.... COMME DU BON PAIN

 

 

 

 

 

 

Je vous annonçais

hier

une excursion

planifiée vers Toulouse

pour aujourd’hui.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lever à 6 heures, péage de l’autoroute atteint vers 7 h 50’, arrivée à Ribol – belle réalisation esthétique de Frank Renimel dont nous reparlerons – en milieu de matinée, dégustation avec Benoît, son sommelier, dans la TRES jolie salle-à-manger (thermostat calé sur 24 °C paraît-il, la climatisation étant à présent très au point) et puis zou, direction Rangueil mais en prenant le périph. est juste avant. Sortie 18 qui file vers Revel mais on oblique immédiatement à gauche et, oui da, Quint-Fonsegrives est bien au bout de la rue. Sa mairie du plus pur style Ceaucescu bien en vue à l’extrémité de la pénétrante, on a juste le temps de garer la fourgonette devant ... l’armature du four à pain au bois, anodisé noir mat, tout neuf et du plus bel effet, à la face arrière du bâtiment. Un stère de bois calibré ou deux attend sous sa bâche d’être enfourné.

 

Il devient dingue, notre vigneron ! Hier, Christine lui avait arrangé un rendez-vous pour faire déguster les nouveautés à Alexandre, le sommelier maison, et aujourd’hui, il nous parle de boulangerie. Et bien non, pas dingo du tout : En Pleine Nature, c’est aussi une boulangerie : farine bio, levain naturel et surtout ... four à bois. Pour ceux qui connaissent encore ces engins d’antan, le matériel actuel représente une révolution. La face visible s’ouvre vers le local désiré, souvent le laboratoire comme on dit en France, moi je préférais « atelier » ou « fournil », mais l’accès technique, non alimentaire, se fait par l’extérieur : chargement du bois, nettoyage des cendres .... En outre, le volume total est beaucoup moins encombrant.

 

Et le pain, nous en avons goûté : durant le lunch – j’allais dire « en marge » du lunch mais cela aurait prêté à confusion – et ce soir en rentrant également. La croûte est ferme, craquante et comme caramélisée (un petit peu), la mie est dense et légèrement brunâtre, bien humide mais sans lourdeur. Bon d’accord, comme tout bon pain ... il contient une certaine quantité de sel. Votre interniste/cardiologue/néphrologue/médecin traitant (biffer les mentions inutiles) vous le reprochera mais vos papilles s’en délecteront.

 

On a aussi ramené de la brioche au pralin, celui-ci de couleur rose. Pour mes lecteurs belges, cet ajout est en fait identique à ce que l’on trouve dans nos meilleurs craquelins (sucre « casson » ou « perlé », noisettes, amandes et noix de Pécan grillées) mais on y adjoint un colorant rose/écarlate. Ne me demandez pas pourquoi. Je subodore que cela constitue un reliquat des 12 desserts de la nativité provençale et doit avoir un rapport avec le sang du Nazaréen. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une allusion à la couleur de la ville elle-même, car on en trouve aussi à Lyon et d’autres cités du sud-est du pays. Si vous êtes mieux renseignés que moi, n’hésitez pas à nous en donner l’explication.

 

Christine était aux anges : (i) nos dégustations se sont bien passées, et notamment la première sortie dans le monde du millésime 2012 de la Loute, et (ii) elle engouffre du bon pain – dont elle est friande – depuis quatre heures sans discontinuer. En plus de celui que nous achetons à Saint-Laurent de Cerdan (faut y aller), à Pamiers (près du restaurant de François Bassas, à côté du passage à niveau) ou encore près des arcades de Mirepoix, voilà un fournisseur tout indiqué. Certains points chauds semi-industriels de Perpignan vous vendent du pain au poids, très correct tant qu’il est archi-frais (on le sort du four - électrique mais avec sole – devant vous) mais qui s’étiole vite .... et ces erzatz (sans « s » final) coûtent bien plus cher que l’exquise gourmandise sortant du pétrin de Sylvain Joffre.

 

Notre journée s’achève sur ces quelques lignes,

après avoir accompagné deux-trois tranches

d’un jambon de coche et d’un Brie de Meaux parfaits,

grivois de provenance également.

Léon est fatigué. Bonne nuit !