fait face au casino de Valras Plage constituera sans doute la dernière chance de déguster notre rosé avant le 2015 à venir.


Ils ont à eux deux quasiment fait main basse

sur le stock restant.



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dim.

24

mai

2015

UN GRAND MALENTENDU

 

 

 

 

 

Michel Smith, grand carignaneux devant l'Eternel

- que Sa volonté soit sanctifiée -

m'a fait l'honneur de consacrer un tiers du billet dominical

dans le blog des "5 du vin"

à la cuvée de vieux carignan

de mon humble domaine viticole.

 

 

 

 

 

D'ordinaire, on file le lien et puis basta. Je vous file le lien itou mais ne peux résister au plaisir de copier ici les lignes qui se rapportent à la cuvée qui fête les 20 ans de sa marraine, en les ayant éditées un peu (cherchez bien, comme dans le jeu des 7 erreurs), sans aucune "triche" bien entendu. 


La dégustation n’étant pas à l’aveugle, je me réjouis par avance de venir à bout (facilement) du bouchon de verre qui coiffe ou décoiffe la haute bouteille de La Loute 2011, un Vin de France, enfanté sur les terres arides et sauvages des basses Fenouillèdes, là aussi à une vingtaine de kilomètres de Perpignan, dans ce que l’on peut qualifier l’arrière-pays. L’échantillon a été conservé (debout, c’est l’avantage) moins longtemps que le 2010 précédent, mais à l’abri de la lumière dans une pièce non climatisée. On change de registre car on a visiblement un vrai grand millésime estampillé de surcroît Cuvée du Jubilé. Le nez fonctionne à plein régime sur le registre de la garrigue, avec amplitude et finesse. La bouche est majestueuse, qui s’affirme sans hésitation. Le vin donne envie de s’incliner, de se recueillir, de s’isoler. Gelée de petits fruits noirs et rouges parfaitement mûrs en bouche, notes de ciste, laurier, thym, fenouil, matière fondue, tendre, pleine de sève, langoureuse, laissant apparaître des touches fumées, pierreuses, grillées. Grande longueur avec une pointe de fraîcheur délicatement parfumée (pinède) faisant de la finale un moment de contemplation, de ravissement, de bonheur. Tel un magistral Porto, c’est presque un vin religieux à boire seul dans un fauteuil en fermant les yeux et les oreilles pour se focaliser sur la musique du vent et les bruits de la nature. Je sais, ça doit vous fait marrer cette image, mais je vous assure avec force que c’est réellement ce que je ressens. Ou alors, choisissez un autre fond sonore, je ne sais pas moi, Mahler, par exemple !

On peut difficilement faire mieux dans le registre du carignan ! Pour info, il affiche un degré de 14,5°, contre 12,5° pour le vin précédent et le même degré d’alcool pour le troisième. Une seule question subsiste : faut-il le boire ? Pour ma part, c’est oui, on peut commencer. Mais uniquement sur des mets choisis (gigot d’agneau, par exemple) pour leur grande qualité et surtout, sans se précipiter car le vin, dans une bonne cave, peut à mon avis encore tenir bien au delà de 2020. Et c’est sans hésiter que je l’ai classé dans ma tête comme « Champion du monde des carignans », toute catégorie !


Et voilà.

Question pour un ... champion:

- "Léon, qu'est-ce que tu en penses?"


Dans le département des P.O., il y a au moins 50 vignerons - peut-être plus - qui élaborent du bon vin. Partout, dans le milieu des amateurs de vin, on s'accorde pour trouver la production du Roussillon TRES bonne. Et le négoce achète nos meilleures appellations à 110 € l'hectolitre à la propriété! Je ne suis jamais arrivé à atteindre 18 hl par hectare de rendement moyen, pourtant. Jamais, en dix ans d'existence.


A titre de comparaison, les meilleurs rosés de Provence "partent" à

400 €/hl, sur certaines AOP, alors que le rendement autorisé par les décrets frôle les 45 hl/ha, voire plus. Cherchez l'erreur. Notez que je me réjouis pour mes amis des appellations, varoises notamment. Cela fait plus de 70 ans qu'ils travaillent à leur notoriété et il est justice qu'ils gagnent décemment leur vie.


A l'export, certains de mes clients ont acquis il y a quelques années la Loute pour moins de 10 € HT départ, en 75 cl. Et ils me disent que c'est un vin excellent mais ... que les restaurateurs ne passent pas facilement une deuxième commande après l'avoir mis en place sur leur carte.


A l'inverse, j'ai vu des exemplaires atteindre des sommes correctes sur table dans des restaurants de prestige de la moitié sud de la France, chez qui certains sommeliers compétents et enthousiastes, heureux de proposer ce joli vin, prennent la peine de le recommander.


Ce que j'en pense, c'est que le Roussillon du vin, ce n'est toujours pas à la mode, pas "sexy". Et ne me parlez pas des "bouteilles stars", qui existent bel et bien - et dont je me pourlèche les babines moi-même, tandis que je les goûte. Combien s'en vend-il réellement? Quelques milliers par an, pour tout le départment. Et il faut féliciter leurs auteurs, qui ont su les élaborer d'abord, les mettre en évidence ensuite. Ce n'est pas venu tout seul. Je ne nourris aucune jalousie: je les admire et leur dis merci. Il faudrait 15 feu le docteur Parcé, 15 Jean Gardiés, 15 Gérard Gauby, 15 Hervé Bizeul pour mettre nos vins sur orbite.

Ce n'est certainement pas "Sud de France" qui le fera ! 

 

Donc mon bon Michel, plutôt que de me voir décerner le titre - qui me va droit au coeur car il sort de la plume d'un vrai connaisseur, dépourvu de complaisance envers moi qui plus est - de champion du monde, même en catégorie "poids lourds", j'aimerais qu'on m'enseigne les rudiments de la vente. Quel auteur écossais écrivait encore: "To any noble Scotsman, the road to fortune starts on the highway to England" ? Pour tout néo-vigneron catalan, le chemin de la survie passe par les canaux de la notoriété et le don pour le commerce.


