JE L’AI BU À L’OEIL

Un 1985 remarquable
Un 1985 remarquable

 

 

 

 

 

Encore un volet

du tryptique bourguignon :

le Nuits « En Chaignots »

du bon docteur Mugneret.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour situer ce climat, reluquer la carte exposée ICI. Quant à Georges Mugneret, ophtalmologue à Dijon, je ne l’avais rencontré qu’une seule fois. Ce sont ses filles qui gèrent le domaine à présent. Elles ont atteint la notoriété médiatique.

 

En ce qui me concerne, c’est l’excellentissime William Druez – le médecin généraliste le plus compétent de toute l’agglomération bruxelloise, et celui dont la coiffure reste toujours la plus soignée – qui m’avait mis sur sa trace au moment où il avait introduit mon ami Michel et moi-même dans le cercle fermé des « Amis du Vin », s.c. à présent liquidée.  

 

Cette bouteille-ci est incroyable : un Nuits 1er cru de 1985, conservé pendant 20 ans dans une cave climatisée de Wemmel, mais exposé ensuite aux variations climatiques d’un grenier roussillonnais sans isolation. Le bouchon est venu en deux fois : les 2/3 externes, vermoulus, ont précédé le culot, dur comme roc et quasiment soudé au col de la bouteille. Bref, c’était de l’hermétique.

 

Au début, la robe était orangée : inquiétude de ma part. Au bout de 20 minutes de carafage, sans passer par le marron ni le « coca-cola », la teinte a repris des nuances de pourpre et de carmin foncé. C’est mystérieux, les phénomènes rédox.

 

Le nez pinote, mais n’a pas atteint l’entonnoir final de tout vieux vin : la fougère en décomposition et les entrailles de lièvre qu’on vide pour savourer le rable. Moi, je n’aime pas cela du tout, n’en déplaise aux « ramsèsopotomanes »* .

 

En bouche, beaucoup de volume, du gras et une belle longueur, avec les tannins qu’il faut pour tenir tête à la pierrade. Celle-ci consistait en foie d’agneau – délicieux, c’est la première fois que j’en mangeais – et en bavette (aloyau) de charolais, accompagnés d’un aïoli et d’une sauce cocktail (au Caol Ila), tous deux « maison », de carottes rapées et d’une salade d’artichauts violets.

 

Il y a des jours où on n’explique rien : on se régale, c’est tout.

 

 

 

PS : la composition de la photo n’est pas terrible. Je n’ai fait aucune mise en scène, ai cadré après avoir mis des piles rechargées dans le flash – au domaine, on n’utilise jamais de piles jetables  – et .... un verre de Nuits a ensuite préparé la mienne ; qui fut bonne, merci.

 

* : ce néologisme désigne les buveurs de cadavres de vin, mommifiés ou bien en état

    de décomposition.

 

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Commentaires: 2
  • #1

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