MA LOUTE, QUELLE JOURNEE !

Six of a kind
Six of a kind

Pendant que tu grattais des pages, ma fille,

on te dégustait, avec Michel Smith.

Nous avons pris tout notre temps pour discuter sur la terrasse

de La Franqui

à bâtons rompus,

ce qui est plus facile

qu'à Baton Rouge quand il n'y a

aucun cheval dans

la salle.

 

 

[Chapeau si vous trouvez celle-là.] 

 

Ce blog n'est ni un traité de propédeutique, ni un manuel de sémiologie médicale mais je vais vous expliquer que, sans faire réellement de fièvre, j'en ressens tous les symptômes depuis une bonne semaine. D'ailleurs, moi qui ai "eu trop chaud" toute ma vie, depuis que mes glycémies ont décidé de ne plus du tout respecter les normes admises, je m'aperçois que le mot "thermorégulation" ne fait plus partie du vocabulaire de mon corps. Donc, réellement épuisé hier en fin d'après-midi, j'ai fait le "tour du cadran": dodo de 18 h 01' à 6 h 27' ce matin ! 

 

J'admets que le fino de Michel, et la manzanilla pasada de ma cave, toutes deux séchées pour accompagner un peu d'ibérico, nous ont chargés en aldéhydes, et que les boissons plus rouges et enfin franchement orangées (Une "1ères tries" de Le Mont 1990, des mains de N. Pinguet) ont aussi contribué à engorger ma vésicule, sans compter les bintjes trouvées sur la place du marché de Pézilla et trempées à deux reprises dans le blanc de boeuf - on appelle ça "des frites".  

 

Bon, ni sémiologie ni propédeutique, mais un peu de maïeutique quand même: j'accouche. Il existe au total 6 millésimes de Cuvée La Loute, comme mon illustration le montre. Reportez-vous ici pour leur description.

 

La dernière en date, c'est là où je veux en venir, a vu la bouteille mercredi dernier. C'est un tartare extemporané qui l'a accompagnée à table, hier, provenant de la "pièce ronde".On appelle ainsi un morceau de la cuisse (encore nommé "tranche grasse") qui cumule saveur et tendreté, alors que la "pièce noire" ("tache noire" en Belgique) serait plus dure. D'après mon boucher, ce serait car cette viande, plus à l'extérieur, est l'endroit sur lequel la vache s'allonge, ce qui durcit les fibres. Je veux bien. 

 

Donc, notre Loute 2013 (un tout petit millier de bouteilles) se présente comme un liquide presque noir, au fort parfum de cassis et de pruneau, à l'attaque en bouche assez vive, avec un milieu de bouche très soyeux et une finale acidulée, de grande longueur. Elle me rappelle furieusement le 2010 au même âge, en plus séveux encore. Sur ce millésime aussi, le degré alcoolique est bas (13,5 vol %). Je vendange sur base de la dégustation des baies, sans tenir compte des données analytiques. Comme vous le savez, on ne colle pas cette cuvée, on ne la filtre pas et on ne fait pas d'appoint de sulfites lors de la mise (SO2 total = 29 mg/L, SO2 libre = 9 mg/L).

 

Tiens, tu as vu, la Loute, on a réactualisé l'étiquette. 

 

 

 

Actuellement, vous trouverez "La Loute" sur La Cave de Christine (France), chez Werco Wines (Ostende) et à Au Chai (région de Charleroi), ainsi que dans un grand nombre de restaurants gastronomiques. Nous n'en produisons qu'environ mille bouteilles par an.

 

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Commentaires: 3
  • #1

    Michel Smith (mercredi, 03 septembre 2014 09:38)

    Je viens de faire à peu près le même tour de cadran que toi, Léon, et je suis ce matin en pleine forme. Toutes les forces de la Nature, y compris celles de l'amitié, s'étaient données rendez-vous à La Franqui pour nous assurer le plus beau des repas. Tes frites, que j'ai cru un moment être préparées au "blanc d'oeuf", étaient parfaites ! Hormis quelques détails sur l'étiquette, ne change rien !

  • #2

    Luc Charlier (mercredi, 03 septembre 2014 10:55)

    Merci, ami. Tu as raison, certaines personnes "badigeonnent" la surface de leurs pdt de toutes sortes de produits, pour les faire dorer. Moi, je crois que de bonnes patates, bien essuyées, pochées juste ce qu'il faut à la graisse pas trop chaude (150 °) et puis rissolées à 170 °, c'est tout ce qu'il faut.

  • #3

    Thierry (jeudi, 04 septembre 2014 06:53)

    On perçoit à la lecture de cette recette que tu as grandi à 300 m, à vol d'oiseau, de la réputée Friture Antoine !