Je crois que je n'ai pas été programmé pour cela.

 

 

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dim.

24

mai

2015

DI MEOLA CHEZ NOUVEL


Un grand merci à

Isabelle et François :

le vilain théâtre

construit à prix d'or

par la ville de Perpignan sur des plans de Nouvel

a accueilli

Di Meola en duo.

Grâce à vous deux,

j'y étais.




Mes amis m'ont filé deux places pour un concert ... une heure à peine avant que j'aille les réserver moi-même. En effet, attendant mon informaticien sur un parking de la ville d'Elne, j'avais négligemment aperçu une affiche annonçant la venue ... d'Al Di Meola. J'avais résolu d'aller le voir (en duo) puis oublié de m'en occuper, tout aussi négligemment.


Le guitar-heroe - certains le rangent parmi les dieux de la "shred", au même titre que Roth (Scorpions) ou Blackmore (Deep Purple) - m'irrite parfois par ses pyrotechnics mais quand il fait de la musique plutôt que des démonstrations de virtuosité, sa fantastique technicité et sa grande sensibilité ne peuvent laisser indifférent.


Hier soir, en duo avec un Sarde, Péo Alfonsi, l'ami des moustiques, il a donné un récital de grande classe. A la soixantaine, souffrant manifestement d'un problème articulaire (une hanche?) qui limite ses déplacements sur scène, Di Meola enchaîne les moments intimistes (si si !) presque à la mode de Philippe Cartherine et les phases saccadées et brillantes. Il possède une faculté d'interprétation étonnante, cassant un rythme ou une mélodie au beau milieu d'une mesure pour s'envoler en arpèges ou en riffs, et reprend ensuite le fil de son discours musical. Et toutes les techniques y passent, enfin, toutes celles qu'un non-musicien comme moi est capable de reconnaître. Je pense que ses contacts avec le maître du flamenco (Paco RIP) et avec le génie des ambiances (John) ont enrichi son talent personnel, comme par osmose.


Hier, le mélomane - car si je ne suis même pas capable de lire une partition, seul ignare dans ce cas de toute ma famille proche, je pense être assez réceptif aux sons - a surtout été séduit par l'énorme complicité entre les deux artistes. Cet Alfonsi, avec une modestie étonnante car il est un énorme guitariste lui-même, n'a pas "donné la réplique" à la star. Il a permis - tantôt l'accompagnant, tantôt lui servant de continuo à la manière baroque, tantôt faisant le contre-chant, tantôt volant la vedette - de créer une vraie ambiance musicale, une poésie. C'était Debussy ou Stravinsky, façon Joe Pass. Parfois, Di Meola s'approprie l'emphase de Pat Metheny; hier, ce n'était pas le cas. 


Une technique que nous avait expliquée Pedro Soler un après-midi de "free-concert" au Palais des Rois de Majorque ne m'est pas passée inaperçue. Péo a volontairement détendu les cordes de Mi et de Si à un moment donné, pour pouvoir "croiser" (faire passer celle du-dessous de l'autre côté de la chanterelle) et créer des sons un peu nasillards, à grande résonnance, sans aucune aide d'un dispositif électronique de distorsion. En même temps, son compère prenait des "barrés" très appuyés et glissant vers le haut le long du manche, un peu comme avec un bottle-neck mais à mains nues. On aurait dit du cithare, le côté métallique en moins.


Un set de plus d'une heure et demie (comme sur la terre battue, hihi) et pas un temps mort, sauf l'une ou l'autre interruption pour chasser un insecte récidiviste venu humer la sueur des artistes sous la chaleur des sunlights.


Une formidable soirée.



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ven.

22

mai

2015

DANS LES JARDINS D'ARMAND ARNAL

Loïc au milieu des roses ...
Loïc au milieu des roses ...




Nous avons eu l'occasion de dîner

deux fois déjà

chez Armand Arnal,

mais pas encore 

de profiter de la

belle terrasse pour

un lunch ensoleillé.








Qu'à cela ne tienne, gageons que le prochain passage sera le bon. Cette fois-ci, nous livrions le tout nouveau blanc, Cuvée Civale 2014 (entre autres), sans doute pour accompagner la marée des longs week-ends de l'Ascension et de la Pentecôte, ainsi que leurs prolongements. Ensuite, madame mère a rejoint Esparron. Ceci, je vous l'ai narré.


Nous avons toutefois pris le temps de visiter le jardin d'agrément et de jeter un oeil au "potager". Le pari du chef est simple: s'il est effectivement l'occupant de la propriété somptueuse de la famille Hoffmann, les Suisses qui gèrent aussi le géant pharmaceutique Roche, c'est bien du "local" qu'il transforme pour réaliser vos assiettes.


Tous les légumes et tous les fruits proviennent de son jardin propre, très étendu et entretenu par plusieurs salariés plein temps, et dont les eaux sont traitées par une station d'épuration privée, sur le mode écologique, avec bassins de décantation, filtres naturels et tout le toutim. La viande bovine sera de préférence du taureau de Camargue, les canards proviennent d'un élevage voisin et les agneaux sont ceux des prés salants. Comme des écrevisses américaines ont envahi le delta du Rhône, surpassant les variétés locales, un plan de gestion incluant plusieurs pêcheries spécialisées a été développé et la Chassagnette collabore étroitement avec l'une d'elles, pour le plus grand plaisir de nos papilles. Enfin, j'ai pu témoigner moi-même - j'ai raconté l'anecdote déjà - de l'arrivage journalier et hyper-frais du poisson: un petit métier des Saintes-Maries livre "just in time" sa prise, encore dégoulinante d'eau de mer.


La salle, très vaste, laisse une forte impression "d'ailleurs" et "d'un autre temps". La carte des vins, éclectique, propose une organisation plus jouissive qu'un classement sec "par région" et, pour les indécis, le chef de salle Franck et son sommelier Johan vous la jouent "copain de bon conseil", plutôt que "expert pète-sec". Tant mieux. En outre, tout le monde porte le blue jeans, les baskets claires et le tablier uniforme: relax mais soigné. J'avoue ne pas avoir vérifié les sacro-saintes chaussettes noires imposées par les lycées hôteliers de jadis.


