CAMÉLAS LA CAROLINGIENNE

 

 

Alors que j’avais tiré

de très beaux portraits

de la Civale,

elle n’a pas souhaité

apparaître plein champ.

 

 

 

Il est de plus en plus difficile de satisfaire aux exigences des sujets qui impressionnent les capteurs de nos boîtes à pixels. La liberté individuelle et la vie privée y gagnent ce que la création « artistique » y perd.

 

L’autre dimanche, le ciel maussade et la pauvreté des marchés ne nous ont pas empêchés d’aller neutraliser notre angoise teintée de mélancholie en effectuant quelques pas sur le piémont de l’Aspres, faisant halte pour la première fois dans le hameau de Camélas.

 

 

Une notaire notoire de la région et la famille de notre ami exilé en Savoie, Eric Planes, y vivent, je crois. Nous n’avons pas cherché à troubler leur intimité mais avons au contrairem arpenté le village, très charmant et aux maisons habilement restaurées. L’Eglise Saint-Fructueux, patron de la « caf » après avoir été l’évêque martyr de Tarragone, dispose d’une abside carolingienne – que nous n’avons pu visiter – au sein de sa très belle structure romane.

 

Mais c’est certainemant la Chapelle Saint-Martin de la Roca au sommet du puig jadis appelé Quérubi, qui vaut un coup d’oeil approfondi. Nous sommes montés par les sentiers au sud du bourg jusqu’à mi-pente, n’étant pas équipés – ni chaussures de rando, ni collation, ni insuline en poche – pour rejoindre le sommet. Ce sera pour une prochaine fois.

 

Ayant arrêté nos mules pour qu’elles boivent, j’ai aussi profité de cette pause pour immortaliser la Civale au bord de La Font, qui abreuvait jadis la population et accueillait les lavandières.

 

 

Et frappe, et frappe avec ton battoir ....