Un de plus pour nous faire frémir de plaisir, plutôt que d’horreur.
En même temps, il vaut mieux garder ses distances
et ne pas replonger
dans son propre passé.
Pourquoi les commentateurs – oh si futés ! – font-ils mystère de la signification du titre ? Ce ne serait pas la première fois que la langue sarde, qui n’est évidemment pas de l’italien, emprunte des racines à l’espagnol ou au catalan. En plus, les rois de Majorque aimaient bien y faire un « mini-trip ». Donc, en enlevant un « c »,
on sait (drôle) ce que veut dire le verbe acabar et son participe passé.
Le mérite du livre ne tient nullement en son suspense. Il n’y en a pas.
Il tient dans la justesse de l’observation, dans son côté insolite et dans la ligne ténue qui y persiste entre ce qui est montré et ce qui est sous-entendu. Michela Murgia est la reine de « l’innuendo », et c’est un gros balourd sans subtilité qui vous l’affirme.
Un tout petit peu plus de six euros
pour 182 petites pages de délectation,
et deux petites heures sur l’oreiller
ou la tête contre le dossier du fauteuil,
sous le soleil artificiel, exactement, pas à côté.
Réf. : Accabadora, de Michela Murgia, aux éditions du Seuil (2011)
PS : j’ignorais tout de la tradition d’euthanasie sarde (voir ICI).
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