Et c'est souvent le chef lui-même qui vient prendre la commande, avant de retourner à son piano. J'avoue avoir senti des fumets de poisson roder dans l'air du Sambuc à chaque passage. Il faut dire que, pour notre dégustation à peu près annuelle ou bien pour réapprovisionner, c'est souvent avant l'heure du service que nous nous trouvons sur place. C'est sans doute une des expériences les plus grisantes de mon métier: l'antichambre où cela se passe. Je garde le même souvenir, enivrant, chez Serge Vieira la semaine passée (plus loin de la mer pourtant), chez M. Kayser à Garons en 2013 et aussi lorsque Sergio Calderon nous avait trouvé un "annedrwa trankwille, Louckeu" à Laguiole pour voir nos vins:

un des plans de la cuisine où officiaient non seulement Michel Bras et son fils, mais aussi le ... petit-fils qui devait avoir huit ou neuf ans,

tout fier de sa toque sur le crâne! 


Vous savez, un ancien gastronome devenu vigneron garde

son âme de gourmand et mon "train électrique" à moi,

ça reste la cuisine d'un bon restaurant.

Ma "Ferrari", c'est l'inox rutilant ou une salamandre suspendue.

Ma "danseuse", c'est une assiette alléchante.




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ven.

22

mai

2015

AU SOLEIL A LA FRANQUI

Loïc et Stéphanie, Christine, le "Tonton" et la "Mina"
Loïc et Stéphanie, Christine, le "Tonton" et la "Mina"



Si je compte bien,

283 années

vous contemplent depuis cet accès

au soleil de

La Franqui (Aude).





Nous venons (16 Mai 2015) de cueillir les djeuns à la Llabanère et ce sont les boles de picolat de Christine qui nous attendent, arrosées copieusement des restes de nos dégustations récentes, dont une bouteille de La Loute 2012, que nous commençons à commercialiser.


On leur laissera ensuite le temps d'une petite digestion, avant de monter au vrai vignoble de cette "Loute", à Alt de Coume Majou, tout en haut d'Estagel, à la limite avec Calce. 


Il fait un vent à décorner tous les cocus du Fenouillèdes et la vigne est magnifique. Je désherbe (piquette et huile de coude) entre les rangs et autour des pieds une heure ou deux tous les jours et cela avance. Par contre, le tapis mauve de sauge des prés ne me dérange pas trop aux abords de la vigne. Il sèchera bien tout seul.


On vous montrera au fur et à mesure

les autres étapes de mes visiteurs.



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ven.

22

mai

2015

LICENSE TO DRIVE 




Attention,

si vous apercevez cette splendide

jeune femme

au volant d'une

Alfa Romeo rouge, entre Jodoigne

et BXL,

ne l'emboutissez

PAS.







D'une part, la voiture n'est pas à elle. D'autre part, elle vient de décrocher sa licence de conduite, document l'autorisant à rouler seule. Sa "License to kill", c'est son sourire, par contre.


Et là, il y a deux instances à féliciter: sa mère d'une part, à qui je dois de "posséder" une si belle fille - même si j'ai deux ou trois bricoles à reprocher à la génitrice par ailleurs, mais il y a presque péremption - et les époux Moerens-Duqué d'autre part.


Raymonde Moerens était une condisciple de ma mère - des "Jacqueminettes " toutes les deux - devenue orthodontiste

et Michel Duqué est un chirurgien maxillo-facial, devenu un des meilleurs clients de la Coume Majou. A eux deux, ils ont "récupéré" les ravages causés par les friandises que je concédais à ma fille sur le marché de Wemmel tous les dimanches matins (après la messe) et par une chute en avant survenue bien mal à propos dans un préau d'école alors qu'elle avait cinq ans. Il fallait y ajouter un petit prognathisme atavique pour obtenir des ratiches "moyen-moyen".


Ils ont travaillé de longues années, et Virginie s'est soumise d'assez bonne grâce à leurs compétentes exigences, pour arriver à ce qu'on appelle à Bruxelles "le sourire Duqué": à savoir, une bouche de star.


Ce que vous ne voyez pas sur la photo,

c'est qu'elle possède l'intelligence

- et la MODESTIE -

de son père.

Je vous le présenterai.



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jeu.

21

mai

2015

AVEC LA LOUTE DEPUIS 1999

Emmanuelle et Vincent, sans oublier Sandra
Emmanuelle et Vincent, sans oublier Sandra

 

Oui, mes amis, c'est

en décembre 1999

que Virginie

(alias "la Loute")

et moi sommes "descendus" à

l'hôtel "l'Aubrac"

sur la place de Laguiole, pour la première fois.

 

 

 

L'histoire n'est pas banale. J'avais "récupéré" ma fille non loin de Vichy, dans la belle-famille de sa mère. Oui, je sais, les couples "multi-reconstitués", il n'est pas facile de ... reconstituer leur filiation non plus. Nous comptions loger là mais cela n'a finalement pas été possible (lisez "souhaité") et c'est en pleine soirée que nous avons fait route vers le Cantal.

 

Cette région est morte pour le touriste entre les fêtes de fin d'année et aucun village n'offrait d'hôtel ouvert. Comme ma fille, qui allait "faire" neuf ans, adorait déjà le fromage, c'est naturellement vers

Saint-Nectaire et autres hameaux producteurs que se dirigèrent nos pneumatiques. Finalement, nous avons trouvé à nous loger dans une chaîne célèbre, nettement au-delà de mon budget habituel. Le repas fut quelconque, ma fille "remballant" même poliment une pièce de boeuf quasiment grise, qu'elle avait pourtant commandée "entre bleu et saignant": 8 ans, la Loute!  

