COULEURS DE FEU SUR LE CANIGÓ

Après une accalmie sensible de la petite irritation pleurale qui m’accable depuis quelques jours, j’ai fait un faux mouvement hier et c’était reparti de plus belle : tout le flanc droit me faisait souffrir au moindre mouvement, sans parler de la toux !

Quand Christine est rentrée en fin d’après-midi, je n’avais pas mis le nez dehors, malgré les 17°C annoncés. C’est donc avec gratitude que j’ai accepté sa proposition d’aller faire un tour du côté de l’eau ... avec elle au volant car je ne me voyais pas devoir braquer dans ces conditions.

J’ai mis le boîtier et un seul objectif dans la trousse photographique – je me désintoxique des zooms petit-à-petit : les bons coûtent trop cher et les peu dispendieux ne me satisfont pas, malgré leurs avantages créatifs indéniables – afin que le poids sur l’épaule gauche ne gêne pas mes mouvements respiratoires précautionneux.

Où aller ? Bien que la fourgonette ne consomme que peu de gasoil, je n’aime pas accumuler les kilomètres pour rien et le littoral le plus proche reste Canet. Cette station banale, au front de mer définitivement abîmé par les promoteurs, offre l’avantage d’une longue digue menant à la marina et à la jetée qui protège l’entrée du port, à son extrémité nord, du côté de Ste Marie la mer. It makes for very pleasant walking.

Le crépuscule était bien avancé lorsque, cahin-caha,

nous atteignîmes le petit phare au bout du môle.

Vous distinguez le sommet du Canigou et,

vaguement, la sky-line canétoise. Joli, non ?