NE TCHATE NI NE TWITTE

Vue sur le Canigou (massif du Puigmal en arrière-plan)
Vue sur le Canigou (massif du Puigmal en arrière-plan)

 

 

Voici ce qu’on m’a transmis, au départ d’un message sur

un des réseaux sociaux.

En effet, je m’interdis leur consultation, forever.

 

 

 

« Il y en a quelques un(e)s qui m'ont dit des "je t'aime" juste entre les deux lignes de trois posts ou par des canaux plus privés (...) Ces mots d'amour timides que j'ai reçus comme un bouton de primevère qui se réveille au premier rayon de soleil, je les ai pris dans la tronche pour ne pas dire au plus profond de mon pt'it coeur tout au long de l'année (...).

Merci à vous .... et en particulier à Luc Charlier pour toutes ses attentions dans certains moments un peu difficiles. »

 

Et bien, cela fait plaisir. Plus qu’une déclaration d’amour à laquelle je ne croirais d’ailleurs pas, d’autant que Christine ne m’en donnerait pas l’autorisation.

I’m the boss, here : my wife says I may say so !”

 

Pourtant, dans ce cas précis, je n’ai rien fait d’exceptionnel, loin s’en faut.

 

Par contre, au cours de l’année écoulée, prenant ainsi le relais de deux ou trois autres réels amis en 2011, une dizaine de personnes m’ont rendu des services bien plus grands. J’espère les avoir remerciés comme j’ai pu.

 

Mais ce n’est pas le sujet réel de ce billet. Nous vivons des heures qu’on nous dit difficiles. Pour des milliards de gens sur la planète, c’est vrai. Mais pour le petit monde qui m’entoure, je ne pense pas que cette affirmation soit pleinement justifiée. Bien sûr, le bien-être matériel est en net recul. Pour certains, qui n’en menaient pas large auparavant, la corde a cassé. Il n’y a qu’à voir le succès des « Restos du coeur », une honte pour nous tous, moi y compris.

 

Mais pour les autres, la relative détresse vient de l’isolement, des souffrances affectives, de certains échecs personnels blessant notre ego, de la perte d’êtres chers ... Et là, c’est l’amitié qui panse les plaies, qui comble les manques, qui ponte les ravins, qui enjambe les hiatus.

 

Non, je ne me transforme pas en chantre de l’angélisme.

Ma conviction profonde – n’oubliez pas que mon tempérament s’est forgé sous le signe de la dépression anaclytique – reste que la vie est un calvaire et le monde un océan de désagréments. Des femmes m’ont abandonné à cause de cela, des gens m’ont détesté pour cette raison.

 

Mais tout au long de ce sentier vers le Golgotha, on peut se ménager de nombreuses stations (beaucoup plus de douze selon moi) comme autant de répis, d’instants de bonheur. Et dans cet océan, on peut trouver des îlots de réelle plénitude. La personne heureuse est celle qui se ménage beaucoup de moments de grâce ou qui a la chance de compter sur de vrais amis.

 

 

Maintenant, il est vrai que quand le fuel domestique baisse dans la cuve,

que quand il n’y a plus de truffe dans le bocal,

que quand le foie gras fait défaut ou

que la langouste a déserté le vivier,

on se sent un peu malheureux.

Mal-heu-reux !

Un peu.

Si.

 

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Juicer Review (mercredi, 17 avril 2013 07:38)

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  • #2

    Jose Lorence (dimanche, 22 janvier 2017 13:32)


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