 

Une anecdote - politiquement incorrecte - qui m'a beaucoup amusé même si j'ai dû la réprouver un peu, restera présente dans ma mémoire. Nous avions nous-même investi assez tard la très belle salle-à-manger de style (milieu du 19ème siècle sans doute), toute peinte de blanc avec des dorures et notre repas était déjà bien avancé lorsque deux femmes d'âge moyen firent une entrée assez remarquée, main dans la main et affichant pas mal de théâtralité. Elles ne cherchaient certainement pas à passer inaperçues. Et la même Loute lacha, clara voce: "Dis, Papa, t'as vu à quelle heure elles viennent manger, les gouines?". Elle notait comme inconvenante cette irruption tardive, mais ne sourcillait pas outre mesure à l'attitude du couple. Les tables voisines prirent un air mi-gêné, mi-hilare.

 

Je précise que ce vocable n'a, chez nous, pas de connotation péjorative mais plutôt des accents familiers et évidemment un tantinet provocateurs. Il n'y a aucune place pour de l'homophobie dans mon cercle intime. Pour moi et pour mes enfants, les préférences sexuelles ne constituent pas une caractéristique discriminante mais une simple constatation, comme le fait d'être droitier ou d'avoir la tignasse blonde.

 

Après cela, la nuit fut bonne: pas d'inceste ni de pédophilie non plus dans mes habitudes; par contre, un sommeil facile et de plomb. De bonne heure, nous nous sommes remis en route vers le sud, devant être à Bandol dans les jours qui suivent. L'abord du Cantal, de la Lozère et de l'Aveyron fut magique. Un tapis de neige damée, sans aucun verglas et à l'adhérence parfaite (pneus d'hiver), ainsi que l'absence totale de circulation nous offrit une virée splendide entre les derniers troupeaux de vaches Aubrac n'ayant pas encore réintégré les étables, les pinèdes recouvertes de poudre blanche et les fils téléphoniques ainsi que les câbles à haute tension alourdis de flocons. 

 

Comme le soleil se couche de bonne heure, c'est à sa mise au lit que nous avons fait la connaissance de l'Hôtel de l'Aubrac. Ma voiture eut droit à l'abri d'un garage improvisé, sous un hangar aux baies vitrées de l'autre côté de l'esplanade, même si j'ai appris depuis lors à ne pas trop craindre les dégradations dans cette belle région: les petites frappes ne montent pas en altitude et les visages sont connus de tous.

 

Mais c'est surtout la côte de boeuf et l'aligot maison - un des meilleurs au monde, comme il sied à  un membre influent de la confrérie qui défend cette spécialité culinaire - qui nous firent forte impression. Virginie m'en a laissé une large part et c'est la patronne, Emmanuelle Brouzes, qui est venue me féliciter pour mon bon appétit. A l'époque, elle était encore une célibataire enjouée, mais sa soeur et elle avaient déjà pris possession du navire familial, toujours sur le pont et l'oeil à tout. 

 

Nous avons par la suite connu l'arrivée de Vincent, lui aussi un professionnel de l'hôtellerie, et puis les bébés de la famille. Nous avons assisté à l'essor sans fin de l'établissement (père en cuisine avec une brigade à géométrie variable suivant la saison): on ne cache pas que, au plus fort de l'été, entre les pèlerins, les touristes, les VRP et les locaux, la grande salle-à-manger et le jardin-barbecue servent parfois mille couverts (oui, mille !) dans la journée. Pourtant, la qualité ne faiblit pas car on dispose du personnel en conséquence.

 

Et la semaine dernière, entre des livraisons en plein Gévaudan, une dégustation au village, une autre à Chaudes-Aigues et enfin un passage à Châteauneuf-de-Randon, c'est à nouveau là que nous avons satisfait nos appétits, Christine et moi.

 

De temps en temps, cette maison rentre l'une ou l'autre de nos références sur une carte bien fournie, notamment en vins du Sud-Ouest et, comme il se doit, un beau choix de Marcillac. Mais ma clientèle assidue n'est pas tributaire de cet élément. Je compte toutefois bien réintégrer leur sélection l'an prochain, dans le cadre de nos efforts pour arriver à être plus visibles sur l'Aveyron.

 

Actuellement, c'est la belle "Hostellerie de Fontanges"

à Onet (à l'extérieur de Rodez) et "l'Auberge du Rascalat"

à une encâblure de Millau, qui proposent

nos vins dans ce département. 

Nous estimons que la gastronomie locale,

à la fois fine et roborative, leur convient particulièrement bien.

 

 

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jeu.

21

mai

2015

ESPARRON: "IN DEN ZOETEN INVAL"

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jeu.

21

mai

2015

LA OU (CATHERINE) LEVI ATTEND

 

 

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses où pourrit dans les joncs tout un Léviathan ....

 

 

 

Voilà ce que nous livrait Arthur Rimbaud, loin des gouffres cataractants et des maelströms épais. Nous, ayant quitté le marais camarguais en milieu d'après-midi, il nous fallait arriver à Esparron avant 19 heures, estimait ma mère. Car c'est en eflet  là que Catherine Levi attend sa venue, et la nôtre par la même occasion, pour la fin de son séjour en région méditerranéenne.

 

Au milieu des joncs, c'est un véritable paradis qui s'est dévoilé à nous, avec comme seul monstre biblique ... un fait-tout de potage au pistou qui n'attendait plus que son Parmesan rapé pour s'offrir aux dîneurs.

 

Ce n'est d'ailleurs pas complètement exact: un petit plouf-plouf dans la piscine à 26°C a relaxé les voyageurs avant de passer à table. Parfois, la vie de convoyeur de vioques n'est pas désagréable. Le billet suivant vous en montrera d'ailleurs quelques images.

 

Merci de ton accueil, Cartherine.

 


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mer.

20

mai

2015

LA "VIEILLE" MAISON CERDANE INDEED


 La famille Planes fête cette semaine

de belle manière les 120 ANS

d'existence de son institution.



Je vous ai déjà raconté (voir ici) comment j'ai entendu parler des frères Planes pour la première fois. Je me demande si ce n'est pas déjà Gérard Jacquet qui animait l'émission que j'écoutais, en roulant vers Maury.


