NOUS CHOYONS NOS « CLIENTS CHÉRIS »

A l'Emulsion
A l'Emulsion

Une fois encore, Christine et moi tirons prétexte de l’entretien de bonnes relations professionnelles avec nos restaurateurs pour aller se taper la cloche.

En toute honnêteté, je pense que notre démarche – le contact direct avec tous nos restaurateurs en France – crée des liens bien supérieurs à ceux qui existent entre « fournisseurs » et « clients ».

 

 

Toutefois, il existe aussi deux autres avantages, à la marge : (i) nous prenons conscience du type d’adéquation qui peut naître entre ma production et les recettes des chefs et (ii) nous nous régalons ! Le premier avantage permet de ne pas toujours proposer les mêmes cuvées. Le deuxième avantage ajoute une dimension de plaisir supplémentaire à notre métier.

 

Jeudi dernier, en provenance de l’Yonne que nous avions quittée de bonne heure, c’est à une encablure de Bourgoin Jallieu que la fourgonette s’est arrêtée en fin de matinée. Nous avions prévenu une heure auparavant que notre route faisait une halte là ... à l’improviste. Moi, je me demande si mon inconscient – dont le siège se situe indubitablement au niveau de mon épigastre, quoique Sigmund Freud en pense – ne savait pas dès le matin que j’avais envie d’être dans ce « Nord-Isère » sur le coup de midi pour aller goûter la cuisine de Romain Hubert et les vins retenus par son presque anagramme de compagne, Oriane. C’est elle qui gère la cave et la salle. Nous ne les connaissons que depuis un bon mois, mais je pense que Christine a eu le nez creux – c’est un comble chez elle ! – d’aller leur proposer de déguster nos vins.

 

Afin de vous ôter l’idée que nous sommes de « gros bouffeurs » compulsifs et que nous liquidons le peu de liquidités dont nous disposons en agapes répétées, je vous signale que nous tentons de nous asseoir 2 ou 3 fois par mois chez nos clients, à tour de rôle, et que nous ne prenons pas systématiquement « le gros menu ». A midi, c’est presque toujours du « léger » et j’essaie de ne pas vider plus de 75 cl de vin, all in.

 

Cette fois, un petit bleu de Bretagne et deux colombidés ont suffi à nous combler. Bon, d’accord, le sabayon à la mélisse a fait merveille sur le premier, généreusement servi et cuit à point (encore « livide » au centre) et le jus de cuisson acidulé et à la betterave qui  accompagnait les seconds a dû leur faire accepter le coeur léger leur sacrifice à St Alban.

 

Tiens, en plus, le petit sorbet de yuzu sur son palet au chocolat qui trônait parmi les mignardises tirait sa pulpe d’agrumes provenant de l’excellent Mas Bachès, situé entre Marquixanes et Eus (P.O.), que je suis allé visiter avec ma mère il y a un mois. Je vous en reparlerai.

 

Enfin, j’ai aperçu à la carte des vins les délicieux chardonnays de la famille Bouzereau, à Meursault. Lorsque j’animais « Les Amis du Vin » avec notamment mes compères Michel et William (entre autres) , au début des années ’90, c’est Michel Bouzereau qui nous fournissait Charmes, Perrières et Genevrières de qualité (facile, me direz-vous) mais également leur lieu-dit « Les Tessons », tout aussi excellent. Et lorsque le Denis de ce blog – merci encore Denis – nous a hébergés à Epinay pendant le « Salon du Chocolat », c’est un Tessons et un Charmes de la même famille, version Jean-Baptiste cette fois, qu’il nous a offerts.

 

Vous voyez,

à la Coume Majou,

nous aimons nos clients

comme des chouchoux !

 

 

 

Adresse du jour : L’Emulsion

                            57 route de Lyon (RN 6)

                            38080 St Alban de Roche

 

                            

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