MAASTRICHT, ON Y REVIENT

Smiling in the rain
Smiling in the rain

  

 

Quand on met

une méridionale

à cheval sur la Meuse,

par une chaude

matinée de juin,

voilà le résultat :

sudation profuse.

 

 

 

 

 

La première incursion de Christine aux Pays-Bas eut lieu lors de la visite de Damme et de Knokke : nous sommes allés à Sluis acheter l’Izarra vert dont la vioque de ce blog est friande, boisson ayant perdu de sa popularité en Belgique mais dont les Hollandaises d’un certain âge continuent d’apprécier la jolie teinte de chlorophylle, les parfums de Chartreuse, Génépi ou « Couscouille » et la douce sucrosité.

 

Charmée par le royaume des bicyclettes, elle me sollicite pour refaire un tour au pays des bami-kroketten chaque fois que nous en approchons les frontières. De Visé, je ne pouvais donc faire autrement. Malheureusement, le soleil a joué à cache-cache avec nous, et c’est plus un cache-nez qu’un écran solaire total ou un cache-sexe de plage que nous aurions aimé acquérir. Las, tous les commerces sont fermés le lundi et la petite brise, accompagnée parfois de trois gouttes, comme une mini-ondée, écourta rapidement notre rondleiding.

 

Voici le texte (légèrement corrigé quant à la syntaxe) qui figure en quatre langues sur la vitrine du coffe-shop où j’allais parfois ... observer mes contemporains, avant que les plantations tarnaises ne se développent. J’avais voulu montrer ce haut-lieu du tourisme culturel à notre Civale, une opposante obstinée à toute forme de stupéfiants, même « doux » ... en dehors des bonnes exhalaisons de la Coume Majou, s’entend.

 

FERMETURE TEMPORAIRE

 

Parce que nous refusons de continuer à discriminer nos clients,

notre Maire a décidé de fermer « Easy Going » pour l’instant.

Selon notre Ministre de la Justice, tous les étrangers doivent acheter le cannabis

chez eux dans le circuit illégal, avec tous les risques qui en découlent.

 

Par conséquent, nous refusons de mettre en oeuvre ces nouvelles règles.

Nous avons avons entamé une prodédure contre

cette politique moralisatrice et symbolique.

 

Nous vous tiendrons au courant,

 

 

La Direction

 

 

C’est un sujet très controversé. Je suis favorable à la libéralisation de la vente du cannabis, avec comme raison principale que cela élimine, ou en tout cas réduit fortement, la vente sous le manteau, le trafic. En outre, cela permet à l’état de lever une taxe sur un produit de luxe, qui n’est pas de première nécessité (!) et peut même entraîner des frais pour la sécurité sociale (maladies pulmonaires, accidents liés aux effet soporifiques, voire même affections psychiatriques).

 

Je reste persuadé que le cannibis, vendu sous la forme « d’herbe », qui contient peu d’alcaloïde actif (tétra-hydro-cannabinol), ne représente qu’un danger mineur pour la santé, mentale ou physique, dans le cadre d’une consommation occasionnelle, festive et ludique. Par contre, de nombreux exemples, certains issus de mon entourage proche, m’ont convaincu que sa consomation régulière, à « haute dose » et notamment sous la forme de résines (le « shit ») qui peuvent contenir jusqu’à 4 ou 5 fois plus de substance active que la plante séchée mènent à une accoutumance, une dépendance et des comportements sociaux moins adaptés.

 

Bien sûr, le commerçant mosan ne défend que son porte-monnaie – les étrangers constituant la majeure partie de sa clientèle dans cette zone frontalière – mais il a indirectement raison. La légalisation de la vente diminue l’attrait de l’interdit, permet un contrôle à visage ouvert, une fiscalisation et aussi un minimum de garanties toxicologiques quant à la marchandise offerte. Idéalement, je plaiderais pour la plantation de graines « certifiées » et l’interdiction des résines.

 

Voilà, ce n’est qu’un avis et,

si vous voulez en savoir plus,

louez une voiture (joke).

 

 

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