À LA SAINT CHRISTOPHE ET À LA SAINT VIVIEN, TOUJOURS TU AURAS DU BON VIN

 

 

Pour le numéro de ses 20 ans,

le magazine Terres Catalanes publie un dossier

« carnets gourmands »

en fin de volume.

 

 

 

 

 

 

Il y donne la parole aux deux chefs étoilés qui ont survécu à la « vague de désertification » de la haute gastronomie catalane française. En peu de temps, on a en effet vu se raréfier l’offre très haute gamme des P.O., même si un petit nombre de restaurants non-étoilés continuent de proposer du très bon. Mais là aussi, la retraite de Jean Plouzennec, le départ d’Eric Planes et l’âge de Gilbert Gris qui le rapproche à terme de l’oisiveté nous enlèvent également quelques éléments déterminants.

 

La direction (espagnole) du Park Hôtel a commencé par abandonner son restaurant gastro, Le Chapon Fin – devenu auparavant bêtement « Le Chap’ » - une institution perpignanaise où feu André Parcé avait eu l’élégance de m’inviter plusieurs fois. Le dernier chef en date est parti exercer au-dessus de Leucate dans des conditions qui ne me convainquent qu’à moitié. J’avoue néanmoins ne pas y avoir mangé. Mais les chaises en coque de polycarbonate moulé ne semblent pas faites pour ma morphologie, sale petit bourgeois que je suis. Et l’invasion d’une zone classée natura 2000, magnifique et sauvage par ailleurs, ne me convient qu’à moitié.

 

Notre compatriote Bart Thoelen, qui avait obtenu son macaron Michelin après 7 années de présence à Laroque des Albères, aux Palmiers, l’a rendu devant le peu de fréquentation de sa pourtant très bonne table et la difficulté à trouver une équipe de standing dans ce coin reculé de la France, sans hébergement local. Il est parti en Espagne, puis revenu, pour actuellement jouer la guest star dans une paillotte de plage à la mode mais saisonnière. Il prépare « mieux que ça » et on le lui souhaite de tout coeur.

 

L’Alsacien Hartmann, qui veillait aux fourneaux de l’Almandin à l’îlot de La Lagune (Saint-Cyprien) – j’y avais passé une semaine fantastique avec la Loute et le plus jeune de ses frères au début de années ’90 – a perdu l’étoile qu’il détenait depuis quasiment 20 ans et est parti également.

 

M. Borrell qui avait décroché cette distinction dès son arrivée à Maury, presque de manière précipitée, nous a fait le coup du « un p’tit tour et puis s’en va », rendant l’étoile et laissant la place à deux dames qui ont abandonné un bouchon lyonnais pour venir dans le Fenouillèdes.

 

Le Neptune à Collioure, dont Christine rencontrait le chef, M. Mourlane, à Métro quand ils allaient tous deux de très bonne heure se réapprovisionner du temps où elle tenait magistralement l’épicerie-boulangerie-superette du village, a transféré une partie de son équipe vers « Les Trois Mas », un peu plus haut sur la corniche. Actuellement, c’est le second de l’époque qui gère la cuisine et l’étoile à La Balette, le restaurant de cet ensemble hôtelier de classe, face au glacis du Château Royal. Nous avons sollicité une dégustation au moment du déménagement, mais on nous a répondu très gentiment que la cave compte plus de 400 références et que nous serions superfétatoires. En fait, l’établissement appartient à un investisseur local qui possède aussi d’autres hôtels-restaurants et fait systématiquement obstacle à nos approches. Je suppose que je ne fais pas partie de la bonne coterie.

 

Et .... enfin Malherbe vint : Christophe Comes, étoilé depuis dix ans au coin du pont Joffre, régale le tout Perpignan et quelques étrangers de passage avec le désormais célèbre « Menu Confiance » de sa Galinette. Il a augmenté d’à peine 10 euros depuis dix ans et reste LA bonne affaire de ce coin de France. Votre seul souci est de déterminer si vous voulez manger deux fois du poisson en plat, ou bien une fois de la viande également. On prend tout le reste en charge pour vous et le sommelier assure grave ! Moi, je consulte la carte des vins ... pour me renseigner, mais je me laisse toujours guider. On sait dans la maison que notre budget n’est pas illimité mais comme la carte l’est, on trouve toujours à m’étonner et à me faire plaisir tout en restant dans mes possibilités. Comme le chante – presque – Brassens : « J’suis qu’un pauvre vigneron ... » (voir Le Fossoyeur).

 

Sinon, le poisson est totalement désarêté pour vous, même quand il est servi entier, le pigeon est désossé, même quand il est présenté avec toutes ses plumes et sa bague, et surtout, tous les légumes viennent du jardin d’Ille-sur-Têt où le chef et son père cultivent un potager étendu. A la saison des tomates, on fait 300 km pour venir manger ses déclinaisons de ce fruit/légume ! Mais avant tout cela, vous ne pouvez louper l’apéritif au siphon. Il change constamment et vaut toujours la peine. Moi, c’est le seul endroit au monde où je ne commence pas au vin blanc.

 

Et bien, Mesdames et Messieurs ... [roulement de tambour] :

les sieurs Comes et Antagnac ont sélectionné deux de nos petits vins,

comme je vous l’annonçais hier (plus de détails ICI)

pour accompagner les recettes que le chef rend publiques.

Ainsi boit-il !

 

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Kimberli Santo (dimanche, 22 janvier 2017 14:01)


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