... RON, PAS LA PRALINE

La "Mina" se faisant expliquer une recette
La "Mina" se faisant expliquer une recette

 

 

 

Je vous

en avais parlé ICI

et encore ICI.

 

 

 

 

Ma mère a gardé dans la période crépusculaire de sa vie deux vraies passions, en dehors de la lecture: l'opéra et une approche dichotomique de la gastronomie. Je dis "crépusculaire" car la lumière se fait plus rare sur sa rétine, mais aussi en raison du ... Götterdämmerung d'une part et des soirées à table d'autre part. 

 

Celles-ci sont dichotomiques en effet: souvent, elle mange "ce qui vient" le midi et rien du tout le soir. Cela suffit à son activité, bien réglée et où elle gère de manière conservatrice ses efforts. Mais dichotomiques également car parfois elle aime à "faire un bon gueuleton". Et alors, heureux le restaurateur qui a su lui plaire. Elle est très fidèle en gourmandise. Autant elle "avale n'importe quoi" quand il s'agit simplement de se sustenter, autant elle a des exigences bien établies quand elle pense "gastro". Et je n'arrive toujours pas à deviner où irons ses préférences. 

 

Un trio - car la musique de chambre lui plaît aussi, même si c'est l'opéra qui recueille sa préférence - illustre mon propos. Elle s'est "régalée" chez Cyril Attrazic à Aumont-Aubrac, qui transforme de manière très personnelle, très "terroir" et très technique les beaux produits de la Lozère. Elle s'est éclatée chez Lionel Giraud - malgré le service qui "n'articule" pas à la présentation des plats (surdité de l'âge) - à Narbonne, devant l'inventivité légère de sa cuisine. Et elle est devenue addict d'Eric Sapet au bord du bassin de Cucuron. Chez lui, c'est la "revisitation" de la cuisine traditionnelle française qu'elle a adoptée. Après, cette chronique ne peut pas citer tous ceux chez qui nous l'avons déjà emmenée. Je pense que je vous livre son tiercé gagnant, formé pourtant de styles culinaires très différents. Tant mieux.

 

Le pire - je vous en reparlerai bientôt - c'est que nous l'avons abandonnée lundi chez une amie très chère, à une encablée de Manosque, et qu'elle sera A NOUVEAU chez M. Sapet après-demain ... et sans nous! Or, il faut bien bon une heure et demie de route pour quitter les lacs du Verdon, rejoindre la Durance et s'avancer jusqu'au pied du Grand Luberon.

 

Quand je vous disais que les vieux sont insupportables: à peine ai-je le dos tourné qu'elle dilapide le patrimoine familial pour assouvir un de ses péchés favoris.

 

Bon, comme il s'agit de gourmandise, et que c'est chez un client,

ego te absolvo a peccatis tuis in nomine P, et F, et SS, Ah Mei. 



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