LA STREIF

Au Hahnenkamm
Au Hahnenkamm

 

 

 

Ce blog vous parle souvent de vin,

parfois de politique ou

en tout cas d’idéologie,

ce qui n’est hélas pas

souvent la même chose,

et presque toujours de

camaraderie ou d’amitié.

 

 

 

 

 

Je viens de vous décrire mes retrouvailles barcelonaises avec des amis autrichiens très chers. Je vous présente aujourd’hui un petit aperçu d’une de nos rencontres fameuses, en quatre photos et quelques anecdotes.

 

Avec la venue prochaine du Tour de France - vous savez ce défilé de drogués exploités par des équipes sans scrupules à la solde de grands groupes financiers, d’équipementiers, d’accessoiristes, de banques et de compagnies d’assurance, le tout avec la complicité des médecins, kinésistes, diététiciens et pharmaciens censés les protéger, et sous le regard hypocrite de toute la presse, généraliste et spécialisée - on va voir refleurir le dopage, les hormones et les exsanguino-transfusions de tout poil. Peu optimiste, mais surtout observateur comme je suis, je ne pense pas que le milieu du ski de haute compétition échappe à ces errements.

 

Toutefois, la montagne a imprimé sa marque sur le sport et un de ses hauts-lieux, tout en haut du Hahnenkamm, a consacré des champions, des héros et des victimes : la Streif !

 

Vous la voyez ici, le jour-même où on a démantelé son vieux téléphérique (1996 ou 1997, tard dans la saison) sous les pleurs nostalgiques des anciens moniteurs de la station, pourtant montagnards aguerris. Tout avait fondu, sauf ce S mythique entretenu à grands coups de canon à neige et d’apports externes. Il y a de bons skieurs en France, en Suisse et en Italie, ainsi sans doute qu’en Bavière, au Lichtenstein, en Andorre, en Slovénie et peut-être au Burkina-Fasso. Mais le vrai pays du ski, c’est l’Autriche. Les pistes y sont longues et exigeantes, la neige omniprésente, la nourriture dans les stations est destinée à favoriser la performance et les boissons à renforcer la camaraderie alpine. Même les préservatifs sont là pour améliorer ... l’après-ski. Et les Autrichiens skient bien, très bien, de 0,7 à 77,7 ans !

 

Or donc, j’étais allé retrouver Susanne et sa soeur Dorli à Kitzbühl, où la famille d’Andreas possède un châlet. Lui, plus sérieux, était retenu par sa société d’informatique. Virginie, toute petiote, et Sophie – l’aînée de Susanne devenue à présent une étudiante brillante et ma-gni-fi-que – avaient silloné les pistes de ski ensemble, comme en attestent mes photos. Malgré l’absence relative de neige en cette fin avril, et malgré la courte durée du séjour, ma fille et son père en gardent un superbe souvenir.

 

Au retour, après un arrêt en Franconie pour faire le plein de ces ors d’Iphofen, j’étais arrivé fourbu à Wemmel, mon domicile de la périphérie bruxelloise. J’ai parqué la voiture en marche arrière dans la pente du garage pour vider le coffre de son précieux contenu, ai posé les skis (une paire de Rossignol de 2,07 m de long, ce n’était pas encore la mode du « compact ») contre le mur au fond de la pièce et ai mis ma fille au lit, avec tout plein de bisous.

 

Ensuite, pour ne pas remettre le moteur en route, j’ai simplement desserré le frein à main et ai légèrement poussé les 1,4 tonnes de la Peugeot. Emportée par son inertie, celle-ci est allée percuter la paire de skis qui n’en pouvaient rien et a littéralement désintégré le hayon arrière, vitre, essuie-glace, feux de signalisation, plaque et pare-chocs compris.

 

Sauvés par leur élasticité, les skis en ont été quitte

pour un aiguisage soigneux des carres et

une vérification des fixations de sécurité,

mais l’assureur a eu toutes les peines du monde

à prendre au sérieux ma déclaration d’accident,

heureusement couvert par une police « omnium ».

 

 

 

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