MONICA DE SARDEGNA : CONOSCETE ?

Bof, et le Vinolok ne tient pas dans le col ...
Bof, et le Vinolok ne tient pas dans le col ...

 

 

 

 

 

Al giorno d’oggi

la Sardegna 

appare agli occhi

di chi vi si reca

come un grande vigneto

in mezzo al mare,

dit le

« Catalogo Generale

dei Vini d’Italia ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Moi, je pensais que l’île produisait surtout une grande quantité de vins doux, que je ne connais absolument pas. La semaine dernière, Efisio m’a offert une bouteille provenant de la GD et portant la mention « Monica de Sardegna ». Il ne l’avait pas dégustée lui-même. Vous pensez combien ma curiosité fut attisée.

 

La DOC Monica existe depuis 1972 et en 2 versions : Monica de Cagliari, qui « se limite » au sud de l’île et Monica de Sardegna, qui va de Cagliari à ... Gallura et tolère aussi d’autres cépages à concurrence de 15 % maximum, dont mon carignan chéri. Les décrets acceptent des rendements pouvant aller jusqu’à 180 hl/ha, vous avez tout compris. Notez, en guise de comparaison, que le Chianti en accepte 75 et le Brunello 80, ce qui est déjà confortable.

 

On dit que ce sont les Espagnols, à la fin du Moyen Âge, qui ont introduit la viticulture dans l’île, et avec elle la pratique du mutage. Certains affirment au contraire qu’elle était présente à l’époque romaine. Enfin, on la fait même remonter à des colonisateurs phéniciens venus du Liban il y a 5000 ans. On dit beaucoup de choses ...

 

Et cette bouteille (de la Cantina Santadi) à présent ?

Dégustée à deux reprises : le soir en mangeant, légèrement rafraîchie, et le lendemain matin, très fraîche, elle ne m’a pas marqué. Robe rouge d’intensité moyenne, nez assez discret, sur la cerise, pas très vineux. En bouche, vin souple aux tannins peu marqués, de longeur moyenne.

 

Je pense que je vais devoir essayer (ou pas) de trouver des exemplaires plus ambitieux pour me faire une idée. Outre le fait de proposer à ses invités un cru singulier, peu répandu dans nos contrées, je ne vois guère d’intérêt à se farcir la queue à la caisse d’un supermarché et la honte de s’y rendre pour rentrer à la maison avec cela.

 

Mais - me direz-vous – il n’est pas charitable de dénigrer un cadeau : a caval donato non si guarda in bocca. Là n’est pas le problème, je vais inciter mon ami à battre le ban et l’arrière-ban de ses « pays » pour mettre la main sur un bon Monica et rendre ainsi à César ce qui lui revient, car la Sardaigne fut rattachée à Rome dès la Première Guerre Punique, à la fin du troisième siècle avant notre ère.

 

A ta santé, Monica !

 

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Michel Smith (dimanche, 11 août 2013 12:02)

    Aïe ! Cette diablesse de Monica... http://www.youtube.com/watch?v=-rnL_dwOGKQ

  • #2

    Marc Vanhellemont (dimanche, 11 août 2013 13:27)

    Salut Luc, le Monica di Sardegna fut en effet introduit par les moine sous l'occupation catalane de l'île. Quant à la viticulture, elle remonte en effet aux Phéniciens qui sont les semeurs de vignobles souvent ignorés au profit des Grecs, voire des Romains qui n'ont fait que développer les comptoirs établis par les premiers. C'est pourquoi le Cannonau ne ressemble pas tout à fait au Grenache, parce planté en Sardaigne par les Phéniciens qui le plantèrent par après sur la côte ibérique, le cépage a eu une évolution différente des deux côtés de la mer. Ton Monica di Sardegna est vendu en Belgique au Colruyt, donc en France aussi, et provient de la coop Cantina di Santadi au nord de Cagliari
    Une bonne journée
    Marc