Et ce vendredi, le 22 mai, c'est le même Gérard Jacquet, version chanteur populaire, qui sera la vedette de la soirée spectacle qui vous permettra de fêter dignement les 24 lustres de l'Hôtel Planes.


Eric et Jean-Luc vous ont concocté, avec l'aide de Madame et le soutien des parents, un événement qui fera sans doute date dans les mémoires cerdanes.


Pour une fois, je ne vous conseille pas de faire le vide dans votre estomac avant de déguster les pieds de porcs maison, puis la cocotte de canette aux raisins. Non, le menu pour cette occasion fait le tour des produits de saison que les Pyrénées Orientales vous offrent, des asperges du long des berges au veau de là-haut, en passant par la gariguette pas si bête.


Le lendemain, n'hésitez pas à monter à la "borne 504", au-dessus d'Osséja, afin d'aller chasser à grandes enjambées les calories accumulées. Avec un peu de chance, la mise bas ayant eu lieu depuis quelque temps déjà, vous pourrez apercevoir des bandes d'isards descendant chercher sur l'alpage les herbes tendres de cette fin de printemps.


Remettez notre bonjour à tout le monde

et saluez le chef des isards de la part de Coume Majou.



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mer.

20

mai

2015

... RON, PAS LA PRALINE

La "Mina" se faisant expliquer une recette
La "Mina" se faisant expliquer une recette

 

 

 

Je vous

en avais parlé ICI

et encore ICI.

 

 

 

 

Ma mère a gardé dans la période crépusculaire de sa vie deux vraies passions, en dehors de la lecture: l'opéra et une approche dichotomique de la gastronomie. Je dis "crépusculaire" car la lumière se fait plus rare sur sa rétine, mais aussi en raison du ... Götterdämmerung d'une part et des soirées à table d'autre part. 

 

Celles-ci sont dichotomiques en effet: souvent, elle mange "ce qui vient" le midi et rien du tout le soir. Cela suffit à son activité, bien réglée et où elle gère de manière conservatrice ses efforts. Mais dichotomiques également car parfois elle aime à "faire un bon gueuleton". Et alors, heureux le restaurateur qui a su lui plaire. Elle est très fidèle en gourmandise. Autant elle "avale n'importe quoi" quand il s'agit simplement de se sustenter, autant elle a des exigences bien établies quand elle pense "gastro". Et je n'arrive toujours pas à deviner où irons ses préférences. 

 

Un trio - car la musique de chambre lui plaît aussi, même si c'est l'opéra qui recueille sa préférence - illustre mon propos. Elle s'est "régalée" chez Cyril Attrazic à Aumont-Aubrac, qui transforme de manière très personnelle, très "terroir" et très technique les beaux produits de la Lozère. Elle s'est éclatée chez Lionel Giraud - malgré le service qui "n'articule" pas à la présentation des plats (surdité de l'âge) - à Narbonne, devant l'inventivité légère de sa cuisine. Et elle est devenue addict d'Eric Sapet au bord du bassin de Cucuron. Chez lui, c'est la "revisitation" de la cuisine traditionnelle française qu'elle a adoptée. Après, cette chronique ne peut pas citer tous ceux chez qui nous l'avons déjà emmenée. Je pense que je vous livre son tiercé gagnant, formé pourtant de styles culinaires très différents. Tant mieux.

 

Le pire - je vous en reparlerai bientôt - c'est que nous l'avons abandonnée lundi chez une amie très chère, à une encablée de Manosque, et qu'elle sera A NOUVEAU chez M. Sapet après-demain ... et sans nous! Or, il faut bien bon une heure et demie de route pour quitter les lacs du Verdon, rejoindre la Durance et s'avancer jusqu'au pied du Grand Luberon.

 

Quand je vous disais que les vieux sont insupportables: à peine ai-je le dos tourné qu'elle dilapide le patrimoine familial pour assouvir un de ses péchés favoris.

 

Bon, comme il s'agit de gourmandise, et que c'est chez un client,

ego te absolvo a peccatis tuis in nomine P, et F, et SS, Ah Mei. 



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ven.

15

mai

2015

ZUFFENHAUSEN ET KOKSIJDE-BAD A AUMONT-AUBRAC

"Nous recevons un groupe", nous dit la souriante jeune femme qui assure l'accueil à

"La Gabale", "j'espère que cela ne vous dérange pas". 



Je vous ai parlé souvent de la jolie adresse de Cyril Attrazic à Aumont-Aubrac, en marge de ce Gévaudan où il fait si bon vivre, près de la nature. 


Cette fois, entre des livraisons sur l'Aveyron, une dégustation à Laguiole et notre rencontre annuelle - qui constitue toujours un événement agréable pour moi - avec l'équipe de Serge Vieira et de Marie-Aude, c'est vers midi hier que nous avons abordé Aumont (sortie 35 sur l'A75) pour y laisser au sommelier un carton de Cuvée La Loute 2011, référence qui ne figurait pas encore à la carte de cette belle maison.


Nous souhaitions en profiter pour prendre le lunch à la "La Gabale", la partie brasserie de l'établissement, certainement l'offre la plus "gastro" de toutes les tavernes le long du chemin qui mène à Saint-Jacques. On y déguste des produits certes un peu moins "nobles" qu'à l'étage (un macaron depuis pas mal d'années), mais réalisés avec le même soin et dans la même inspiration, pour une addition réellement douce.


En fait de "groupe", nous avons partagé la salle avec une petite centaines de propriétaires de Porsche (des 911 et dérivés pour la plupart) qui participaient à un rassemblement. Je dois dire qu'ils se sont conduits en gens bien élevés: pas trop de brouhaha pour un tel nombre et jamais ils ne parlaient la bouche pleine. Les classes aisées savent se tenir ... parfois. 


