TOUT M'EST BIEN AIGOUAL

Vue sur le Ventoux, vers 10 h du matin
Vue sur le Ventoux, vers 10 h du matin

 

 

 

 

Journée magnifique

que ce 15 juillet ...

fors les brumes de chaleur.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous avez compris dans mon billet précédent que la famille Papillon nous avait permis de passer très agréablement, et loin du chahut qui règne dans notre petit village, la soirée du 14 juillet. A Corneilla en effet, on installe l'orchestre à 30 mètres de chez nous, une petite ruelle étroite convoyant le vacarme, souvent jusque trois heures du matin, directement sous nos fenêtres. En outre, une foule interlope profite de l'animation pour prendre possession de la rue et des emplacements de parking. Il vaut mieux fermer fenêtres et volets, et aller garer les véhicules ailleurs. Nous en profitons chaque année pour rendre visite à un de nos restaurateurs perdu dans la nature.

 

Le 15 au matin, ce sont les clapotis de la Dourbie en contrebas qui nous ont éveillés. Par l'itinéraire qui emprunte les gorges de la rivière, nous avons rejoint en voiture le sommet du Mont Aigoual (1565 m), où je me promettais depuis longtemps de faire un tour. Il s'agit d'un plateau assez vaste auquel on accède par plusieurs routes venant de tous les points cardinaux. De là partent une brochette de sentiers de randonnée. Ils descendent tous pour commencer, ce qui est traître si on veut réaliser une boucle ou un aller-retour vers le point de départ ... car on garde la montée pour la fin.

 

Un observatoire météorologique habité toute l'année par les techniciens fournit également un petit promontoire muni d'une table d'orientation. Par temps exceptionnel, on peut embrasser tout le Golfe du Lion au sud, les Pyrénées à l'ouest, le Luberon, le Ventoux et les derniers prolongements des Alpes plein est, et le massif alpin lui-même - dont le Mont Blanc - au nord-est. Arrivés là-haut entre 10 et 11 heures, nous avons dû nous "contenter " d'une belle vue vers le viaduc de Millau côté couchant et d'un joli Mont Ventoux côté levant, perdu dans les brumes du contre-jour. Le fameux "mont chauve" au sommet calcaire tout pelé (1911 m) est distant de 135 km à vol d'oiseau. On le voit qui point fièrement au niveau de la limite de la frange nuageuse, surplombant un sfumato digne de Léonard : vive les oxydes de manganèse.

 

Après notre excursion vers la station de ski de Prat-Peyrot, à travers bois, le début d'après-midi nous a offert une vue très brève du dôme blanc du géant qui domine Chamonix, lors d'une courte déchirure du voile nuageux. Un habitué des lieux nous avait prévenus: -" Vous ne verrez sans doute pas les Alpes aujourd'hui; il faut qu'il fasse moins chaud et que souffle un bon vent du nord."

 

C'était bien quand même et je recommande vivement l'excursion.

 

 

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