ARRIVÉS À QUATORZE HEURES, RAVIS À QUINZE

La cave rénovée des Caraman-Chimay
La cave rénovée des Caraman-Chimay

 

Lorsque je me suis rendu

à Castillon la première fois,

on m’a prévenu que

la route était truffée de forces

de l’ordre munies d’éthylomètres.

 

 

 

 

Je ne conduis presque jamais quand j’ai bu et les verbalisateurs alcoolo-mesurants ne me dérangaient pas du tout ce jour-là sauf que, ayant fait chou blanc, ils font généralement grise mine puis broient du noir, pour finir par voir rouge car ils sont verts de rage. Tout à ma concentration routière, je n’ai pas remarqué le beau Château des Caraman-Chimay, actuellement transformé en institut d’enseignement libre. Pourtant, j’aurais dû : un long souterrain relie ses caves à une dépendance, longtemps tenue discrète sinon secrète.

 

Gérald Servais (se faisant parfois passer pour un certain Langlois) et son épouse ont décidé de rendre à ces lieux leur faste d’antan. Il y a à ceci deux raisons majeures : honorer le bon Charles-Quint qui savait se faire respecter, et commémorer la présence de descendants de Pierre-Paul Riquet, un pote à la famille de Christine, dans la région.

 

Comment, quoi, Charles-Quint, rue d’Havré ?

Oui, da. C’est d’ailleurs en souvenir de ses conquêtes en Amérique latine que les « Gilles » de Binche portent un couvre-chef à plumes d’autruche, avant que les étudiantes venues des quatre coins du pays pour fêter le carnaval ne les arrachent pour se les ..... La suite n’a rien à faire dans un blog sélect traitant du vin. On dit même que l’empereur a fait pendre haut et court, une heure à peine après leur méfait, des Auvergnats en visite dans le Hainaut qui avaient osé se moquer de lui. De là vient le dicton témoignant de la crainte qu’inspire Beaumont aux fauteurs de troubles : « Beaumont, ville de malheur. Arrivés à midi, pendus à une heure ! ».

 

Quant à Pierre-Paul Riquet, le Biterrois qui construisit le Canal du Midi sous la supervision de Colbert, il était le baron de Bonrepos, en région toulousaine, et accessoirement « Fermier des gabelles ». C’est lui qui se sucrait sur le dos du sel, en quelque sorte. En fait, il est de noblesse provençale, le patronyme Riquetti s’étant fait franciser. Cette famille donna naissance à deux branches maîtresses – ils devaient en avoir pas mal, comme tout le monde à l’époque -, celle des Mirabeau (éteinte) et celle – des allumés ceux-là – des ducs de Caraman en France et des princes de Chimay en Belgique. Vous savez, les bleus à 9 degrés.

 

Mon illustration vous livre en avant première

une vue des locaux rénovés et vous convie

à vous rendre le dimanche 23 juin prochain

à partir de 14 heures au

12 rue d’Havré dans la commune de Castillon (B-5620),

c’est l’adresse de AU CHAI.

 

Renseignements : 0479/589636

 

 

  PS: j'ai pris quelques libertés avec la géographie des lieux et leur appartenance.

        Le reste est historiquement exact.

 

 

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