BON ANNIVERSAIRE, MA BEAUTÉ

Vingt-trois ans et de belles dents
Vingt-trois ans et de belles dents

 

 

 

 

 

 

 

 

C’était le 29 janvier,

et je lui ai téléphoné.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Loute a 23 ans, comme cette bouteille.

 

- C’est bouchonné, me dit Christine. Nous ne buvons jamais de Bordeaux, ou si peu. Elle se trompe, mais le goût de chêne est encore prononcé et les cabernets sauvignons présentent ce caractère champignonneux et filical (sans doute un néologisme) des années à petite maturité, qui peut porter à confusion.

 

Après une demi-heure de carafe – voyez mes traces de doigts sur le cristal – la robe a repris une teinte grenat et le nez s’est refait. La viande, une araignée et un morceau d’onglet à peine saisis que nous nous sommes partagés, a fait merveille. Je n’y ai ajouté que quelques petits haricots verts, croquants et persillés. C’eût été un repas light. Hélas, la bouteille y est passée et puis aussi une pointe « élargie » de Camembert au lait cru avec de belles tranches de pain complet taillé large. Là, ce n’est plus de l’Eugénie-les-Bains mais du Corneilla-la-Rivière : plein pot !

 

Et le vin ?

 

Avec Ch. Margaux 1991, c’était sans doute les deux seuls Médocs à considérer dans ce millésime. Mes femmes ont mal choisi le père de leurs enfants, et mal aussi les millésimes (1991, 1987, 1984) si on se place du point de vue des buveurs de Bordeaux. A l’époque, j’encavais quelques flacons des millésimes de naissance. Celui-ci est plus que correct : il manque de gras, certes, mais possède cette rigidité qu’on aime (ou pas) dans les St Estèphe. Il pourrait encore attendre un peu – surtout si on ajoute un demi-doigt de porto ruby dans le fond de la carafe comme beaucoup de propiétaires de GCC avant les dégustations verticales de leurs vieux millésimes – et je possède aussi quelques magnums du même ... pour boire avec ma fille le jour de ses trente ans.

 

Bon anniversaire, Loute.

J’te kiffe grave !

 

 

 

 

 

 

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