UNE ASSOCIATION VRAIMENT TRÈS SYMPATHIQUE (SUITE ET FIN) ÉPISODE N° 6

A Bressieux
A Bressieux

 

 

 

Je ne sais si

cette chronique-ci

doit être présentée

à part des précédentes.

Pour moi, elle se situe

dans la même lignée.

 

 

 

 

Le petit opuscule reprenant nos cuisiniers de métier se découvre dans un sens. Si on le retourne, il décline les « Tables Gourmandes ». Ces maisons-ci adhèrent à une charte de qualité défendant peu ou prou les mêmes valeurs – qui sont celles de la Coume Majou également – et notamment le produit frais.

 

Tout à fait par hasard, bien avant la découverte de ces réseaux, Christine avait sélectionné plusieurs de ses membres. Chez Nicolas Bottero (Grenoble), nous avions connu la même mésaventure que celle que je vous décrivais récemment, un quiproquo sur notre rendez-vous. Mais le chef avait fait la preuve de ses qualités de gestionnaire – en cuisine, tout le monde dans la ville connaît son savoir-faire – en libérant un peu de son temps personnel pour faire avec nous la dégustation à un moment décalé. Nous avions nous-même chamboulé notre emploi du temps pour que ce soit possible. Et il a apprécié les vins. Mon petit doigt m’a dit qu’il envisage d’ailleurs de passer de l’autre côté de la vigne lui-même, au moins à temps partiel. Mais il ne faut pas toujours croire son petit doigt ...

 

Une autre adresse, c’est l’Auberge de Malatras, où nous irons au printemps.

 

Et enfin, il y a le restaurant de Xavier Vanheule, Gardois aux ancêtres brugeois, et de sa femme Christèle : l’Auberge du Château qui domine le Chambaran. Il pleuvait des cordes lors de notre arrivée, mais l’accueil fut charmant, en fin de service du midi. Pourtant, le chef et sa femme (en salle) concèdent immédiatement que, même s’ils connaissent les atouts techniques du bouchage à vis, ils aiment pour des raisons presque patriotiques et sentimentales le bruit du bouchon qu’on extirpe. La suite : près de deux heures de dégustation et de discussion, suivies de louanges à notre égard pour la Loute – le couple est fanatique de bon carignan - ainsi que pour notre Cuvée du Casot et le VDN Cuvée Jolo (muté sur grains). Nous leur avons laissé les échantillons de dégustation qui ont été redégustés plusieurs fois (à table, avec un caviste local et avec des habitués connaisseurs en vin). Nous sommes repassés plus tard ... pour complément d’information des deux côtés. Nous, de notre part, c’est la cuisine que nous avons découverte et nous avons même eu droit à un extra : une mousseline de pomme de terre et sa Saint-Jacques, le tout largement truffé. On est en période d’aestivum. Inutile de vous dire que tout était exquis ... même le café, ce qui est rare en France. Ensuite, rebelote et découverte de deux personnalités extrêmement chaleureuses et emplies de cette générosité qu’on rencontre souvent chez les vrais cuisiniers. Le patron est certes expansif et d’emblée communicatif, tandis que sa compagne est plus réservée au début – c’est aussi sa fonction - mais ces deux-là partagent la même envie de rendre leurs convives heureux. Et ils y arrivent : salle comble un jeudi midi de décembre, et du vin sur toutes les tables!

 

Voici une manière sensationnelle de clore – pour l’instant – notre périple isérois. Certains de mes collègues pensent que notre conception de la clientèle n’est pas assez commerciale. Derrière mon dos, je pense qu’ils disent même : naïve. Je dois admettre que nous y passons beaucoup de temps par rapport au volume de vin livré. Mais ma vision est différente : nous ne souhaitons pas faire des « coups » (hit and run). Nous voulons nous construire un nombre raisonnable (entre 100 et 200 sur toute la France ) de clients restaurateurs réguliers qui croient à la qualité de notre production, qui prennent plaisir à l’associer à leur cuisine et qui savent que notre engagement aux côtés de la vraie gastronomie est indéfectible.

 

 

Le meilleur gage : je suis un gourmand incorrigible

et mon rêve est, un jour, où que j’aille en France, de pouvoir

m’attabler chez un client offrant une table délicieuse.

Pour une quinzaine de départements du sud, c’est déjà le cas.

Merci à eux, et merci à Christine.

Il faut dire qu’elle a un bon coach (!!!!).

 

 

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