Mina / la "vioque / ma mère avaient des étoiles plein les yeux en voyant les mécaniques du Wurttemberg parquées sur l'aire de stationnement de l'hôtel-restaurant. Il faut vous dire qu'elle fut "porschiste" elle-même dans les années '60, début '70. Oh, il ne s'agissait pas à l'époque des monstres de près de 4 litres de cylindrée affichant 500 CV au banc de puissance, mais d'un "flat four" de type Volkswagen, en fait le 1600 cc de la 356, baptisé

Porsche 912, avec la même carosserie que la 911. C'est d'ailleurs la 911 T (la "petite" 911) qui la remplacera peu après. Mais il émettait joliment son "vroum-vroum" et faisait la joie - un peu narcissique et élitiste mais pourquoi pas ? - de sa propriétaire. Elle roulait vite et beaucoup. 


Ma mère s'est réjouie à la vue de ces Porsche

et nous, nous avons bien mangé.



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dim.

10

mai

2015

UN DIMANCHE DANS LE RIBERAL




Je suis à court de tout

et notamment d'énergie.

Ce n'est pas une raison 

pour "sauter" un billet

de blog, dimanche ou

pas dimanche.






Je récupère "mon" pc demain. En fait, il s'agit d'une tour Intel

Pentium 4 montée en octobre 2005, maintenue en vie par quelques rénovations intermédiaires (alimentation, ventilateur, remplacement du disque dur ... ) et qui n'a pas connu trop d'avatars, d'autant que je lui enlève le capot de temps à autre pour éliminer la poussière. Néanmoins, les 504 Mb de RAM ont du mal à gérer et l'anti-virus et un moteur de recherche moderne et gourmand. On m'a donc refilé un peu de mémoire de récup', nettoyé les quelques intrus qui s'y sont infiltrés et je lui offre en plus un petit onduleur, l'ancien ayant déclaré forfait.


Donc, depuis quelques jours, je jongle avec une série de périphériques occupant à tour de rôle les quelques entées USB d'un portable de rabiot et avec des logiciels différents de ceux auxquels je suis habitué. Or, à mon âge, les nouveautés s'assimilent moins aisément.


Ainsi, les corrections d'image offertes sur "Vista" sont très différentes de celles dont je dispose d'habitude et mes "bonnes femmes" ne sont pas strictement verticales. Notez que cette appellation fantaisiste représente pour certains la "bourguignonne" mais pour d'autres le type de bouteille que l'on utilise parfois pour les rosés de Provence.


Quoiqu'il en soit, répondant à un "post" de la famille Nudant célébrant un événement important à grand renfort de Corton, je m'étais mis en quête de mon fond de cave pour constater qu'il ... fond justement comme soufflé sorti du four. Et encore, depuis la photo, ma richesse se limite au seul 1988. Cela nous vaut un petit couplet sur le vignoble de la Côte d'Or.


Que de malentendus, que de sottises ne rapporte-t-on pas !

Que ce soit clair: c'est ma grand-mère, "Bobonne", qui m'a fait découvrir le vin, dès que j'ai eu  4 ou 5 ans en fait. Et elle avait un faible pour le Bourgogne. Mais, dans les années '60, je pense qu'une partie des bouteilles vendues sous ce nom en Belgique, ou ramenées de Dunkerque par le poste frontière du "Perroquet" au titre de la "Tolérance" douanière (de Toelating) ne devaient pas tout leur jus au seul pinot noir. Peut-être même la belle Algérie française avait-elle gardé un peu de son stock pour permettre des assemblages après les fameux "événements", ainsi appelés pour échapper aux codes internationaux qui s'appliquent en temps de guerre?


Pour moi, le Bourgogne rouge est un des vins les plus subtils au monde, mais ceux qu'il m'arrive de boire ne correspondent que très rarement à mes standards et ne satisfont qu'exceptionnellement mes attentes. Pour faire simple, leur couleur peut être claire, mais pas "louche" et doit être foncée lors des années où les peaux ont pu mûrir convenablement, même en l'absence de thermovinification, technique qui ne me convainc pas. J'exige en outre un nez très fruité, que le vin ait été fort boisé ou pas du tout, et une acidité franche en attaque, mais avec du gras pour suivre et de vrais tannins, qui seront parfois légèrement rapeux dans la jeunesse du vin. Au vieillissement, j'accepte que la teinte vire à l'acajou et que le bouquet (secondaire, exceptionnellement tertiaire) prenne des accents de sous-bois, de fougère à l'automne ou de champignon. Mais le "vieux cuir", le gibier en décomposition et l'acétisme à outrance, tellement plébiscités par un grand nombre d'amateurs, experts auto-proclamés et notamment dans mon pays, me débectent proprement.


N'y allons pas par quatre chemins: j'ai souvent trouvé le type de vin qu'il me faut chez Jean-René Nudant, et notamment dans ses "simples" Ladoix villages ou dans ses "Corvée" et ses "Buis". Mais je ne suis pas certain que TOUT le système pyramidal des appellations bourguignonnes rende réellement, au 21ème siècle, une représentation fidèle de la hiérarchie qualitative. Je vais me faire tuer par les psycho-rigides des classements et par les amputés du cortex pour qui l'INAO représente l'Ancien Testament ou les Tables de la Loi. A contrario, j'ai bu beaucoup de Corton dans ma vie, sous ses différents climats et chez pas mal de propriétaires et il me semble que ce "grand" territoire (une centaine d'ha, je crois) nous donne souvent des choses offrant une réelle complexité.


Malgré tout, j'ai le souvenir du Bressandes 1987 de la maison, qui était un gentil petit vin, sans plus. L'inconvénient de ces parcelles de taille réduite, et du cépage unique, avec une météo aussi nordique que celle-là, est que justement on n'a pas le secours des assemblages pour améliorer - sans artifice - un cadeau de la nature un peu défaillant. Même un vigneron attentif et compétent ne peut pas faire l'impossible. Et le seul nom de "Bourgogne" ne garantit pas un miracle, quand le climat ne le permet pas. Pourtant, 1985, 1988, 1989, 1990, 1993, 1995 et 1997 m'ont comblé. Je les ai tous eus en cave. Après ... je ne suivais plus, car ma tête était ailleurs, mes mains travaillaient le schiste et mes finances se trouvaient détournées par mon banquier.


