HEUREUX COMME UN PAPE EN AVIGNON

Chez le Camérier des papes
Chez le Camérier des papes

 

 

Avignon, le Palais des Papes

et le ...

Châteauneuf-du-Pape,

le Pont Saint-Bénézet,

la Place de l’Horloge,

autant de lieux mythiques

pour Christine et pour moi.

 

 

 

Christine, peu de temps après avoir perdu son papa, a vécu une courte année auprès de sa mère à « Le Thor », jolie bourgade vauclusienne située à 15 km environ, alors qu’elle était encore une « grande adolescente ». Avignon exerce toujours sur elle une attraction forte, embellie par la nostalgie du temps : c’était « la ville » des sorties, des beaux magasins, du cinéma aussi sans doute. C’était la première fois que nous nous y promenions ensemble.

 

Quant à moi, le Châteauneuf-du-Pape représente certainement LE vin rouge français de référence. Je prétends à qui veut l’entendre que ma vallée de l’Agly d’adoption est capable de produire des vins similaires, mais possédant un rien d’élégance et de finesse en plus, que nous payons par un peu de puissance et d’ampleur en moins. Le Château Rayas figure certainement parmi un de mes dix domaines favoris au monde, et j’en ai bu plus de 15 millésimes. Quant à Elie Jeune (Domaine du Grand Tinel), et sa famille avec lui, ils m’ont sans le savoir tant appris sur les vins méridionaux. Leurs bouteilles m’ont ravi depuis presque 30 ans, sans chichi, y compris ce 1978 aux envoûtants parfums de crème de cassis.

 

En outre, j’ai « dansé sur le pont d’Avignon » avec ma grand-mère, étape sur la route de la Côte d’Azur, alors que j’avais 5 ans. Peu après, ma mère nous rejoignait à l’aéroport de Nice en Caravelle, le moyen courrier mythique d’Air France à la grande époque.

 

Il y a encore un bref séjour, vers 1994 ou 1995, avec mon ami Xavier et le Prof. Bernard, et puis aussi les nombreux flacons vidés sur la Place de l’Horloge en accompagnement de la côte de boeuf. Je croyais que l’établissement s’appelait « Les Pyramides » mais n’ai pas retrouvé cette enseigne. C’est André Roméro (le papa) qui nous avait envoyés là la première fois. Repassant devant la devanture hier, je n’ai aperçu que « Les Domaines » mais n’ai pas reconnu le style ni la carte de vins de l’établissement. Changement de proprio, je suppose, ou bien errance de mon souvenir à la soixantaine qui approche.

 

Aussi est-ce avec une vive excitation que nous avons bravé les averses qui déferlaient sur la ville pour être au rendez-vous de Nicolas, le sommelier d’une maison hors du commun. Située tout contre le Palais des Papes, cette demeure historique, puisqu’elle fut la résidence du Camérier des papes, a été choisie et restaurée par Christian Etienne pour y installer son restaurant. Nous parlerons de la cuisine une autre fois – je ne l’ai pas encore goûtée – mais les menus proposés en ce printemps 2013 devraient suffir à vous convaincre.

 

Les obligations et les imprévus du service ont un peu écourté le « créneau » qui nous avait été réservé, mais c’est avec application et non à la hâte que nous avons pu présenter en une bonne demi-heure la partie essentielle de notre gamme. Je tiens à remercier Nicolas de son accueil et de l’ouverture d’esprit dont il a fait preuve « dans les limites du temps qui nous était imparti » comme on dit à la radio. Il a finalement retenu « mes petits grenaches » (Cuvée du Casot, Cuvée Majou et Maury Cuvée Jolo) tout en appréciant les vieux carignans de la Loute. En mauvais commerçant que je suis, je m’étonnais – tout en jubilant – que la patrie du grenache accueillît les miens. Il m’a répondu qu’ils lui font un peu penser aux vins du Priorat par la sève et la maturité de nos cuvées et que si certes les touristes et les dîneurs étrangers préféraient découvrir les vins de la vallée du Rhône toute proche et, surtout de Châteauneuf, il y avait aussi la clientèle régionale et celle des habitués, qui souhaitaient bien entendu que le sommelier leur fasse découvrir autre chose .... de bon.

 

 

J’ajouterai sans fausse modestie déplacée

que nous avons reçu avec plaisir ses compliments,

surtout qu’il a particulièrement repéré la Cuvée Majou,

qui est quand même la pièce principale de notre activité

et exactement le vin que je souhaitais produire sur Estagel et Maury.

Vous pourrez la boire dès la semaine prochaine, dans son millésime 2007....

peut-être sur le canard de Challans qui figure au « Menu du Palais » ?

 

Bon appétit.

 

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0