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Lasagne aux six viandes
Lasagne aux six viandes

 

 

 

 

 

L’actualité alimentaire nous donne matière à réflexion.

Mon blog n’a pas vocation à entamer des polémiques montrant du doigt telle ou telle entreprise commerciale.

C’est le système de

l’agro-alimentaire

dans son ensemble

que je réprouve totalement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous voulez faire le point sur l’affaire du lasagne au cheval, voici pour vous trois liens intéressants :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Findus

http://fr.wikipedia.org/wiki/Comigel

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%80_la_Table_de_Spanghero 

 

 

Tout d’abord, s’il y a manifestement eu tromperie sur la marchandise, il n’y a aucun préjudice sanitaire. Quand vous voyez la composition de certaines barquettes – composition avouée par le fabricant, je ne parle même pas de tous les additifs non reconnus – ou même du pain ou de la pâte à pizza surgelés, vous vous dites que, de toute façon, ce qu’on achète ne correspond jamais à ce qu’on prétend vendre. Pourquoi y a-t-il des « traces de poisson » ou bien «  de cacahuètes » dans du pain prêt à cuire ?

 

Tout a commencé parce que les Britanniques ne souhaitent pas manger de viande de cheval.

Or, qu’est-ce en fait que du « minerai de viande » ?

Il s’agit de bûches – surgelées après leur processing – d’un poids pouvant atteindre 25 kg, élaborées au départ de tous les déchets des carcasses. Elles contiennent de la fibre musculaire, du gras, des fascias et aponévroses, du collagène, des débris d’os et de cartilage, de la gélatine et proviennent de toutes sortes d’animaux, allant jusqu’aux ânes et mulets ou à la volaille, en plus des bovins, ovins et caprins. Différents codes les identifient, sans aucune ambiguïté, mais un code n’a jamais garanti une composition.

 

Cela n’en fait évidemment pas un poison. Sauf que parfois, notamment quand il s’agit de viande de cheval, on retrouve des métabolites de médicaments pouvant avoir des effets secondaires chez l’homme après ingestion. Dans notre cas, on évoque la phénylbutazone, un anti-inflammatoire bien connu. Jadis, sous le nom de marque de Butazolidine®, il était couramment employé, sous forme de petites perles de couleur marron foncé si je me souviens bien. Les Anglo-saxons le connaissait sous le terme de « Bute ». Actuellement, des substances proches lui sont préférées, car leur profil de tolérabilité et d’efficacité est incomparablement meilleur. Mon avis personnel – et vous savez que je peux me vanter d’une certaine compétence en la matière à plus d’un titre – est qu’il faut faire l’impasse sur toute cette classe de médicaments, sauf dans des maladies très particulières et rares. Pour faire simple, on craint des problèmes spécifiques chez la femme enceinte et le foetus, des ulcères gastro-duodénaux, de graves anomalies dans la formation des cellules sanguines, une toxicité hépatique et des interactions médicamenteuses, notamment avec les anti-coagulants. Comme ce produit modifie le métabolisme des prostaglandines, le néphrologue en moi vous dira en plus qu’il perturbe la distribution du sang dans les reins. Un vrai bonheur, quoi !

 

Que faire ?

Amis lecteurs, je vous le répète jusqu’à l’ennui : faites votre cuisine vous-même, ou allez chez un traiteur de votre quartier. Evitez au maximum les aliments préparés. En gros : à peu près tout ce qu’on achète en grande distribution. L’agro-alimentaire s’est développé, depuis la fin de la guerre 40-45 surtout, sous la pression du modèle économique américain et du plan Marshall : tout pour la GD, tout pour une standardisation, tout pour « libérer » la ménagère afin de l’envoyer à l’usine ou à l’atelier.

 

Ce matin, j’entendais « au poste », c à d sur une radio qu’on appelle « périphérique », une auditrice se dédouaner sans qu’on lui ait pourtant fait aucun reproche :  « Moi, malgré ce scandale (scandale ?, non fraude immorale mais sans danger pour la santé), je continue à acheter des barquettes toutes prêtes, y compris pour mes enfants. Il y en a plein le congélateur et ils adorent cela. Je travaille, j’ai peu de temps à leur consacrer (sic) et je préfère jouer avec eux que faire la cuisine ». Il me semble que tout est dit en quelques phrases, poncifs y compris.

 

Et bien, amis lecteurs, Coume Majou a décidé de vous aider. Tout d’abord, en développant un programme pour inciter les mecs à cuisiner, c’est mon cas, pendant que leur femme joue avec les enfants. Nous appelons cela : le « ménage pour tous » et nous avons obtenu le concours du ministère du temps bien employé, des ponts prolongés et des RTT, en collaboration avec l’Education Nationale.

 

Ensuite, comme sur notre illustration, nous développons une gamme de produits frais qui seront vendus sous la marque COUMAJUS, dès que notre laboratoire aura été agréé. Pour le moment, nous restreignons notre distribution à la barquette fermière de lasagne.

Composition : farine de blé complet, semoule de blé dur, 60 oeufs frais au kilo, sel, piment d’Espelette, eau de source du Boulou, extrait de chanvre provenant de nos propres plantations, viandes diverses provenant de l’UE et pays voisins. Demandez le « Space-Laz » et nous expédierons.

 

That’s all, Folks, and enjoy your meal !

 

 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    u=12231 (lundi, 22 avril 2013 06:35)

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