CHOSE PROMISE, BOUTEILLE BUE

 

 

 

 

J’ai lu d’une seule traite,

à l’instant,

« La Nostalgie Heureuse ».

 

 

 

 

 

 

 

Amélie Nothomb y parle d’une gêne. Moi, je dis Unbehagen. Dans un couple, ce n’est jamais l’autre qui m’a paru de trop, ni même too much : c’était parfois moi, par contre. J’ai fait graver « not too big » sur la lame d’un Laguiole que j’avais offert à une jeune femme – quel cadeau romantique, n’est-ce pas ?

 

La couverture du livre indique « roman ». En est-ce bien un ?

 

L’auteur(e) mentionne Mishima. La première fois que j’ai croisé les pas de ce romancier, c’était dans le magnifique album de David Bowie (The Next Day) où il évoque « Mishima’s Dog ». Il faudra décidément que je passe à l’acte de lecture avec ce type-là. Quand citera-t-elle aussi Georges Rodenbach ? Lui, cela fait bien bon 6 mois que j’ai acquis à prix d’or son « Règne du Silence » et je ne l’ai pas encore ouvert.

 

Elle boit du vin blanc et plusieurs passages voient couler le jus de la treille. Ah, ça c’est bien. Zut, je tombe dans le jugement de valeur à présent. Pas trop mon truc pourtant.

 

La critique l’éreinte ou l’encense. La critique ne sait rien faire d’autre. Je ne suis pas critique, ni gastronomique, ni musical, et encore moins littéraire. Je laisse simplement flotter mon esprit critique ... dans les airs. Du temps du Mur, on avait tous entendu parler de l’Aéroflot d’ailleurs !

 

Son style, d’ordinaire si non-ordinaire, est ici coulant, fait de phrases courtes, de mots expressément peu érudits et parfois d’accords qui n’auraient pas été les miens, même si on peut les justifier. De tête : je le vois comme telle, en parlant d’une grâce. A vous de juger.

 

Elle se croyait en partie japonaise. Elle nous laisse entendre qu’elle vient de réaliser que ce n’est pas le cas. C’est un pays où je n’ai jamais mis les pieds, et je ne souhaite pas le faire. Je pense, certainement à tort, qu’il vit de codes, de regrets, d’images et, pour tout dire, de relents constants de schizophrénie. Je n’apprécie que moyennement la cuisine japonaise, mais la connais mal. Par contre, quand je mange de la cuisine « de chez nous » élaborée par un chef japonais, je trouve cela presque constamment exquis. Je n’ai jamais bu de très bon saké, mais admets sans problème qu’il doit y avoir là un monde gustatif à explorer. Je n’aime pas le thé vert, et il m’excite beaucoup plus que le thé fermenté. Enfin, outrage ultime, je ne chante pas le No.

 

Vous voyez, je ne vous parle pas du livre de Melle Nothomb, je vous livre des impressions personnelles. En outre, depuis que j’ai fini sa lecture, je me sens atteint moi aussi du syndrome de Stendhal et comme otage de cet ouvrage. Il ne manquerait plus que le syndrome de Stockholm pour corser l’affaire. Enfin, on parlerait alors du syndrome de Furiani, peut-être ?

 

Pardon pour tant de futilité, Amélie.

Je n’ai jamais survolé l’Himalaya.

 

 

 

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