MERCI BERNARD

Cloître cistercien et son calme habituel
Cloître cistercien et son calme habituel

 

Certains d’entre vous

connaissent mon goût pour

l’histoire des Templiers.

Ne dit-on pas de moi que

je jure comme un Templier,

mange comme un Templier,

bois comme un Templier,

pète comme un Templier et

mens comme un Templier ?

 

 

 

 

Rien de tout cela n’est vrai. Par contre, cette incroyable épopée, et toutes les légendes qui l’accompagnent, m’a toujours fasciné.

 

Il me semble que les côtés tellement séculiers de ces moines-soldats braillards et incultes pour la plupart contrastent tant avec la règle qu’ils ont héritée de Bernard de Clairvaux qu’il y a là matière à réflexion. Je me sens bien sur tous les sites templiers, sans doute car ils sont toujours érigés en des points où l’eau ne fait pas défaut. J’ai le même ressenti là où les Cisterciens ont bâti quelque chose.

 

Au Thoronet, l’une des 3 abbayes cisterciennes de la Provence, la construction a débuté en 1160 pour s’achever en 1230. Soixante ans de travaux, et un résultat magique. Pourtant, la communauté monastique ne compte guère plus de 20 moines et quelques poignées de convers, ces frères qui n’ont pas « voix au chapitre ». A la fin du 17ème siècle, le bâtiment est quasiment en ruines mais sept religieux l’habitent encore au lendemain de la Révolution Française.

 

C’est Mérimée qui sauve le site de la destruction totale et sa remise en état débute en 1841.

 

Devant le manque d’enthousiasme de la guide (voir ici), Christine et moi avons déambulé tout seuls dans l’enceinte pendant une heure et demi, la panse pleine d’une délicieuse tranche de galantine de sanglier et d’un médaillon de biche, arrosés d’un grenache provençal que n’auraient pas renié nos Bénédictins ni non plus leurs confrères de Saint-Bernardin, vous savez, de ceux qui se couchent tard et se lèvent matin. Une petite auberge à proximité est tout à fait recommandable en effet.

 

L’abbaye comporte une église, un cloître très paisible (le buis et son odeur), une bibliothèque, une grande salle capitulaire, un lavabo, un parloir et bien sûr un dortoir. Ici s’arrête la partie strictement monastique. Il faut y ajouter les quartiers des convers – eux effectuent les travaux de force, un cellier (pour l’huile et le vin) et, bien entendu, un cimetière, dépourvu de pierre tombale. Il est vrai que Dieu reconnaît les siens.

 

Bonne visite, Joyeux Noël à vous tous.

 

 

 

 

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