CHRONIQUE POUR NE PAS OUBLIER UN ENTERRÉ PRÈS DE LA PLAGE DE SÈTE

 

 

 

 

 

Votre Léon respire mal

depuis deux jours,

frissonne de temps à autre

et se plaint de courbatures.

Hier, le soleil radieux

nous a incités à faire

une petite sortie « calme ».

Ce fut vers Sète et ensuite Mèze

que nos roues nous guidèrent.

 

 

 

 

 

Après nous être arrêtés quelque temps au cimetière Saint-Charles, saluant au passage Jean Vilar et Paul Valéry, nous sommes redescendus vers le bord de mer, direction la Corniche d’abord, et le cimetière de Py par après.

 

A la section N° 9, nous avons découvert la modeste pierre tombale en granit moucheté, sous laquelle repose (ce qui reste de) Georges Brassens, à côté de sa soeur et de son beau-frère, ainsi que celle que ses biographes appellent sa compagne, Joha Heiman, d’origine estonienne. Vous savez : « Je me suis fait tout petit devant une poupée ... ».

 

Oh, ce n’était ni gai ni triste, mais ce fut très paisible. Les morts ne me parlent pas, mais leur oeuvre – ici, le terme est approprié – continue de m’accompagner, jour après jour. En cette avant-veille de Noël, je me suis souvenu du « Papa Gâteau » qui revenait d’Eldorado et qui a vêtu les gens comme un dimanche.

 

J’étais de passage en banlieue parisienne, chez des amis de mes parents, le 30 octobre 1981, lorsque la radio nous apprit le décès du poète, survenu la veille au soir au domicile d’un médecin. Il avait à peu près mon âge et souffrait depuis longtemps ... des reins.

 

Eh oui,

lorsqu’un d’entre nous manque à bord,

c’est quelquefois qu’il est mort.

 

 

 

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