DÉJÀ UNE NUIT DE PASSÉE

Deux nouveau-venus
Deux nouveau-venus

 

 

 

 

.... depuis notre

mise en bouteilles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous vous avons parlé ICI  et ICI du départ vers les locaux de mise du rosé de l’année. Le transport a suffi à le dégazer et nous avons à peine sulfité le vin à son arrivée : pas de sucre résiduel, fermentation malo-lactique faite (derrière mon dos d’ailleurs), pH très convenable et 12 vol % d’alcool, autant de raisons de ne pas avoir la main lourde.

Résultat : 11 mg/l de SO2 libre et à peine 30 de total ; c’est presque un vin « nature ». En tout ca, c’est un vin très naturel.

 

Il provient en totalité de la syrah qui trône à côté du vieux carignan à Alt de Coume Majou. Nous l’avons vendangée tôt mais pas excessivement : le 6 septembre. En effet, le manque d’eau a fort retardé la maturation et les degrés ne se sont pas envolés, tant mieux. La fermentation s’est déroulée sans encombre, ne laissant aucun sucre résiduel.

 

Nous avons choisi de reprendre pour Le Rosé de Coume Majou 2012 la même étiquette « à la Picasso » que pour la Cuvée Civale, lui ajoutant le logo à la rose, et sommes passés à des bouteilles élancées avec bouchon en verre, malgré le surcoût important.

 

Le vin vaut bien cela : une jolie robe cerise à reflets saumons, aussi claire que le millésime le permettait. Un nez extrêmement expressif de fruits mûrs sans aucune touche amylique et une bouche ronde et fluide, avec juste ce qu’il faut de présence tannique en finale (pressurage à 0.2 bar seulement) pour faire la différence avec un vin blanc.

 

Au risque de passer pour des fats, Christine et moi sommes assez contents de ce rosé, le plus harmonieux à mon sens que le domaine ait produit. L’an dernier, nous étions en rupture de stock dès le mois de juillet et nous avons tenté d’en produire un peu plus, pour tenir au moins la saison auprès de notre clientèle de restauration en France. En arrivant dans les P.O., jamais je ne pensais produire de vin rosé et l’amateur de riesling que je suis n’avait pas de vigne blanche, en dehors du petit lopin de macabeu du Rec d’en Cruels. Huit années plus tard, presque jour pour jour, ce sont les deux couleurs pour lesquelles je n’arrive pas à donner satisfaction à la demande de nos restaurateurs. Il est clair que si j’étais en Alsace ou à Sancerre, ce serait du rouge que les gens voudraient !

 

L’autre grosse nouveauté, c’est le Maury Cuvée Jolo 2011, que j’ai appelé « Quintessence ». Il s’agit toujours des jus du Clots d’en Couloms, à la limite ente St Paul de Fenouillet et Maury, sur la zone de Falgeyra, réputée produire des VDN de grande qualité.

 

Nous avons cueilli le 4 octobre, avec une toute petite équipe (familiale + José) et ces raisins étaient incroyables. J’ai pu disposer d’un contrôle efficace des températures et le mutage a donc eu lieu bien tard ... le chapeau de marc s’effondrant immédiatement. Vous savez que c’est en grande partie le dégagement de gaz carbonique qui fait flotter les peaux, avant que celles-ci ne s’organisent en réseau et deviennent aussi plus légères. Quand la fermentation n’est pas tumultueuse, que vous la stoppez brutalement par le mutage et que vous désagrégez le chapeau pendant l’homogénéisation qui suit, il arrive que le marc coule à pic pour ne plus jamais remonter à la surface. Bien sûr, il est très difficile de décuver et d’obtenir un vin clair par après, mais par contre vous ne craignez plus de montée en volatile et pouvez vous permettre des macérations très .... longues.

 

Ici, vu la richesse du moût, j’ai ajouté très peu d’alcool vinique et nous avons gardé un peu au-delà de 100 gr de sucre non-fermenté par litre de vin, un rien plus que d’habitude. Je pense que cela équilibre bien l’extrême matière de cette « Quintessence ». Mon modèle de VDN sur le fruit reste les grands vintages du Cima Corgo et nous nous en rapprochons, sans toutefois présenter ni la chaleur alcooleuse (17 vol % chez moi seulement) ni non plus l’ampleur tannique que seule la Touriga Nacional peut apporter, selon moi.

 

Un aveu : je me suis trompé sur la contenance des bouteilles vides que nous avions en stock depuis l’an dernier. Devant cette constatation tardive (moins de flacons de 50 cl que prévu), nous avons donc mis en bouteilles le « Quintessence » à la fois dans des 50 cl et des 75 cl, contraints et forcés par obligation pratique comme certains cyclistes à l’insu de leur plein gré. Tant pis pour ma paperasse et tant mieux pour les clients, qui pourront ainsi choisir.

 

Je n’ai pas encore arrêté de prix de vente – il sera un chouia plus cher que le Jolo 2010 - mais ce vin est disponible dès à présent et se boit magnifiquement bien, en dépit de sa mise récente. Nous vous le proposons en parallèle, car il s’agit de deux profils différents. En outre, nous n’avons pas élaboré de Maury VDN en 2012 (pas assez de raisin dans ce millésime de disette hydrique) et il n’y en aura pas non plus en 2013 (stock suffisant).

 

 

Un grand merci encore à l’équipe chez AMB,

à Christine et à mézigue pour le travail d’hier,

ainsi qu’aux deux « petits Vietnamiens » qui nous ont soutenus :

non, non, je n’engage pas de main d’oeuvre asiatique clandestine

mais les intéressés comprendront !

 

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Charlier Thierry (samedi, 19 janvier 2013 14:42)

    "L'accord du participe passé avec le verbe avoir se fait avec le COD, s'il précède"

    "Qui nous ont soutenuS"

  • #2

    Luc Charlier (samedi, 19 janvier 2013 17:47)

    L'accord était fait sur le txt de base, mais le ":" était accolé (ce qui est correct typographiquement parlant, mais pas esthétique). En ajoutant l'espace, j'ai supprimé le "s" du pluriel. Merci de me l'avoir fait remarquer .... en vue de correction immédiate.