VINGT-QUATRE HEURES DE SILENCE

Le Pont des Marchands
Le Pont des Marchands

 

 

 

Le blog s’est tu durant 24 heures.

 

 

 

 

 

 

 

Il règne sur le département une mini-épidémie de virose dont Majou est également victime. En plus de troubles digestifs, supportables, une faiblesse musculaire répétitive avec des phases de rémission, de la fièvre, un essouflement important et des expectorations vous empoisonnent la vie. Un jour cela va mieux, et puis cela réapparaît. Christine et moi sommes asynchrones sur ce coup-là, nos phases étant décalées. Oh, cela ne vous cloue pas au lit mais il faut parfois s’allonger un peu : j’en profite donc pour essayer de clôturer ma compta de 2013.

 

Dimanche, lassé d’être resté enfermé depuis vendredi matin, j’ai décidé de faire quelques pas à Narbonne. Le centre ville se prête à la balade : il est désert le dimanche, les rues sont en pente douce et on peut se promener une grosse heure avec beaucoup de plaisir. Oui da, partis vers midi, nous ne sommes rentrés qu’en fin d’après-midi, sustentés par des petits köfte très savoureux avalés presque en face du « magnifique » et stalinien bâtiment du « Palais des Sports, des Arts et du Travail ». Un jeune couple originaire des environs de Pamukkale y a repris cet été un ancien « kebab » mais ils ne servent pas de Döner Kebab. Des petits plats typiques et des pizze, tout en produits frais et cuits devant vous dans un four à bois, vous régalent à la place pour une dizaine d’euros. La pâtisserie est faite par la patronne, arrivée en France à l’âge de onze ans et parlant français avec un accent occitan adorable. Malheureusement (pour nous), elle avait tout vendu le samedi, donc pas de kebab et pas de baklava. Après, ce fut promenade digestive (les aubergines !) et séance de photos, sous une lumière splendide. En vieillissant, on apprécie des joies simples, loin des escapades en scooter au coeur de Paris ou chez Mickey à Marne-la-Vallée.

 

Quant à notre Pont des Marchands, il constitue un des seuls ponts habités existant encore, avec celui d’Erfurt (RFA) sur la Gera, le PonteVecchio de Florence sur l’Arno, le Pulteney Bridge qui enjambe l’Avon à Bath, celui sur l’Elorn à Landerneau et celui de Lovetch en Bulgarie, mais ce dernier n’abrite en fait que des magasins, plus d’habitation.

 

Il comptait jusqu’à sept arches et reliait Narbo Martius, la cité romaine, à la partie médiévale en empruntant en fait le tracé de la Via Domitia. Comme je le détaillais ICI, les berges ont fait l’objet d’une rénovation très réussie l’an dernier, saluée par une sortie du cercle nautique local. Il existe à présent deux belles esplanades de part et d’autre du canal, et les platanes, bien dégagés, ont un air majestueux.

 

«  ... Leur âme légère, c’est leurs chansons 
Qui rendent gais, qui rendent tristes
Filles et garçons
Bourgeois, artistes
Ou vagabonds ... »

 

 

 

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