McLALAU SUR TOUS LES CANAUX

The Whimsical Waves Distillery (West-Flanders District)
The Whimsical Waves Distillery (West-Flanders District)

 

 

Utilisant plusieurs canaux,

ce qu’on appelle à présent

la maltophonie,

notre ami Hervé fait un appel du pied aux distilleurs,

enfin, à leurs patrons

car le « stillman » n’a souvent aucune responsabilité dans la gestion ni la promotion du « new spirit » qu’il produit.

Lisez Lalau ICI et .

 

 

 

 

 

Que lui, nonobstant ses convictions, voie évoluer ses goûts au fil du temps me cause beaucoup de plaisir. Ses préférences n’ont donc pas été créées en sept jours ....

 

Mais, bien plus surprenant encore, que ma mère se soit mise elle aussi au pur malt me sidère. Et pas n’importe lequel : The Macallan, s’il vous plaît; l’article défini est important. Bon, elle y est venue par le biais de leurs nouvelles cuvées issues de barriques plus civilisées que les vieux fûts d’olorosos qui ont fait sa réputation. Mais quand même ! Bravo, la vioque.

 

Troisième incitation à ce billet : la conversion de Michel Delmée, pour laquelle je fus partiellement amené à jouer le rôle de Jean en maniant l’eau sacramentale. J’espère que ni lui ni Karyn n’ont une amie prénommée Salomé ! En effet, il avait quelque part au fond de son bar une bouteille entamée d’un malt at cask strength, càd non réduit à l’eau, de la jolie distillerie sur Jura. Il faut dire que les versions « officielles » de cette maison sont d’ordinaire gentillettes et peu tourbées. On ne les retient que par la présence sur l’île, visibles depuis le ferry qui vous emmène à Islay, des fameux « paps » de Jura. Or, j’ai dégusté ce flacon avec lui, après adjonction d’un peu d’eau fraîche qui a réellement transcendé l’eau-de-vie, et cela a suffi à lui ouvrir la voie du "nirvana uisgebeathaïque".

 

Fort de ces trois événements, je peux donc, l’esprit libre de toute réserve, vous dévoiler mon alambic clandestin à moi. Bien sûr, à l’image du Domaine de la Coume Majou dont la production est modeste mais de qualité, nous n’élaborons que peu de whisky. Il a une particularité : le kiln sert à la fois à arrêter la germination de mon orge ET à chauffer le pot still (alambic). Bien sûr, le reste de mes secrets de fabrication – et notamment toute la phase des mash tuns – ne sera pas révélé ici. Il suffit de signaler que les experts cisterciens de Westvleteren me donnent un coup de main à ce stade, en gentils voisins.

 

Sur l’illustration, vous distinguez clairement le foyer à l’air libre, alimenté par des bûches achetées dans le Calvados, que me fournit un ami lorrain. Elles sont en train de sécher depuis 1431 et leur rendement calorique me laisse .... sans voix. Ce sont les embruns de la Mer du Nord qui confèrent à mon malt son caractère iodé. Le col de cygne, d’un dessin particulier, a été conçu d’après les plans du physicien russe Vladimir Pétrovich Begichev.

 

Plus sérieusement, Léon est un amateur sincère des whiskies de malt. Je m’y suis attelé en 1983, lors de ma première virée écossaise en CX-500, un bon vieux bicylindre japonais à transmission par cardan, la Moto Guzzi du pauvre en fait. Je me permets de vous livrer ici mes préférences, avec un bref commentaire.

 

Avant tous les autres, et sans réellement établir de préférence entre eux : Ardbeg, Caol Ila et de vieilles mises de Port ellen. Cette dernière a malheureusement cessé de produire ses propres eaux-de-vie en 1983 mais fournit encore en orge germée pas mal de ses voisins. Vous l’aurez compris, la note « tourbée » ne me dérange pas !

 

On passe un peu plus à l’est, pour découvrir les fantastiques malts de Springbank, dans la bourgade de Campbelltown à Kintyre. On en profite pour évoquer également ceux de Talisker, plus au nord sur l’île de Skye. Je n’y suis plus retourné depuis la construction du pont.

 

Et tant qu’on y est, restons insulaires avec Scapa et Highland Park, chez le Lord of the Isles (dans les Orcades).

 

Parmi les « glen-machin », qui proviennent le plus souvent de la Spey, deux marques me comblent constamment et j’avoue avoir du mal à les distinguer l’une de l’autre : The Macallan et Glenfarclas. Parmi leurs congénères, les versions âgées (18 ans et plus) de The Glenlivet et de Glenfiddich sont excellentes tandis que les plus jeunes sont fort passe-partout; et je bois volontiers aussi Cragganmore et The Glenturret.

 

Enfin, pour faire bonne mesure, on ne refusera pas Bowmore, Laphroaig ni Lagavullin, cela va de soi.

 

Pas mal de « nouvelles » distilleries ont vu le jour sur les îles (Arran notamment) : je ne les connais pas. La production des Lowlands autour de Glasgow m’excite moins.

 

Quant aux copies irlandaises, japonaises, belges, indiennes ......

 

 

 

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