Revenons au 1997 de mon illustration. Vous savez, celui qui n 'est plus qu'un souvenir. Je ne vous en dirai pas grand chose, par charité pour vous: mais il était très bon et je regrette que ce fût ma dernière bouteille.


Salut à Jean-René et Marie Anne, ainsi qu'à leur fils Guillaume. C'est promis, dans une autre vie, celle où le pôvre vigneron de la Coume Majou aura un peu de temps pour lui-même, on viendra vous dire bonjour, comme si souvent jadis; comme du temps où les brigands n'interdisaient pas par leurs exactions d'aller loger une nuit dans le petit belvédère sur le coteau. 


Comment dit-on SAUDADE en patois du "21" ? 




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sam.

09

mai

2015

TOUTE LA LUMIERE SUR MICHEL-ANGE 





Je vous montrais

l'hiver dernier 

les magnifiques

évocations de Klimt

et de Schiele aux

Carrières des Lumières,

sur le site des

Baux-de-Provence.








Après l'interruption de fin d'année, le spectacle créé par trois concepteurs italiens pour l'exercice 2015 reprend des génies de la peinture transalpine à la Renaissance: Raphaël, da Vinci et l'immense Michel-Ange.


Les 7.000 mètres carrés et quelques de parois où projeter les scènes, bibliques pour la plupart, scintillent sans arrêt des compositions gigantesques des palais romains ou florentins. C'est un grandiose ballet, une image chassant l'autre d'un coup de balais, au gré d'une palette de couleurs changeante à l'infini.


Pour nos oreilles, violes de gambes et clavecins alternent avec les choeurs des opéras et Carmina Burana scande ses phrasés, fort, bien fort. 


La puissance exaltée du Jugement Dernier nous fait prendre le mur de la Sixtine pour une toile de Rubens, tant les musculatures sont mises en avant, tant les arrondis sont pleins, tant l'excès baroque est déjà présent. Bien sûr, les teintes chatoyantes du peintre des papes ne fait que peu de place aux bruns si chers au Flamand. Réellement, puissance et démesure sont à l'ordre du jour: on pourrait presque nous faire écouter du Wagner! 


Par goût personnel, j'ai préféré l'évocation de la Vienne au tournant des 19ème et 20ème siècles, mais la dynamique de cette création-ci vaut le détour.


Nous ne verrons pas la Chute des Anges Rebelles, et pour cause.

De même, bon nombre des sexes impudiques (même celui du Christ, ce qui tend à prouver qu'il n'était pas un ange) de l'oeuvre initiale nous furent dissimulés par le pinceau émasculant du "braghettone", Daniele da Volterra. 


Quelle pantalonnade! 



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sam.

09

mai

2015

AU PIED DU MUR, LEON FAIT DANS LA DENTELLE







Réputées pour leurs

"murs d'escalade" naturels, les parois des

Dentelles de Montmirail

attirent les grimpeurs.










C'est leur simple beauté esthétique que j'ai essayé d'offrir au Thierry de ce blog. Ce massif de 8 km de large culmine à la Crête de Saint Amand (730 m d'altitude) et domine le vignoble de Gigondas. Un joli petit château privé et un hôtel de qualité - adresse communiquée par Michel Ingels, jadis - sont l'apanage du village homonyme. Huile d'olive ainsi que truffes de la région complètent l'attrait auprès des gourmands.


Certains montent au ciel à la force des poignets (sur les parois), d'autres par le simple maniement de la fourchette. D'autres encore prennent coquinement leur pied dans les sous-bois tandis que de derniers autres enfin font des pîeds et des mains pour y arriver.


L'homme cherche son bien-être de diverses façons.



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ven.

08

mai

2015

LA MAISON DU PARC EN IMAGES

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ven.

08

mai

2015

A LA MAISON DU PARC ... COMME CHEZ SOI

Dos au parc, vue vers la terrasse
Dos au parc, vue vers la terrasse

 

 

 

 

Voilà comment le

petit-déjeuner se passe, lorsque le soleil

de l'Ariège carresse

le Couserans.

 

 

 

 

 

 

 

Je vous ai déjà expliqué que l'Ariège nous accueille souvent.

Du côté des Monts d'Olmes, c'est à la Ninouninette ou bien

au Manoir d'Agnès que nous avons nos habitudes. Par contre, la rencontre avec Michel Caujolle - un ancien prof. d'histoire-géo devenu proviseur et récemment retraité - et son petit monde (une femme enseignante également, mais "d'active", une ado fort sympathique et une maison d'hôtes formidable) se transforme petit  à petit en feuilleton à épisodes multiples, vers une relation de complicité. Saint-Girons et ce coin-là signifie: Lacave (en un seul mot), hameau dont le père de Michel fut maire, in illo tempore

 

Le hasard veut qu'il eut comme élève - turbulent, de l'aveu-même de l'intéressé - nul autre que Pao Magny. Mais ce n'est pas le hasard qui rend ce lieu splendide. Un historien amateur de vin et gatsronome, un pédagogue bienveillant mais pas laxiste, un bien-doué qui sait tout faire de ses doigts et un entiché d'époque napoléonienne, cela vous transforme une ancienne propriété de famille revenue au sein du ... giron (joli!) en un musée vivant, où on doit respecter le lieu mais où on n'a pas peur de toucher les choses, les bibelots: tout est cassable, certes, mais rien n'est fragile. Ou alors il faut être soit très maladroit, soit particulièrement malveillant. Votre Léon et ses équipages ne sont ni l'un ni l'autre.

 

Plus qu'un long discours, le billet suivant vous offre une galerie de photos qui corroborent mes dires. Vous constaterez que notre homme est aussi horticulteur amateur, et collectionneur de roses anciennes, rustiques, paysannes, qui lui réjouissent pupilles et ... iris.

 

Après cette description, il vous reste à

vous rendre compte par vous-même.

 

 


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ven.

