DE L’EAU À MON MOULIN

 

 

Votre Léon préfère,

entre tous les

romanciers français,

Gustave Flaubert.

Mais je ne dédaigne pas,

surtout pour l’instant,

de me replonger dans Pagnol, Giono

et .... l’auteur de ces lignes.

 

 

 

Vous ne pouvez pas me reprocher de faire l’apologie de l’alcool. Je répète, jusqu’à l’écoeurement, que le “French Paradox” est une duperie et qu’il faut boire du vin parce qu’on aime cela, et n’en pas boire si on n’y prend aucun plaisir. Mais l’hygiénisme ambiant – un comble dans un des deux grands pays producteurs ! – ne me convient pas non plus.

 

L’alcool, chaque goutte d’alcool, est un toxique et seuls certains effets salutaires minimes des boissons alcoolisées peuvent modérer dans une infime mesure ce propos. De même, je serais partisan de n’autoriser aucune alcoolémie (0 gr/l) pour ceux qui prennent le volant, tout en sanctionnant peut-être moins sévèrement les “petites” incartades. Par contre, les récidivistes doivent faire l’objet de mesures les empêchant de nuire à nouveau.

 

Le texte que j’ai reproduit ici me plaît, même si on y apprend que le Châteauneuf – des papes, on est avant la naissance de l’INAO – du repas possède une teinte rosée (?!?).

 

J’ai déclaré un jour à un collaborateur de la revue britanique Decanter que la vallée de l’Agly nous permettait de produire des vins dans le style du CNP, mais avec un surcroît d’élégance et de finesse. Je le pense réellement et ce propos a été repris. Ce midi, c’est le millésime 1994 des Vieilles Vignes de Christophe Sabon qui a accompagné un pavé de cerf (cerdan) et un petit rable de lièvre (de chez nous), un des derniers à n’avoir pas échappé à cette saison de chasse, pauvrette. Il m’attendait au frais depuis la fermeture, comme la pareillade des gargottes du bord de mer en plein mois d’août refait surface après des mois de solitude glacée.

 

Pour preuve de mon affirmation : Christine – qui n’avait aucune idée sur la bouteille - a d’abord pensé que c’était un de nos « Casot », mais j’ai froncé les sourcils car le vin servi ce jour montre son âge. Elle m’a ensuite dit que c’était un Bandol de 20 ans d’ancienneté. Je pense qu’elle commençait à cerner le problème. Enfin, elle a mis dans le mille ! Bon, d’accord, savoir ce qu’on possède en cave, et les goûts du tavernier, aide à ce petit jeu de devinette.

 

Enfin, le même conteur nous livre : « ... Pendant ce temps-là les enfants, que la présence de l’inspecteur semblait terrifier, finissaient vite leur dîner de châtaignes et de bruccio (fromage blanc). Et toujours de l’eau, rien que de l’eau sur la table ! Pourtant, c’eût été bien bon, un coup de vin, pour ces petits. Ah ! Misère ! .... »

 

Vous aurez reconnu notre homme :

« Ce nonobstant, tel qu’il est et se comporte, avec sa grande roue cassée, sa plate-forme où l’herbe pousse dans les briques, déclare le sieur D ..... trouver ledit moulin à sa convenance et pouvant servir à ses travaux de poésie, l’accepte à ses risques et périls, et sans aucun recours contre le vendeur, pour cause de réparations qui pourraient y être faites ; .... »

 

 

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