MOURVÈDRE, ACTE II

 

 

En mars 2012,

je vous avais présenté

notre petite parcelle de mourvèdre.

Voir ICI.

 

 

 

 

Nous en avons taillé à l’époque – pour la première fois depuis 2010 - la majeure partie, sauf les rangées du fond, envahies par les ronces et inaccessibles en l’état au ramasse-sarments. Malheureusement, la sécheresse terrible de 2012 et deux averses de grêle n’ont pas épargné cette parcelle au sol argilo-sablo-calcaire parsemé de gros galets : je n’ai récolté qu’une caisse de raisin, symboliquement. Toutefois, tous les pieds taillés avaient repris, les sarments montaient fièrement vers le ciel – on dit du mourvèdre qu’il a le port « érigé » - et je n’ai pas vu d’oïdium ou à peine alors que ce fut « traitement zéro » vu les circonstances.

 

Dès la fin des vendanges, nous sommes allés arracher les pieds qui gênaient l’accès du tracteur, faire un « chemin de ronde » et créer des girades pratiques, le tout avec « la pelle ». Lisez l’espèce de lame faisant office de bull-dozer ou de chasse-neige. Ensuite, José a réalisé un labour prudent. Vous en voyez nettement les effets sur le cliché.

 

Ce matin, j’ai entamé ma campagne de taille par là : il m’a fallu « bien bon trois heures » pour redonner un aspect décent aux deux dernières rangées, qui n’avaient plus vu la main de l’homme depuis trois années pleines. Il y a beaucoup de bois mort mais les plaies de taille ... pleurent. La sève monte en ce début janvier 2013, une aberration à laquelle nous ne pouvons rien changer.

 

Lassé de ce travail ingrat, j’ai ensuite sauté vers les deux premières rangées de la parcelle, qui avaient été reprises l’an dernier : que du bonheur ! Les sarments sont sains et souples, de cette belle couleur marron typique du cépage. Ils présentent des coupes bien nettes. Ici aussi, la plaie est très humide, et fort verte déjà.

 

Nous attendrons 15 jours avant de faire un petit traitement d’hiver à la bouillie sulfo-calcique et je passerai la débroussailleuse entre les ceps, pour enlever le plus gros. Les inules visqueuses nécessitent la pioche mais cela, on verra après !

 

Ces quelques dizaines d’ares me donnent bien du travail

et j’espère qu’il portera ses fruits.

Drôle d’idée que d’avoir voulu devenir vigneron !

 

 

 

 

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