HUIT SIÈCLES PLUS TARD

L'esprit du Casot descend sur la ville
L'esprit du Casot descend sur la ville

 

 

Si la papauté prêche

dès 1208 la

Croisade contre les Albigeois,

nous prenons en 2014 le parti  des Trencavel et, grâce à Marion, proposons du

Casot pour les Albigeois.

Il n’y a pas photo. 

 

 

 

Notre repas de découverte chez David Enjalran remonte à la mi-2012. J’ai eu l’occasion de le commenter dans ces billets: il fut le plus complexe de l’année et reste gravé dans ma mémoire au même titre qu’un autre superbe déjeuner chez Frank Renimel (à Toulouse) et un dîner chez Serge Vieira (Chaudes-Aigues).

 

Nous nous efforçons de nous attabler le plus souvent possible chez nos clients restaurateurs : d’une part nous leur témoignons ainsi notre attachement à la qualité de ce qu’ils préparent, et d’autre part cela me permet de confirmer la justesse des accords entre NOS vins et LEUR cuisine. Je ne crois pas disposer d’un seul cru dans ma gamme qui serait le compagnon parfait d’une très rustique choucroute alsacienne, mais notre rosé – bizarrement – accompagne très bien toute une série de créations de grande gastronomie et de même notre blanc de pur macabeu fait merveille sur beaucoup de plats inattendus (y compris les asperges), sauf les poissons présentés avec des sauces très crémeuses. La mousseline ou la sauce hollandaise ne lui conviennent ainsi absolument pas.

 

Ainsi, parmi les 120 - 130 clients de Christine, dont une centaine chez qui la fidélité ne se dément pas au fil du temps (presque 5 ans à présent), je pense que nous arrivons à nous asseoir autour de 20 à 25 tables chaque année. C’est un effort budgétaire important, c’est un petit risque pour l’équilibre métabolique de mon diabète, mais c’est un énorme plaisir gourmand et une aide précieuse au moment de finaliser mes cuvées. Par contre, rare est le restaurant chez qui Christine ne réalise pas au moins une dégustation par an (nouveaux millésimes ou bien cuvée différente). En outre, elle a au moins huit contacts téléphoniques chaque année, pour avoir des nouvelles autant que pour réapprovisionner si nécessaire. Les collègues vignerons pensent que nous sommes « un peu idiots » et que cette approche n’est économiquement pas défendable. A court terme, je dois leur donner raison. Mais c’est ainsi que je conçois notre collaboration professionnelle et que Christine souhaite bâtir sa clientèle, sur des relations durables et en toute confiance. Quand parfois un restaurateur le voit autrement – et cela arrive – il choisit alors de ne plus proposer nos vins. Dommage pour nous.

 

A Albi (Esprit du Vin), c’est Marion Viala, la compagne du chef, qui avait dégusté le vin. Depuis lors, il y a eu une petite « Lou » et la bague au doigt. Nous avons aussi pu constater que Marion gère la cave, conseille les clients, dirige la salle, accueille ... Bon, d’accord, c’est la patronne, mais je pense que c’est aussi une collaboratrice irremplaçable. Dommage qu’elle n’ait pas le droit de faire plus de 35 heures .... (en deux jours ?).

 

Il faut vous dire que Castres et Albi nous posent un problème de logistique. De la vallée de l’Agly, quand on file vers Toulouse, Montauban, Montricoux, Gramat, Cahors, Brives ....autant d’endroits de notre clientèle, aucune voie directe n’y mène. Il nous est presque plus facile de rejoindre Grenoble, le fin fond du Vaucluse ou Le Puy-en-Velay – on ne va pas plus loin pour le moment. En plus, le centre d’Albi a fait l’objet d’une attention toute particulière des services de la voirie municipale depuis 2 ans (trottoirs, dallages, asphalte ....), ce qui complique encore la tâche. Donc, il est arrivé que ce ne soit pas Christine qui livre le vin au Quai Choiseul (vous le voyez sur mon illustration) mais une entreprise de messagerie.

Lors de notre dernier contact, c’est la Cuvée du Casot 2006, notre sommet de gamme, qui a rejoint pour la première fois la commande, à mon plus grand plaisir. D’une part, ce vin dans ce millésime-là est arrivé à un point d’équilibre parfait. Pas mal de sommeliers commencent à le retenir. Après 6 ans de bouteille (bouchage hermétique), les tannins se sont fondus tandis que le fruité est toujours très gourmand. La présence d’un grosse proportion du vieux carignan de la « Loute », planté en 1922, ajoute encore un poil de distinction supplémentaire au grenache de Maury. D’autre part, son élégance derrière le caractère « sudiste » de ce vrai vin du Roussillon sans peur et sans reproche, ira très bien avec la cuisine d’inspiration, mais aussi de recherche, du chef – il a jadis fréquenté les approches d’Hervé This, sans verser dans ses excès ésotériques.

 

Merci Marion de ce choix.

 

 

 

 

 

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Commentaires: 5
  • #1

    Alexisc (lundi, 03 février 2014 12:25)

    Un très bon restaurant dans une ville superbe.
    Bon, je ne connaissais pas encore votre blog, j'avais donc bu du Plageoles ;)

  • #2

    Luc Charlier (lundi, 03 février 2014 21:15)

    Une ville qui peut devenir caniculaire quand le soleil la bombarde (été 2003 par exemple), mais effectivement splendide. Je ne sais qui est Alexis, mais c'est un homme de goût: les vins de Robert Plageoles (et son fils à présent) sont somptueux! Cahuzac-sur-Vère peut être fière.

  • #3

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