RASSURANT

 

 

 

 

Les charretières sont parfois endommagées et je n'ai pas encore eu l'occasion

d'aller voir toutes les

parcelles de vigne.

Mais les bâtiments liés à la Coume Majou

(notre modeste maison corneillanaise et le hangar de José) n'ont à première vue pas subi de dégâts des eaux.

 

 

 

 

 

 

Le balconnet du salon que nos visiteurs connaissent bien - il leur sert de soutien - arbore toujours fièrement ses plantes en pot et la façade ne se lézarde pas. Ce serait dommage, un si bel enduit en ciment!

 

Sous réserve d'une calamité agricole que je devrais encore découvrir, je pense donc que notre petite entreprise s'en sort bien. Cela ne m'empêche pas de me faire du souci pour tout ceux et ce qui m'environne: on a "chargé", comme on dit ici. 

 

Au-delà des poncifs, du yavèka et du "on ne nous a pas prévenus" - ce qui est faux - quelques interrogations subsistent. Les deux barrages, écologiquement contestables comme chaque fois que l'homme refaçonne la nature à la hâte, celui de Vinça et l'autre sur l'Agly, ont joué leur rôle d'écrêteurs de crue, on ne peut le nier. Mais en amont (au figuré), le nombre important de vignes de coteau supprimées, le bétonnage systématique de toutes les voies d'accès aux villages et le réseau routier prenant toujours la forme d'entonnoirs, les ruisseaux de moins en moins entretenus sont à reconsidérer. 

 

La viticulture allemande subit - ou profite, c'est selon - régulièrement des Flurbereinigungen. Cela fait grincer des dents mais vaut mieux qu'une évolution anarchique, sans aucune concertation. Les plantations, pas plus que le marché idéal des libéraux, ne s'autorégulent pas. Pendant dix ans, ou plus, "Bruxelles" (lisez l'UE) a versé des primes d'arrachage, sans doute nécessaires d'ailleurs. Mais cela a conduit à concentrer la vigne dans la plaine, où les façons culturales sont moins coûteuses, et à rendre à la garrigue la majorité des coteaux. Mais la nature a mal repris ses droits (ou encore insuffisamment) et ces sols relativement lisses ne jouent plus le rôle de buvards. Ils sont des tobogans.

 

A l'inverse, les besoins viticoles ont fait se développer, au fil des siècles, un tissu de chemins et de routes convergeant vers les villages. Une fois que, la vigne disparaissant, ils sont moins entretenus, d'une part et que, d'autre part, on asphalte ceux qui subsistent sur une bande de plus en plus large, les eaux excédentaires trouvent un boulevard vers les habitations.

 

Et les ruisseaux, jadis entretenus par les gens même qui travaillaient les parcelles adjacentes, le sont de mois en moins. D'une part, il y a moins de parcelles en production; d'autre part, il y a moins de travailleurs agricoles et ils sont plus souvent en train de conduire des engins que de piocher. Et puis, l'écobuage est quasiment devenu impossible (interdiction de faire du feu généralisée, vent incessant). Enfin, la marge bénéficiaire liée à l'activité viticole est tellement faible que le coût de ces nettoyages est devenu insupportable.

 

Ce constat posé, il existe des solutions simples à ces difficultés.

Mais elles ont un coût. Le traitement "social", post hoc, est une nécessité

que je ne nie pas. Mais les mesures préventives, avant le drame,

devraient s'intensifier. Qui les paiera? 

  

 

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Knapen-Verdeyen Chantal (mardi, 02 décembre 2014 12:06)

    Bonne chance !

  • #2

    Buford Fulgham (dimanche, 22 janvier 2017 23:36)


    Hey this is kinda of off topic but I was wanting to know if blogs use WYSIWYG editors or if you have to manually code with HTML. I'm starting a blog soon but have no coding skills so I wanted to get advice from someone with experience. Any help would be enormously appreciated!