SOUFFLE NORDIQUE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Incroyable roman

que ce deuxième volet

du tryptique islandais

de Stefánsson.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avions laissé « le gamin» incapable de faire le deuil de son ami. Ici, quatre cents pages durant, il traverse le froid en compagnie d’un postier taciturne. Il y revisite la poésie, il croise des fantômes – en sont-ce vraiment ? – et franchit le gué peu profond, ténu, et pourtant si difficile à enjamber, qui sépare la vie des vivants de la vie des ombres.

 

Tantôt, la page dure une heure, malgré l’excellence de la traduction, tantôt on en parcourt dix en un clin d’oeil. Je ne sais dans quelle mesure l’existence était aussi dure à cette époque et si l’auteur fait aussi oeuvre d’historien, mais rarement je n’ai lu de récit mêlant avec tant d’intimité le populaire et le féérique, le descriptif et l’existentiel.

 

Le romancier prône la force de la volonté qui s’impose à la matière et à l’adversité. Dans la « vraie vie », il n’en va jamais ainsi. C’est l’argent qui s’impose à tout. Dans l’Islande ancienne – imaginaire peut-être - de Stefánsson, c’est l’espoir et l’obstination qui régissent le cours des choses. Ce type est fou, en pleine régression vers le stade de la puissance magique, celui où le petit d’homme crie et obtient satisfaction de tous ses caprices ... Maman y veille.

 

Un livre qui fait du bien.

 

  

 

PS : je n’ai pas compris la chute – c’est le cas de le dire. Il me faudra sans doute entamer sans tarder le troisième volume. Mais j’ai besoin de souffler un peu : ce genre de lecture vous laisse sans force. 

 

 

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