UNE DESCENDANTE

Signora C. Civale et son ancêtre
Signora C. Civale et son ancêtre

 

 

 

Il faisait chaud

sur la terrasse

aux Jardins du Cèdre dimanche dernier,

je vous l'ai déjà dit.

 

 

 

 

Pourtant, Xavier Mahaux et son équipe avaient organisé une rétrospective du grand peintre né sur les bords du Vieux Rhin, Rembrandt van Rijn, en plein coeur de cette Lugdunum Batavorum, la "Lyon des Bataves" qu'est la ville de Leiden. Vous pensez bien que, amoureux de peinture comme je le suis, je m'y suis précipité. 

 

Une animosité relative oppose les Flamands aux Hollandais, désignés par le terme de "Kees" chez nous, allusion à Kaasbol ou Kaaskop, tête-à-fromage, mais j'avoue que l'art pictural leur doit beaucoup. C'est un peuple très expressionniste.

 

Quelle ne fut pas ma surprise de retrouver une descendante du grand peintre, qui a accepté de poser à côté d'un autoportrait, réalisé en 1655, de son illustre ancêtre. Malgré la chaleur, elle m'a longtemps parlé de sa famille. Lorsque le peintre mourut dans le dénuement le plus total à Amsterdam en 1669, sa famille ne put emporter pour seul bien dans son exil que le chevalet ayant servi toute sa vie au grand artiste, le reste ayant dû apurer le solde des dettes de l'héritage.

 

Le clan van Rijn quitta la calviniste A'dam pour la capitale de la Ligurie tout d'abord, sans s'y plaire plus que cela. Nous savons tous qu'à Gênes il n'y a guère de plaisir à espérer. Ensuite, longeant les voies romaines, les descendants finirent par arriver en Campanie, non sans avoir renié leurs convictions protestantes, inavouables dans le Mezzogiorno d'alors. Comme il est courant dans la langue italienne, leur patronyme fit dorénavant référence au seul objet qu'ils avaient emmené et ils furent désormais connus comme la famille "Civale" (chivalé).

 

Je remercie vivement Christina, une des cinq dernières survivantes en ligne directe de ce grand génie du troisième art d'avoir bien voulu me conter cet épisode édifiant, par petites touches de-ci de-là, un pocco di tutto

 

Arrivederci, Christina, e grazie mille bella ! 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    LALAU (samedi, 12 avril 2014 09:43)

    Moi qui croyait que c'était une sirène échappée de la Mer des Sarcasmes, une vraie Pibale...