BYE BYE ROSÉ

8 heures du mat. j'ai des frissons ....
8 heures du mat. j'ai des frissons ....

 

 

 

 

 

Dès potron-jaquet,

la citerne est venue

enlever le rosé 2012

pour le mener

sur son lieu de mise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En effet, nous disposons dans le département de deux entreprises qui travaillent à façon pour une bonne partie des petits domaines, et parfois pour les grandes structures aussi d’ailleurs. J’entretiens de très bonnes relations avec eux et m’en réjouis.

 

La première est la maison Raymondis, plus que centenaire et qui assure le transport de tout ce qui est vineux, liquide ou solide ; je veux dire en bouteilles ou en vrac. La structure est familiale, depuis plusieurs générations, et il y règne une ambiance assez détendue, feutrée et très organisée au sein de tous les départements. M. Nazon et ses hommes feront tout ce qu’ils peuvent

"pour que ça marche » malgré les contraintes horaires ou autres. J’avoue que cela me plaît. En outre, ils disposent à présent d’un volume de stockage climatisé et sécurisé assez important et flexible. C’est chez eux que la partie « longue durée » de mon stock est entreposée et j’en retire régulièrement les cartons qui quitteront ensuite ma cave de Corneilla. Pour les expéditions plus volumineuses, par palette entière, qui ne sont pas encore assez nombreuses à mon goût, elles partent immédiatement de là-bas. C’est commode pour les chauffeurs étrangers, qui ne savent pas toujours à quelle heure ils feront les enlèvements, et cela ne me bloque pas moi, à les attendre. Bien entendu, tout ceci à un coût. Toutefois, l’investissement nécessaire à créer son propre chai de stockage, même quand il est possible, demeure quelque chose de lourd également.

 

L’autre est la firme AMB (pour Artisan de la Mise en Bouteilles), dirigée par Didier Vaquer qu’épaulent sa mère et son beau-père. Au début, ce sont leurs camions qui venaient faire mes mises dans la ruelle derrière la cave. Ensuite, ce fut leur semi-remorque équipé qui stationnait devant la porte : une attraction pour tout le village mais aussi une certaine gêne à la circulation. En outre, nous étions très tributaires des conditions atmosphériques. A présent, ils possèdent un important hangar de mise en bouteilles à proximité de l’autoroute de Narbonne, avec plus de facilités techniques et un confort de travail meilleur, offrant également la protection contre les intempéries. L’inconvénient réside bien entendu dans la nécessité d’y transférer le vin (coût et administration). J’ai donc résolu de faire sauter la ligne « mise en bouteilles à la propriété » en ne gardant que « mise en bouteilles par Luc Charlier » sur l’étiquette, ce qui est aussi bien. En fait, c’est « par Didier Vaquer, avec le concours de Luc Charlier » ! Ici aussi, les trois mots-clés sont disponibilité, flexibilité et compétence.

 

Ce billet vous soulève un petit coin du voile des contraintes « extra-viticoles » que doit gérer un vigneron ; c’est un de nos 36 métiers.

 

 

Et ce billet me permet aussi d’adresser tous mes voeux

aux équipes de Raymondis et d’AMB.

Puissions-nous encore travailler de longues années

ensemble dans ces bonnes conditions.

 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Eric Nazon (mardi, 15 janvier 2013 07:02)

    Génial...je bois du petit lait en lisant votre billet.
    Merci de votre fidélité.
    Trés cordialement
    Eric Nazon
    www.raymondis.fr