MON D-DAY A MOI

 

 

 

 

 

 

Il faut un début à tout

et mon "débarquement"

à moi a eu lieu le 4 juin,

il y a deux jours.

Mon frère Thierry,

le véto de ce blog, 

préciserait que c'était 

un mercredi.

 

 

 

 

 

 

Les Transports Raymondis, qui convoient chaque année mon vin vers la mise en bouteille et dont la société soeur, Vinôtel, assure l'entreposage et la garde de mon stock de bouteilles, sont venus enlever du vrac au domaine pour la première fois de notre existence. C'est une sensation curieuse, qui combine une énorme frustration et le sentiment d'avoir fait le bon choix.

 

Une frustration car, après les soins jaloux dont font l'objet mes vignes et la joie que j'éprouve à en vinifier le fruit, il est dommage de ne pas conduire l'élevage jusqu'au bout et puis la commercialisation, qui est le seul moyen de valoriser mon travail.

 

Une bonne décision car ce vin a été cédé à un vigneron qui élabore de bons produits et qui, devant la petite récolte des deux derniers millésimes, en avait besoin pour des marchés à l'export qu'il détient. Moi, le petit peu de liquidités que cela m'apporte tombe à point nommé et les circonstances particulières de 2012 (sécheresse extrême) et de 2013 (coulure quasi générale sur le grenache) ont fait que l'équilibre habituel entre mes différentes cuvées ne pouvait être maintenu sur ces millésimes de toute façon. Il n'y a pas eu de Cuvée Majou en 2010 suite à l'averse de grêle terrible du 16 juin de cette année-là, et il n'y aura pas de Cuvée Majou en 2013 non plus. 

 

Je précise que nous avons 5 millésimes à la vente, mais travaillons principalement avec le 2006 et le 2007 pour le moment, exquis tous les deux, dans un style différent. Cela n'aura donc pas trop d'incidence commerciale car le stock ne présentera pas de "trou". Certains vous diront : "hélas".

 

Nous vivons cela avec le vin blanc et avec La Loute. Il n'est pas toujours possible de faire la liaison d'un millésime sur l'autre avec ces deux produits, car leur succès dépasse le petit volume que je suis capable d'en produire. Et il est difficile d'expliquer à un bon client qui a fait des efforts pour proposer notre vin que nous ne pouvons momentanément plus le servir. Et en produire plus n'est pas possible.

 

En même temps, j'étais venu ici pour élaborer des puissants vins rouges à base de grenache, et nous y sommes arrivés. Il faut maintenant toucher encore plus la clientèle qui les recherche.

 

En France, Christine est en bonne voie d'y parvenir.

En Belgique, notre visibilité est encore toujours insuffisante.

 

 

 

 

 

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