08

mai

2015

ELLE N'A DIT NIAUX NI BAH

Eupnéique ... à nouveau
Eupnéique ... à nouveau

 

 

 

 

 

 

 

 

A la sortie de la grotte,

l'air libre fait du bien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons vécu une péripétie, comme un petit askident.

 

Lors de la venue de Johan, la visite de la grotte de Niaux m'avait fait forte impression. Dès lors, j'avais planifié une "repasse" avec mon frère et la "vioque" de ce blog.

 

Nous voilà donc qui descendons - en fait qui montons légèrement, pour être plus précis - vers les entrailles de la terre, du côté de Tarascon-sur-Ariège. Le groupe avance vite, sans s'arrêter aux premiers graffitis ni aux premières "pattes d'oie" comme lors de notre précédente expérience. Manifestement, notre guide souhaite arriver tout de suite au "Salon Noir", le saint des saints, et s'intéresser aux autres curiosités lors du trajet de retour. Malheureusement, les 800 m d'altitude, l'atmosphère à l'oxygène un peu plus raréfié de l'intérieur de la grotte et la déclivité plus marquée que dans mon souvenir ont eu raison de la capacité à l'effort de ma mère. Malgré sa ténacité, et mon soutien moral et physique (lui tenant fermement le bras et assurant son équilibre), elle est arrivée au bout de son souffle après 750 m environ, à deux pas du but. J'avais emporté un petit siège pliant, trépied de camping, et nous avons fait une halte. Hélas, elle n'a pas eu l'énergie de pénétrer plus avant, d'autant que l'obscurité totale et la crainte de ne pas pouvoir ressortir par ses propres forces ont ajouté un petit facteur d'angoisse à la détresse respiratoire.

 

Pour comble de malheur, un règlement - compréhensible - interdit aux guides d'abandonner en chemin, même pour une courte distance, des touristes dans une caverne décorée, par peur des dégradations.

Je nous voyais déjà la cause du retour de tout le groupe, sans avoir vu les peintures rupestres! Quelle honte pour moi, qui ai un peu surestimé le côté athlétique de la "Mina". 

 

Et là, arguant de mon métier d'antan pour rassurer et le groupe et notre guide - non, la réa n'allait pas devoir intervenir "façon spéléo" - j'ai convaincu tout le monde de continuer encore sur une petite distance, nous laissant à portée de vue et de voix (règlement respecté) mais donnant la possibilité à l'accompagnatrice de faire un commentaire détaillé des premières inscriptions qui se trouvaient justement à cette hauteur, par bonheur, en attendant que le guide du groupe suivant (deux personnes seulement), parti 40 minutes après nous, récupère tout ce beau monde pour effectuer la visite, alors que notre guide nous accompagnait, ma mère, Christine et moi, vers la sortie. Mon frère s'est joint au gros de la troupe et a ainsi vu les peintures. Nous n'aurions pas besoin de ses compétences pour l'euthanasie de l'animal, qui ne souffrait pas.

 

La "remontée" vers l'air libre s'est effectuée à l'aise, avec quatre petites haltes (moins que pour le Calvaire) où les rôles de Simon de Cyrène et de Sainte Véronique furent tenus par vos vignerons préférés. La photo d'illustration a été prise par un des "sauveteurs" moins de cinq minutes après avoir refait surface. Je précise que les difficultés ont été d'ordre anoxique, un essoufflement majeur lié à l'effort inhabituel et aux conditions barométriques, sans apparition d'insuffisance coronarienne clinique ni de tachycardie ou autre arythmie suspecte: merci les nitrés et les bêta-bloqueurs. Néanmoins, on ne recommencera pas.

 

J'attends avec impatience la première visite d'amis

- plus jeunes - pour pouvoir me régaler à nouveau

devant l'art pariétal, car cette occasion-ci

m'a laissé comme une petite frustration! 

 

 

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jeu.

07

mai

2015

NOUS NE FAISONS PAS QUE MANGER




Toute chose

a une fin,

y compris

les meilleures ...







... et notre jubilaire a repris l'avion à Salvaza, aérodrome affublé lui aussi du funeste logo "Sud de France". 


De là, il n'y a qu'une foulée de Kangoo pour aller livrer le restaurant Deymier, devenu "Chez François Bassas" (et son épouse et son sommelier, une fine équipe), à Pamiers.


J'ai déjà eu l'occasion de comparer dans ces colonnes la cuisine de François à celle de Saburo Inada, mon ami nippon de Bruxelles. Et la ressemblance ne s'arrête pas là: même précision des cuissons, même soin pris avec les légumes, même gentillesse de l'accueil, même plaisir manifeste d'exercer son métier et même absence de "prise de tête". La seule différence majeure réside dans le couvre-chef: une brosse bien drue chez l'un, la casquette (et parfois le "béret basque" paraît-il) chez l'autre.


A Pamiers, il faut réserver sa table de déjeuner bien à l'avance, car les professionnels prennent d'assaut la salle à manger et le temps imparti pour la pause de midi des "actifs" impose un seul service: les formules sont imbattables et les petites bouteilles, bien représentées à la carte (37,5 et 50 cl) permettent aussi de faire son choix sans compromettre les activités de l'après-midi.


François est originaire de Pèzenas et a fait sa formation à Souillac la périgourdine, vous savez, là où on distille une vieille prune issue de prunes vertes très aromatiques et non des quetsches. Il a aussi "visité" Paris où on l'a trouvé au Ritz mais aussi au fourneau du premier ministre à Matignon, excusez du peu. Il affectionne le marché de Pamiers et sa foire au gras et ne dédaigne pas de faire ses courses en compagnie de Sylvain Joffre (En Pleine Nature). Je pense que mettre ces deux là côte-à-côte dans une cuisine doit donner naissance à un lunch familial du dimanche qui vaut le déplacement.


Honnêtement, les contacts avec ce genre de chefs, plutôt la majorité parmi la clientèles méridionale de Christine, est un des aspects les plus agréables du métier.


A propos, les résultats de ma dernière prise de sang,

réalisée jeudi passé, étaient ex-cel-lents.

Même pas trop de cholestérol, na ! 




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