MADALE EN PENTE

Panorama nord-est au départ du col de Madale
Panorama nord-est au départ du col de Madale

 

Notre promenade d’hier

s’est choisi les hauteurs

de Lamalou-les-Bains

comme décor.

Au retour, la route

des Monts de l’Espinouse

s’est offerte à nous.

 

 

 

 

Je pense que je vais relire Le Vin Bourru du génial Jean-Claude Carrière. En effet, son évocation des vestiges de la ligne de chemin de fer reliant jadis Montauban à Montpellier, qui longeait l’Orb pendant un bout de chemin, m’avait enchanté, de même que les promenades qu’il faisait sur la partie plus élevée des Cévennes, vers le Mont Caroux et le massif de l’Espinouse. Lui, le natif de Colombières-sur-Orb, est un « presque païs » de la Civale, qui vient de Saint-Pons-de-Thomières. L'arrière-grand-père de celle-ci, amalfitain d’origine, y avait créé la carrière à la fin du XIXème siècle. C’est bon, les racines, quand elles ne débouchent pas sur le clochemerlisme. Il faut savoir d’où on vient pour savoir qui on est et ce qu’on fait.

 

Les Cévennes, qui donnent ce qualificatif au son si harmonieux : « cévenol », m’ont toujours fait rêver. Cela commence en Ardèche à l’est, avec le Tanargue et le Pilat. C’est quasiment Valence, la Drôme, quoi, même si Valence c’est aussi déjà les Alpes (Vercors) et presque la Chartreuse (si on vole bien). Mais c'est aussi cette belle Lozère que nous aimons tant, avec son Mont Aigoual et ses Causses. Plus au sud, c’est le Gard, Alès et ses Gardons nés en terre camisarde. Cela continue, parcourant le département d’est en ouest, avec l’Hérault, au coeur du pays occitan. Et puis, alors que la Montagne Noire se soude à leur massif, les Cévennes rejoignent l’Aude et, plus loin encore, comme une extension occidentale, le Tarn vers Mazamet. Voyons large, elles lèchent aussi l’Aveyron et la Loire.

 

Ses sols – vous comprenez que cela m’intéresse – vont du schiste (tiens, tiens) qui constitue souvent le socle, l’assise ancienne, au granite, plus résistant et formant donc souvent les sommets. Lui provient généralement du lent refroidissement des magmas éruptifs. Au sein de ces roches généralement acides on retrouve aussi des poches carbonifères ainsi que différents minerais (plomb, zinc, fer ...). Par après, à l’Ere des Reptiles (le Mésozoïque), ce sont les roches calcaires (dolomies et grès) qui ont recouvert les pentes.

 

Revenons à notre Espinouse : nous l’avons abordé en venant de Lamalou, via la petite Départementale 180 qui monte à l’excellente Auberge de Combes où nous avions fêté mon anniversaire il y a 4-5 ans (superbe réveil dans l’unique chambre, qui donne sur les Cévennes), puis continue par la Forêt des Ecrivains Combattants, et monte au col de Madale (691 m). De là, elle oblique vers l’Ourtigas et le sommet de l’Espinouse (autour de 1100 m). Les vues sur des à-pic sont superbes mais il n’existe quasiment pas d’endroit sûr pour arrêter un instant la voiture en chemin.

 

De là, on redescend le long de la vallée de l’Agout, faisant le détour (que je vous décrirai une autre fois) par le point culminant de l’Hérault (1152 m) et son parc éolien – dérangeant – au-dessus de Cambon. Après, c’est Fraïsse-sur-Agout, et ses charcuteries de la « Boucherie de la Ferme », puis le Semail et enfin Saint-Pons.

 

 

On a ainsi contourné par le nord toute la zone dont parle Carrière.

A pied, durant ses années de jeunesse, cela devait faire

de fantastiques balades, et sans doute même

des excursions pour plusieurs jours.

 

 

 

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