A L'IMPROVISTE

La bouteille et le clarinettiste
La bouteille et le clarinettiste

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Vous croyez qu'elle m'aurait

  prévenu de sa venue,

la Milou ?

 

- Eh bien, tintin ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est aux alentours de 16 heures et je suis en pleine rédaction d'un texte vers le Marc de ce blog, en short et torse nu, lorsque le timbre retentit. Je quitte mon poste de travail (bien vu) et aperçois Milou Pepersack en pleine rue, accompagnée d'une foule compacte - sinon sentimentale - dont certains constituants présentent une similitude dans la physionomie. 

 

Le temps de sauvegarder l'ébauche de texte, d'enfiler un polo et nous voilà qui examinons ma cave du N° 11 rue de l'Eglise, que personne ne connaît dans le village apparemment. Mes visiteurs doivent ensuite aller faire étape du côté des gorges du Tarn, donc en Lozère. Nous n'en dégustons pas moins une bouteille de Cuvée Majou 2008, assez représentative de ma production et que je n'avais plus goûtée depuis quelque temps.

 

La robe est rouge carmin et présente un léger trouble. Nous n'avons quasiment pas filtré cette cuvée et la bouteille, qui n'était nullement préparée, vient d'être sortie de son carton et redressée. Au nez, comme un effluve furtif de réduit et puis l'omniprésence de la cerise et d'un peu d'alcool - le vin doit bien être à 20 ou 21° C, ce qui est trop pour une dégustation idéale. En bouche ensuite, la caresse est immédiate. La suavité s'empare de la muqueuse, avec une persistance de fruits rouges et la finale laisse percer un poil de tannins pas entièrement assagis.

 

Ajoutez un petit bout de viande rouge, enlevez 5 ou 6 degrés de température, carafez vingt minutes et vous aurez quelque chose de TRES bon, digne de sa récompense dans le Guide Hachette de 2012.

 

Cette Milou est la doyenne d'une famille de musiciens ayant baigné aussi dans le milieu pharmaco-médical, et amie de mes parents. Ils possèdent également une maison à Coxyde. Celui que je connais le mieux n'était pas là: Thierry, comme mon frère, a été mon contemporain de postgraduat à l'Hôpital Brugmann. Il se destinait à l'endocrinologie. Actuellement, il est professeur de gériatrie (gérontologie en France) à l'Université de Bruxelles et dirige le service de cette spécialité à l'Hôpital Erasme. 

 

Vous comprenez maintenant l'allusion représentée allégoriquement par un Woody Allen en position - humble s'il en est - de caganer. Ces petits personnages en pleine défécation siègent (!) dans les pecèbres (les crêches de Noël) en pays catalan pour nous rappeler la fulilité de notre existence. Et Allen, excellent instrumentiste lui aussi, appartient à présent à la tranche d'âge qui occupe Thierry. 

 

A ta santé, Thierry et ... cul sec ! 

 

 

 

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