ÇA, C’ÉTAIT LUNDI

 

 

Lac de Paladru

par ci,

lac du Salagou

par là,

lac des signes enfin :

on tourne autour et

on ne les voit

jamais.

 

 

 

 

De guerre lasse, la fourgonnette blanche a fini par quitter l’A 75 à hauteur de Clermont l’Hérault et à s’arrêter en bordure du Lac du Salagou, sur la rive côté Montagne de Liausson, sa face sud donc.

 

Ce lac se nourrit de la rivière du même nom et il a suffi d’un bel orage, en 1969 - il avait  fallu une demi-douzaine d’années pour terminer la réalisation du barrage – pour le remplir à moitié. On a noyé des vignes dont on pouvait se passer, qui gisent donc par 40 m de profondeur à certains endroits, pour créer une réserve d’eau de 700 ha de superficie, de manière à favoriser une agriculture plus diversifiée, grâce à ses 100 millions de mètres cubes. Il n’y avait pas de visée hydro-électrique.

 

Le sous-sol, très imperméable, est constitué d’argile contenant des oxydes de fer, comme on en rencontre en Afrique du Sud (majuscule = pays constitué) et de l’est (minuscule = point cardinal) et ... à la limite entre Tautavel, Maury et Estagel, les « ruffes ». Mais on y trouve aussi des traces anciennes d’activité volcanique : coulées et cheminées de basalt. « Magma mia », a dit Christine ! Nous vivons très fort « façon Haroun Tazieff » pour le moment.

 

Nous avons évolué quelque temps le long de la rive, souvent gênés par des « enduristes » faisant pétarader leur 2-temps mais avons découvert, entre deux passages nuageux, une faune très riche, surtout aviaire : mouettes et goélands, bergeronnettes (cendrée, grise, des ruisseaux ... des passereaux, quoi) et un tas de cormorans, plongeant et replongeant sans cesse, sous l’oeil indifférent des ragondins sommeillant sur un petit îlot à quelque distance de la berge. Non, il n’y avait pas de ravin par là, malgré la couleur rouille. Il faut dire que les pêcheurs viennent de l’Europe entière pour faire un carnage parmi les brochets, sandres, perches et silures qui profitent de ce lac de retenue, ainsi que d’innombrables gardons. On a même homologué la prise d’une carpe de plus de 29 kg ! Quant à nous, ce sont les millions de coquilles de bivalve qui nous ont surpris, dans cette eau douce : extérieurement, on aurait dit des coques. Nous n’avons pas observé d’écrevisse, mais je pense qu’il aurait fallu aller voir sous les algues flottantes, à quelques mètres du rivage.

 

De légères gouttelettes en bruine, puis en menace d’ondée, les nuages au-dessus de nos têtes ont fini par nous faire songer à rentrer nous mettre à l’abri, non sans avoir immortalisé dans les pixels le joli arc-en-ciel que je vous offre.

 

Depuis les sbires de Mitterrand, nous savons en effet

qu’il faut se préoccuper des combattants de l’arc-en-ciel.

 

 

 

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