UNE SEMAINE CHARGÉE (IV) : LE VIVARAIS

Cathédrale Saint-Vincent
Cathédrale Saint-Vincent

 

 

 

 

 

 

 

Le Vivarais

possède

pour moi

des relents

de Madeleine,

peu ou Proust.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un livre à la tranche indiquant « Le Vivarais » trônait dans la bibliothèque chez mes parents, reliquat je le suppose d’un séjour ardéchois au temps de la Route Nationale 7 qui voyait les bourgeois belges descendre vers l’Estérel en 6 ou 7 étapes, par le chemin des écoliers. Une halte obligatoire pour ma famille se situait à Lamastre, dans un hôtel-restaurant de renom. Je ne pense pas que ce fût chez Barratéro, mais c’est possible.

 

L’autre jour, entre deux rendez-vous autour de Montélimar, c’est à Viviers que Christine et moi sommes allés prendre le lunch, mais surtout arpenter les ruelles de ce charmant bourg de 4.000 âmes, célèbre pour son petit train (provisoirement désaffecté en 2008), son port fluvial et la jolie cathédrale Saint-Vincent, qui a gardé son quartier canonial, une particularité unique en France apparemment.

 

Après le déclin de la civilisation gallo-romaine, les évêques ont élu domicile à Viviers pour se prémunir des Vandales et autres Wisigoths, au point de s’y établir officiellement et d’y recevoir des privilèges du temps de Lothaire et de Charles le Chauve. Ensuite intégrée à la Provence, la ville devint une propriété du Saint-Empire, pour ne se rattacher à la France que sous Philippe le Bel – souverain par moi détesté, soit dit en passant.

 

La promenade dans la cité, largement à l’abandon mais comportant aussi un grand nombre de chantiers de rénovation, est enchanteresse. Les facades vont du style roman aux flamboyances gothiques, pour terminer sur la grâce de la Renaissance. Le travail de la pierre, tendre par là, est remarquable.

 

 

A notre départ, la vierge de la Joannade

nous a fait un grand signe d’adieu de la main,

certaine de nous revoir un jour.

 

 

 

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