EST-CE QU’ELLE PLEURE Á GRIMAUD* ?

Début des eighties
Début des eighties

 

 

 

 

 

 

 

En ce jour d’Assomption,

mes pensées vont à toute

une série de Marie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne suis pas croyant, même pas agnostique. Mais, je l’ai affirmé souvent, l’essentiel de la morale judéo-chrétienne recoupe totalement mon cadre éthique. Je suis opposé aux sacrements et à ce qu’ils représentent, et surtout au côté ésotérique et clanique du baptême ou au caractère essentiellement patrimonial et capitaliste du mariage. Je défends l’euthanasie, bien encadrée, et l’avortement, tout en espérant qu’on ne doive pas en arriver là.

 

Pour le reste, les valeurs des autres commandements me paraissent raisonnables et mes amis catholiques fervents – j’en ai - ne me voient jamais vociférer contre leur foi. Lorsque je fustige quelque chose, c’est l’index, la Sainte Inquisition (qui n’est pas abolie) et les ecclésiastiques déviants. Je ne suis pas un « bouffeur de curés » dans l’âme. Pourtant, j’ai souvent eu maille à partir avec les aumoniers des hôpitaux qui m’employaient. Ils étaient de foutus extrémistes et manquaient totalement de cette fameuse « charité chrétienne » que je respecte grandement.

 

A contrario, je connais un grand nombre de francs-maçons qui ne possèdent pas une once de « tolérance », pourtant leur leit-motiv. Je pense même qu’une loge bruxelloise porte ce nom !

 

Marie, donc, a été portée au ciel un 15 août. Il s’agit d’un « dogme », c’est-à-dire de quelque chose qu’on est obligé d’accepter, sans explication, pour se réclamer de la religion catholique. Quand on a ouvert son cercueil, il n’y avait plus de dépouille mortelle. La mère du Nazaréen avait rejoint le ciel, s’associant à l’amour universel. Les protestants, dont la ferveur mariale n’est pas légendaire, n’accréditent pas cet épisode.

 

Moi, et des amis comme le Michel récurrent de ce blog, ou bien encore Yves, Xavier et quelques autres, en avons souvent profité pour aller rendre visite à Egon Müller (feu le père de l’actuel) dans son palais du Scharzhof (sans « w ») et à Carl von Schubert dans le manoir de Maximin Grünhaus. Parfois, ce fut à la maison de Willy Haag ou de Raimund Prüm, der Rote. En effet, la Moselle protestante travaille normalement ce jour-là, alors que les hôpitaux belges appliquent le service minimum.

 

Mes Marie commencent avec Marie-Christine Doyen – si je me souviens bien du patronyme – jolie petite Niçoise de 14 ans dont je m’étais épris dans le Surrey alors que nous y étions tous deux en stage de langue. Et le nom était bien choisi !

 

Elles se terminent avec Marie-Christine Civale, celle du Blanc de Coume Majou. Il serait impudique de vous décrire les stages auquels nous nous sommes inscrits.

 

Je ne peux taire Marianne Faithful, l’égérie des Rolling Stones, qui eut cette formule poétique : « The Stones ? I screwed them all, but the singer was the best !” Formidable voix et parcours de vie intéressant.

 

Enfin, j’ai une pensée pour Marisol, qui s’affaire pour le moment du côté de Port-Grimaud. Elle tente d’obtenir des corps de métier locaux qu’ils achèvent la construction de la maison que son mari et elle érigent par là pour leur retraite anticipée. Marie a passé des moments pénibles cette année, certains petits vaisseaux de son crâne ayant décidé qu’ils en avaient marre de servir. Elle a heureusement récupéré et je lui souhaite tout le bonheur du monde. Elle fut une partie importante de l’histoire de mon adolescence et de celle de mon frère, à la fois la copine, la souffre-douleur, le béguin, la meilleure ennemie, la confidente ...

 

On t’aime fort, Marie, porte-toi bien.

 

 

 

* : pour les djeuns, le titre de ce billet fait allusion à une chanson du    

    mièvre mais talentueux Voulzy

 

 

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