A CONTRETEMPS

José et le Same à l'oeuvre
José et le Same à l'oeuvre

 

 

 

Normalement,

on n'arrache pas

quelques rangées

début juillet.

Oui mais ....

 

 

 

 

 

 

L'avant-saison a été particulièrement bizarre cette année, avec l'absence de froid réel durant l'hiver, mais aussi l'absence de pluie, ou presque. La végétation a pris beaucoup de retard, le sol était très dur et le vent, extrêmement capricieux et encore plus fréquent que d'habitude, a rendu les traitement successifs difficiles à conduire et peu efficaces. Enfin, le système hydraulique de relevage du tracteur de José a connu de multiples ennuis, enfin réparés. 

 

Ce n'est qu'aujourd'hui que nous avons pu réaliser ce qui avait été envisagé ... il y a presque deux ans. La jolie vigne au pied de la Como d'en Miquelets, à Saint-Paul-de-Fenouillet, au-dessus de laquelle trône celle du Casot, est envahie de végétation depuis les années que je me refuse à désherber ce quartier et surtout, elle souffre de la sécheresse endémique. Plantée en 1977, ayant connu pas mal de traitements phytosanitaires à une époque où c'était la règle, elle a de plus en plus de mal à trouver assez d'eau là où elle est, malgré l'existence sporadique d'un ruisseau à sa partie basse.

 

Je suis convaincu que, sur les schistes les plus arides - ce qui est le cas ici - les 4.000 pieds par hectare que l'AOP exige dans son décret sont une densité trop importante si on ne pratique pas un désherbage intensif.

 

Comme j'ai renoncé à utiliser cette parcelle pour mes vins d'appellation, nous avons décidé - c'est José qui reste propriétaire de l'endroit, je ne suis là que le fermier - d'un commun accord d'arracher quelques rangées. Le tracteur pourra ainsi plus facilement passer entre les vignes pour soufrer, on pourra labourer convenablement entre les rangées et les vignes se feront moins concurrence. Cette année-ci ne devrait pas encore présenter une grande différence mais je pense que 2015 confirmera notre sentiment.

 

A droite de la photo, vous voyez le sol tout juste dégagé, puis un rang de vigne que nous avons laissé intact, puis la rangée suivante en cours d'arrachage et enfin, sur la gauche, la disposition d'origine sur la partie que nous n'avions pas encore entamée. En fin de matinée, tout était achevé.

 

En effet, il a plu pendant deux jours et le sol est suffisamment meuble pour que cela "vienne" bien : un coup de "lame" suffit. Demain, nous allons labourer cela très légèrement (carrelets enfoncés de 10 cm grand maximum, pour se débarrasser des débris sans trop entamer les racines des rangées qui restent). En effet, je crois que l'enracinement n'est pas très profond dans cette parcelle, dont le sol n'avait jamais été travaillé mécaniquement avant mon arrivée. 

 

S'il pouvait pleuvoir ensuite quelques jours, cela ferait mon bonheur.

Je n'ai pas demandé de grêle ! 

 

 

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