TOUT COMMENCE EN 1961

Une pensionnaire en convalescence
Une pensionnaire en convalescence

 

Il est rare que j'aie

peur d'un chien,

mais parfois cela arrive.

Généralement, c'est alors

un "tueur".

Pourtant, je n'ai pas

peur des loups.

 

 

 

 

 

Je ne pense pas que ce soit de l'inconscience de ma part. Je me suis un petit peu documenté et ne crois pas que le loup attaque l'homme. Entendons-nous, il existe des circonstances exceptionnelles. Imaginons un grand malade, blessé et ensanglanté, gisant par terre la nuit dans les forêts de Poméranie - vous savez, la patrie du ... loulou - et une bande de loups affamés qui passe par-là. OK, mais ça, cela ressemble à un sketch de Bigard. 

 

Je suis donc tout à fait favorable à leur redéploiement spontané - naturel ne veut rien dire - dans l'arc méditerranéen. Souvenez-vous de mon blog enchanté - dont je ne retrouve pas la référence - quand je vous comptais notre rencontre avec un loup en liberté sur la petite route qui monte au Col de Pailhères, à l'automne 2009. Il s'était laissé rejoindre par la voiture jusqu' à 5-6 mètres de distance, s'était laissé prendre en photo, d'abord par la vitre abaissée de la portière et ensuite même après que je fusse descendu du véhicule et me fusse approché ... à pas de loup. Il avait fini par se lever, nous regarder de longues minutes, pour s'en aller ensuite calmement, au petit trot, vers la solitude de la montagne ariégeoise. Ce fut ma-gi-que. En même temps, le parc d'Orlu n'était pas loin et je ne peux exclure qu'il s'agissait peut-être d'un de ses pensionnaires en cavale, habitué à l'homme. 

 

Cette fois, lors de notre fuite vers l'Aubrac pour échapper au vacarme de la Festa Majou du village, nous avons rendu visite aux loups du Parc du Gévaudan, sous la conduite experte de Sylvain Macchi

 

Ce dernier a consacré sa vie au loup et c'est par hasard que notre "visite guidée" a eu la chance de bénéficier de sa compagnie. Pendant une grosse heure, il nous a menés d'enclos en enclos, attirant ces animaux somme toute craintifs et permettant au groupe de les admirer. Sans cela, on n'aurait .... rien vu. Ce parc n'est pas une ménagerie de grande taille. Ce serait plutôt comme une "résidence surveillée" pour ces canidés. En outre, les vautours des Causses doublent le plaisir pour les amateurs enthousiastes de nature.

 

En 1961, un journaliste à Midi Libre (Gérard Ménatory) ramène deux loups polonais dans un village près de Mende (Lozère). L'année d'après, à Sainte-Lucie, il y a 5 loups dans un parc de 4 ha. En 1964, les loups de M. Ménatory sont déjà 15 et ils intègrent le parc de Sainte-Lucie en 1971. A présent, il y a plus de 100 bêtes, qui reçoivent plus de 100.000 visiteurs par an.

 

On peut y voir le loup arctique, à la splendide fourrure claire, le loup de Pologne et le loup du Canada, des loups de Sibérie et des loups de Mongolie, qui sont tous des sous-espèces du même animal: Canis lupus.

 

N'hésitez pas à faire le petit détour qui vous éloigne à peine de l'A 75. Choisissez de préférence les jours où on les nourrit, et pas le moment de leur sieste post-prandiale. Ce ne sont pas des loups apprivoisés qui font des numéros de cirque: il s'agit simplement d'animaux habitués à l'homme car aucun n'a été prélevé dans la nature. Il sont tous nés en captivité, peu ou prou.

 

Un très beau moment d'émerveillement auprès de cet animal élégant, attachant et utile. Je comprends par contre les réticences de certains éleveurs: il faudra trouver les moyens de la coexistence pacifique, qui passe par la délimitation des territoires respectifs, le retour à un vrai pastoralisme avec présence d'un berger responsable près de son troupeau et d'un chien patou et, quand même, un dédommagempent raisonnable en cas d'accident malencontreux.

 

 

Vive le loup. 

 

 

 

 

 

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